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Citations de Maurice-Bernard Endrèbe (52)


À la drôle d’époque que nous vivons, la fidélité conjugale semble, sinon en voie d’extinction, du moins désuète, voire un tantinet ridicule, et on loue ouvertement la largeur d’esprit des couples que l’on qualifie de « très sport » sans doute parce qu’ils pratiquent un peu à tout venant le sport en chambre. Moi, je trouve ça excessif et je me rappelle m’être dit ce jour-là que, si j’avais un aussi beau mari que Ternier, je n’aimerais pas le partager avec d’autres.
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J’ai toujours eu un faible pour les beaux hommes… ce qui ne m’a pas empêchée d’être une épouse modèle… peut-être parce que, grâce à l’amour qui rend aveugle, j’avais le sentiment que mon mari était le plus beau des hommes. Et je suis toujours restée fidèle à la mémoire de mon cher Michael.
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J’ai le défaut grave de ne penser qu’à la valeur intellectuelle des gens. Alors, évidemment, cette pseudo-femme du monde qui se croit journaliste parce qu’elle a une carte de presse, ne pouvait me paraître une recrue enviable…
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Dépourvue d’initiative en amour et considérant en outre que certaines choses ne devaient être demandées qu’à des prostituées, Sabine avait recueilli le fruit de l’expérience maternelle.
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Elle n’était pas laide, loin de là, mais totalement dépourvue de cet on ne sait quoi qui captive les hommes…
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Il se demanda si tous les maris finissaient ainsi par trouver leur femme insipide… Dix-huit ans de mariage, c’est évidemment un bail, mais il y avait longtemps déjà que coucher avec Sabine était devenu pour lui un pensum. Elle aurait pu encore bénéficier de certains réveils triomphants si, dès leurs fiançailles, alors qu’ils visitaient des appartements, Sabine ne lui avait signifié que chez les Brelac de Montosier, on avait toujours fait chambre à part.
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À la Libération, en effet, on était très sourcilleux sur le chapitre de la presse et il fallait montrer patte blanche pour obtenir l’autorisation de paraître.
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Depuis longtemps, leurs relations intimes étaient devenues conjugales au pire sens du mot et Léo avait pensé n’avoir aucune peine à obtenir l’accord de sa femme pour divorcer, lorsqu’il lui énoncerait la très grosse somme qu’il était prêt à lui verser cash à la place d’une pension alimentaire.
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Profitant que le Réveil était investi par des confrères qui croyaient devoir jouer la carte allemande, il avait cessé d’écrire et tourné son activité vers le marché noir où son hérédité paysanne, pleine de prudence et d’astuce, l’avait fait rapidement prospérer. Là encore, il avait su éviter l’impair. Il accumulait les millions, mais continuait à vivre en petit bourgeois, tout en ayant soin de graisser largement les mains utiles ou protectrices.
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C’est la guerre, survenant quelques années plus tard, qui lui avait fait découvrir tout ce dont il était capable. Cette guerre, il avait commencé par ne pas la faire, son asthme lui ayant valu d’être réformé dès l’alerte de Munich.
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[...] ... Il se retourna vers moi en s'efforçant de dissimuler son embarras derrière l'habituel sourire :

- "C'est un peu difficile à dire ... surtout à une dame. Enfin, à votre âge, vous connaissez la vie et vous devez comprendre que, certains jours, une fille comme Marie-Line fait mieux l'affaire qu'une femme comme Alba.

- Oui, je le comprends," assurai-je. "Ce sont des choses qu'une femme comprend très facilement quand l'homme en question n'est pas son mari. Alors ? ...

- Alors, il y avait des moments ou Marie-Line me manquait. Et comme je lui versais une mensualité, je me suis dit que ça pouvait servir à quelque chose, quoi ! Je lui ai donc écrit de venir passer quelque temps à Venise. Ca lui a fait plaisir, bien entendu, et pendant quelques jours, j'ai été enchanté car c'était beaucoup plus commode pour moi que de courir les filles d'ici. Marie-Line avait un genre très ... un genre assez ... enfin, vous l'avez vue. Bien sûr, c'était justement ça qui me ... qui me plaisait, mais tout le mal est venu de ce qu'elle s'imaginait faire comme il faut.

