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Critiques de Max Brooks (352)
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World War Z

Sans aucun morceau de Brad Pitt.





En propos liminaire, comme l'indique mon titre, à ceux qui veulent lire le livre après avoir vu le film, espérant y retrouver une histoire, une atmosphère, oubliez! Hollywood est passé par là et à mon sens totalement dénaturé l'esprit du livre. Pas de zombies super-rapides, pas de "héros", une histoire totalement différente du livre, sans compter le dénouement et à part la théorie du dixième homme en Israël, le film n'aurait jamais du s'appeler comme le livre.

Ne vous méprenez pas, j'ai bien aimé le film, pour ce qu'il représente : action, frisson, mais j'ai aimé le livre pour une toute autre raison : il raconte une histoire.





D'entrée de jeu l'auteur nous annonce la couleur : ce livre est une somme de témoignage qui va nous conter, à travers le recueil des histoires de ceux qui ont survécu, le déroulement de la Crise, les Années Noires, le Fléau rampant et les différentes étapes de la World War Z;

Premiers symptômes, la faute, le grande panique, retournement de situation, première ligne, autour du monde et ailleurs, guerre totale et Adieux.





Ce n'est pas un livre gore, ce n'est pas un livre d'action, c'est d'ailleurs parfois un peu froid, clinique (alors qu'on aurait pu s'attendre, vu le choix narratif, à beaucoup d'émotion), didactique, mais l'histoire est réellement passionnante.

Oui, c'est très américain, oui il y a du cliché en pagaille quand on aborde la guerre dans d'autres pays. On n'apprend d'ailleurs rien de nouveau sur notre ami Zack (visez la tête, un classique quoi) et on connait la fin en ayant lu l'introduction. Mais malgré tout cela, je suis resté scotché à ma lecture et j'ai dévoré les pages de ce roman. Cela coule tout seul, c'est varié, lucide sur les mauvais penchants humain (sur les bons aussi). Tout le monde en prend pour son grade.





Finalement, l'humanité mérite de survivre....
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Guide de survie en territoire zombie

Ça manque de mordant



Du même auteur que le très bon World War Z, qui lui, est une des indéniables références en matière zombiesque.



Sauriez-vous survivre face à une épidémie zombie de catégorie 1 à 3 ? Oui ? Lecture non indispensable alors. Non ? Ce guide recense les armes, les véhicules, les terrains, les attitudes avec avantages et inconvénients pour survivre. Vous aurez en prime la liste détaillée des attaques connues à travers les âges.



L'univers zombiesque est plutôt sombre et sérieux à l'image de la géniale série The Walking Dead. L'humour est un exercice extrêmement périlleux dans ce domaine (et il y a des réussites). Ici ? Plutôt pas. D'accord. Si l'auteur avait rédigé son guide en mode sérieux cela aurait été uniquement chiant. (Il n'y a pas d'autre mots). Mais là du coup, c'est chiant et pas même drôle.

Moins qu'un guide, un catalogue, un amoncellement. On pourrait penser que l'auteur à jeté pêle-mêle tout ce qu'il n'a pas pu mettre dans son excellent roman. Même pas puisque cette œuvre a été publiée 3 ans avant. Ou alors il a séparé le bon du mauvais et collé tout le mauvais ici.

Une idée de départ sympathique, mais qui ne tient pas ses promesses, puisqu'au lieu de me sauver la vie, il me l'a plutôt ennuyée.

C'est souvent répétitif, parfois contradictoire et puisque le feu est une arme, parfois efficace, parfois dangereuse et inefficace lors d'une attaque zombie (en fonction des circonstances), vous pourrez donc emmener ce guide pour vous servir d'éventuel combustible (pour paraphraser un autre commentateur qui se reconnaîtra).





Bon allez, je suis un peu de mauvaise foi, puisque les textes ou parties pseudo-historiques sont quelque fois lisibles. Mais à tout prendre, lisez plutôt du Loureiro (Apocalypse Z), du Zito (L'homme des morts), du Bourne (Chroniques de l'armaggeddon) du Recht (le virus Morningstar) du Dilouie (Homeland of the dead). Vous en apprendrez autant, si ce n'est plus et vous vous divertirez.
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World War Z

Excellent ... désopilant .. digeste et suscite un peu de tristesse et de compassion ..,

C'est bien le fils de Mel brooks qui est l'auteur de ce roman ( humour .. dérision du genre et bijou de SF .. ) .

Je suis loin d'être un inconditionnel du thème " zombie " ..

Pour l'instant j'ai apprécié : 28 jours plus tard .. je suis une légende ( livre et film ) et Doom ( que l'on peut rattacher à ce genre ? ) .



La guerre a eu lieu mais la crise n'est pas tout à fait résolue et la situation pas encore tout à fait sécurisée ..

Les nations unis ont tenu à faire établir un rapport sur l'historique de la guerre .

L'auteur de ce rapport publie un recueil de témoignages ( car l'ONU n'en a pas voulu ) .

C'est ce que nous avons entre les mains ..

Nous lisons donc le témoignage d'individus très variés ( des portraits soignés ) : médecins ... soldats .. péquins moyens .. diplomates .. ministres .. marins .. passeurs .. etc. ...

C'est documenté ... soigné .. assez fin .. excessivement réaliste ..

En fait selon moi c'est un excellent roman apocalyptique .

L'humour et la parodie qui parsèment chaque page est un réel moyen de se lancer dans un réquisitoire contre la guerre .

C'est fait avec objectivité et sans réel partis pris .

J'ai été très sensible à cette dénonciation qui est aussi soignée respectueuse du genre humain ( toute la planète est envisagée ! )..

Je trouve pour cela que ce roman est un bon moment et qu'il fait un bien fou .

Sincèrement ! :



Un très bon moment ,crédible sur le fond et bien construit ainsi que bien rédigé ..

A ne pas louper même si on est allergique aux zombies .

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World War Z

Je termine la lecture de World War Z, récemment porté à l'écran avec Brad Pitt dans le rôle titre.

Et je suis éberlué par les différences entre le film et le livre.



C'est bien simple : leur titre mis à part, les deux n'ont rien en commun.

