AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Michel Besnier (29)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Presqu'île du Cotentin

La presqu'île du Cotentin est la terre normande d'où jaillit, en 1047, pour la dernière fois le terrible cri "Thor Aïe" que fit taire Guillaume le conquérant, en écrasant à Val-ès-Dune une coalition de chevaliers viking animés du vieux souffle païen.

Elle est formée par le petit bout de terre qui, comme sa voisine la Bretagne, semble vouloir plus appartenir à l'élément marin qu'au continent auquel, finalement, elle se rattache.

Il faut, pour la définir, précisément et géographiquement, tirer une ligne allant de Carentan à Coutainville. Pour certains, la frontière reste floue et souvent le Cotentin est assimilé à la Manche (le département) toute entière.

Dans ce magnifique ouvrage, deux auteurs - Michel Besnier, Maurice Lecoeur - et un photographe - Norbert Girard - nous proposent une superbe ballade dans la géographie, l'histoire et les arts de cette région un peu méconnue.

Un premier chapitre fait le récit du destin de cette terre chargée d'Histoire puis une première escale nous amène dans le Val de Saire - mon pays -

"Ses nombreux herbages font du Val de Saire un pays d'éleveurs. Quand à sa réputation de "jardin du Cotentin", elle tient à la production légumière enviée de ceux de la côte ouest. De Saint-Vaast à Cosqueville, la pêche fait partie d'une longue tradition. Moules, huîtres, coquilles Saint-Jacques, crustacés mais encore poissons fins comme pour donner raison aux anciennes armes de Barfleur :

"de gueules au bar d'argent avec une fleur de lys sur la tête".

Lorsque vous viendrez de Valognes, surtout ne manquez pas sur les hauteurs de Quettehou, le paysage qui vous attend. Il est à couper le souffle.

Puis nous voici, quittant déjà le Val de Saire, partis pour Cherbourg.

Cette cité maritime fut peut-être l'antique Coriallum. Un arsenal fit son histoire et, grâce à un port en eaux profondes, l'épopée transatlantique fit sa fortune. De nos jours les cars-ferries ont remplacé les prestigieux paquebots.

Impossible de quitter le Cotentin sans admirer les paysages sauvages de la Hague - où malheureusement sont implantées les deux pustules nucléaires de la Normandie. "Elle s'offre à tout bout d'escarpement, insolente, éblouissante, ombrageuse, quand le vent la gifle, s'engouffre dans la déchirure de ses falaises".

"Beaucoup la compare à la Bretagne. Quelle erreur ! Elle reste normande jusque dans ses ajoncs".

Pour redescendre, il faut longer la magnifique Côte des Îles.

Barneville-Carteret, aujourd'hui, même charmante petite station balnéaire est, grâce à la douceur de son climat hivernal et à ses dunes accueillantes, le centre d'accueil touristique le plus important de la région.

Lorsque Guillaume, qui n'était encore que le bâtard, fuyant les assassins à ses trousses, traversa le Vey le territoire du Marais était inondé presque toute l'année. A l'ouest, seule la lande de Lessay permettait l'accès du Cotentin.

Aujourd'hui, encore, chaque hiver, le paysage adopte une forme maritime qui donne tout son sens au terme de presqu'île.

Enfin, passant par la côte est et le plain, où les pêcheurs à pied continuent à déloger l'étrille et le tourteau nous arrivons dans le Valognais - mon autre pays - "Le charme de la cité de Valognes ne se dément pas. Le Versailles normand est resté le coeur du Cotentin"....

Les trois auteurs de ce superbe livre nous offre un ouvrage formidable. Ils rendent un véritable hommage à cette région magnifique du Cotentin. Grâce à une vraie connaissance du pays, à des textes élégants, ciselés et à des photos magnifiques et parfois inattendues, ils font de cet album une longue et belle promenade dans cette Normandie parfois un peu oubliée.
Commenter  J’apprécie          243
Cherbourg

Cherbourg !

Je n'y suis pas né, mais y ai longtemps vécu, ainsi qu'à Tourlaville, cité des Flamands …



« Cherbourg », une « monographie » d'un compatriote tourlavillais. Je mets des guillemets à monographie parce que ce petit bouquin de Michel Besnier est un peu plus que ça : un texte empreint de poésie… L'homme n'est-il pas poète à ses heures ? Oui, si j'en crois sa fiche Wikipédia ; preuve est définitivement faite à la lecture de ce texte très inspiré et très évocateur du charme de la ville phare du Cotentin.

