Les jours se consument lentement et me brûlent en ton absence.
Je me demande quel chemin t'a conduite à ma rencontre. Quelle enfance, quels chagrins, quels rêves, ont poussé tes pas jusqu'à moi. Je me demande qui tu es. Si tu aimes la mer ou les montagnes. Si tu aimes les fleurs. Les poissons. Les vagues. La douceur de l'été ou ra rigueur des frimas. L'herbe ou le sable. Le chant des oiseaux ou le silence des arbres. Les ricochets des galets sur l'eau ou le chant de la pluie sur les toits...
L’oubli dans une pilule rose…
Ils appellent cela le bonheur. Parce qu’on peut choisir de tout oublier, même la perte d’un enfant, d’un amour, d’un parent. Parce qu’on peut tout avoir, même une vie sans douleur.
Ils pensent que c’est un cadeau. Moi, je crois que c’est un vol.
O Amour cent fois chanté, mille fois récité, toujours raconté! D'où viens-tu? Et Comment ta puissance emporte-t-elle à son noble passage toute mon âme? Je t'ai lu un millier de fois, Amour, et trop de fois je t'ai pleuré avec Baudelaire, Aragon, Verlaine, Eluard, Apollinaire, Cohen.. Et tous les poèmes que je trouvais fades, creux, insipides, soudain deviennent radieux, et beaux, et fragiles! Tout à coup, je suis sensible à d'autres mots, d'autres paysages, et la dureté des lignes n'est plus la seule qui m'anime !
« Ils s’appelaient Nathaniel et Isallys.
Ils s’aimaient.
Ils ignoraient le destin et ses terribles secrets.
Ils ignoraient l’avenir et son terrible prix.
Nous avons toujours su,
Et sans fin nous avons chanté leur histoire.
Par-delà la mer et les montagnes,
Par-delà le silence et les âges,
Entendez le murmure de leur cœur… »
- Je pense que le ciel est amoureux de la terre. Il passe tout son temps à la contempler mais, comme il sera à jamais séparé d'elle, certains jours, la mélancolie le gagne et il pleure...
Soudain, j’ai la certitude que c’est toi. Je le lis dans tes yeux.
C’est toi celle que j’attends, celle pour qui je m’appelle Nathaniel.
C’est toi que je cherchais dans chaque femme, chaque promesse, chaque victoire, tous les jours depuis le premier jour.
C’est toi, ta pâleur, le fragile battement de tes cils…
Et j’ai l’impression de te connaître alors que je ne sais rien de toi.
Et je me sens vulnérable alors que tu ne me connais pas.
Mon âme frissonne…
« Alors les couples maudits nous lancent depuis l’au-delà : « Profitez ! L’amour meurt si vite ! Embrassez-vous encore et encore… Que chaque instant dure des heures ! Que chaque seconde soit toute une vie ! »
« Je suis presque toujours seule. Les gens heureux ne viennent plus dans les cimetières. Pourquoi voudraient-ils se rappeler, alors qu’ils peuvent choisir d’effacer la souffrance ? »
« L’Âme de Sira ne dort jamais. Elle veille en permanence, et calcule, surveille, prédit l’avenir, rend accessible le bonheur, sécurise les achats… »