Le film raconte l'histoire, très hollywodienne d'un père de famille au cœur tendre mais au courage de fer prêt à tout pour sauver les siens dans un monde en proie à une épidémie de Z(ombies).



Rien de tel dans le livre de Max Brooks (le fils de Mel Brooks !). Sa construction est toute différente. Le narrateur est un journaliste qui, quelques années après les faits, recueille les témoignages des principaux protagonistes de la guerre contre les Z.



Du coup, le livre a une dimension politique que le film n'a pas. Il démonte avec une précision clinique les réactions de nos systèmes à un dérèglement apocalyptique : en suivant un spationaute, un maître chien, un samouraï aveugle, un commandant de sous-marin ou simplement un handicapé en fauteuil roulant, il décortique les réponses militaires, religieuses, démocratiques qu'appelle pareille catastrophe.



Du coup aussi, le livre perd la tension dramatique qui traverse le film.

Canons hollywoodiens obligent, on tremble pour Brad Pitt, sa femme ravissante et son charmant bambin. Rien de tel dans le livre dont on connaît dès le début le dénouement. Sa lecture en est paradoxalement sereine.



Tant mieux pour moi qui ai fait mon premier cauchemar devant "L'attaque des morts vivants".
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L'Armée des morts : Une anthologie zombies

Mouais



Bon,



Je suis déçue.



19 nouvelles de zombies par 19 supers auteurs. Je suis très fan de certains : Mike Carey, Joe R. Lansdale, David Wellington, Jonathan Maberry.

J’ai bien aimé la nouvelle de Mike Carey mais sans plus.

La nouvelle Le Zombie qui tomba du ciel de Homler était intéressante mais tombera dans l'oublie. J’ai connu beaucoup mieux de la part de Joe R. Lansdale…

Alors celle de Maberry sera géniale mais, j’ai bien reconnu la trame qui donnera naissance à son roman Zombie Apocalypse quelques temps après. Donc "déjà lu".

La nouvelle de Wellington se défendait bien cependant la fin m'a déçu.



Reste la dernière, qui heureusement relèvera le niveau du recueil. La nouvelle de Joe Hill Le Cirque des morts en 140 caractères. Nouvelle assez spéciale car nous recevons les informions à travers des messages Twitter. Nous restons ainsi dans le flou entre la réalité objective et sa réalité subjective. Une adolescente raconte son voyage à travers ses tweets. Nous aurons donc que des bribes d'informations, les émotions supplantant les rares descriptions. Ce qui m'a rappelé avec plaisir, le film Pontypool de Bruce Mcdonald : en effet, nous découvrons l'angoisse à travers les appels et les transmissions extérieurs depuis une station radiophonique. Nous ne sommes pas spectateurs comme la nouvelle de Joe Hill, mais nous recevons les messages... Un film sans image de la terreur, une nouvelle sans image de l'horreur.
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Guide de survie en territoire zombie

Un manuel , pas un roman .......



Guide de survie en territoire zombie est un manuel qui a quand même quelques idées derrière la tète .



C’est ainsi qu’il se moque gentiment des survivalistes et des obsédés de la carabine en se servant d’ailleurs de leurs défauts comme de leurs qualités .

C’est aussi un texte drôle sans être hilarant pour autant .



D’abord ce texte aux rubriques détaillées a pour objectif de vous convaincre de la réalité du risque zombie .

Cette thématique va même jusqu'à recenser les épidémies zombies qui ont déjà eu lieu au cours de l’histoire .

Ensuite , le texte vise également à vous permettre de maximaliser vos chances de survies face à un contact zombie . C’est de ce point de vue un irremplaçable investissement .



C’est ainsi qu’il est fortement déconseillé au lecteur ( par exemple ) d’établir un contact sexuel avec un zombi , car c’est redoutablement dangereux et mortel à 100 pour cent pour des raisons virales aussi bien que comportementales .



Ce texte passe également en revue toutes les informations nécessaires pour se confronter le plus sereinement possible à la survie en région infestée .

Alors par exemple les armes improvisées et celles de fortunes et les autres , celles qui sont en vente dans tout supermarché respectueux de la constitution des états unis .

Egalement examinées en détail dans cet ouvrage , les stratégies défensives et d’ autres qui relèvent d’une logistique plus généraliste , telle que la gestion efficace des approvisionnements ou de la mobilité en territoires malsains .



Cet ouvrage est précieux et il peut véritablement , contribuer pour le lecteur prévoyant , à faire la différence entre la vie et la mort .

Il est divisé en chapitres qui présentent chacun des suites de mots-clefs parfaitement en rapport avec le sujet et qui ouvrent sur des définitions soignées , bien étayées , qui sont le plus souvent des paragraphes passionnants aux implications éminemment pratiques et définitivement cruciales .



Un livre à lire de préférence avant l’apocalypse zombie de façon à pouvoir y survivre , parce que après ce serais un peu tard , imaginez-vous par exemple une seconde dans un supermarché infesté avec une liste improvisée !



Sinon ce livre qui n’est pas un roman , est un ouvrage très détaillé . Il peut servir à passer un bon moment au coin du feu , à entretenir le feu aussi .....

Il peut aussi servir de par son exhaustivité , à réfléchir au genre zombie et à conduire une approche raisonnée du fonctionnement de cette thématique .



PS 1: à la fin du manuel il vous est recommandé de tenir un journal en période d’invasion zombie .

Personnellement , je vous recommande de le faire , parce que d’autres l’ont fait , et ils ont même réussi après les apocalypses zombie , à les faire publier car maintenant , pour certains , ce sont de véritables succès internationaux de librairie !



PS 2: j’ai rédigé ce texte en essayant de singer l’humour de l’auteur .

C’est une misérable tentative pour vous donner un misérable aperçu de son style !

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World War Z

J'ai bien aimé ma lecture.

Le récit se présente comme une chronique écrite après la guerre des zombies. La narration est inhabituelle mais cela fonctionne. On trouve des interview de ceux qui ont vécu cette guerre. Les récits sont différents suivant les personnes interrogées, dans l'histoire et dans le style. J'ai trouvé cette approche originale et très vivante.

C'est vraiment bien et original, intéressant, c'est bien plus qu'un récit de survie, une chronique sociale et politique aussi.
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World War Z

Ma première pensée après cette lecture ?

