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Critiques de Michael Swanwick (22)
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Alternative rock

J’ai remis à plat mon existence. Aujourd’hui, j’arrête les clopes. Demain, j’arrête l’alcool. Après-demain, j’arrête les clopes. Oublie l’alcool, le réveil sonne la tête dans le cul, la bringue de la veille à te foutre la nausée. Tout avait pourtant bien commencé dans cette piaule abandonnée. Des caisses de bières laissées pour mon compte, une vieille platine disque. Un vinyle sous la poussière. Je souffle dessus, lâche le diamant, la musique abonde dans la moiteur exigüe et la puanteur de cette chambre. Quatre garçons dans le vent. Mais… mais… ce ne sont pas les accords originaux. Un album qui ressemble à deux gouttes de whisky à « Let it Be », sauf qu’aucun Islay ne ressemble à un autre Islay, aucun Speyside à un autre Speyside… Mais d’où sort cet album, d’une autre dimension. Musique de générique, si fidèle à mon enfance, les images en noir et blanc. Je rentre dans la quatrième dimension. Une dimension où les albums des Beatles ne sont pas tout à fait les mêmes albums que ceux de mon habituelle dimension. Faut-il vraiment que j’arrête la tourbe dans mon verre.



Le temps de m’en resservir un, de mettre un caleçon propre, et descendre dans la rue pour aller m’acheter un paquet de Marlboro, le cowboy solitaire qui chevauche les plaines à la recherche de sa propre solitude et de son profond bien-être. Personne, pas un chat, noir ou gris, dans les rues, ni même dans la laverie automatique. Deux pièces dans la machine, mon caleçon à laver, programme délicat. Un bus s’arrête, un type plus vieux et plus gros, dans un costume presque grotesque, blanc avec des franges, une banane à la Dick Rivers. Je reconnais ce gars-là, il s’appelle Elvis dans mon inconscient, mais que fait-il ici, dans ce trou du cul du monde et du Minnesota. Un congrès sans fan. Tristesse d’un déchu devenu vieux et gros. C’est la vie, ma putain de vie. Un homme qui vieillit, même avec une guitare, cela change la vision du rock’n’roll. Et quand je rencontre Janis et Jim en coulisses, je me dis qu’il est temps que je change de dimension.



La peau grisâtre, comme sorti d’un tombeau de Toutankhamon. Les bandelettes qui pendent encore de sa veste à franges. Le regard perdu, l’œil droit hagard, le gauche je ne t’en parle même pas. Un trou perdu de la campagne anglaise, mon Westfalia naviguant de pubs en distilleries. J’hésite à m’arrêter sur le bord de la route et prendre ce zombi, pouce levé, guitare dans le dos. Après-tout, il pourra me décapsuler les canettes lorsque je serai au volant. Derrière ce type, pourtant, une nuée de serpents qui glissent entre ses jambes. Putain d’hallucinations morbides. Il s’installe à l’arrière, à deux doigts de chialer comme une madeleine ou pire une gonzesse romantique. Pourtant, il n’est pas seul, j’ai la vision d’une nuée de groupies suivies par une nuée de roadies déambulant dans la fraîcheur brumeuse londonienne d’une nuit parsemée d’étoiles. Arrêt dans un bar, je demande un verre d’anis étoilé au comptoir. Les serpents glissent entre les tabourets et les flaques de bière éventée. Je vais aux chiottes, une piqûre, je respire, les serpents fuient dans leur nid, je reprends la route, sans zombi. Juste une musique dans la tête, ou dans le haut-parleur de ma caisse, une vieille cassette de Jimi.



Des grands noms de la SF anglo-saxonne, des spécialistes de la dystopie ou autre fantasy fantastique comme Michael Moorcock, Walter Jon Williams, Michael Swanwick, Ian R. MacLeod ou autre Stephen Baxter. Le déhanché n’est pas mon fort, les Beatles pas trop mon truc, mais c’était avec une certaine curiosité de voir se mélanger la SF avec le bon vieux rock’n’roll que j’ai entamé ce recueil de nouvelles dans un monde qui n’est pas tout à fait le mien. Et s’il ne faut pas avoir de connaissances ardues dans la SF pour partager ces mondes-là proposés par de grands auteurs fictionnels, il vaut mieux avoir une bonne base en matière de scarabées ou de garçons dans le vent. Ce qui m’a profondément manqué, notamment dans la première histoire, le 12ème album des Beatles qui n’aurait jamais été produit dans notre monde à nous, moi qui ne pensait que les Beatles n’étaient l’auteur que d’un seul album, le Sergent Pepper’s Lonely Heart Club Band, seul album à survivre dans ma dimension propre. Par contre, le Elvis perdu dans un bled perdu du Minnesota ou le Jimi Hendrix revenu des morts, là ça en jette plus à mes yeux et mes esgourdes.



«Alternative Rock », Et si John Lennon avait quitté le groupe avant la folie des Beatles ?
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Alternative rock

Que voilà une belle idée que ce recueil de nouvelles où s’entremêlent SF et rock. Des récits qui réécrivent l’Histoire de légendes du rock. Des uchronies qui mettent en avant les Beatles, Elvis, Buddy Holly, Janis Joplin et Jimi Hendrix.



