AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Michel Tauriac (15)


Au débouché de la forêt, quand je vois apparaître les cinq tours crénelées d'Angkor Vat sous la lumière aveuglante, j'ai toujours l'impression d'être l'un des découvreurs de ce temple ouvert au soleil couchant, abasourdi, devenant pierre lui-même, figé dans l'admiration et la joie. L'impression que personne avant moi n'a joui de cette récompense des yeux, que je suis seul au monde à pouvoir fouler ces lieux endormis depuis une éternité.
Commenter  J’apprécie          60
VIVRE
dépasser l'horizon de sa peau
étendre son vivre jusqu'à l'oublier
revenir de loin
pour en être près
se flanquer un coup de pied quelque part
et voir son pied botter l'infini
Commenter  J’apprécie          20
Réuni avec un certain nombre d'officiers pour étudier avec lui la situation, consulter la carte et prendre les dispositions nécessaires, le sous-lieutenant Maurice Martin nous fait ce récit : "Tout à coup, un bombardement survient et des shrapnels éclatent à droite et à gauche. Le Général reste absolument impavide tout en continuant à regarder sa carte. Au bout d'un moment, il pose une question à l'un de ses officiers d'état-major et, ne le voyant pas près de lui, quitte sa carte des yeux et découvre que presque tout le monde est couché. Alors, d'un air très digne, se redressant, il ordonne : "Je vous en prie, Messieurs, levez-vous !". L'abbé Bourgeon est à ses côtés au cours d'un autre bombardement, nous rapporte son confrère, le chanoine Lenoir (...). Le sang-froid du Général l'a "laissé pantois". Devant la peur qu'il manifestait, il lui a dit : "Comment ! Vous avez la foi et vous avez la tremblote ?" A ce moment-là, une bombe est tombée à proximité mais n'a pas éclaté. Alors, le Général lui a dit encore : "Vous voyez, ils ont même des obus qui ne partent pas !" "
Commenter  J’apprécie          20
Un nouveau danger s'approche lentement sans être apparemment annoncé puis, soudain, fond sur le Cambodge. D'abord, en la personne de l'empereur de Chine,Koubikaï Khan, et de ses Mongols qui, déboulant de Chine et du Centre Viêt Nam, exigent un tribut. Ils repartent très vite sans avoir, semble-t-il, causé de dommages. Mais ils sont suivis par l'ennemi du Nord: les Thaïs.
Commenter  J’apprécie          20
Vous autres, vous assistez au massacre du français sans bouger, vous le laissez livré à la prostitution. Prenez garde que vos enfants et petits-enfants ne vous condamnent, un jour, comme les nôtres l'ont fait avec nous, pour non-assistance à langue en danger.
Commenter  J’apprécie          00
Dans la hiérarchie des mélanges explosifs, la jalousie et l'alcool valent bien le mariage des composants de la poudre à canon : soufre, salpêtre et charbon de bois.
Commenter  J’apprécie          00
Les Français sont comme çà. Où ils s'installent, c'est le fiasco. Ils conquièrent, séduisent, embrouillent, puis tirent leur révérence, ne laissant derrière eux que désillusions ou ruines. L'histoire de la Louisiane en témoigne.
Commenter  J’apprécie          00
Dans cet univers impitoyable, les hommes efficaces ne peuvent disposer d'une meilleure arme que l'anglais. L'économie et la science n'ont pas besoin de poètes.
Commenter  J’apprécie          00
Nous sommes tous ici obligés d'accepter l'élargissement de la liberté individuelle de nos enfants. C'est le prix que nous devons payer à notre propre liberté. Le prix de notre adaptation à cette société qui nous accueille. Si nous maintenons chez nous la rigidité de notre éducation traditionnelle, nous courons à la catastrophe. Nous risquons de voir nos enfants nous rejeter. (p. 219)
Commenter  J’apprécie          00
Quelle semence, aussi résistante soit-elle, arrive à germer après vingt ans de sommeil sous vingt tonnes de terre ? (p. 205)
Commenter  J’apprécie          00
Une chenille tombée dans une marmite de bouillon suffit à la gâter toute entière. (p. 196)
Commenter  J’apprécie          00
L'impassibilité que l'on nous reproche souvent n'est que superficielle. Elle ne traduit pas l'indifférence. Nous désirons seulement rendre notre présence légère, ne pas peser sur autrui plus que nous voudrions que l'on pèse sur nous. (p. 180)
Commenter  J’apprécie          00
A présent, Manh rejoint seul sa voiture tandis que la précoce manifestation de la mousson d'été tache de larmes sa chemisette couleur sable. Et lui reviennent, avec d'autres souvenirs, l'arôme de la rizière assoiffée sous ces gouttes et celui de la route brûlante comme un toit au crépuscule. (p. 171)
Commenter  J’apprécie          00
Buvant force doses de thé au chrysanthème, un fortifiant souverain, et suçant du gingembre confit pour chasser ses aigreurs d'estomac, elle épie la moindre parole montant de la salle à manger. (p. 151)
Commenter  J’apprécie          00
Un Tay, un Français, aussi intelligent soit-il, peut-il oser tenter de percer la muraille de cette forteresse : la tête d'un Viêt ? (p. 23)
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Michel Tauriac (217)Voir plus


{* *}