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La peste, au sens moderne et précis du mot, est une maladie infectieuse, épidémique et contagieuse, due au bacille de Yersin. La maladie est caractérisée par l'apparition de bubons sur le corps, en particulier à l'aine et à l'aisselle. Sa propagation est assurée par les puces d'une espèce particulière de rats, le "rattus rattus". Cette peste bubonique, déjà grave et entraînant une mortalité assez élevée, évolue souvent vers une forme pulmonaire, toujours fatale. La pandémie la plus sérieuse, où domina la forme bubonique, fut celle du temps de Justinien (VI°s ap. J.-C.) : la peste noire du Moyen-Age (XIV°s) et la peste du Yunnan (1894) revêtirent surtout la forme pulmonaire.
A quand remontent les plus anciennes manifestations de la peste bubonique dans la partie orientale du bassin méditerranéen ? Le latin "pestis" comme le grec "loimos", souvent rendus par "peste", désignent toutes sortes de fléaux, notamment les épidémies qui entraînent une forte mortalité. Les descriptions qui nous sont parvenues des "pestes" de l'Antiquité sont généralement vagues et se limitent le plus souvent à des lieux communs sur les souffrances et la mort. C'est le cas, par exemple, pour le fléau envoyé par Apollon Smintheus sur les Achéens (Iliade I, 43-52) ou pour celui de 2 Rois 24, 11-15. Parfois les symptômes sont décrits, mais avec trop d'imprécision pour qu'on puisse sûrement les assimiler à ceux de la peste bubonique ou pulmonaire. Ainsi pour la "peste" de Syracuse (212 av. J.-C.) que Tite-Live (25-26) appelle "pestis" ou "pestilentia", pour celle qui se manifesta sous Néron (Suétone, "Néron" 39), ou encore pour celle dont parle Josèphe au temps d'Hérode et qu'il désigne par "loimodês nosos" (Antiquités Juives 15-301). La "peste" d'Athènes (430 av. J.-C.), en revanche, est décrite par Thucydide (2, 47-54) et par Lucrère (6, 1145-1286) avec une précision suffisante dans ses symptômes et son évolution pour que les savants aient conclu au choléra ou au typhus, mais, selon toute vraisemblance, pas à la peste bubonique ou pulmonaire. Thucydide n'utilise d'ailleurs jamais le mot "loimos", mais "nosos", "phthoros" ou "nosêma".
p. 102
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