Imaginez un album inconnu des Beatles ou encore John Lennon qui ne faisait plus partie du groupe mythique quand il a rencontré le succès. Imaginez un jam entre trois monstres sacrés du rock’n’roll, qui matériellement ne pouvaient pas se croiser. Imaginez une autre étoile du rock de retour à la vie…



De vrais exercices de réécriture de l’histoire de la musique en cinq nouvelles très différentes les unes des autres et de qualité inégales, comme souvent dans un recueil de nouvelles. Chacun réagira selon sa sensibilité et ses connaissances musicales.



Car, oui, ces récits s’adressent bien davantage aux fans nostalgiques de rock qu’aux amateurs de science-fiction. Pour profiter pleinement des thématiques, il est effectivement préférable de bien connaître les artistes concernés et leurs parcours de vedettes. Si c’est votre cas, vous prendrez clairement plaisir à ces détournements de carrières (mention spéciale aux deux histoires mettant en scène les Beatles).



Au final, un court mais très agréable recueil, qui porte bien son nom. Let’s rock !
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Bifrost, n°96

Un numéro consacré au "pape du cyberpunk", même si ce titre est limitatif, tant William Gibson a su varier son travail, a su changer d'univers. On y apprend pas mal sur sa vie, même si cet auteur est plutôt discret et a tendance à botter en touche quand on le questionne. Un dossier plutôt intéressant donc, surtout quand on a été, comme moi, marqué par la lecture de Nueromancien (si vous ne l'avez pas encore lu, une nouvelle traduction va paraitre cette année - on en trouve un extrait conséquent dans ce numéro de Bifrost - ce sera l'occasion de lire ce monument).



Les nouvelles proposées au début du numéro sont sympathiques, mais pas révolutionnaires. Les précédents opus en ont présentés de plus convaincantes.



Les autres rubriques sont toujours aussi attrayantes et les critiques sont terribles tant elles donnent envie d'agrandir encore et encore la PAL.



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Bifrost, n°96

Dernière livraison en date de la revue Bifrost : n'ayant pas d'atomes crochus avec Gibson, je me suis perdu dans la matrice



Olivier Girard n'est pas content : les éditeurs poche ne font plus leur boulot, celui de préserver le fond patrimonial SF, ce que je remarque aussi régulièrement en lisant des textes plus ou moins ancien.

Sa conclusion ouverte "À considérer la disponibilité des catalogues des éditeurs de poche historiques, on peine à se dire que ça pourrait être pire — sauf à considérer le pire comme toujours certain, à l’instar de ce bon vieux Edward Murphy… Il y a du pain sur la planche. Un boulot essentiel. Un travail d’éditeur.", je me pose cette question : est ce que Le Bélial a pour projet d'investir dans le poche ?



Les nouvelles

Fidèle à soi, de Claude Ecken

Je vous mets souvent un petit résumé des nouvelles que je lis, chose que je serais bien en peine de faire ici : Lu deux fois et je n'ai toujours rien compris. Comme quoi, la hard SF française existe.



L'Express des étoiles, de Michael Swanwick

Le texte de Michael Swanwick est dans la même veine, il m'a laissé indifférent et je n'ai plus aucun souvenir de quoi ça parle. Seul chose que j'ai retenu est que Le Bélial devrait sortir un recueil du bonhomme.



Rêves impossibles, de Tim Pratt

Enfin un texte qui m'a plu : Un magasin vidéoclub d'une réalité parallèle apparaît durant quelques heures et disparaît. Dans l'autre réalité, des petites modifications filmiques apparaissent, de quoi faire pendre la langue aux fans de ciné. J'ai l'impression d'avoir déjà lu ou vu un truc de ce genre, mais impossible de retrouver la référence planquée dans ma caboche. Cela biffurque par la suite sur une histoire d'amour qui n'était pas à mon sesn indispensable.



Neuromancien [extrait], de William Gibson

Un extrait de neuromancien' dans sa nouvelle traduction a paraître dans un an.

Pas le livre que j'ai envie de lire mais sait on jamais : et bien non cela m'a paru très décousu et n'est clairement pas dans le style que j'aime





Ballades sur l'arc

Objectif Runes :

Pas mal de romans chroniqués, et même si tu es fauché, tu peux lire certains avis de livres que tu ne pourras pas lire : ici et ici

J'y ai noté pour ma part Les Bras de Morphée de Yann Bécu où il sera question d'une étrange épidémie de sommeil, Gunpowder Moon de David Pedreidra, un thriller sur la lune (que j'ai lu depuis et qui se lit vite et s'oublie aussi vite) avec une magnifique coquille qui offre un nouveau sous genre à la SF : la hard SD. C'est vrai que la HD est beaucoup mieux !

Il y a aussi ceux que j'avais déjà repéré et dont les avis confirment mes envies de les lire : Les sept morts d’Evelyn Hardcastle de Stuart Turto, La fracture de Ni Allan, Replis d'Emmanel Quentin, Acadie de Dave Hutchinson ou Aurora de Kim Stanley Robinson.

Le Trop semblable à l’éclair d'Ada Palmer attendra la sortie de sa suite, malgré les avis en demi-teinte qui fleurissent à droite et à gauche.

