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EAN : 9782253117339
220 pages
Le Livre de Poche (07/06/2006)
4.09/5   115 notes
Résumé :
Le Fleuve était rouge, le musicien noire et le piano blanc.
Curieux tableau, en fait. Et l'ensemble avançait au même rythme que la musique, une musique qui se glissait et se répandait dans la jungle comme un long serpent aux harmonies multicolores.

Amazone ou l'étonnante odyssée d'un piano blanc au coeur de la forêt amazonienne : un voyage aux sources de la musique, de la folie et du rêve.

Amazone a obtenu le prix Europe 1, en ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
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Un bien curieux tableau. Sur les eaux rouges de l'Amazone, glissant d'arbre en arbre, un radeau. Sur ce radeau, un piano blanc d'où s'échappaient une musique légère et rythmée, colorée d'accords de jazz. Une musique vivante et dansante. Assis sur un tabouret, un homme noir vêtu d'un smoking blanc, d'un chapeau blanc et de chaussures blanches.
C'était cet air qui était tout d'abord parvenu aux oreilles de la cinquantaine d'hommes occupés à boire de la cachaça, à jouer aux cartes ou à chiquer du tabac dans la taverne de Rodrigues, que tout le monde appelait colonel. Albert Cerveza Amrein, le barman, fut le seul à reconnaître le son du piano. Intrigués, les hommes sortirent et tous furent étonnés de voir ce noir vêtu de blanc jouer sur ce radeau. Comment était-il parvenu jusqu'à ce petit village d'Esmeralda, sis sur les bords du Rio Negro ? Aussitôt, le colonel se méfia de celui qui se faisait appeler Amazone Steinway, le seul survivant du naufrage du Belém ayant pour seul bagage ce piano. Une méfiance accrue d'autant plus que l'homme resta énigmatique quant à sa situation et sa destination...

Maxence Fermine nous offre un roman d'une simplicité rare et d'une grande sensibilité. À Esméralda, petit village sur les rives du Rio Negro, l'on fait la connaissance d'Amazone Steinway, ce virtuose du piano. L'arrivée de cet homme d'un noir d'ébène bouleversera à jamais les quelques hommes du village, notamment le colonel et Cerveza.
Ce roman est avant tout l'histoire d'un voyage, d'une rencontre, d'un amour fou, d'une promesse et d'un rêve. Sur fond de jazz, se déhanche une galerie de personnages hauts en couleurs, que ce soit Amazone qui va vers son destin ou le colonel qui fuit son passé. Une musique omniprésente qui rythme avec justesse cet incroyable voyage vers nulle part. Une ballade harmonieuse, émouvante, un brin magique et d'une grande richesse servie par des mots mélodieux et poétiques.
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Le soleil se couche dans la moiteur de la jungle. Seul au comptoir, je bois ma bière en silence, silence de la jungle. Clac ! un moustique en moins, tâche noire et sang sur le comptoir. le silence se fait de nouveau, silence de la jungle. le serveur me sert un verre de cachaça. le perroquet se tait. L'atmosphère se bloque. Il se trame un truc. Et dans truc, je n'entends rien de sexuel, à mon grand regret, la seule pute du village est avec le colonel. Un truc du genre spirituel, un verre de rhum se pose sur le comptoir. Il fait soif. Pour contrer le triptyque chaleur-humidité-moustique, en Amazonie, on compose avec bière-cachaça-rhum. le remontant de la vie. La musique de la vie. D'ailleurs, à propos de musique, suis-je le seul à l'entendre ? Je me retourne, personne dans la taverne. J'ai déjà oublié que je suis du genre à boire seul, dans ma vie. le silence s'est subitement tu. Des notes sortent du fleuve. Un piano blanc qui vogue le long du Rio Negro. Étonnant. Je crains d'avoir trop bu. Et pourtant, tout le village est là, sur les rives d'Esmeralda, curieux de cette musique, et de cet étranger qui joue du piano assis, les yeux fermés.

Il s'appelle Amazone Steinway, Amazone comme le fleuve, Steinway comme le piano. La musique de la vie, la vie est un long fleuve pas aussi tranquille que l'Amazone.

Pourquoi son piano blanc a-t-il échoué là ? Et lui donc, quel est son secret ? Il y a du mystère dans l'air, des questionnements qui me poussent à me retrancher sur mon comptoir. Une nouvelle bière, un nouveau verre de rhum. J'oublie le cachaça. L'exotisme a du bon chez les femmes, pas dans mon verre.

