Il finit par s'asseoir sur le tabouret et joua quelques notes. Deux ou trois accords mineurs improvisés sur la trame mélancolique qu'il avait en lui et qu'il tissait de ses doigts fluides. Cela donnait des ouvrages d'une éphémère beauté, des tapis de notes destinées à émouvoir le silence puis à s'en aller flotter vers les nuées.
Voilà ce que jouait Amazone Steinway. Pas seulement de la musique. Ce qu'il avait dans le cœur s'exprimait là, au moyen des quatre-vingt-quatre touches noires et blanches du clavier.