D'un point de vue général, j'ai l'impression que les avis deviennent de plus en plus long par rapport à jadis.



Le coin des revues

Thomas Day devient diplomate et a tourné son stylo sept fois avant de donner son avis sur les revues. Mais sous le politiquement correct se glisse quelques pics bien sentis, pour mon plus grand bonheur. Par contre, pas sûr que les revues apprécient le changement.



Paroles de bibliographe : Alain Sprauel, par Erwann Perchoc

Certains aiment ranger, classer, chercher. Alain Sprauel est de ceux là. Il emmagasine des tas de bouquins, s'amusent à les ranger, à les classer différemment et nous dit tout sur sa passion de bibliographe. Et le week end, pour s'aérer, il va chez des amis qui ont la même manie.

J'aurai apprécié plus de photos pour mieux voir le labyrinthe que doit être son intérieur.



Au travers du Prisme : William Gibson

Le dossier est surtout composé de traduction d'articles, avec en point d'orgue l'interview par Larry McCaffery datant de 1988, l'auteur étant du genre taiseux. Un dossier que j'ai surtout survolé du fait d'une édition numérique calamiteuse et du peu d’interêt que je porte à l'auteur. Néanmoins, j'ai beaucoup aimé l'entretien, ainsi que l'interview de Marion Mazauric, la cheffe des éditions du Diable Vauvert qui détient le fond Gibson : 2020 sera à marquer d'une pierre blanche pour les amateurs de l'auteur.

Ceci dit, le dossier est complet et devrait satisfaire les gibson-maniac.

Concernant l'édition numérique, pas eu de mise à jour depuis, mais les problèmes principaux viennent surtout des deux premiers articles et leurs nombreuses citations. On se perd dans la mise en forme entre le gras, l'italique, les tirets et autres bugs. Bref, on s'en prend plein les mirettes...



Scientifiction

Roland Lehoucq, partant d'un comic, The Atom, nous parle de la matière dégénérée dans la science-fiction. Un article un peu hard à mon goût, de la vrai hard HD ! Je retiens tout de même le conseil judicieux du prof, sait-on jamais, cela pourra peut-être m'éviter des mésaventures futures :

"Je ne recommande pas d’extraire un morceau d’une naine blanche car celui-ci vous explosera à la figure ! "



On finit par le Paroles de normes. Il n'y a pas que les clopes, l'alcool, l'électricité, les assurances qui augmentent leur tarif, le Bifrost s'y colle aussi : 5 euros à l'année, soit un UHL à lire en moins par an ! Et l'arroseur arrosé... Ceci dit, cela faisait 14 ans sans augmentation, on va pas mettre son gilet jaune dans ces conditions. Toutes les infos ici



Dernier numéro de l'année, nous avons le droit à l'ouverture des votes pour le prix des lecteurs de Bifrost 2019, réservé aux seuls abonnés, dont moi. Et comme les nouvelles de l'année ont peu éveillé mon intérêt, le choix est vite limité. Ce sera « Le Triangle de Lavrentiev », de Michael Rheyss (in Bifrost 94) et « Les Hommes-Fourmis du Tibet », de Stephen Baxter (in Bifrost 95)
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Jack Faust

Alors voilà. J'aimais pourtant bien Michael Swanwick avant de lire cette bouse, mais là, franchement je ne trouve rien de positif à en dire.

L'histoire de Faust , tout le monde la connaît. Dans cette version, le pacte avec le Diable lui donne la possibilité d'acquérir toute la science du monde, de maîtriser des technologies du futur, et partant de changer son environnement.

Je passe sur les incohérences du récit, le fait que l'uchronie n'autorise pas n'importe quoi, tout ça. Mais franchement, autant d'efforts pour pondre un roman poussif, dont le héros n'est toujours pas abouti au bout de 250 pages, et qui se finit en eau de boudin, c'est trop.

Quant à Marguerite, c'est une dinde avide et stupide. Voilà.

Bref, épargnez-vous cet effort.
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Stations des profondeurs

Un titre qui n’a pas de rapport précis avec son livre ? On démarre mal. C’est dommage, je trouve, cette mauvaise traduction. Le titre original est pourtant bien plus pertinent, Stations of the tide.

Bon, je dois l’avouer de suite, ce roman m’a déçu. D’autant plus déçu, qu’il y avait un nombre impressionnant d’ingrédients originaux et pas moins de bonnes idées : un cadre et une atmosphère sombre, une planète colonisée qui subit les marées du Jubilée, un héros sans nom véritable, simplement appelé le bureaucrate, un attaché-case étonnamment fidèle, des êtres dont l’existence est incertaine ou considérée comme une légende, les fameux cryptiques, un magicien recherché, potentiellement criminel, une sorcière séduisante et spontanée, des rencontres virtuelles grâce aux substituts, une administration véreuse, bref, de quoi enchanter l’imagination. Mais alors, pourquoi cette impression d’être passé à côté d’un chef d’œuvre quand j’ai refermé le livre ? Probablement à cause de descriptions parfois lourdes et surtout à cause d’une intrigue, poussive, plate, sans véritable surprise. Dommage. Vraiment dommage.
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Alternative rock

Une couverture bien alléchante me propose Alternative Rock avec son Elvis élevé telle une statut stalinienne entouré de drapeaux rouges et d'un ciel bleu légèrement couvert. Le ton est donné, des nouvelles de science-fiction uchronique autour de la musique. Mais la saveur correspond t'elle à la mise en bouche proposée?