Et bien j'en veux un peu à Marc Forster, le réalisateur du film sorti en 2013 avec ce cher Brad dans le rôle principal...

Pourquoi me direz-vous ?

...

Ha... vous ne le dites pas...

Bon, je le dis pour vous alors:

Pourquoi ?

Et bien parce que ce film, que j'ai d'ailleurs apprécié, voire trouvé très sympa, n'est devenu dans ses mains qu'un énième film de zombies, avec quelques variantes certes sympas mais qui ne rendent pas du tout hommage au roman de Max Brooks, comme la vitesse des Zack (les zombies) et cette histoire de maladie détectables par ces mêmes Zack.

Cela aurait pourtant pu être vraiment excellent de découvrir une apocalypse zombies sous forme de documentaire.



Car c'est bien ainsi que se présente le ivre ; le narrateur parcourt en effet le monde après la Grande Panique, nom donné à l'apparition d'une maladie faisant basculer les humains du statut de vivant, à celui-de mort vivant assoiffé de chair fraîche et c..., pardon, bête comme ses pieds...

On passe ainsi d'un pays à un autre, d'un continent à un autre, à la rencontre de personnages divers et variés qui racontent leur propre expérience pendant cette période.

Nous sommes en effet quelques temps après la "victoire".

Le roman lui même ?

Très intéressant, une écriture adaptée aux différentes personnes interviewées, et des détails qui rendent très concrètes les difficultés que l'on ne manquerait pas de rencontrer pendant et après une telle catastrophe.

Les Zack se comptent en effet par centaines de millions, et les ressources viennent évidemment vite à manquer (carburant, médicaments, nourriture etc...)

L'auteur a vraiment creusé sa réflexion pour faire d'un sujet aussi largement abordé que les invasions de zombies un texte crédible et souvent glaçant.

A ne pas rater pour les fans du genre, et même je pense pour les réfractaires à ce genre.





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World War Z

"A la guerre comme à la guerre !" Disait mon grand-père qui en a connu, deux, mondiales ; prisonnier, déporté. En voici une autre, et pour la première fois de sa courte et belliqueuse histoire l'espèce humaine fait front contre un ennemi commun, autonome, inconnu, proliférant, agressif, sans merci ... Ce livre je le trimballe depuis le mois d'octobre, le 5 exactement, sur le théâtre de mes opérations. Depuis cette URS (urétéroscopie laser) pour réduire un calcul coralliforme au rein droit qui a eu pour effet de libérer cette bactérie multi-résistante : une Klebsiella pneumoniae, je me bats pied à pied contre des infections urinaires récidivantes. Je l'avais de nouveau avec moi en novembre à Mons au CHU Ambroise Paré au 3H pour une nouvelle intervention laser cette fois sous hypnose, et après une trêve assez longue pour un changement tactique et technologique, je l'avais encore à l'hôpital universitaire de Leuven au fin d'une intervention percutanée avec application cette fois d'ultrasons pour exploser cette pierre particulièrement dure. Trop préoccupé par cet ennemi invisible, implacable et envahissant qu'est la bactérie, je dois avouer avoir préféré me détendre avec quelques bons policiers plutôt que d'affronter cette guerre de Zombies décrite dans l'ouvrage prêté par mon gentil neveu qui m'a converti aux mangas et à qui je dois quelques excursions dans le fantastique.



Mais les zombies !?? Est-ce bien pour moi qui aime la chanson Thriller de Michael Jackson mais ai toujours considéré le clip comme une niaiserie infantile ? Enfin, je l'ai commencé il y a deux bonnes semaines dans la chambre 1207 au 2H en isolement individuel par crainte que la bactérie n'aie muté en CPE, pour le finir en chambre commune 1224 toujours en isolement à cause du stade LSBE avec une nouvelle intervention laser pour nettoyer un fragment lithiasique résiduel siège potentiel de l'infection.



Mon neveu a bon goût en matière de lecture. World war Z m'a finalement bien diverti et permis de m'évader. J'ai particulièrement apprécié la construction du roman faite de multiples interviews vers la fin du conflit. Conflit qui ne pourra se terminer, comme celui contre cette bactérie particulièrement coriace, que par une éradication complète et la destruction totale de tous les sites infectés. Par leur côté surréaliste, les zombies me paraissent bien inoffensifs, malgré tous les efforts de l'auteur et ses bonnes descriptions pour me faire paraître ces morts vivants, en regard aux sournoises bactéries qui nous entourent et s'adaptent sans cesse aux défenses que nous leur opposons.



Nonobstant, le rythme est soutenu par le changement incessant des points de vue et des expériences, les protagonistes sont disséminés à travers le monde, les situations variées à souhait. Une constante : le mensonge universel des autorités en temps de crise, relayé en boucle sans analyse par une presse complaisante ou complice (je me souviens encore du nuage de Tchernobyl s'arrêtant pile à nos frontières pour miraculeusement éviter notre petit pays), et la mise en place de politiques particulièrement cyniques visant essentiellement à la protection et la sauvegarde du cercle des proches du pouvoir. A priori réticent, j'ai donc pris plaisir à cette lecture et l'auteur aura su maintenir mon attention jusqu'au bout, ce n'est pas peu dire.



Cependant je regrette une certaine frilosité dans l'exploitation du thème, j'aurais aimé vivre de l'intérieur la lente transformation en zombie d'une malheureuse victime depuis sa contamination et suivre au fur et à mesure la dégradation de son état de conscience; à défaut l'interview d'une mère s'étant trouvée dans l'obligation d'abattre d'une balle dans la tête ses enfants contaminés par son chéri voire de leur faire sauter à coups de batte de base-ball, voilà qui aurait pu valoir un témoignage lourd de culpabilité particulièrement éprouvant. J'avais vécu le même sentiment d'occasion galvaudée, alors que le thème s'y prête merveilleusement, dans Edge of Tomorrow d'Hiroshi Sakurazaka ou dans le dernier loup-garou de Glen Ducan. Mon imagination serait-elle à ce point débridée et mes attentes trop élevées ?



