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Critiques de Max Izambard (14)
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Marchands de mort subite

Un grand merci à Max Izambard de m'avoir si gentiment envoyé son roman...



Le long d'une plage en baie de Somme, alors qu'il observe une colonie d'avocettes, Pierre Marlot reçoit un appel du consul de France en Ouganda. Ce dernier lui annonce que l'on n'a plus de nouvelles de sa fille, Anne, journaliste, depuis deux semaines, c'est à dire depuis qu'elle est s'est rendue au Congo pour un reportage. Terriblement inquiet, Pierre réserve aussitôt un vol vers l'Ouganda pour le lendemain matin. Dès son arrivée à Kampala, il est reçu par le consul qui lui conseille de ne pas s'inquiéter outre mesure, que sa fille a dû flairer une piste et décider de rester au Congo. Pierre est alors étonné d'apprendre qu'aucune recherche n'a été effectuée et que Anne est entrée illégalement dans ce pays, sans visa. Ancien journaliste lui-même, il décide de se lancer lui-même à sa recherche, préférant pour cela s'installer chez sa fille qu'à l'hôtel mis à sa disposition. Des recherches qui vont le mener sur des terrains jusque-là inconnus et dangereux, à savoir le commerce et le trafic de l'or...



La jeune Anne se serait-elle mise en danger en enquêtant sur le commerce de l'or entre le République Démocratique du Congo et l'Ouganda ? Allait-elle révéler des secrets, des manigances, que les tireurs de ficelle ont réussi jusque là à cacher ? C'est ce que va tenter de découvrir son père, Pierre, aidé pour cela par une autre journaliste, Juliet Ochola, une femme courageuse qui n'hésite pas à publier des articles qui pourraient la mettre en danger. Quelle enquête passionnante et quelle immersion dans ce pays d'Afrique Centrale que l'auteur connaît bien pour y avoir vécu plusieurs années. L'on est saisi, choqué, abasourdi, secoué par toutes les révélations dévoilées au fil des pages. Entre les politiques corrompus, les chantages, les révoltes étudiantes, les droits des hommes bafoués, le trafic illégal d'or depuis la République Démocratique du Congo, le régime politique autoritaire, l'armée puissante, la violence, l'auteur tisse, de fil en aiguille, le canevas d'un pays soumis au chaos. Un portrait tout à la fois édifiant et captivant au cœur duquel les personnages, aussi bien terriblement que magnifiquement marquants, s'agitent et luttent. En vain ?... Max Izambard signe un premier roman parfaitement maîtrisé aussi bien sur le fond que sur la forme.

Saisissant...

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Marchands de mort subite

La jeune journaliste française Anne Marlot, installée en Ouganda, a disparu. Aux dernières nouvelles, elle serait partie en reportage dans l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Averti par le consulat, son père, Pierre, prend le premier avion pour Kampala. Sur place, face à la passivité des autorités consulaires, il décide de mener discrètement ses propres recherches. Il comprend rapidement qu'Anne avait découvert un trafic illicite d'or entre l'Est de la RDC et l'Ouganda. Il rencontre Juliet Ochola, journaliste locale qui s'intéresse à l'affaire et reprend l'enquête. Ce qui, dans cette région du monde, est tout sauf une promenade de santé. Intimidations, menaces de mort, enlèvement, torture ou assassinat, rien n'arrête ceux qui tiennent par-dessus tout à l'argent et rêvent d'en accumuler toujours plus. L'argent, et/ou le pouvoir, d'ailleurs, puisque la corruption gangrène tous les échelons du régime. Dans ce contexte, complots, trahisons et doubles jeux sont monnaie courante entre politiciens, riches hommes d'affaires, militaires et diplomates. Rien de très reluisant, mais plus personne ne s'en offusque, sauf quelques journalistes têtes brûlées, ou des étudiants qui se révoltent sporadiquement contre les injustices, avant que leur mouvement de protestation soit brutalement réprimé.



Je n'avais pas encore lu de roman situé en Ouganda, et "Marchands de mort subite" m'a permis d'en découvrir un bout sur le contexte économique, politique et social de ce pays.