Le recueil nous propose cinq nouvelles écrites entre 1974 et 1988 par des auteurs américains ayant en commun des idoles de la musique des années 70 et 80 pour la plupart morts. Ainsi on passe d'une histoire où des amis pleurant la mort de leur ami écoutant l'inexistant 12ème album des Beatles (Le douzième album de Stephen Baxter)à un concert exceptionnel d'Elvis , de Buddy Holly et de Janis Joplin (En tournée de Gardner Dozois, Jack Dann et Michael Swanwick). Puis Elvis devient un fervent défenseur des droits des travailleurs et choisi de quitter les paillettes et les fans hystériques (Elvis le rouge de Walter Jon Williams) et Jimi Hendrix revenu d'entre les morts pour se balader avec un de ces roadies, Mo, un drogué (Un chanteur mort de Michael Moorcock). Pour finir avec John Lennon qui a quitté les Beatles avant le succès auprès du public devenu aigri (Snodgrass d'Ian R. MacLeod).



L'idée est séduisante, d'ailleurs la quatrième de couverte m'a mise en appétit. Mais voilà, l'idée est chose le récit en est un autre. Je me suis ennuyée dans la lecture en me demandant quand l'histoire allait décollée ou me surprendre. Dans deux histoires, on aurait pu croire le premier chapitre d'une histoire mais cela tombe encore comme un cheveux sous la soupe. Je me suis sentie frustrée de la brièveté de l'histoire même si un petit explicatif des auteurs est proposé à la suite de la nouvelle.



Malgré une déception de lecture, j'avoue avoir une furieuse envie d'écouter à fond Jimi Hendrix, de chanter yaourt sur les Beatles et de me déhancher sur la voie d'Elvis Presley. Comme quoi même si les mots ne sont pas au rendez-vous de la musique, les notes dans la tête avec le rythme le sont.
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Bifrost, n°96

Une livraison dense... Car on ne se frotte par à William Gibson impunément.

Les articles de fonds lui étant consacrés sont intéressants, mais manque de lien... Comme si l'auteur écrivait en dépit de lui-même. Dérangeant...

Cela dit, le dossier m'a quand même donné envie de me reprocher sur le cycle de la Neuromantique et de suivre Tim Pratt, dont la nouvelle "Rêves impossibles" est super !
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Alternative rock

Tout d'abord, Merci à Folio pour ce livre. C est une belle découverte.



Ce livre regroupe différentes nouvelles portant toutes sur des idoles des années 60. La première sur les beatles réunie deux fans du groupe dont les connaissances musicales sont plus qu'impressionnantes.

La seconde nous narre le concert improbable de Buddy Holly!

Puis, on retrouve Elvis. Dans la quatrième c'est Hendrix qui tient la vedette.

Enfin dans la cinquième et ultime histoire du livre c est Lennon qui tient la vedette!



Parmi ces cinq nouvelles, j'ai particulièrement apprécié celle portant sur Buddy Holly. Le récit et le dénouement inattendu m'ont plus.

Les autres nouvelles étaient également agréables à lire, un seul bémol cependant, mon manque de connaissances concernant les années 60 et les idoles qui ont marqués ces années m'a très clairement fait passer à coté de certains détails de ces récits. En effet, je pense que pour profiter totalement de ce livre il faut avoir de très bonnes connaissances sur les Beatles, Jimi ou Elvis.



Conclusion:

Un livre pour les initiés!

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Stations des profondeurs

Le bureaucrate, héros dont on ne connaîtra jamais le nom, est dépêché sur la planète Miranda pour contrôler un certain Gregorian, magicien soupçonné de faire usage de technologie interdite. Mais il devra, secondé par Chu et un attaché case un peu particulier, faire vite car la grande marée qui ravage la planète à intervalles réguliers ne saurait tarder.

Un roman étrange, qui louvoie entre réel et virtuel, dans lequel le bureaucrate rencontrera une galerie de personnages curieux et tentera lui-même de se retrouver.

Swanwick fait usage de multiples références et j'avoue m'être parfois perdu au sein de cette intrigue.

L'ensemble m'a parfois évoqué le cycle de Cley de Jeffrey Ford.
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Alternative rock

Avec son petit format, son nombre raisonnable de pages (200) et son sujet, Alternative Rock semble très vite un cadeau idéal pour un nostalgique de la grande époque 60/70 un peu en froid avec la science-fiction. On regrettera cependant une cible principale vieillissante pour toucher un public large. Beaucoup de jeunes lecteurs assez peu portés sur l’histoire détaillée d’Elvis ou des Beatles pourraient être déçus par les références pointues d’auteurs contemporains (ou presque) aux groupes, à la scène et aux phénomènes de mode de ces années-là. Rien sur les 80’s ou 90’s, pas même un avant goût du punk. Non, nous restons aux fondations du rock et, si cela a l’avantage de faire réviser les classiques, j’ai cependant regretté de ne pas rencontrer des figures auxquelles m’identifier.