Quoiqu'il en soit, j'ai aimé, les amateurs du genre je n'en doute pas se régaleront et les autres pourquoi ne pas essayer, une fois ? Donc Sandrine toi qui étais curieuse de voir mon avis, n'hésite pas ;-)
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L'Intégrale Z

Un manuel , pas un roman .......

Guide de survie en territoire zombie , est un manuel qui a quand même quelques idées derrière la tête .

C'est ainsi qu'il se moque gentiment des survivalistes et des obsédés de la carabine aux states en se servant d'ailleurs de leurs défauts comme de leurs qualités ( un bon sens proverbial , talents logistiques … ) .

C'est aussi un texte drôle sans être hilarant pour autant .

D'abord ce texte aux rubriques détaillées a pour objectif de vous convaincre de la réalité du risque zombie .

Cette thématique va même jusqu'à recenser les épidémies zombies qui ont déjà eu lieu au cours de l'histoire .

Ensuite , le texte vise également à vous permettre de maximaliser vos chances de survies face à un contact zombie . C'est de ce point de vue un irremplaçable investissement .

C'est ainsi qu'il est fortement déconseillé au lecteur ( par exemple ) d'établir un contact sexuel avec un zombi , car c'est redoutablement dangereux et mortel à 100 pour cent pour des raisons virales aussi bien que comportementales .

Ce texte passe également en revue toutes les informations nécessaires pour se confronter le plus sereinement possible à la survie en région infestée .

Alors par exemple les armes improvisées et celles de fortunes et les autres , celles qui sont en vente dans tout supermarché respectueux de la constitution des états unis .

Egalement examinées en détail dans cet ouvrage , les stratégies défensives et d' autres qui relèvent d'une logistique plus généraliste , telle que la gestion efficace des approvisionnements ou de la mobilité en territoires malsains .

Cet ouvrage est précieux et il peut véritablement , contribuer pour le lecteur prévoyant , à faire la différence entre la vie et la mort .

Il est divisé en chapitres qui présentent chacun des suites de mots-clefs parfaitement en rapport avec le sujet et qui ouvrent sur des définitions soignées , bien étayées , qui sont le plus souvent des paragraphes passionnants aux implications éminemment pratiques et définitivement cruciales .

Un livre à lire de préférence avant l'apocalypse zombie de façon à pouvoir y survivre , parce que après ce serais un peu tard , imaginez-vous par exemple une seconde dans un supermarché infesté avec une liste improvisée !

Sinon ce livre qui n'est pas un roman , est un ouvrage très détaillé . Il peut servir à passer un bon moment au coin du feu , à entretenir le feu aussi .....

Il peut aussi servir de par son exhaustivité , à réfléchir au genre zombie et à conduire une approche raisonnée du fonctionnement de cette thématique .

PS 1: à la fin du manuel il vous est recommandé de tenir un journal en période d'invasion zombie .

Personnellement , je vous recommande de le faire , parce que d'autres l'ont fait , et ils ont même réussi après les apocalypses zombie , à les faire publier car maintenant , pour certains , ce sont de véritables succès internationaux de librairie !

PS 2: j'ai rédigé ce texte en essayant de singer l'humour de l'auteur .

C'est une misérable tentative pour vous donner un misérable aperçu de son style !

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World War Z ,

Excellent ... désopilant .. digeste et suscite un peu de tristesse et de compassion ..,

C'est bien le fils de Mel brooks qui est l'auteur de ce roman ( humour .. dérision du genre et bijou de SF .. ) .

Je suis loin d'être un inconditionnel du thème " zombie " ..

Pour l'instant j'ai apprécié : 28 jours plus tard .. je suis une légende ( livre et film ) et Doom ( que l'on peut rattacher à ce genre ? ) .

La guerre a eu lieu mais la crise n'est pas tout à fait résolue et la situation pas encore tout à fait sécurisée ..

Les nations unis ont tenu à faire établir un rapport sur l'historique de la guerre .

L'auteur de ce rapport publie un recueil de témoignages ( car l'ONU n'en a pas voulu ) .

C'est ce que nous avons entre les mains ..

Nous lisons donc le témoignage d'individus très variés ( des portraits soignés ) : médecins ... soldats .. péquins moyens .. diplomates .. ministres .. marins .. passeurs .. etc. ...

C'est documenté ... soigné .. assez fin .. excessivement réaliste ..

En fait selon moi c'est un excellent roman apocalyptique .

L'humour et la parodie qui parsèment chaque page est un réel moyen de se lancer dans un réquisitoire contre la guerre .

C'est fait avec objectivité et sans réel partis pris .

J'ai été très sensible à cette dénonciation qui est aussi soignée respectueuse du genre humain ( toute la planète est envisagée !! )..

Je trouve pour cela que ce roman est un bon moment et qu'il fait un bien fou .

Sincèrement ! :

Un très bon moment ,crédible sur le fond et bien construit ainsi que bien rédigé ..

A ne pas louper même si on est allergique aux zombies .

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World War Z

Avant de lire cette critique il est indispensable que nous vérifions votre capacité de survie en milieu Zombie. Prenez donc 2 minutes pour répondre à ce petit quiz de 5 questions et si vous êtes toujours vivant après cela, je vous retrouve par ici pour la suite :-)



Ce quiz peut vous sauver la vie

http://www.babelio.com/quiz_resultats.php?q=4621



Ah! Vous êtes de retour et en vie semble-t-il, vous me faite plaisir !!



Pour ce qui est du bouquin, voici mon avis:



En premier lieu je trouve qu'il est très bien écrit. Max Brooks a, à l'évidence, un don pour l'écriture et j'ai adoré sa prose.



Ce livre contient des dizaines et des dizaines de récits différents de la guerre mondiale contre les Zombies. Nous voyageons sur tous les continents. La Russie, la Corée, l'Allemagne, l'Afrique du sud, le Japon, la Chine puisqu'il semble que le "patient zéro" soit chinois, le Mexique, les États-Unis, etc... etc..., chacun de ces pays a vécu cette période de l'histoire avec ses spécificités, ses traditions, ses réactions plus ou moins bien adaptées à la situation, ses erreurs et ses solutions.



Dans chacun de ces pays on découvrira les récits de médecins, de militaires, d'artistes, de spécialistes, de techniciens, de Monsieur et Madame tous le monde. Certains de ces récits son absolument fantastiques et très prenants, d'autres un peu moins mais toujours différents, variés et intéressants.