Même si je savais que la région des Grands Lacs et de l'Est du Congo est l'une des zones les plus instables et insécurisées du monde avec ses milices rebelles de tous bords, ses conflits inter-ethniques sans fin, ses trafics d'armes et de pierres précieuses, j'ignorais tout de cette histoire d'exportation illégale d'or vers l'Ouganda. Max Izambard, qui y a vécu plusieurs années, maîtrise manifestement son sujet, et il nous embarque dans les méandres d'une enquête dangereuse où, vu les intérêts en jeu, tous les coups sont permis. En plus d'être habilement construit, ce premier roman est bien écrit, le ton est juste, le style agréable et soigné, les personnages bien campés et incarnés.



Drame à la fois personnel et collectif, sur le thème de l'opposition entre désir (vain) de vérité et de justice, et soif inextinguible de pouvoir et d'argent, "Marchands de mort subite" est un roman qui, malgré une fin un peu trop rapide à mon goût, m'a beaucoup intéressée.



Merci à Max Izambard et aux Editions du Rouergue pour cette découverte.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Marchands de mort subite

Tout d'abord, je tiens à remercier Max Izambard pour l'envoi de ce roman que je chronique, comme beaucoup de romans, très en retard.

J'aurai envie de commencer cet article en vous disant que tout va bien en Ouganda. Oui, vraiment tout. Officiellement, bien entendu. Une journaliste française a pourtant disparu - Anne Marlot, partie en reportage dans l’Est de la République démocratique du Congo. Les services consulaires ne montrent pas un zèle particulier pour retrouver cette ressortissante française; . Ils ne montrent pas de zèle du tout serait sans doute la formule la plus juste. Alors son père, Pierre Marlot, a quitté la paisible baie de Somme pour se rendre à Kampala, capitale de l'Ouganda, et mener l'enquête de son côté.

Tout va bien, pourtant. Les diplomates français sont beaucoup plus occupés par l'avancement de leur carrière que par leur rôle - à moins qu'ils ne jouent un rôle dans.... eh bien, dans tout ce qui ne va pas en Ouganda. Il semble qu'Anne avait découvert des "choses" dérangeantes sur le trafic d'or et son exportation illégale. Dérangeant pour qui ? Et avec quelles conséquences pour elle ?

En Ouganda, faire son métier de journaliste, c'est prendre de gros risques. Juliet Ochola est prête à en assumer encore plus pour aider Pierre Marlot et pour couvrir l'actualité. Termes génériques, quasiment pudiques que j'emploie pour désigner tout ce qui ne va pas en Ouganda, de la corruption qui règne à tous les étages à la violence utilisée avec la bénédiction des autorités pour étouffer les révoltes étudiantes - ou tout autre opposition.

Marchands de mort subite est un livre fort, dur, qui dresse l'itinéraire de personnes qui tentent de mettre un peu de justice, un peu d'ordre dans le chaos ambiant. Peuvent-ils seulement y parvenir ? Rien n'est moins sûr.
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Marchands de mort subite



C'edt un livre captivant que j'ai dévoré en quelques jours, principalement dans des gares en attente de trains retardés voire supprimés !!

Paru en 2021 chez Rouergue Noir, c'est un premier roman dont j'avais découvert l'auteur lors d'une table ronde aux Quais du Polar 2022 dédiée aux ouvrages se situant en Afrique et il attendait dans ma PAL... Une jeune journaliste idéaliste et déterminée enquête en Ouganda sur les trafics illicites d'or. S'étant rendue au Congo (RDC) pour terminer son article elle y disparaît. On va suivre les recherches de son père, ex journaliste, qui se rend immédiatement sur place . Il découvre à Kampala l'amie de sa fille, Grace, et sera aidé par Juliet, journaliste dans un quotidien local et son ami Ibra, urgentiste à l'hôpital central. Aucune aide ne lui sera apportée par l'ambassade de France, voire pire, les services secrets semblent avoir eu une attitude plus que louche dans cette disparition. Au fil du roman, on fait face à des manifestations d'étudiants réprimées dans une extrême violence, on croise des hommes d'affaires sans scrupules autour de gouvernants corrompus. L'auteur connaît bien le pays, il y a vécu plusieurs années, il nous fait sentir la moiteur des lieux, la pauvreté ou l'extrême richesse, la violence, la complicité des pays occidentaux qui officiellement ou non continuent de soutenir des régimes indignes, mais aussi ceux qui au quotidien se battent pour essayer de changer les choses. C'est un roman puissant et engagé, qui ne finit pas en happy end. Il mérite plus de lecteurs et de retours. Je regrette de ne l'avoir pas lu plus tôt et j'espère pousser des Babeliotes à le lire à leur tour ! Foncez !
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Marchands de mort subite