Sur les cinq nouvelles, la formule n’a pas toujours pris non plus, bien que seule la première me paraisse un réel mauvais choix. En effet, Le douzième album de Stephen Baxter est une entrée très abrupte dans le recueil. A coups de références très spécialisées, le narrateur essaye d’imaginer ce qu’aurait pu être le douzième album des Beatles. J’ai davantage eu le sentiment d’écouter une discussion entre fans sur-référencée et très ennuyeuse quand on ne se sent pas concerné que celui de lire une histoire dont on attend un dénouement intéressant…

En tournée, écrit à trois mains par Gardner Dozois, Jack Dann et Michael Swanwick, apporte déjà plus de légèreté bien que nous restions dans un fantasme d’admirateurs à très faible portée. On appréciera l’effort de mise en scène des personnages d’Elvis, Buddy Holly et Janis Joplin qui vont se retrouver à la croisée de leur carrière. Plutôt touchant.

Elvis le rouge de Jon Williams propose une histoire alternative où Elvis aurait refusé de s’engager dans l’armée, devenant un artiste communiste. Si le concept est amusant, je n’ai pas été réellement convaincue par l’uchronie. L’idée d’un frère jumeau décédé à la naissance (le vrai Elvis) avec lequel communique son frère m’a laissée sceptique tout le long. Je ne suis vraiment pas preneuse de ce genre de ficelles scénaristiques qui frôlent très souvent la mièvrerie. Ensuite, les conclusions tirées par l’auteur sur les conséquences de la décision d’Elvis m’ont semblées plus clichées que réalistes, et, surtout, arrivent en une sorte de résumé final qui bâcle un peu la réflexion de fond à laquelle on aurait pu s’attendre.



Heureusement, après ces trois nouvelles américaines, arrivent les anglais ! Je ne voudrais pas froisser les adeptes des auteurs outre-Atlantique, mais force est de constater que, lorsqu’il s’agit de parler rock’n’roll, les britanniques sont diablement plus dans le ton – ce qui correspond aussi à l’époque d’écriture des nouvelles, il faut le dire. Alors que les premiers gardent une écriture assez sage, des idées inspirées par le fantasme, l’admiration, les derniers y mettent la forme et le fond. Michael Moorcock n’a pas volé sa réputation puisqu’il signe avec Un chanteur mort ce qui est pour moi la meilleure nouvelle de l’anthologie. Pas le meilleur texte de sa carrière, loin s’en faut, mais en tout cas le plus fidèle à mes attentes de lectrice quand on me tend un livre sur le rock et la SF. Déjà, nous avons droit à Jimi Hendrix plutôt qu’aux Beatles et Elvis. Ensuite, il s’agit d’un road trip à l’anglaise (on a d’ailleurs droit à un taclage d’Easy Rider) avec un ex-roadie de Jimi complètement camé et le « fantôme » de ce dernier. C’est cru, ça parle de sexe, d’alcool, de drogue avec une précision qui ne relève clairement pas de l’invention. C’est cool, distrayant, et ça fait du bien.

Ian MacLeod reste dans un esprit assez proche avec Snodgrass où il nous présente un John Lennon qui, après avoir lâché son groupe au début de sa gloire, a mené une vie d’errances, de galère et de boisson. L’idée de la chute d’un musicien pendant que le reste du groupe s’élève et connaît un succès commercial est bien menée, assez universelle pour nous faire oublier le groupe dont il s’agit. Le seul problème de cette nouvelle est malheureusement sa longueur assez peu justifiée. Elle nous rend enthousiaste au début, et nous lasse sur la deuxième partie.



En conclusion, Alternative Rock est effectivement un cadeau sympathique pour les non-initiés à la SF et fans de la première heure des noms légendaires du rock. La cible est à la fois trop large et trop pointue pour toucher un public de 20/40 ans réellement fan de rock, car celui-là attendrait une plus grande diversité dans les références, et peut-être cette liberté de ton que j’ai apprécié chez nos voisins britanniques, et qui manque cruellement aux américains.

C’est une jolie proposition, je suis heureuse d’avoir pu redécouvrir Moorcock, et eu l’occasion de me pencher plus en détail sur la bibliographie de MacLeod par ce biais, mais pour une convaincue comme moi, l’ensemble reste encore trop policé.
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Alternative rock

Avec ce recueil de 5 nouvelles, Folio rend un hommage au rock'n'roll, et plus particulièrement à 5 figures mythiques, qui sont ressuscitées le temps d'une ou deux nouvelles : Buddy Holly, Elvis Presley, Janis Joplin, Jimi Hendrix & John Lennon...



Nous assistons à la rencontre post-mortem entre Buddy Holly, Janis Joplin & Elvis Presley qui donnent une dernière représentation avant de disparaître, à la virée post-mortem de Jimi Hendrix, décrit comme un prophète halluciné, dans le nord de l'Angleterre, à l'histoire de Presley réécrite à travers le prisme social et anarchiste, à la vie de raté de John Lennon qui a quitté les Beattles avant le succès et qui voue à ses anciens membres une rancune aigrement tenace, à l'écoute du dernier album des Beattles fantasmé car inexistant...



Bref, ces nouvelles mélangent la musique et le fantastique dans des délires assez jubilatoires. Certaines chutes d'ailleurs sont vraiment surprenantes.