Alors que j'écoute la musique d'Amazone Steinway, les yeux clos, le coeur battant de souvenirs, d'ondes tropicales et de désirs sensuels, une voix me guide vers Esmeralda. Elle me susurre ses notes, et surtout elle me transporte dans la moiteur de l'Amazonie, pour une belle histoire d'amour et de regrets, de jazz et de musique, de bières et de rhums. Mon élément, doigts de pied en éventail dans le hamac, une blonde qui m‘apporte une bière, une brune qui m'évente avec sa feuille de bananier. Dis Steinway, tu peux me jouer un air, un de tes standards free. Oh oui, mon élément, mon univers, les moustiques en plus attirés par mon sang mêlé au rhum brun du coin.

La musique s'aventure dans mon coeur comme un moustique le ferait dans mon oreille. La lune illumine la jungle amazonienne. de verte, elle prend une teinte bleutée, un bleu-lune qui donne envie de s'y perdre. Une nuit d'une chaleur qui donne envie de se baigner nu dans une rivière de bière – l'onirisme du roman me charme si bien que je remplace sans état d'âme l'eau boueuse par des litres de cervezas locales. Une chaleur telle qui me voit finir la tête, la langue entre les cuisses d'une femme dégoulinante d'une sueur ambrée. Écoute. le silence. le jazz. le silence de ma vie.
Lien : https://memoiresdebison.blog..
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Pour la fête de la musique, la médiathèque de Vannes a eu la magnifique idée de mettre en évidence quelques livres consacrés à cet art pour le célébrer en y associant la littérature.
J'ai pu ainsi lire un livre magnifique et original et découvrir la plume précise et élégante de Maxime Fermine.
J'ai été conquise dès le premier chapitre par l'histoire de ce musicien noir assis devant un piano blanc, voguant au fil de l'Amazone sur un radeau de bois.
Amazone nous parle des erreurs d'un homme, Amazone Steinway, de ses rêves, de ses regrets et de l'importance du hasard dans sa vie.
Il y a les couleurs aussi: le rouge du fleuve, le vert de la forêt tropicale, Amazone, le jazzman noir et ce fameux piano blanc bien sûr. Tout ici est poésie. Des personnages attachants, pathétiques, déchus peuplent aussi ce formidable paysage.
La couverture est splendide et énigmatique, laissez-vous séduire. Ouvrez le livre et laissez le radeau descendre l'Amazone sur un air de jazz.


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Une couverture pleine de mystères : des touches de piano, des cartes, des dés, un papillon et du café. Une incitation au rêve, à la détente, à la poésie, surtout quand on a beaucoup aimé "Neige" qui m'avait permis dé découvrir Maxence Fermine.
Alors quand la belle jeune femme du vide-grenier m'a dit "50 centimes", je lui ai donné un Euro..."Gardez tout, merci"...et le livre a commencé un nouveau voyage dans mes mains. J'étais le premier à voyager avec ce livre, jamais ouvert, jamais cassé, le parfum du papier neuf...
Elle ne saura peut être jamais ce qu'elle a perdu en gagnant 1 €
Elle a perdu un roman plaisir, et ces quelques heures de petit bonheur simple, cette détente qui vous vide la tête de vos soucis..elle a peut-être préféré trois épisodes d'une série américaine débile. Tant pis pour elle.
Un roman simple, fait des phrases courtes souvent pleines de poésie, sans violence, sans sexe, dans lequel même la mort est belle et donne à rêver.
Un Noir débarque un jour, assis à un piano blanc, posé sur un radeau de fortune, il descend l'Amazone en jouant du piano, et arrive dans un bar-bordel tenu par un colonel qui cherche à se faire oublier du monde...Le début d'un voyage dans cette Amazonie. Amazone Steinway , c'est son nom, n'est pas arrivé par hasard.
Je ne vous en dit pas plus.
Si vous cherchez un petit bonheur de quelques heures, sans "Prise de tête", un livre simple pour faire s'envoler des idées noires, des soucis, pour s'évader, faites ce petit voyage.
Je vais déposer ce livre sur un nouveau radeau, dans une boite à livres ou dans une bibliothèque disposant de peu de moyens afin qu'il permette à d'autres lecteurs d'écouter la musique du musicien Noir Amazone Steinway et de Maxence Fermine

Lien : https://mesbelleslectures.co..
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« Je viens des regrets, je vais vers le rêve et je suis là par hasard », affirme sans hésitation Amazone Steinway pour expliquer comment il s'est retrouvé là, au coeur de l'Amazonie, tout seul, à la dérive sur les restes d'un bateau qui a coulé, à jouer du jazz sur un piano blanc. Ce qui soulèvera bien des questions auxquelles il répondra souvent par des phrases énigmatiques.

