Michel Gurfinkiel

Isaac Babel est arrêté en 1939 et exécuté en 1940. Sans autre motif que de figuré sur les listes de purges dressées par Staline.

Un arrière-petit-fils de Trotsky émigre en Israël en 1990. Il y redécouvre la Thora et vit désormais en juif orthodoxe. Nationaliste laïque, Jobotinsky se rapproche à partir de 1935 du sionisme religieux, tel que l’enseigne le grand rabbin de Palestine, Abraham Isaac Kook.

L’Etat d’Israël est créé en 1948 : l’année ou sa population juive atteignait le seuil des six cent mille habitants.

Fondé par des juifs russes, il sera consolidé pare trois vagues géantes d’immigration, comptant chacune plus d’un million d’âmes : les rescapés de l’Holocauste après 1948, les juifs chassés de l’islam entre 1948 et 1979, les juifs soviétiques après 1989. L’analyse des trois théoriciens odessites du sionisme, Lilienblum, Pinsker et Jabotinsky, a été validé par les événements.

Odessa était au sud Russe ce que Pétersbourg était au Nord : le fiat d’un tyran. Mais en même temps, l’expression des rêves les plus profond du peuple : sortir de l’Eurasie, s’amarrer à l’Europe ; quitter les prestiges de la nuit pour ceux du jour, et les délires du soleil de minuit pour le Grand midi.

Vladimir Jabotinsky, était vers 1900 l’un des écrivains russes de la nouvelle génération. Mais dès 1903, il se converti au sionisme. Le tiers de la population d’Odessa est alors juive. Ce sont les juifs russes qui fondent l’Israël moderne entre 1880 et 1920. Ils le consolideront un siècle plus tard, lors d’une seconde vague d’immigration, entre 1970 et 2000. Jabotinsky, propagandiste, tribun, théoricien d’un sionisme de plus en plus radical, fonde en 1936 l’Irgoun, l’organisation militaire qui, quelques années plus tard, arrachera le « Foyer National Juif de Palestine » aux Britanniques.

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En novembre 1990, Barak est élevé aux fonctions de Ramatkhal, chef d'état-major à part entière. Israël est alors gouverné par le cabinet le plus à droite de son histoire, dirigé par Yitzhak Shamir, l'ancien chef du groupe Stern.
D'aucuns s'étonnent que Moshé Arens, le nouveau ministre de la Défense, choisisse un homme plutôt marqué à gauche, qui ne cache pas sa fidélité au kibboutz de son enfance et qui, de surcroît, passe pour nourrir des "ambitions politiques démesurée."
Arens répond : " J'ai consulté tout le monde. On m'a dit que c'était le meilleur."

En 1965, le commandant en chef de Tsahal, Yitzhak Rabin, convoque Sharon dans son bureau. D'un ton glacial, il passe en revue ses fautes (nombreuses) et ses insuffisances (notoires), avant de lui annoncer qu'il est promu au rang de général et nommé à la tête de la formation des officiers supérieurs.
"On vous a choisi parce que, malgré tout, vous êtes l'un de ceux qui combinent une certaine expérience du terrain avec une certaine capacité théorique et pédagogique."