Au débouché de la forêt, quand je vois apparaître les cinq tours crénelées d'Angkor Vat sous la lumière aveuglante, j'ai toujours l'impression d'être l'un des découvreurs de ce temple ouvert au soleil couchant, abasourdi, devenant pierre lui-même, figé dans l'admiration et la joie. L'impression que personne avant moi n'a joui de cette récompense des yeux, que je suis seul au monde à pouvoir fouler ces lieux endormis depuis une éternité.