"Marie-Line était curieuse de la vie que je menais et elle me répétait toujours que ce devait être merveilleux d'habiter dans un palais. Moi, je ne trouve pas. Je préfère le confort qu'on a dans les States. Enfin bref, elle s'était mis dans la tête que je pourrais la présenter comme une amie de passage à Venise, ce qui lui permettrait de venir au palazzo. Avec son allure, vous imaginez l'effet que ça aurait fait ! Je ne pouvais pas le lui dire, bien sûr mais je lui ai raconté que ma femme était très jalouse et que, en me voyant lui présenter une aussi jolie fille comme étant mon amie, elle se douterait sûrement de quelque chose."

Il eut un haussement d'épaules :

- "Je pensais que ça réglait la question. Il n'en a rien été, malheureusement, et je peux dire que c'est de ma faute. Vous comprenez, j'aimais parler à Marie-Line. Avec Alba et mes beaux-parents, je préfère le plus souvent me taire car ils réussissent toujours à me donner l'impression d'être un gosse ou un imbécile. D'ailleurs, ils discutent rarement de choses qui m'intéressent. Par exemple, pour eux, le sport, ça se limite aux régates et au tennis : le rugby, pas question. (...) Avec Marie-Line, je pouvais me rattraper. Tout ce que je lui racontais l'intéressait, alors je lui racontais tout et elle n'était pas sans cesse à me reprendre, comme les autres. Seulement, elle avait bonne mémoire et les détails qu'elle apprenait ainsi ont fini par lui donner une sale idée.

- Nous y voilà !" pensai-je.

- "Un jour, elle s'est arrangée pour aborder mon beau-père, en lui disant qu'elle était une amie de M. Vièleville, venue étudier l'architecture des palais vénitiens. Comme elle était absolument inconsciente de son allure, Marie-Line n'avait pas douté un instant qu'il la croirait, et elle avait calculé que cela inciterait mon beau-père à l'emmener chez lui. Dans son esprit, c'était une combinaison épatante pour satisfaire l'envie qu'elle avait de connaître le cadre où je vivais, sans risques d'éveiller les soupçons de ma femme. Bien entendu, le père d'Alba n'a pas dû croire un seul instant à son histoire. Mais il a pensé qu'elle était la maîtresse de Vièleville et, ayant sans doute les mêmes goûts que moi, il l'a trouvée très émoustillante. (...)" ... [...]
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[...] ... - "Vous avez été si gentille avec moi, Alba, que je serais ravie si je puis vous obliger à mon tour."

Elle me regarda gravement et son visage, au modelé fin mais énergique, me parut plus minervien que jamais.

- "L'ambiance très particulière de la soirée d'hier ne vous a certainement pas échappé ?

- C'eût été difficile," dis-je sans autre commentaire.

- Jamais mon père ne s'est conduit ainsi et cela dépasse les bornes. Une seule fois ma mère est sortie de son apathie et ç'a été pour appuyer mon mariage auquel papa était opposé. C'est probablement d'ailleurs ce qui nous a amenés au point où nous en sommes. Aussi, n'ayant pas le caractère de maman, je veux tenter de mettre un terme à une situation qui, si nous n'étions pas en pleine Biennale et à une saison où les Vénitiens ont d'autres distractions que les commérages, ferait parler de nous dans tous les salons !"

L'indignation lui avait fait élever légèrement la voix, mais elle la baissa de nouveau et continua :

- "Papa nous a pratiquement fermé la bouche en prétendant que Melle Romieu lui était recommandé par son correspondant parisien, M. Vièleville.

- Oui, c'est ce qu'il m'a dit hier soir. Mais ce monsieur est son correspondant pour quoi ? La collection des timbres-postes ?

- Non, pour la Valeana, la compagnie d'export-import dont mon père est le président et qui a ses bureaux à Marghera.

- Dans quelle province est Marghera ?" demandai-je.

- "Marghera ? Mais c'est le port industriel de Venise, voyons !

- J'ignorais qu'il y eût la moindre industrie à Venise," dis-je en laissant paraître mon étonnement.

- "Vraiment ? Eh bien, détrompez-vous. A Marghera, des bateaux apportent de la matière brute et d'autres en remportent mille choses made in Italia qui sont vendues dans toute l'Europe.

- Moi qui imaginais Venise vivant uniquement de sa beauté !

- N'est-ce point une expression française que "La beauté ne se mange pas en salade ?" (...) [...]
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