La vie d’un soldat — sa vie — était des plus précaires. Quand il ne s’ennuyait pas en garnison, il risquait de mourir sous les balles britanniques, d’un coup de sabre espagnol ou par le tomahawk des guerriers indiens qui hantaient la région, toujours à la recherche de nouveaux scalps pour orner leurs armes.
La fille avait encore, dans les yeux, une lueur qui ne lui disait rien de bon. S’il lui rendait sa liberté sans prendre de garanties, il pouvait se retrouver avec une lame sur la gorge, en moins de temps qu’il n’en fallait pour y penser.