A cette époque (1986), on entrait dans la ville par trois cotés terrestres, la nationale 13, au sud, la Hague, à l'ouest et le Val de Saire à l'est. Reste le nord, me direz-vous, oui, on entre également dans Cherbourg par le Nord, mais là, parlons du port, car Cherbourg est avant toute chose un port, même si les différents maires qui se sont succédé depuis bien longtemps ne s'en sont pas trop préoccupés. Pensez donc : un port en eau profonde, accessible sans sasser à toute heure, marée haute comme basse, vives comme mortes eaux… Mais néanmoins, désert...



Il est bien agréable de lire le ressenti d'un pays qui usa comme moi ses culottes sur les quais du petit port des Flamands à Tourlaville et au petit port du Becquet… On a vécu la même chose ; et les propos prennent de la force.

Un petit ouvrage, plein d'anecdotes et de ressenti de la part d'un auteur qui manie la langue de très belle manière. A noter un petit glossaire à l'usage des horsains (prononcer rrrorzins), les non natifs, qui permet à Michel Besnier d'utiliser dans le texte des termes locaux aussi évocateurs (pour moi…) que « satrouille », « calicocot », « sauticot », « d'vanté »…



Cherbourg ; petit mais coquet… et avant tout, maritime… Quoi qu'on en dise... Et c'est fort bien dit ici.

Commenter  J’apprécie          202
C'est la rentree ! 16 écrivains racontent

Une anthologie consacrée à l'école et qui donne la parole à 16 écrivains qui se racontent de Michel Besnier jusqu'à Daniel Zimmermann en passant par Régine Déforges, Jean-Claude Izzo ou encore Daniel Picouly. Ma sensibilité de lectrice fait que je n'apprécie pas tous ces textes de la même manière, d'où ma note moyenne. Mais ce recueil est une bonne manière d'appréhender écritures et auteurs.
Lien : http://araucaria20six.fr/
Commenter  J’apprécie          191
Le verlan des oiseaux et autres jeux de plume

Le verlan des oiseaux et autres jeux de plumes , est un recueil de poèmes de Michel Besnier , illustré par Boiry....

L'incipit " Ce livre est écrit pour les oiseaux, les enfants et les adultes qui ont gardé une âme d'oiseau., nous avons tous une âme d'oiseau car il est impossible de ne pas jubiler en lisant ces quelques pages de Besnier, un vrai régal pour l'oeil et l'esprit...



les oiseaux qui sifflent en verlan

volent à l'envers



On les prends pour des oufs



Mais il vaut mieux siffler en verlan

et voler à l'envers



Qu'être triste à l'endroit.
Commenter  J’apprécie          70
Mes poules parlent

Voilà un ouvrage qui devrait plaire aux amateurs de « Poulailler » car nous y trouvons des poules et des coqs en veux tu, en voilà ! Les poèmes de Michel Besnier sur la thématique des gallinacées, illustrés par Henri Galeron coutumier de l’illustration du livres jeunesse, raviront autant les enfants que les adultes. Les jeux de sons et de mots, les dessins décalés pleins d’humour, produisent à la lecture une certaine jubilation. Il nous prend l’envie de glousser voire de pousser un « cocorico » de félicitation. Ne pas s’en priver !
Commenter  J’apprécie          40
Cuisine au Beurre Noir

Et si on jouait sur les mots ? Et pourquoi pas dans la cuisine ? Le poète Michel Besnier s'allie avec l'illustrateur Henri Galeron et le combo est drôle et croustillant. J'ai adoré ces illustrations qui donnent encore plus de reliefs aux poèmes. Certains m'ont plus convaincue que d'autres, mais c'est bien pensé et tout est à déguster avec parcimonie !



PS : ma citation du macaron est accompagné d'un portrait d'un écossais Mc Aron.
Commenter  J’apprécie          40
CapharnaHome : 10 nouvelles sur la maison

La maison, lieu de toutes les joies et de tous les dangers dans ces 10 nouvelles étonnantes.



Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2016/12/01/note-de-lecture-capharnahome-collectif/
Commenter  J’apprécie          40
Les forteresses de l'oubli



Un écrit âpre, comme un cri.

Un livre qui parfois perd le lecteur dans ses méandres et qui, cependant, jamais, ne cesse de résonner, d’interpeller, de stupéfier, de faire frémir le lecteur.

Un puzzle qui pourrait fatiguer le lecteur et dont les pièces sont, souvent, jets de violence, de misère, de tristesse.