Par contre, ce recueil ne s'adresse pas aux néophytes, on ne peut pas se contenter d'aimer simplement les stars mises en scène mais il faut en être de véritables fans sinon la plupart des références ou clins d'oeil ne peuvent que paraître abscons et le lecteur risque de passer à côté du sel de certaines situations, d'autant plus que l'édition comporte trop peu de notes explicatives, que ce soit à propos de la biographie des protagonistes, de leur discographie ou de certaines expressions typiquement anglo-saxonnes...

De plus, sur ces 5 nouvelles, Elvis et les Beattles font l'objet de deux histoires, j'aurais préféré que d'autres mythes du rock'n'roll soient abordés comme Jim Morrison ou Les Rolling Stones ou Led Zep. Mais bon, j'avoue que c'est une appréciation toute personnelle, car la lecture de ce recueil fut vraiment très plaisante, voire déconcertante mais dans le bon sens du terme !



Je remercie Babelio et les éditions Folio pour ce partenariat !
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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Alternative rock

Dans les entrailles d'un paquebot transformé en palace, deux hommes pleurent la mort d'un de leurs amis en écoutant le douzième album des Beatles... qui n'a jamais existé.

À l'atterrissage de son avion, Buddy Holly ne sait pas qu'il va participer au plus grand concert de sa vie.

Elvis le rouge restera dans les mémoires comme l'un des plus grands chanteurs de rock et l'un des syndicalistes les plus charismatiques.

Revenu d'entre les morts, Jimi Hendrix se paye une dernière virée avec un de ses roadies.

Difficile de trouver un boulot quand on s'appelle John Lennon et qu'on a quitté un groupe qui a, par la suite, connu un certain succès : les Beatles.



Stephen Baxter, Gardner Dozois, Jack Dann, Michael Swanwick, Walter Jon Williams, Michael Moorcock et Ian R. MacLeod nous offrent cinq nouvelles où le rock'n'roll est roi, cinq textes mettant en scène des icônes de la musique du XXe siècle, cinq alternatives à notre triste réalité.



J'ai adoré l'idée d'une réalité alternative mettant en scène des rockeurs connus. Surtout qu'en plus, il y a deux nouvelles qui nous parlent des Beatles, un groupe que j'aime beaucoup. Malheureusement, ces deux nouvelles ne m'auront pas trop plu. Bon, elles ne sont pas mauvaises et elles sont bien écrites mais j'ai eu du mal à rentrer dedans. La toute dernière nous montre un John Lennon pas très agréable et ça m'a un peu perturbé je dois bien le dire.



Nous retrouvons également Jimi Hendrix. Cette nouvelle là non plus ne m'a pas trop emballée mais à la base, je ne suis pas fan d'Hendrix alors bon ça n'aide pas ! En fait, je l'ai trouvé sans beaucoup d'intérêt, oui Hendrix est revenu d'entre les morts et il se planque à l'arrière d'une camionette ... Bof, je n'ai pas trouvé ça transcendant !



Par contre, j'ai adoré les deux autres nouvelles ! Avec une bonne préférence pour celle mettant en scène Elvis Presley ... Je l'ai trouvé très bien écrite, bien composée et très agréable à lire. Et j'ai été bluffée par la fin à laquelle je ne m'attendais absolument pas ! Du coup, j'ai adoré parce que je me suis faite trimballer par l'auteur sans même m'en rendre compte. C'est juste génial !!



J'ai également beaucoup apprécié la nouvelle avec Buddy Holly (que je ne connais pas particulièrement à part ça). Je lui ai trouvé un petit air de nostalgie et de rétro très agréable. Ca m'a un peu fait penser au film "Peggy Sue s'est mariée" de Coppola, je lui ai trouvé la même ambiance. Et puis, il y a un petit côté émouvant que j'ai vraiment aimé.



Je suis donc un peu mitigée après ma lecture mais c'est ce à quoi je m'attendais puisqu'il s'agit là de nouvelles. Du coup, chaque auteur a son propre style et il n'était donc pas gagné que j'accroche à chacun d'entre eux. Mais globalement, je suis très contente de ma découverte !
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Alternative rock

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Alternative rock

L'histoire/Le sujet : Cinq nouvelles fantastiques, des uchronies, qui ont pour sujet des artistes... Icônes de la scène des années 60 ou 70, chacun d'entre eux a eu un destin... particulier. Et surtout différent de la réalité. Cinq auteurs (non, en fait sept, l'une des nouvelles est écrite par trois personnes) se sont donc amusés à retracer un destin déjà si particulier. Et on se laisse balader au fil des pages, vers des chutes souvent très surprenantes.





Le style : Cinq nouvelles, cinq styles différents, mais je les aie apprécié, même si certains m'ont plus accroché que d'autres. J'ai découvert ainsi des auteurs de SF que je ne connaissais pas (encore), mais qui m'ont franchement donné envie de lire plus.





Et la couverture alors ? Très belle illustration d'une des nouvelles....