Je viens de le terminer et je l'ai trouvé dur mais vivant et surtout dans une certaine mesure il dépeint bien les magouilles qui se passent en Afrique surtout au Congo et tous les pays limitrophes. Il montre aussi que les grosses sociétés ont toujours parti prenante sur les produits qui rapportent de l'argent et les enrichis bien. Que l'on a la gachette facile quand ce n'est pas du poison qui nous envoie Ad Patres.

Sinon je peux vous dire aussi que ce pays est saccagé et que la faune et la flore est abimés à tout jamais.

Merci de me lire.
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Marchands de mort subite

L’histoire commence sur les chapeaux de roues lorsque Pierre Marlot apprend par le consulat de France en Ouganda que sa fille unique, Anne, journaliste indépendante, a disparu des radars depuis près de deux semaines.



Lui-même ancien journaliste, Pierre sent immédiatement que la profession de sa fille n’est pas indifférente à sa disparition. Probablement une enquête sensible qui lui a fait poser les bonnes questions aux mauvaises personnes.



Rongé par l’inquiétude, Pierre se rend à Kampala, capitale de l’Ouganda, pour tenter de faire ce que les autorités diplomatiques françaises n’ont pas l’air prêtes de vouloir faire, savoir retrouver sa fille. Mais par où commencer ? Comment s’y retrouver, sans la moindre piste, dans cet imbroglio politique ?



L’Ouganda est loin d’être de tout repos. D’autant plus que le pays est en pleine transition électorale. L’âge aidant, le Mzee (le président plus si démocratique) va, en effet, bientôt laisser la place et, naturellement, son fils, général des forces armées, est tout désigné pour le remplacer. Sauf que la colère de la population commence à gronder, notamment celle des jeunes générations qui ne veulent plus d’un gouvernement corrompu et complaisant dans l’immobilisme.



C’est dans ce contexte explosif que Pierre, aidé par quelques proches de sa fille et par une journaliste ougandaise – Juliette Ochola, elle-même en quête de transparence sur les magouilles politiciennes – va remonter la piste et reconstituer l’enquête d’Anne.



Ce sont dans les pas des marchands d’or que Pierre et Juliet vont alors se retrouver à marcher. Les intérêts de nombreuses puissances dépendent toutefois de ce trafic illégal juteux et peu sont prêtes à les laisser mener jusqu’au bout leurs investigations. Le piège se referme alors doucement mais sûrement sur eux…



J’appréhendais initialement d’avoir un peu de mal à suivre l’intrigue, étant peu familière avec le contexte géopolitique de l’est et de la Centrafrique. Toutefois, l’histoire prend rapidement le dessus et cet élément n’est pas un frein à la lecture.



Le rythme est soutenu, les chapitres relativement courts alternent le point de vue des personnages et nous laissent, à chaque fois, sur notre faim, si bien qu’on tourne les pages à toute vitesse pour comprendre ce qui est arrivé à Anne.



Celle-ci est le point de départ de toute cette histoire mais elle n’est pas pour autant la seule à tenir le haut de l’affiche. C’est notamment ce que j’ai apprécié dans cette histoire : le fait que des personnages ougandais soient également placés au centre et qu’il ne s’agisse pas uniquement d’un point de vue « occidentalo-métropolitain » ou, du moins, « expatrié » sur un pays africain.