Patchwork sombre mais toujours poétique.

La résonance est profonde, j’étais frappée de stupeur. A plusieurs reprises, j’ai interrompu ma lecture pour une pause salutaire ; les maux qu’évoque ce récit sont trop accablants pour permettre une lecture rapide.

Quelques passages lyriques, odes aux paysages, à la nature du Morvan, allègent le propos, l’ensoleillent ; comme, dans nos vies, la nature peut soulager, apaiser, rendre plus douce la vie de ceux qui savent s’y immerger, s’en imprégner.

Il me faut souligner combien les faits réels évoqués dans ce livre sont de ceux qui marquent les consciences. Ainsi en est-il de la révolte des enfants des Vermiraux. De telles affaires hantent l’inconscient collectif et l’art, la littérature permettent sans doute de s’en libérer, de faire œuvre de résilience.

Merci à Babelio et aux Editions du Murmure pour cette lecture qui jaillit du plus profond d’une âme sensible pour témoigner face au monde.

Commenter  J’apprécie          34
Le rap des rats

Drôle, très allégorique......les mots rappent et slament.....poésie ludique où les rats bien pensants sont drôles, et intelligents ! Petit écho qui me rappelle "Maus " de Spiegelman, sur un registre moins drôle mais tout aussi subtil.
Commenter  J’apprécie          30
Mes poules parlent

Voici un recueil de poèmes original qui rend hommage aux gallinacés, le tout sublimé par les illustrations en noir et blanc de Henri Galeron. Coqs, poules pondeuses et poussins nous racontent leur vie à la basse-cour avec beaucoup d'humour.

Un véritable régal !
Commenter  J’apprécie          20
Mon Kdi n'est pas un Kdo

Après le thème surprenant des rats, Michel Besnier s’est inspiré de l’univers du supermarché : surconsommation, normalisation, aseptisation, une satire décapante d’un monde bien connu des enfants. A l’instar des étiquettes de supermarché, certains vers sont tronqués voire éludés. Peu importe le thème, c’est la façon dont il est traité qui en fait de la poésie.
Commenter  J’apprécie          20
CapharnaHome : 10 nouvelles sur la maison

aNTIDATA est une maison d’édition spécialisée dans la nouvelle et le texte court. Ici, nous sommes même assez proches de la « short nouvelle ». Quelques pages seulement pour nous faire franchir le seuil d’une dizaine de maisons. Avec l’œil du passant un brin voyeur, nous poussons les portes, nous glissant dans les recoins ou parcourant les pièces. Nous avançons à tâtons au gré des souvenirs qui s’y rattachent, des drames qui s’y déroulent parfois.



Les inspirations sont assez diverses même s’il est intéressant de souligner que la majorité des auteurs font appel au passé, aux souvenirs, à ce qui perdure.

10 écrivains plus ou moins confidentiels, rassemblés ici pour évoquer avec humour, angoisse, poésie, dérision ou nostalgie, l’intimité du logis. Chacun lève le voile sur ces lieux de passages, dévoile l’essence des lieux, les moments restés en suspens. Qu’il s’agisse de la première maison ou d’une nouvelle installation, celle qui reste, celle des parents, d’un voisin, celle de Dieu, ou la toute dernière, de marbre loti, toutes soulèvent des questionnements, laissent des traces, ouvrent une parenthèse temporelle.



Des nouvelles très courtes, qui ne s’enlisent pas dans le détail, toutes très bien écrites. Certaines sont de vraies trouvailles, avec un sens très aigu de ce que doit être la nouvelle, et notamment du caractère inattendu de la chute.

Mentions spéciales à la Souricière de Bertrand Redonnet qui nous mène sur les routes isolée de Pologne, à l’Odeur de soupe dans laquelle Gilles Marchand flirte de façon inattendue et réjouissante avec le fantastique, ou La valise de Charlotte Monégier qui nous offre un éloignement furtif au bout du monde et joue avec humour sur la difficile extraction du quotidien.



Encore un sans-faute pour aNTIDATA, avec ce recueil à picorer en guise d’entracte.
Lien : http://casentlebook.fr/capha..
Commenter  J’apprécie          20
Le rap des rats

Un livre indispensable pour faire apprécier la poésie aux plus jeunes. Des poèmes hilarants à lire à voix haute, dans le style rap ou slam. Des sujets graves abordés avec humour et tendresse.