Amazone Steinway, ni Novocento, ni Fitzcarraldo, a pourtant quelque chose de ces deux personnages. Comme si l'errance de l'un avait croisé la démesure de l'autre pour faire de lui ce sage un peu triste à la poursuite d'un rêve plus grand que nature. Mais ce sont souvent les rêves les plus démesurés et qui nous semblent le moins réalisables qui suscitent le plus d'intérêt et d'engouement, comme le constatera Amazone qui doit faire transporter son piano dans la brousse et dans les hauteurs pour que l'âme de sa femme décédée trouve enfin la paix.

Mais avant d'en arriver là, il devra d'abord convaincre les habitants d'un village et celui qui, en quelque sorte, le dirige après plusieurs tentatives de devenir riche qui se sont toutes soldées par un échec. Mais avant d'en arriver là, il faudra qu'il se raconte. Un peu. Que quelques autres se racontent aussi. Qu'un certain lien s'établisse ente eux malgré les zones d'ombre entourant les uns et les autres.

Ce sont ces personnages hors de l'ordinaire que Maxence Fermine nous raconte sans dévoiler tout d'eux, comme si on les lui avait racontés et qu'il avait choisi de révéler uniquement cette part d'eux qui lui semble essentielle à l'histoire. C'est un Brésil profond, loin de tout, hors des sentiers battus, là où la vie semble s'être arrêtée que nous décrit l'auteur. C'est un rêve fou, une aventure périlleuse, loin du réel qui nous sont proposés ici. Un voyage auquel le lecteur peut prendre part ou refuser, selon sa propension à outrepasser les limites rigides du vraisemblable ou l'absence de celle-ci.