Le fil conducteur de l'ouvrage est assez simple et permet à l'histoire d'évoluer. Tout commence par la contamination des premiers humains puis la contagion de toute la planète. S'en suit la grande panique et la guerre mondiale contre les Zombies. Enfin ce sera la résolution du problème.



J'ai mis une note de 4 et je dirais même 3,5 pour les 150 dernières pages car si c'est un très bon livre, il m'a manqué néanmoins quelque chose.



Malheureusement l'idée originale de cette multitude de chroniques m'a fait perdre l'accroche à l'histoire et je me suis surpris à lire la fin avec le même détachement qu'on peu avoir en lisant un quotidien d'informations.
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World War Z

J'ai lu ce livre bien après avoir vu le film qui en est inspiré.

Enfin, vaguement inspiré, car le "blockbuster" avec Brad Pit est assez loin du roman et, pour tout dire, m'a longtemps fait hésiter à le lire tant j'avais trouvé le traitement de l'histoire superficiel.



Le livre de Brooks est dans la forme comme dans le fond très différent du film, plus habile, pertinent et-un peu- moins "américano-centré".



J'ai lu World Word Z il y a quelques mois, et déjà quelque chose m'avait interpellé dans le récit, à savoir le rôle important que des "petits" peuvent jouer dans une crise grave.

Ainsi, un simple soldat créé une arme qui dans sa conception simple et efficace s'avère très précieuse.



A un autre moment du récit, l'auteur met l'accent sur le fait que les "cols bleus", travailleurs manuels se révèlent plus utiles que les professions intellectuelles, en effet, dans l'apocalypse zombie, un ouvrier, un mécanicien capables de fabriquer, de réparer des choses sont plus utiles qu'un avocat.



Même si l'apocalypse zombie est ajournée pour le moment, nous avons vécu, et vivons encore une crise grave et inédite. J'ai beaucoup repensé à ces passages où les "manuels" prouvaient leur utilité par rapport à des professions plus flatteuses et rémunératrices, mais qui n'étaient vraiment importantes qu'en temps normal.



Il me semble que ces dernières semaines, les magasiniers, chauffeurs routiers, éboueurs et autres se sont montrés plus utiles que les conseillers en marketing.



Enfin, ce que j'en dis, n'est-ce pas...

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World War Z

Décidément, les histoires de zombies ont la cote en ce moment ! Surfant sur la réussite de « Walking Dead », un bon paquet d'auteurs se sont ainsi lancé ces dernières années dans le post-apocalyptique, certains avec succès, d'autres avec un résultat beaucoup plus mitigé. Si le « World War Z » de Max Brooks s'inscrit clairement dans cette même dynamique, l'originalité du mode de narration adopté par l'auteur en fait un roman un peu à part. Le principe de base reste le même (les morts reviennent à la vie, transforment l'ensemble de la population terrestre en leur garde-manger, plongeant ainsi la totalité du monde dans le plus complet chaos), sauf que cette fois, nous nous retrouvons dix ans après la fin des hostilités : les vivants sont tant bien que mal parvenus à triompher des morts et le monde commence peu à peu à retrouver un semblant d'ordre, malgré les traumatismes de la guerre. La terreur laisse alors peu à peu place au soulagement, puis aux questionnements : comment « l'épidémie » s'est-elle propagée ? Pourquoi les gouvernements ont-ils tant tardé à réagir ? Comment s'en est-on sorti en Europe, en Asie, aux États-Unis ? Afin de répondre à toutes ces questions, un journaliste se décide à récolter les témoignages de survivants de la « Zème guerre mondiale » issus de partout dans le monde et qui, chacun leur tour, nous relatent leur histoire, ajoutant ainsi leur pièce à ce vaste et complexe puzzle.



Bien que le roman m'ait laissé un sentiment très mitigé, force est de reconnaître que l'idée d'un aperçu à l'échelle mondiale ne manque pas d'attrait. L'action ne se limite ainsi pas aux États-Unis (cadre principal de la quasi totalité des histoires mettant en scène une apocalypse-zombie), Max Brooks nous faisant pour une fois découvrir les événements du point de vue du Japon, de l'Inde, de l'Afrique (quoi que très peu) ou encore de l'Europe (avec notamment un bref récit des résistances organisées à partir des châteaux ou fortins médiévaux comme celui de Fougère ou encore du mur d'Adrien). Outre cette variété de nations, on trouve également une grande diversité de situations : vous êtes-vous déjà demandé de quelle façon se déroulerait l'apocalypse sur une petite île comme Cuba, ou encore sur un navire, ou sous l'océan, dans les sous-terrains de Paris, dans l'espace... ? Les réponses apportées par Max Brooks témoignent de la fertilité de son imagination, et ne manqueront pas de séduire les amateurs de ce type d'histoire, habitués à des affrontements plus conventionnels en milieu urbain. Autre point positif : la possibilité offerte au lecteur d'avoir une vue d'ensemble du conflit, non seulement d'un point de vue géographique, mais aussi temporel. L'auteur retrace en effet la totalité de la chronologie de la guerre, des premières victimes aux premières victoires, en passant par l'erreur de la plupart des gouvernements de ne pas prendre l'affaire au sérieux, la longue période de panique et d'exode de population...



Le roman est toutefois loin d'être exempt de tout défaut. Le suspens, élément essentiel dans ce type de récit, est notamment totalement absent ici, puisque l'on sait déjà que les protagonistes interviewés s'en sont sortis. Quant à l'accumulation constante de points vue, si elle a effectivement son charme au début, elle finit toutefois par rapidement lasser le lecteur qui n'a jamais vraiment le temps de s'attacher aux personnages qui défilent à une vitesse vertigineuse. Ce manque d'empathie ressenti pour les survivants a fini par me donner l'impression de survoler ce conflit sans jamais vraiment le comprendre ni en saisir l'horreur, et ce malgré l'atrocité de certaines scènes qui m'ont souvent totalement laissé de marbre. L'un des autres gros reproches que l'on peut faire concerne le choix des personnes interviewées, car si l'auteur a bien su varier les points de vue au niveau territorial, il n'en est pas de même pour ses protagonistes. Beaucoup trop d'interviews sont notamment consacrées à des militaires qui nous noient souvent de termes très techniques liés à l'armement qui n'apportent pas grand chose au récit et finissent par devenir redondants. Les récits des civils se font pour leur part plus rares, or ce sont généralement les plus intéressants, qu'il s'agisse de cette famille américaine confrontée aux rigueurs du grand Nord ou encore de ces starlettes has-been qui, jusqu'au bout, tentent de jouer la carte de la célébrité. La lectrice que je suis regrette également le très faible nombre de points de vue féminin, pourtant là encore parmi les plus marquants.