Quoiqu’il en soit ces poèmes passent très bien auprès des enfants. Je les ai racontés de maintes fois lorsque je travaillais en bibliothèque municipale. Des plus jeunes (grande section de maternelle) aux plus grands (5ème et 4ème), enfants et adolescents ont toujours écouté avec attention, des lueurs dans les yeux et l’envie de les relire ensuite.

Le livre était toujours emprunté.
Lien : http://legenepietlargousier...
Commenter  J’apprécie          20
Mes poules parlent

Un beau recueil. Beaucoup d'humour et de sensibilité . Derrière ses "discours " de poule, il ya aussi un regard sur notre époque, de la philosophie.
Commenter  J’apprécie          20
Le bateau de mariage

Si je devais résumer ce livre en un mot ça serait incompréhension. Je n'ai rien retrouvé de ce qui m'avait attirée dans le résumé. Le contexte est flou et je n'ai rien compris au message, si message il y a , qu'a voulu nous transmettre l'auteur. Déçue aussi de voir des coquilles non corrigées assez grossières en plus, donc difficile de les rater. Ce livre fait partie d'une trilogie, mais je pense m'arrêter là. Dommage parce que la plume est agréable à lire, j'ai eu tout au long de ma lecture, envie de lire le texte à haute voix.
Commenter  J’apprécie          10
Le verlan des oiseaux et autres jeux de plume

« Le Verlan des Oiseaux et autres Jeux de Plume », quel joli titre ! C’est derrière ce-dernier que se cache un recueil de poèmes à la fois jolis et amusants. Michel Besnier est un maître du jeu de mot et il nous fait entrer dans le monde des oiseaux. Le tout accompagné des illustration de Boiry qui revisite son style en fonction de l’univers. Et, même si certains poèmes sont un peu perchés, la lecture reste une plaisante immersion dans la poésie moderne.
Commenter  J’apprécie          10
Poèmes farfelus et compagnie

Un livre acheté sur un coup de tête, pour diversifiées mes lectures...



Petit, il se lit vite.



Peu de ces fables, m'ont marqué. La poésie ne doit pas être mon registre... Je verrai un nouvel essai avec un second livre acheté en même temps.
Commenter  J’apprécie          10
Les forteresses de l'oubli

Sur la 4ème de couverture est inscrit "Ce livre mêle le poème, le récit, l'imprécation, la prose poétique, passe de la phrase nominale à la phrase-fleuve, de l'économie de mots à l'élan lyrique. Ici, rien de formel, rien de gratuit" (extrait de la préface).



Et je ne pourrais mieux résumer cet ouvrage.



Inclassable.

Déroutant.

Âpre.

Surprenant.



Une lecture qui vous "prend aux tripes", constituant un uppercut par moments. Une lecture difficile, qui vous happe.

Une lecture hors des sentiers battus, à laquelle il est nécessaire d’être préparé pour accepter les changements de style, les variations… mais qui illustre parfaitement les différentes phases de vie, le parcours de Joseph, sa quête.



Merci aux éditions Le Murmure pour cet envoi et à Babelio pour cette opération Masse critique qui me permet de sortir de mes habitudes et zones de confort.

Merci à l’auteur pour cet ouvrage protéiforme et ces quelques heures de lecture bouleversantes.

Commenter  J’apprécie          11
Les forteresses de l'oubli

Une histoire familiale et personnelle. Le personnage principal se cherche, cherche l'histoire de ses origines derrière les forteresses de l'oubli, c'est-à-dire les secrets, les raisons qui ont fait de son père un enfant de l'Assistance Publique. Il veut comprendre sa propre histoire en remontant ses origines.

L'écriture eest déroutante et inégale, en tout cas agaçante pour moi et la lecture a été assez pénible. L'intention était belle mais le résultat est raté. Je me suis ennuyée à mourir, sans rien ressentir émotionnellement.

A oublier très vite pour passer à autre chose !
Commenter  J’apprécie          11
La roseraie

Benjamin est amoureux des roses, un vrai spécialiste. Il forme avec La Gerboise un couple indissociable mais elle est passionnée par les comités, la lecture et le chocolat. Lui peut tomber amoureux d'autres femmes. Il fréquente la roseraie de L'Haÿ et connaît toutes les roses. Il s'émerveille, s'exerce à être heureux en se réfugiant dans le passé.

Un livre très doux.
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Michel Besnier (95)Voir plus

Quiz Voir plus

Karine Giebel ou Barbara Abel

Je sais pas ?

Karine Giebel
Barbara Abel

10 questions
19 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}