En conclusion ? En tête du rayon SF trône depuis quelques semaines cette nouvelle collection Rock et SF et j'avoue que j'étais très curieuse de m'y plonger, même si je le dis (trop) souvent, la SF n'est pas mon domaine de lecture préféré. Quand l'occasion m'a été donnée de découvrir ce volume, j'ai sauté dessus à pied joint (sur l'occasion, pas sur le volume ;) ) Et j'ai vraiment bien fait. Dans des styles différents, les auteurs ont réussi à reconstruire des parcours d'artistes tellement différents, à les imaginer dans des situations tellement particulières qu'on se laisse prendre en quelques lignes, sans pouvoir lâcher le livre. Bien sur, je n'ai pas trouvé le même interêt aux cinq nouvelles, et celle où va ma préférence est Elvis le rouge. Un pur bijou ! Il faut par contre bien noter que les parfaits néofites en matière de musique de ces périodes, ceux qui ignoreraient tout de Elvis, des Beatles de de Hendrix se trouveraient très vite perdus dans ces histoires, ou bien n'y trouveraient aucun intérêt. J'ai la chance partager ma vie avec un ohm qui m'a fait découvrir tout ce pan de culture et j'ai de fait vraiment beaucoup aimé ces destins transformés. Je vais même finir par croire que la SF n'est pas ma bête noire...





Pourquoi ce livre ? Parce qu'il était proposé lors d'une opération Masse Critique de Babelio. Merci donc à Babelio et à Folio pour cet envoi.
Lien : http://sofynet2008.canalblog..
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Alternative rock

Ce recueil de cinq nouvelles constitue une version actualisée du précédent ROCK & ROLL ALTITUDE. Trois récits sont communs mais ALTERNATIVE ROCK en ajoute deux autres, signés Stephen Baxter et Ian R. McLeod. Ce qui rend le voyage plus cohérent thématiquement puisqu’il débute et se termine avec les Fab Four.

Stephen Baxter, avec le « 12ème album » quitte la hard science pour la spéculation uchronique : dans un univers parallèle les Beatles ne se sont pas séparés après « let it be » mais ont proposé un douzième album que deux fans de musique écoutent religieusement dans un gigantesque transatlantique qui, lui non plus, n’a pas connu un sort sinistre. Une vingtaine de pages érudites, amusantes et référentielles.

On poursuit avec « en tournée » du trio Jack M. Dann, Gardner Dozois et Michael Swanwick originellement parue dans Penthouse en 1981. On y découvre une étrange ville ayant organisé un concert dans lequel se succèdent Elvis, Buddy Holly et Janis Joplin. Un thème proche du futur « Un groupe d’enfer » de Stephen King.

« Elvis le rouge » constitue une autre uchronie signée Walter Jon Williams au sujet d’un célèbre chanteur qui refuse d’intégrer l’armée, fuit en Europe, se fait oublier, devient l’idole de la nouvelle génération (Beatles, Stones,…) et finit par adhérer au Parti avant de devenir militant gauchiste et de rencontrer Luther King à Memphis. Un texte très réussi jusqu’à sa conclusion un peu attendue mais cependant efficace.

Le célèbre « Un chanteur mort » de Michael Moorcock fut déjà maintes fois publié : dans Rock&Folk, dans le LIVRE D’OR consacré à l’écrivain, dans l’anthologie GALAXIES INTERIEURES et dans le recueil DEJEUNER D’AFFAIRE AVEC L’ANTECHRIST. Le chanteur mort en question c’est le messianique Jimi Hendrix témoin de la mort de l’utopie flower power dans un récit intéressant mais que l’on eut aimé voir davantage développé.

Enfin, Ian R. McLeod propose « Snodgrass » au sujet d’un John Lennon quincagénaire et aigri ayant quitté les Beatles après un désaccord avec leur producteur qui refusent qu’ils enregistrent « Love me do ». Stuart Sutcliffe, pour sa part, n’a pas quitté le groupe (et n’est pas mort) et, trente ans après leurs premiers succès, les Beatles (groupe célèbre mais loin d’être incontournable « c’est pas les Stones ») continuent à attirer les foules avec leur « greatest hits tour ». L’occasion pour un John Lennon chômeur et sans avenir d’aller assister à leur concert. Un récit agréable, plutôt bien imaginé, avec forcément pas mal de références musicales, mais qui se termine un peu en queue de poisson.

Homogène en qualité (toutes les nouvelles sont bonnes même si aucune ne se révèlent exceptionnelles) et en longueurs (une trentaine de pages environ, excepté celle de Ian R. McLeod deux fois plus longue) et agrémentées de notes explicatives et instructives, voici cinq récits d’uchronie rock & roll savoureux à déguster sans modération.


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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The Iron Dragon's Daughter

L'héroïne, Jane, est une changeline ; elle s'est fait kidnapper par des fées quand elle était toute petite. Sauf que les fées ont eu leur révolution industrielle, et elle se fait exploiter dans une usine qui construit des dragons - des armes de destruction massive, mais sentientes. Elle réussit à voler un dragon et à s'enfuir dans le monde des fées, découvre que là aussi il y a une société injuste dans un univers qui l'est sans doute aussi, survit en mentant, en volant, et... je ne vais pas tout raconter. Un des avantages de ce livre est qu'à aucun moment je ne savais où cela allait. Bien sûr, cela peut être frustrant, d'avoir une héroïne dont le but n'est pas une grande quête, mais juste de vivre sans être trop malheureuse - ce qui, dans ce monde, n'est pas gagné. Mais cela rend aussi le scénario imprévisible, avec des événements inattendus en permanence, et on se demande comment cela va finir jusqu'aux dernières pages. Et puis, Jane est versatile, s'adapte, change très souvent de direction, mais c'est aussi parce qu'elle est pleine de ressources. Elle m'est sympathique, même si parfois, son histoire la la nécessité la rendent cruelle.



