"Pour ce qui est de la caractéristique artistique, elle se trouve dans la sensibilité, dans l'imagination, c'est cela que tu ne comprends pas. Nous créons notre propre jardin secret, avec des mots et des images."
"_Je sais. Mais j'ai peur de m'endormir, et de me retrouver à nouveau prisonnier...
_Des cauchemars ?
_De mon inconscient, qui me perd dans mes cauchemar qui semblent si réels...
_"Deviens qui tu es, fais ce que toi seul peux faire." C'est de Nietzsche. Nous avons tendance à nous habiller de masques, peut-être parce que nous ne savons pas comment aborder notre véritable image.Ces cauchemars, ils sont tiens, tu ne dois plus en avoir peur, ils sont comme un décor de fond. Ils te constituent mais c'est toi qui choisis de les laisser agir sur toi on non."
"Le monde n'est qu'une illusion de gentillesse : derrière elle se cache la noirceur, les mensonges, les manipulations de l'orgueil des hommes. Il faut voir le cœur, des choses et des autres"
Je ne vous cache pas que je suis fasciné par le potentiel que recèle le Bois écarlate. Mon travail d’écriture questionne les parts d’ombre: les rêves et les cauchemars, la création et l’imaginaire autour de credo archaïques. Les chimères et les monstres m’intéressent parce qu’ils reflètent tellement notre nature, notre identité, notre animalité…
Ce garçon semble égaré sous une chape de brouillard. Et, dans les rêves de Marie, il demeure toujours inaccessible Est-ce à cause de la perte de ses entants Peut-être qu'inconsciemment elle ne souhaite pas chercher en Elie ses petits? Elle sait qu'ils sont encore là, non loin ; c'est ce que lui murmurent, en une litanie à peine perceptible, les fleurs. Il ne faut plus qu'elle tarde. La Nature de la Sylve Rouge l'accompagne et la guide.
"Ici, ils me qualifiaient de monstre et me traitaient comme tel. Mais qui est le plus monstrueux ? Celui qui lutte pour ne pas perdre la tête ou celui qui torture jusqu'à la lente mort pour combler son esprit scientifique ?"
D’ailleurs, ne dit-on pas que l’encre est le sang de tout auteur maudit?
Le monde n’est qu’une illusion de gentillesse : derrière elle se cachent la noirceur, les mensonges, les manipulations de l’orgueil des hommes. Il faut voir le coeur, des choses et des autres. Tu ne dois pas laisser la tromperie avoir raison de tes choix. La vie n’est pas un conte de fées. Les gens souffrent, d’une manière ou d’une autre, qu’ils soient « bons » ou « mauvais ». Tu es jeune encore, mais je sais que tu comprends. Tu as en toi cette forme de sensibilité qui te rend unique.
Nous avons tendance à nous habiller de masques, peut-être parce que nous ne savons pas comment aborder notre véritable image. Ces cauchemars, ils sont tiens, tu ne dois plus en avoir peur, ils sont comme un décor de fond. Ils te constituent, mais c’est toi qui choisis de les laisser agir sur toi ou non. Ils reflètent ta vérité la plus profonde, mais rien ne les oblige à te contrôler : si tu veux, tu peux les taire, sans te mentir à toi-même. Ils sont ton jardin secret.
Le temps s’est éteint. Je ne suis ni vivant ni mort. Seul. Les Ténèbres de la Nuit susurrent. Je suis un monstre. Je ne sais pas la faute que j’ai commise pour être ainsi condamné. Pour que je me transforme en reflet de moi-même qui fuit mon regard. Je veille. Indifférent à mon être, à mes souffrances. Tout cela est loin. Mon esprit plane, connecté au langage des pierres, aux murmures du vent et des herbes folles, aux voix des Enfants de la Nuit.