« Marchands de mort subite » m’a, à plusieurs reprises, évoqué le très beau film « The constant gardener ». Il laisse entrevoir aux lecteurs la complexité de la situation, l’écheveau des intérêts, ainsi que le déséquilibre des forces en présence où ceux qui ont l’argent et la force de frappe sont bien souvent du mauvais côté de l’échiquier et où les contrepouvoirs internationaux ne jouent pas leur rôle, de crainte de perdre leur part du gâteau dans le commerce du pétrole et des minerais.



Malheureusement, le tableau dépeint laisse peu d’espoir mais nos protagonistes livrent une bataille glorieuse.



En plus de l’intrigue et du rythme, j’ai également accroché avec la plume du primo-romancier Max Izambard qui alterne action et description vibrantes (on sent que l’auteur connait son sujet, ayant vécu en Ouganda plusieurs années).



En bref : Un roman géopolitique à suspense dans lequel vous ne risquez pas de vous ennuyer. « Marchands de mort subite » met la lumière sur un pays complexe loin de certains aprioris et sur des personnages résilients (et pour certains clairement dignes d’admiration). Une histoire qui rendrait très bien à l’écran.
Lien : https://thecosmicsam.com
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Marchands de mort subite

Il y a des hasards… ou pas. Voilà quelques jours, je finissais la saison 2 d’une série dont l’intrigue tourne autour des diamants de sang, et voilà que me tombe entre les mains ce roman, dans lequel les minerais de sang tiennent une place centrale. Concordance du temps ?



Dans ce premier roman de Max Izambard – dont on n’est pas surpris d’apprendre qu’il a vécu plusieurs années en Ouganda -, on suit plusieurs personnages emblématiques : Pierre Marlot, naturellement, venu à la recherche de sa fille ; Juliet Ochola, journaliste ougandaise, et Ibrahim Kibedi, un médecin qui, depuis leurs études, est secrètement amoureux de Juliet ; Grace Nyanzi ; Alexandre d’Aboville, rattaché à l’ambassade de France, et qui grenouille dans les milieux du renseignement ; Ruedi Müller, un suisse qui a mis la main sur une partie du trafic d’or de la région.



C’est en réalité à une plongée dans la realpolitik à la sauce Françafrique que nous convie Max Izambard. On ne sait plus très bien de quel côté se trouvent réellement les uns et les autres ; les frontières s’estompent entre le bien et le mal, entre l’opportunisme et le courage. L’argent va à l’argent. Celui qui baisse la garde en paye le prix.



Et face à ces intrigues, quelques citoyens essayent encore de croire à la justice. À la droiture. Quitte à en payer le prix. Et quel prix ! Torture, passages à tabac, viols, quand on ne vous abandonne pas, tout simplement, dans un fossé. Bon, ce serait presque rassurant de voir que, finalement, les méchants eux aussi finissent par payer le prix… mais non, décidément, ce sont bien les plus pauvres et les plus faibles qui payent le tribut le plus lourd.



S’il y avait un petit bémol à exprimer, vis-à-vis de ce premier roman, ce serait peut-être, justement, son côté tentaculaire, qui fait que l’on n’est pas forcément certain que toutes les portes aient été fermées, à la fin. Ainsi, qui a commandité le meurtre commis par Dora ? Que devient le pilote de la MINSCONG ?



En revanche, ce qui est très réussi, c’est la façon dont l’ambiance est rendue. Moite, poisseuse. Les regards des hommes – blancs – sur les femmes, souvent considérées comme une marchandise comme une autre, glauques. Les milieux expatriés, hautains.



Et puis, il y a Pierre Marlot. Venu chercher sa fille après avoir perdu sa femme. Et qui se retrouve obligé de se confronter à ce qu’il a préféré enfouir sous le tapis. Car la ténacité, la volonté insatiable de sa fille le renvoie à ses propres choix, quand il n’a pas voulu renoncer au confort, quitte à lâcher sur ses idéaux. Lui, il a accepté de se taire, quand le journal pour lequel il travaillait a été racheté, et que son métier s’est réduit à une peau de chagrin. Il a plié le genou. Il a courbé l’échine. Et c’est à cela qu’il doit faire face, au moment où sa fille paye, elle, la facture de sa volonté inextinguible de vérité.