Je me suis, pour ma part, laissée emporter par ce roman aux allures de conte qui vous donne envie de croire au merveilleux et d'écouter du jazz. Et j'ai passé un excellent moment.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
[...] C'était une nuit de pleine lune, avec une chaleur torride, des centaines de moustiques venus en cohortes des sources du Solimoes et pas mal d'électricité dans l'air. Une nuit à finir fin saoul, sans un sou, entre les cuisses d'une femme. Une nuit à se laisser vivre. La même nuit que la semaine précédente et sans doute que la semaine suivante. Une nuit de fête dans la jungle amazonienne.
Lorsque l'Indien poussa les portes de la taverne, la musique du piano s'arrêta. Et ça, c'était quelque chose d'étrange. Personne ne sut si c'était Amazone qui avait suspendu son geste ou le piano qui avait arrêté de jouer, mais tout le monde comprit qu'il se passait quelque chose d'insolite. Depuis qu'il avait échoué dans ce coin perdu, et dès qu'il commençait à jouer de ce piano blanc, Amazone ne s'était jamais arrêté au beau milieu d'un morceau de musique. Jamais. C'était un sacrilège qu'il n'avait jamais commis. Et là, l'Indien entra, en plein milieu d'un morceau de jazz, et la musique s'arrêta. Comme si les cordes de l'instrument avaient été sectionnées et que le piano sonnait maintenant à vide. On pouvait voir les doigts du musicien parcourir les touches du clavier muet, les effleurer avec des caresses que lui seul connaissait, former des accords de sixième, de septième et de neuvième, sans entendre le moindre son. Comme si Amazone Steinway s'était tout à coup mis à jouer un morceau de silence. Quelque chose de trop aérien et de trop subtil pour l'oreille humaine.
Tout le monde comprit que ce ne serait pas une nuit comme les autres et qu'il y aurait du grabuge. Tout le monde, même le pianiste. Il y avait là une quarantaine d'hommes, tous en sueur, disséminés dans la salle, certains accrochés au comptoir comme si leur vie en dépendait, d'autres occupés à jouer aux cartes, tous à discuter et à faire la fête. Quand l'Indien entra et que la musique cessa, tous se turent et regardèrent le pianiste sans comprendre. Mais dans le miroir que formaient ses yeux, il y avait la réponse à leur question. Un reflet qui se tenait debout, près de la porte d'éntrée de la taverne.
Tous les hommes tournèrent soudain la tête et dévisagèrent l'étrange apparition dans un silence pesant. On aurait dit que même les moustiques s'étaient arrêtés de voler. C'est que les nouvelles têtes se faisaient rares dans cette région, et chaque fois, c'était un événement auquel même les insectes avaient du mal à s'accoutumer.
L'Indien s'arrêta quelques secondes sur le seuil, relâcha les deux battants de la porte, ce qui produisit un grincement épouvantable, rajusta son chapeau d'une main lente et sereine et avança d'un pas. Il était désormais en pleine lumière et tout le monde put se rendre compte de sa haute taille et de son aura particulière. Son habit de toile beige lui donnait un air élégant peu habituel dans ce genre de contrée. Et le plus remarquable, c'était que malgré cette chaleur qui vous prenait à la gorge, malgré cette moiteur insupportable qui vous empoignait, il semblait n'en être nullement affecté.
Il resta quelques secondes sous la lumière puis avança lentement. Sept pas. Avec une lenteur calculée. Sept pas qui semblèrent durer une éternité.
C'était la première fois qu'un Indien yanomami venait à Esmeralda.
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Il finit par s'asseoir sur le tabouret et joua quelques notes. Deux ou trois accords mineurs improvisés sur la trame mélancolique qu'il avait en lui et qu'il tissait de ses doigts fluides. Cela donnait des ouvrages d'une éphémère beauté, des tapis de notes destinées à émouvoir le silence puis à s'en aller flotter vers les nuées.
Voilà ce que jouait Amazone Steinway. Pas seulement de la musique. Ce qu'il avait dans le cœur s'exprimait là, au moyen des quatre-vingt-quatre touches noires et blanches du clavier.
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Amazone joua longuement et pas une fois il n'ouvrit les paupières. Ses mains papillonnaient, plaquant des accords parfaits sur le piano blanc, sans la moindre fausse note ni même l'ombre d'une hésitation, et pourtant il ne voyait pas ce qu'il faisait. Il sentait, c'était tout. Le Suisse n'en revenait pas. Il venait de comprendre que la musique, lorsqu'elle est jouée parfaitement, n'a pas besoin de lumière. Comme l'Amazonie n'avait aucun besoin des hommes, pas même de leur présence.
La beauté se suffit à elle-même.
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Albert Cerveza Amrein était un Suisse échoué en Amazonie suite à un concours de circonstances aussi inexplicable que fortuit, et qui, pour tromper son ennui, occupait la fonction de barman. Il était sans doute le seul à Esmeralda à savoir comment fabriquer de la bière et à posséder l’art et la manière d’en boire plus de dix litres sans tomber ivre mort, ce qui lui conférait une aura prestigieuse et lui donnait un pouvoir incommensurable sur le tas d’ivrognes qui avaient leurs habitudes à la taverne.
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C’était la première fois depuis bien des années qu’il se levait avec autant de peine. Depuis la fois où, dans sa demeure du port de Belém, il avait tenté de conjurer la douleur causée par la perte de sa femme en noyant son chagrin dans un rhum ambré et parfumé de vanille, d’ananas et d’écorce d’orange amère. Cette ivresse rédemptrice, dont il n’était sorti qu’au bout de trois jours et trois nuits, lui avait fait comprendre que l’alcool n’avait pas le pouvoir d’effacer les peines, mais seulement de les teinter d’amertume.
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Vidéo de Maxence Fermine
" L'AUTRE, AVEC LE T-SHIRT BLEU, IL NE MÉRITE QUE ÇA COMME NOM. " Jennifer de Araujo, mère de Maëlys Dimanche 27 août, trois heures du matin.
Une petite fille de huit ans et demi, Maëlys de Araujo, disparaît lors d'un mariage à Pont-de-Beauvoisin, en Isère. C'est le début de l'affaire Nordahl Lelandais, un ancien militaire, trentenaire versatile, cocaïnomane, alcoolique et violent.
Quelques mois plus tard, le suspect est également impliqué dans la disparition d'un jeune caporal de 23 ans, Arthur Noyer. Dès lors, un tsunami médiatique et judiciaire va s'emparer de l'affaire. Une cellule est constituée pour étudier son éventuelle implication avec d'autres disparitions énigmatiques dans la région sud-est.
Nordahl est-il le tueur en série français du siècle ? Que sait-on vraiment du mode opératoire, de la psychologie profonde de celui qu'aucun des proches des victimes ne souhaite appeler par son nom ?
Écrit au scalpel, le récit glaçant de l'auteur multiprimé Maxence Fermine retrace fidèlement l'un des parcours les plus pervers de l'histoire hexagonale contemporaine et nous immerge à pic dans la solitude criminelle et l'âme noire de Nordahl.
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