Avec « World War Z » Max Brooks se distingue très nettement de ses petits camarades en nous proposant pour une fois une vue d'ensemble très appréciable du conflit. Il ne s'agit toutefois pas à mon sens d'un grand roman, mais plutôt de « littérature pop-corn » : divertissant sur le moment, oublié sitôt la dernière page tournée.
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Devolution

Greenloop est une micro communauté écolo MAIS hyper connectée de privilégiés.

Tout pourrait aller pour le mieux pour ces bobos à la sauce américaine, si une éruption volcanique ne les coupait pas du monde et de leur approvisionnement.

Comble de malchance, le légendaire Bigfoot révèle la réalité hostile de son existence.



J'avais déja bien apprécié World war Z du même auteur, je retrouve ici ce qui m'avait plu dans ce roman ; Brooks ne se contente pas de nous livrer un récit horrifique basique, il y intègre une vision critique de notre société.



L'effondrement d'une société ultra-connectée ici représentée par cette mini société est très bien dépeint.



Les écolos citadins transplantés dans une nature idéalisée doivent apprendre à leurs dépens que la véritable nature sauvage est impitoyable.



Ajoutons que les hommes soja déconstruits de la communauté sont largement dépassés quand ils doivent (re)devenir des combattants.



Le personnage fort du groupe sera donc une femme, qui prendra en main la défense du groupe.



En bref, un roman fort bien mené, agréable à lire et plus profond qu'il n'y parait...
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World War Z

Ouf enfin fini... "World War Z" de Max Brooks est une aventure qui ne ressemble à rien. En effet, il n'y a pas de personnages, puisque ce livre se constitue d'interviews...

Un rapport final sur la seconde guerre avec les Z, les zombies qui, au lieu d'aller aux oubliettes, il se transforme en livre sur les conseils de la responsable de la CPTNU ( Commission Post Traumatique des Nations Unies).

Un document historique publié 12 ans à peine après le VA Day des États-Unis, c'est à dire la fin officiel du conflit. La guerre a d'ailleurs duré plus longtemps que la paie maintenant acquise.



Les premiers symptômes, la faute, la grande panique, retournement de situation... tous ces chapitres sont, comme je le disais plus haut, conçu sur les interviews. Dans plusieurs pays du monde, avec des militaires, des médecins ou même des civiles qui ont été témoins ou qui mettent en cause les zombies.



Un livre difficilement classable avec pas vraiment une histoire et encore moins de personnages.

Un livre que j'ai apprécié, mais sans plus, et je n'irai pas voir le film, ça c'est, certain !! Quelque chose qui ne restera pas dans ma mémoire bien longtemps...

Chose positive : les textes que Max Brooks nous donne ici, sont par moment, criants de vérité, on s'y croirait... ils sont aussi tout à fait dirigés vers les USA malgré que Max Brooks aborde des événements d'autres pays.



En y réfléchissant bien, après lecture et en rédigent cet avis, ce n'est pas vraiment un livre sur les zombies, mais un livre sur notre société et notre comportement vis à vis de notre planète...
Lien : http://tousleslivres.canalbl..
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Devolution

Parfois je rêve de vivre dans les bois, dans une petite communauté pacifique fermée au monde extérieur, avec ma famille et mes amis, chacun doté d'une expérience qui pourrait aider l'autre. Vivre de ses récoltes, de baies et de champignons. Regarder le soleil se lever à travers les arbres, écouter le chant des oiseaux, caresser les fleurs et puis je me rappelle que j'ai peur des araignées et que les araignées dans la forêt elles sont grosses comme ma main.

Et je me rappelle aussi que si je croise la route de charmants petits renards et de mignons petits lapins, c'est la survie perpétuel qui règne dans cette belle nature.

Et puis je ne sais même pas cultiver.

Ni chasser.

Je ne sais pas reconnaître un champignon comestible.

Je serais incapable de m'en sortir sans un drone qui viendrait m'apporter ma bouffe comme les habitants de cette petite communauté près de Seattle dont parle ce roman. Et si pour l'instant, nous sommes en haut de la chaîne alimentaire, moi qui ais peur d'une araignée, imaginez si je me retrouvais devant un prédateur, qui a faim, très faim et qui en plus a une famille à nourrir...



BIENVENUE A GREENLOOP !! Une magnifique communauté coupée du monde à cause d'un volcan !! Vous vous inquiéterez d'abord pour vos maigres rations de nourriture, puis vous aurez peur du froid de l'hiver et enfin, vous servirez peut-être de casse-croûte à un groupe de primates légendaires...
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World War Z

Mine de rien une œuvre assez magistrale, avec des partis pris aussi ambitieux qu'aboutis : le parfait mariage entre "Je suis une Légende" de Richard Matheson (auquel l'auteur rend hommage) et "La Nuit des morts vivants" de George Romero (auquel l'auteur rend hommage).

Il s'agit presque d'un recueil de nouvelles sur une invasion zombifique planétaire. Forcément l'immersion s'en ressent puisque lesdites nouvelles sont inégales en intérêt. Mais c'est largement compensé par la qualité de la plupart d'entre elles comme par exemple celle qui nous narre la cavale d'une pilote de chasse en territoire cajun : c'était quasiment la version zombifique de "Southern Comfort" !

C'est très bien construit : le narrateur qui rédige un rapport pour l'ONU est un collecteur de témoignages qui retracent le conflit du patient zéro à l'inauguration d'un monde nouveau. C'est d'autant bien fait que les transitions entre les différentes phases du conflit sont assez fluides et que la plupart des nouvelles sont très au-dessus de tout ce qui se fait dans le genre. Osons le dire : chaque chapitre aurait pu nourrir un livre entier et constituer un bon film !

