Des stars comme on ne les a jamais vues
Quand le rideau tombe, la vie des chanteurs continue. Ils se marient, ont des enfants, nouent des amitiés, vivent des coups de foudre, partent en vacances
Hugues Vassal a été pendant de nombreuses années le témoin privilégié de tous ces moments. Aux côtés de Charles Aznavour, Françoise Hardy, Sheila, Claude François, Joe Dassin, Johnny et Sylvie, il a partagé cette vie qui commence quand les projecteurs s'éteignent. Les attachés de presse n'existaient pas encore : entre l'artiste et le photographe, il suffisait d'une rencontre, d'un fou rire partage, pour tisser une relation de confiance.
Edith Piaf fut la première àoffrir cette complicité àHugues Vassal, une rencontre qui a marqué pour toujours l'existence du jeune photographe. Entre 1957 et 1975, Mireille Mathieu, Dalida, Hugues Aufray, Christophe, Maurice Chevalier, Joséphine Baker et bien d'autres le laisseront à leur tour poser son objectif sur leur vie.
Ses milliers de photos prises au fil des jours racontent aussi une époque insouciante et légère, ou tout semblait possible. Parmi ces clichés exclusifs, certains ne furent jamais publiés.
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Paroles de la chanson Ma Pomme par Maurice Chevalier
J'suis p't'êtr' pas connu dans la noblesse
Ni chez les snobards.
Quand on veut m'trouver faut qu'on s'adresse
Dans tous les p'tits bars...
On lit mon nom sur tout's les glaces
Et sur les ardois's des bistrots,
L'tabac du coin c'est mon palace
Où le soir je r'trouv' les poteaux.
Ma pomme,
C'est moi...
J'suis plus heureux qu'un roi
Je n'me fais jamais d'mousse.
Sans s'cousse,
Je m'pousse.
Les hommes
Je l'crois,
S'font du souci, pourquoi ?
Car pour être heureux comme,
Ma pomme,
Ma pomme,
Il suffit d'être en somme
Aussi peinard que moi.
J'suis un typ' vraiment des plus natures
J'ignor' le chiqué.
A rien fair' la vie est assez dure
Sans la compliquer.
Je n'comprends pas qu'on se démanche
Quand on a tant besoin d'repos...
Y en a qui turbin'nt le dimanche,
Comment que j'leur tir' mon chapeau.
Les femm's y m'en faut comme à tout l'monde
Mais j'm'embarass' pas.
Quand j'désire un' brune ou une blonde,
Je choisis dans l'tas.
Comm' j'ai pas d'pèz' je m'sens à l'aise
Pour leur promettr' tout c'qui leur plaît...
Mais quand j'en pinc' je suis bon prince,
En partant, j'leur laiss'... mon portrait.
Ma pomme,
C'est moi...
J'suis aimé comme un roi
Je n'me fais jamais d'mousse.
Sans s'cousse,
Je m'pousse.
Un homme
Adroit,
En amour fait la loi.
Pour être gobé comme,
Ma pomme,
Ma pomme,
Il suffit d'être en somme
Aussi beau goss' que moi.
Ma pomme,
C’est moi-â-â !
J’suis plus heureux qu’un roi
Je n’me fais jamais d’mousse.
Sans s’cousse,
Je m’pousse.
Les hommes
Je l’crois,
S’font du souci, pourquoi?
Car pour être heureux comme,
Ma pomme,
Ma pomme,
Il suffit d’être en somme
Aussi peinard que moi-â-â !
À soixante-dix ans, il est meilleur pour la santé d'avoir des femmes dans la mémoire que sur les genoux.
La scène est une drogue qui transporte les cerveaux et les cœurs, et si elle le décide, elle domine les sentiments intimes de tout artiste sincère. Et c’est ainsi que ça doit être. Elle ne vous permet d’aimer que si ça ne la gêne pas. Elle est implacable dans ses ajustements. Une désobéissance et la punition vient comme un coup de matraque.
Fisher avait « le charme ».
Et pas un charme de pacotille, de guimauve, de vieux Don Juan qui se raccroche. Non. Un charme d’homme sobre de ses sentiments. Il ne sanglotait pas. Il faisait doucement sortir de son chagrin d’amant de l’Amour, les mots et les notes qui sonnaient le mal de trop aimer.
Il fut le premier à m’imposer l’idée que, dans ce métier de contact et de fluide, l’âge et le physique de l’artiste passent au deuxième plan, derrière ce qu’il va chercher dans son être intime pour le proposer à ceux qui l’écoutent. La voix du cœur, voilà ce qu’il exprimait sans que la plupart de ses élégants auditeurs et auditrices se rendissent un compte exact d’où venait le sortilège qui leur donnait, sous son emprise, des âmes presque neuves. La sincérité d’abord. La science ensuite
L’idée, tout d’un coup, de baragouiner une langue qui n’était pas la mienne devant un public qui ne me connaissait pas le moins du monde, de valser avec des girls (je n’avais jamais valsé de ma vie), de ne pouvoir improviser assez vite car il me fallait réfléchir en anglais avant de parler, de me trouver encore une fois, pour mon travail, à la merci d’une femme, tout cela me remplissait de confusion. Cela ne tournait pas rond et des visions de province française et de faubourg parisien où j’aurais simplement et purement chanté des chansons devant des gens de chez nous, me traversaient le cerveau. Au diable tout le reste !
Quand on ne travaille pas, non seulement on ne gagne rien, mais on dépense plus.
On ne peut pas chanter des chansons optimistes lorsqu’on a peur de se trouver mal à chaque nouveau couplet. Comment dominer une salle, alors qu’on ne sait pas si on ne va pas s’écrouler sur la scène la minute suivante.
Une carrière, c’est une partition de musique où l’harmonie de la mélodie suit les inspirations de l’âme. Si on a le bon Dieu avec soi, les inspirations se cristallisent en créations heureuses. Si c’est le contraire, ça ne devient plus que de l’effort et de l’agitation stériles.
Tout cela n’est que l’instinct, bon ou mauvais. Il faut d’abord que ça vienne tout naturellement du cœur pour passer par le tamis de la pensée et se réaliser par le courage, puis finalement par le bon vieux métier.
C’est trop long une vraie carrière ! On a trop le temps de voir les ficelles de ceux dont l’intelligence et la ruse l’emportent sur le vrai talent.