Ce personnage, il est vraiment intéressant. Avec ses blessures, avec ses imperfections, avec ses renoncements. Il est humain. Et il porte son fardeau.



Alors, et vous, êtes-vous prêts à vous lancer sur la piste des minerais de sang ?
Lien : https://ogrimoire.com/2021/1..
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Marchands de mort subite

Ce premier roman nous dépeint avec force détails la corruption, les conflits d'intérêt et la dictature qui règnent en Ouganda. L'auteur y a vécu plusieurs années. D'autres ouvrages traitent de ces problèmes d'où le sentiment de "déjà lu" même si j'ai apprécié la quête de ce père pour retrouver sa fille, journaliste d'investigation.
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Marchands de mort subite

Un premier roman qui fera date à sa sortie le 6 octobre alors que les journaux de par le monde bruissent des Pandora Papers. Dans le récit de Max Izambard, auteur ayant vécu plusieurs années en Ouganda, on suit un père sur les traces de sa fille, une journaliste disparue en Ouganda, puis ceux qui l’ont côtoyée et ont rêvé avec elle, un médecin et une journaliste Ougandais. Ces héros modernes se trouvent aux prises avec la soif de l’argent et du pouvoir, la corruption, et de l’obligeance pragmatique des pays occidentaux qui la rend possible à une échelle mettant en danger les démocraties et la vie du commun des mortels souhaitant simplement vivre avec honneur et dignité. Lorsque le père rencontre un avocat Ougandais ce dernier explique :

« Votre fille est partie nager, à contre courant, dans un grand fleuve d’or. Elle remonte le fleuve à la recherche de sa source. A l’ouest de la frontière, la terre suinte de l’or. Des milliers de ruisselets se forment, convergent et s’unissent. Très vite la force de l’eau est telle qu’elle peut arracher des arbres, charrier des blocs de pierre, et crever les montagnes. Rien ne peut plus l’arrêter. (…) La volonté d’enrichissement de ces gens-là est semblable à la puissance d’un grand fleuve. J’espère que votre fille sait bien nager. » L’auteur signe ici un thriller humaniste digne du regretté John le Carré et enseigne l’importance à nager à contre courant. Aussi, nageons !

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Marchands de mort subite

Pierre Marlot, ancien journaliste à la retraite, reçoit un appel du consul de France en Ouganda. Sa fille Anne, journaliste indépendante basée en Ouganda, a disparu depuis qu’elle a traversé illégalement la frontière de la République démocratique du Congo pour les besoins d’un reportage. Pierre prend le premier vol direction Kampala et se lance dans une quête solitaire sur les traces de sa fille. Sur quoi enquêtait-elle ? Pourquoi est-elle partie sans visa en RDC ?



À la frontière entre John Le Carré et Taken, Max Izambard livre avec Marchands de mort subite un polar haletant et très bien documenté. Zoom sur un effroyable scandale de corruption à grande échelle lié au commerce illégal de l’or entre l’Ouganda et la RDC.



Yoweri Museveni gouverne l’Ouganda d’une main de fer depuis 35 ans. La révolte gronde parmi le peuple. Les ougandais, notamment les jeunes, refusent de se soumettre à un avenir étouffé par l’affairisme et la répression. Journalistes muselés, opposants ostracisés, manifestants torturés, Max Izambar frappe fort avec Marchands de mort subite, son premier roman publié aux Éditions du Rouergue en 2021.



Max Izambar quitte la France et une carrière commerciale prometteuse pour se lancer dans l’humanitaire au sein d’une ONG en Ouganda. Il y découvre l’envers du décor, celui de la corruption comme arme létale contre la vérité et la justice. Son premier roman, bien que fictif, s’inspire en partie de faits réels, notamment du commerce illicite de l’or en Afrique de l’Est.



