Dans ce premier tome de Frozen, on découvre un monde de froid et de glace où l’humanité cohabite avec d’étranges individus, les Marqués. Nat est l’une d’entre eux, et elle doit fuir à tout prix pour dissimuler sa particularité. Avec en sa possession une mystérieuse carte et une grosse somme d’argent, elle engage une équipe pour la conduire vers le Bleu, un légendaire paradis perdu.
Ce roman post-apocalyptique me tentait plutôt bien, mais comme le dirait l’adage, il ne faut pas juger un livre à sa couverture… ni à sa quatrième. Le résumé est à lui seul assez trompeur, car les évènements sont loin de se dérouler tels qu’ils y sont présentés, même si Nat finit effectivement par s’embarquer pour un périlleux voyage en compagnie de Wes et de son équipe.
C’est à ce moment-là que les choses se sont encore plus gâtées à mon goût. J’ai trouvé ce passage terriblement long. Je pensais qu’une grande partie de ce premier tome serait consacrée à la dangereuse traversée de l’océan, mais ils mettent un temps considérable à l’atteindre. Les obstacles se multiplient sans cesse en travers de leur chemin, quand ils ne les provoquent pas eux-mêmes en s’amusant à tirer au lance-roquette dans une zone où ils ne sont pas se trouver et où ils doivent passer inaperçus…
Cela m’amène au gros point noir de ce livre : les personnages semblent indestructibles. Quoi qu’il se passe, ils s’en tirent toujours, avec plus ou moins de facilité. Pour les gentils, en tout cas… Les méchants, c’est une autre histoire, ce qui confère d’ailleurs à l’œuvre un côté passablement manichéen. En plus de cela, les situations se résolvent souvent de façon un peu trop miraculeuse (coucou les lentilles de Nat et le sauvetage de Wes).
Je n’ai accroché à aucun des protagonistes, sauf peut-être à Shakes, qui a la tête sur les épaules. La romance entre Nat et Wes survient trop vite et prend trop de place, certains se retrouvent presque d’emblée avec une étiquette « crétin » collée sur le dos… Quant à la Sylphe, je m’attendais à autre chose de sa part. À un déchaînement de pouvoirs, peut-être… Elle affirme à un moment que le contact du fer l’affaiblit, et je m’attendais à ce qu’elle passe à l’action une fois qu’elle en serait libérée, mais rien.
Enfin, en ce qui concerne le Bleu… Eh bien, il faudra prendre son mal en patience pour le découvrir, car c’est à peine s’il a le temps d’être vaguement décrit dans les dernières pages. Cela n’aurait néanmoins pas suffi à me pousser à lire la suite si les deux autres tomes n’attendaient pas déjà dans ma bibliothèque. Je vais donc poursuivre cette saga, mais sans enthousiasme.
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