Sans surprise Israël a le beau rôle, mais c'est assez subtilement fait donc tout va bien. L'américano-centrisme est battu en brèche par la multiplicité des POV, c'est la grande force du roman. Mais c'est assez frustrant de passer à côté des génocides africains, des exploits du général Raj Singh, de l'odyssée du commandant Chen, de la guerre civile chinoise, de la 3e Révolution Russe, de la destruction mutuelle assurée irano-pakistanaise, des 2 parias japonais tueurs de zombis… alors qu'on doit se farcir quelques chapitres qui fleurent bon la pub pour la NRA. Plusieurs petites phrases montrent d'ailleurs que l'auteur n'est pas dupe. D'un côté on a une critique qu'au vitriol de la société américaine avec ses politiciens corrompus, ses militaires obtus, ses capitalistes cupides, ses journalistes stupides et sa population égocentrique… Mais d'un autre côté on présente un Churchill américain sauveur du monde libre et des valeurs de l'Amérique éternelle…

1er ou 2e degré ? L'auteur semble volontairement ambigu pour ne pas froisser son public cible car l'Inde parait plus courageuse que les USA, car la Chine néo révolutionnaire parait bien plus soucieuse de sa population et car on trouve des diatribes explicites contre la masturbation militariste, la techno-religion, le narcissisme patriotique et le consumérisme névrotique.

C'est assez documenté et c'est très réfléchi : tout est très crédible de A à Z ! Derrière le pitch accrocheur, on a un récit d'anticipation plutôt profond qui dissèque méthodiquement les travers de nos sociétés modernes au prisme des thématiques survivalistes. Bravo Mr Brooks ! (fils du réalisateur Mel Books et de l'actrice Anne Bancroft pour info)
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World War Z

Les zombies, les zacks... peu importe comment on les appelle, ce fut un long et interminable cauchemar mais maintenant ils sont enfin partis. Enfin, partis, exterminés plutôt. L'auteur, va interviewer plusieurs survivants de ces années pour avoir des témoignages sur cet apocalypse qui décimé la population mondiale. Des hommes, des femmes, des civils, des militaires, des médecins... L'éventail est large, chacun a cotoyé de près ces morts-vivants, peut dire comment ceux-ci ont changé leurs vies. Beaucoup ont perdu leurs proches, d'autres en profitent pour faire du commerce, les soldats risquent leurs vies pour sauver leurs cocitoyens.

La méthode pour les tuer est simple : viser le cerveau. Mais ils surprennent par leur détermination même s'ils n'ont aucun réflexion. L'auteur a mené un vrai travail de recherche culturelle et sociale sur les hommes des différentes contrées. Toutes ces interviews donnent une vision effrayante d'une Terre en détresse. J'avais l'impression d'entendre les Z gémir tout près, tout près... Effrayant. Espérons que nous n'ayons jamais une telle menace mais nous ne pourrons échapper à d'autres...

J'ai vu qu'il y avait un film adapté du roman mais qui n'avait pas vraiment de rapport (film avec beaucoup d'effets spéciaux et Brad Pitt)...
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World War Z

Encore une histoire de zombies ? NON !

Une histoire AVEC des zombies.



Si vous **N'aimez PAS** les zombies, continuez à lire ! Si vous êtes fan d'histoire de zombies, ce livre n'est pas pour vous ;-)



Les zombies sont les produits d'un virus qui font refonctionner le corps des morts. Ceux-ci sont guidés par une faim aveugle de tout ce qui est vivant.



Le virus est extrêmement contagieux, une simple morsure suffit à contaminer la victime.



Le livre se construit comme une oeuvre de journaliste / historien reprennant les interviews de protagonistes, 10 ans après les évènements qui ont mis en péril l'humanité entière.



L'ensemble est un grand coup de poing dans l'estomac, qui vous laisse pantelant.Difficile de lire ce reportage d'une traite, difficile de le laisser de côté.



Tour a tour nauséeux, indigné, révolté, ému, enthousiaste, on n'est jamais indifférent au drame qui se déroule.



La durée du conflit, son côté implacable pèse sur le récit.



Mais quel est le sujet au final ? notre société. Chaque réaction, chaque attitude est tellement vraie ! Cette histoire de vaccin super-vendu mais innefficace ne vous fait penser à rien ? Ces gens, puissants ou misérables, qui vont au bout de leurs responsabilités, ce ne sont pas vos voisins ? Petites et grandes vilénies, petits et grands héroismes, c'est nous, notre monde mis en scène dans un décors de grande tragédie.



Et au bout du compte, une fois la dernière page finie, la Question : et moi ? j'aurais fait quoi ?

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Devolution

Quatorze ans plus tôt, Max Brooks publie son premier roman (même s’il avait déjà publié un guide de survie à la fois drôle et ingénieux auparavant) : World War Z.

Véritable chef d’oeuvre du genre, le livre connaîtra par la suites les honneurs d’une adaptation filmique complètement loupée avec Brad Pitt dans le rôle principal pour un long-métrage d’action hollywoodien totalement à côté de la plaque.

Depuis, Max Brooks s’était fait discret si l’on excepte la publication en 2014 d’un (excellent) comic book sur les Harlem Hellfighters.

C’est en 2019 que l’américain annonce la sortie d’un nouveau roman avec Devolution : A Firsthand Account of the Rainier Sasquatch Massacre.

Oubliez les zombies, place aux Sasquatchs ou, Bigfoot, pour les intimes.



Welcome to Greenloop

Certainement le mythe nord-américain le plus fameux, le Big Foot est aussi devenu, au fil des ans, un monstre kitsch à souhait et adapté à toutes les sauces.

Avec Devolution, Max Brooks tente de réitérer l’exploit de World War Z : faire du neuf avec de l’ultra-cliché. Si son histoire d’apocalypse zombie utilisait un récit qui tenait plus du fix-up de nouvelles que du véritable roman, Devolution change (un peu) son fusil d’épaule et joue la carte de la found-letter pour explorer le mythe à la sauce survival/thriller.