Les détails de l'univers sont très bien trouvés et construits. Ils sont parfois des versions déformées de notre monde, parfois tout à fait spécifiques et liés à la nature de la magie, souvent cruels ; ce n'est pas de la fantasy qui donne envie d'y être. Mais certains sont des indices qui serviront pour un scénario beaucoup mieux construit qu'il en a l'air, certains sont juste pour l'ambiance sombre. En fait, cette dystopie féérique fonctionne surtout comme critique de la société moderne, mais aussi comme remarque sur ces nobles elfes de fantasy qui sont toujours montrés sans qu'on nous montre qui travaille pour les faire vivre dans un tel luxe.



J'aime l'imagination de l'auteur, que ce soit dans la construction de l'univers ou dans la richesse de l'écriture. Je ne suis pas entièrement satisfaite par la fin (pas dégoutée non plus, juste ambivalente), mais vu le reste, je ne suis pas certaine que l'auteur voulait me satisfaire.

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Alternative rock

Un mariage réussi des univers rock et SF.





Stephen Baxter, Gardner Dozois, Jack Dann, Michael Swanwick, Walter Jon Williams, Michael Moorcock et Ian R. MacLeod, huit auteurs pour cinq nouvelles qui conduisent le lecteur vers des univers chimériques où il peut écouter un douzième album des Beatles qui dans la réalité n’en ont fait qu’onze, accompagner Jimi Hendrix dans une dernière virée post-mortem,…





De tous les récits, celui que j’ai préféré est « Elvis le rouge », une uchronie dans laquelle le frère jumeau d'Elvis, Jess Garon, est celui qui a vécu mais lui renonce à poursuivre sa carrière sous la houlette du colonel Parker pour devenir un leader engagé et charismatique.





A propos de « Un chanteur mort », Michael Moorcock écrit : « le sujet de cette nouvelle est moins la musique que les mythes et le besoin d’avoir quelqu’un à admirer » ; ceci peut, à mon avis, s’appliquer à l’ensemble du recueil.





Un bon moment de lecture.
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Jack Faust

Quand le récit commence, Johannes Faust vit à Wittenberg. Son élève, Wagner, le surprend un jour, brûlant ses livres, convaincu de l’inanité de leur contenu : philosophie, médecine, théologie, tout lui semble tenir de l’erreur et de la fantaisie. Au comble de l’angoisse, « …il considérait son savoir aussi étendu que celui du plus érudit des hommes. Mais sa seule certitude, c’était qu’il ne savait rien » (p.32). Il décide dès lors de faire appel à des « entités » autres dont il ne sait ce qu’elles sont. Il parvient à les contacter et, au cours d’une vision, un être venu d’ailleurs et nommé Méphistophélès lui découvre l’avenir de l’humanité, dans l’espoir de l’utiliser à détruire l’humanité. Il veut savoir, il saura : rien ne lui sera épargné.

Lorsqu’il émerge de cette longue catalepsie, alors que tous le croient fou, Faust commence sa grande aventure sous l’égide malveillant de l’extraterrestre que lui seul peut voir.

Swanwick met en œuvre ce qu’on appelle, dans le langage de la Science-fiction, une « uchronie » : le voilà à l’origine de la révolution industrielle avec deux siècles d’avance. Marguerite devient une jeune chef d’entreprise dynamique qui, par amour, accepte toutes les perversions suggérées par son amant éloigné. « Jack » Faust, puisque c’est ainsi que le surnomme son ami anglais, ira au bout de la connaissance, au bout de l’histoire de l’humanité, jusqu’à prendre la place d’un personnage plus épouvantable que tout ce qu’on pourrait imaginer. On lira avec intérêt la remarquable préface de Gérard Klein, directeur de la collection, qui replace l’auteur et son œuvre dans la perspective générale du traitement du mythe de Faust par l’art et la littérature.

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The Iron Dragon's Daughter

J'avais envie d'aimer ce livre. Vraiment.

Le concept initial était bien: Jane, une enfant changelin, se retrouve dans dans le monde du Petit Peuple. Le monde des Fées, au sens large du terme, le monde des créatures folkloriques. Sauf qu'elle est loin d'être dans un conte de fée, vu qu'elle se retrouve à travailler à l'usine, à être exploitée pour fabriquer des machines de guerre : des dragons de métal, doués de conscience.

Ça fait envie hein ?

Ben c'est juste le premier arc narratif, qui lui est bien.

Tous les suivants sont creux. Vides. Chiants.

Comme si l'auteur s'était contenté de broder, une fois son concept original posé.

Et c'est comme ça jusqu'à la fin. J'ai plus d'une fois songé à abandonner sa lecture, mais j'ai quand même persévéré.

Dans le vent. La seule satisfaction que j'en ai tiré, c'était d'enfin pouvoir passer à autre chose.
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