En voyant la couverture colorée, presque joyeuse du roman et en lisant les premières lignes “Lorsque Pierre Marlot reçut l’appel du consul, il observait une colonie d’avocettes à tête noire…”, je ne m’attendais pas à découvrir une intrigue aussi dramatique, finement menée et documentée. Max Izambar livre un polar d’une efficacité redoutable, tant sur la maîtrise de la narration qui change souvent de point de vue selon les personnages mis en avant, que sur sa capacité à tenir le lecteur en haleine du début à la fin.



L’auteur met en scène l’affairisme et la brutalité de la répression policière en apportant des informations cruciales sur les modes de domination des dictateurs Africains et de leurs complices Européens. Je ne connaissais que vaguement les enjeux du commerce illicite d’or en Afrique, mais je n’avais pas conscience de l’ampleur de ses répercussions sur la population locale et les pays voisins. Marchands de mort subite est incontestablement un roman d’utilité publique.
Lien : https://www.instagram.com/el..
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Marchands de mort subite

Bonjour a tous,

Je recommande chaudement ce roman que j’ai dévoré en quelques jours ! L’intrigue policière est prenante, les personnages sont complexes et vivants et l’auteur décris avec beaucoup de précision une société ougandaise corrompue par ses leaders, mais aussi en pleine transformation grâce à une jeunesse moderne et engagée. Le rôle de l’occident dans cette partie du monde est aussi très bien décrit, entre coopération, intérêts économiques et enjeux géostratégiques. Une belle leçon humaine et géopolitique, au travers de personnages qu’on pourrait croiser dans la rue : ou comment expliquer la grande Histoire avec la petite histoire !

J’espère que Max Izambard est à l’heure qu’il est en train de plancher sur son prochain roman !

Blaise PG

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Marchands de mort subite

Et bien voilà un premier roman qui décoiffe ! Un polar haletant qui m’a fait voyager au cœur de l’Afrique des Grands Lacs, de l’Ouganda vers la République démocratique du Congo.



Brièvement : Pierre Marlot part en Afrique à la recherche de sa fille journaliste qui a disparu. Il mène sa propre enquête pour tenter de retrouver sa trace alors qu’elle travaillait sur un reportage à hauts risques.



Sur fond de trafic d’or, de minerais du sang, d’insurrection étudiante, d’autoritarisme et d’arrestations aléatoires, une passionnante intrigue avec des personnages richement construits. Les paysages sont décrits avec une finesse et une précision qui les rendent véritables. Max Izambard possède un talent fou pour installer diverses atmosphères dans lesquelles je me suis immédiatement sentie immergée. Parfois asphyxiante, viciée ou mortifère, parfois ouatée ou encore troublante sans oublier d’être cosmopolite. De quelques natures qu’elles soient, ces ambiances sont enveloppantes. L’auteur a vécu quelques années en Ouganda et cette expérience de vie semble imprégner l’histoire avec force.

Un vrai roman incarné et tumultueux, empli d’une vitalité rare.

J’ai juste envie de demander à Max Izambard s’il a pour ambition de continuer à écrire… Si tel est le cas, je suivrai de près son actualité.




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Marchands de mort subite

Un excellent premier roman! Ce polar offre des plaisirs de lecture variés : une belle plume, une plongée dans la fourmilière Ougandaise dont la moiteur est palpable à chaque page, un kaléidoscope de personnages ultra-bien campés et crédibles, une intrigue tendue aux ramifications vertigineuses... Derrière le roman 'documenté' attaquant frontalement le rôle de la France dans les conflits de cette région d'Afrique centrale, ou l'oppression exercée par le régime Ougandais, il y a aussi beaucoup de sensibilité chez Max Izambard. Un roman sans faux-semblants, sans rédemption non plus... A dévorer!
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Marchands de mort subite

Une plongée dans l'univers des trafiquants d'or en Ouganda. L'intrigue est bien batie et monte en puissance sur la 2eme partie. La description acide de la diplomatie française et la retranscription des lignes de résistance de la societe ougandaise sont très réussies.
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