C’est donc par l’entrelacement de deux récits que se construit le roman : celui du journal « retrouvé » de Kate Holland, l’une des survivantes du massacre de Greenloop, et celui de l’auteur lui-même qui enquête sur ledit massacre en interviewant Frank McCray (le frère de Kate) et la ranger Josephine Schell (qui enquête elle aussi sur la catastrophe de façon plus officielle) tout en glissant d’autres documents utiles (comme des interviews des habitants de Greenloop d’avant le drame ou des extraits de livres divers autour du Big Foot).

L’action se situe non loin de Seattle dans l’État de Washington où une communauté de quelques riches individus ont décidé d’expérimenter une nouvelle expérience de vie plus proche de la nature mais sans renoncer à la technologie moderne pour autant. Grâce à Tony Durant et à sa femme, une dizaine de personne s’installent donc à Greenloop.

Kate Holland et son mari débarque là-bas à la demande de son frère, Frank, qui n’a plus la possibilité d’y rester et qui entrevoit là un moyen pour aider sa sœur atteinte de TOCs (et d’un gros manque de confiance en elle). C’est aussi un moyen d’aider le couple tant Dan, le mari de Kate, semble de plus en plus apathique du fait de son sentiment d’inutilité devant son statut peu enviable d’entrepreneur-loser.

Surprise, avant d’être le récit d’un survival brutal et terrifiant, Devolution s’attarde d’abord sur cette petite communauté d’écolo-new age qui souhaite se rapprocher de la nature mais sans sacrifier le confort moderne pour autant (à coup de maisons intelligentes, de technologies propres et autres drones).

La plupart — Vincent et sa femme Bobbi, Effie et sa femme Carmen ainsi que leur fille adoptive Palomino, Alex Reinhart l’anthropologue idéaliste fin connaisseur du philosophe Rousseau et bien sûr le couple de bobos superficiels par excellence Yvette et Tony — n’ont en réalité qu’une très vague idée de ce qu’est la Nature, la vraie. Du moins, pas une fois sortie des films et des documentaires TV qui pullulent aujourd’hui.

Reste Mostar, vieille artiste et sculptrice de verre… qui semble avoir un lourd passé l’empêchant de tomber dans la béate et naïve admiration dont font preuve les autres devant ce qui gronde au dehors.

Ce qui gronde au dehors d’ailleurs, c’est le Mont Rainier, un volcan qui choisit de s’éveiller brutalement au grand dam des petites villes autour…et de Greenloop, naturellement !

Le décor est planté, la tragédie en deux actes peut commencer.



Retour au réel

Avec l’éruption du volcan et l’isolement de Greenloop, les choses changent rapidement. La communauté si confiante se transforme soudain en une prison où l’on craint demain. Max Brooks utilise encore une fois le prisme de la fiction pour un message social et anthropologique.

Nous ne sommes pas prêts.

Dans un monde où tout s’obtient en un claquement de doigt (ou un clic de souris), rien n’est prévu sur le long terme (et ce qui explique aussi l’incapacité actuelle de lutter contre le réchauffement climatique). Insuffisance des stocks, confiance aveugle en un filet de sécurité qui s’est effiloché depuis longtemps, la société actuelle n’arrive pas à comprendre que sa capacité à vivre dans l’hyper-présent sera la véritable raison de son déclin futur.

Mostar est la seule à se souvenir (du fait d’un tragique passé) que tout peut changer du tout au tout en quelques heures et devient ainsi le seul rappel pour Kate que l’inertie sera fatale aux habitants de Greenloop.

Mostar serait-elle la métaphore de la mémoire collective humaine ? Peut-être.

Mais c’est surtout l’occasion pour Max Brooks de montrer que l’adaptation est encore possible et que l’homme n’évolue jamais autant que lorsqu’il est confronté au pire. Du moins quand il accepte ENFIN de voir le pire.

La catastrophe agit comme un catalyseur de ce qui se cache au plus profond de chacun et personne, au final, n’est réellement ce qu’il semble être dans une société moderne qui a inversé les rôles.

Devolution aurait pu se contenter de cette formule catastrophe pour illustrer son propos mais Max Brooks avait une autre idée en tête, une idée plus extrême et plus roublarde pour secouer durablement le lecteur.

Passons donc au second acte.



Darwin en action

Après l’éruption et la redistribution sociale des cartes parmi les personnages pris au piège à Greenloop, Max Brooks réoriente son récit vers l’horreur en faisant entrer en scène un super-prédateur : le Sasquatch.

Sorte de singe-géant ayant évolué parallèlement (ou aux dépends…c’est selon) de l’homme, le Sasquatch s’affirme rapidement comme un danger bien plus redoutable que la famine ou les pumas des environs.

En mixant les interviews de spécialistes et les sources pourtant bien connues sur les rumeurs entourant Bigfoot avec les entrées de journaux de Kate, l’auteur américain passe la seconde et ne s’arrête plus.

Petit à petit la tension monte entre humains et créatures, et ce qui semble appartenir aux légendes devient une réalité aussi impitoyable que sanglante.

Poussant sa réflexion première dans ses retranchements, Max Brooks illustre la naïveté d’une société qui pense la Nature bienveillante et formidable. Alors que la Nature…c’est juste la Nature avec tout le côté impitoyable qui va avec.

Rapidement, Kate et les autres doivent choisir entre s’adapter ou mourir, une illustration parfaite de la sélection naturelle selon Darwin. Sauf qu’ici, ce qui condamne les hommes, c’est justement leur statut supérieur et leur technologie. Il faut donc réapprendre à « dévoluer » pour avoir la moindre chance. Le confort moderne nous a ôté le privilège de super-prédateur de nos ancêtres et il est temps pour Kate, Dan, Effie et tous les autres de retrouver leurs rage primale.

Transformé en survival intense et émouvant, Devolution achève sa transformation en page-turner pour un crescendo d’action et de suspense qui se termine comme la légende du Big Foot elle-même : perdu au milieu de la forêt.



Max Brooks a encore frappé.

Après avoir dépoussiéré le zombie, l’américain sort le Sasquatch du placard pour un récit impressionnant et sous-tendu par une réflexion sociale et anthropologique scotchante. Jubilatoire, flippant et parfaitement addictif. Une immense réussite.
Lien : https://justaword.fr/devolut..
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