Citations de Micheline Duff (254)
Mon plus grand plaisir est cependant d’aller les lire à la garderie ou dans la classe de mes petits-enfants. Ah ! ces yeux naïfs et émerveillés qui attendent la suite de l’histoire et en redemandent… ou qui se rappellent encore le conte de l’année précédente !
Entre Dieu et diable, j'ai hurlé mon cri pour toi de toute la ferveur de mon amitié.
À partir de ce jour, j'ai commencé à écrire ton histoire, mon ami,
telle que tu me l'as racontée, en pièces détachées et au fil des années.
Agir vite, agir vite... Je veux bien, moi, agir vite !
Si au moins j’avais mieux dormi, la nuit dernière, j’aurais les idées plus claires.
Notre fils souffre indubitablement, concrètement, officiellement d’un trouble de langage.
Ce n’est pas le ciel qui nous tombe sur la tête,
ce sont toutes les planètes de l’univers en même temps!
Se montrer meilleur en tout, surtout dans des sphères choisies par d’autres que soi même, peut s’avérer un objectif fort contraignant à l’arrivée de l’adolescence. À cet âge de l’émancipation, les jeunes commencent à découvrir leur identité, leurs besoins, leurs goûts, leurs désirs, leurs propres attentes face à la vie. Les leurs et non pas ceux de leurs parents ! Les pousser à réussir à tout prix risque de générer de l’anxiété. Une anxiété morbide, difficile à supporter.
On se disait deux amis… Mais ce que je ressens pour toi représente bien davantage. Comment ne pas t’aimer ? Ah, mon amour, mon amour, tout cela a provoqué en moi une explosion de lumière, comme si tu avais réussi à me parachuter dans une autre sphère de l’existence.
Parfois, avec le recul, elle avait l’impression de voir son mariage s’en aller à la dérive, marqué du sceau de l’incompréhension et de l’indifférence de son mari. Indifférence glaciale et choquante. Indifférence inacceptable. Au retour, elle allait exiger une sérieuse conversation afin de mettre les choses au point. L’habitude et la routine sclérosantes, comme chez un vieux couple, avaient sans doute embrigadé Alain dans son carcan de rationalité et son petit monde bien à lui.
À bien y songer, si un puissant coup s’était produit depuis la veille, c’était bien davantage celui-là que le coup de foudre avec Ivan Solveye ! Un coup assommant, un coup destructeur. Si le manque d’intérêt n’avait fonctionné qu’à sens unique, ces dernières années, le contexte actuel, lui, venait à cette minute précise de prendre un virage drastique et de niveler les enjeux.
« Tu n’as qu’une vie à vivre… Profite de ce qui passe ! » L’heure avait-elle sonné de mettre cette consigne en pratique ? À bien y songer, pour « profiter de ce qui passe », risquait-elle vraiment la casse et le grabuge dans sa famille ou bien se payerait-elle simplement du bon temps sans conséquence durant quelques jours ?
Quoiqu’il arrive, elle comprit alors que sa vie ne serait plus jamais la même. Pourtant, dans moins de deux heures, elle l’aurait quitté, cet homme, et elle ne le reverrait probablement plus jamais. La réalité les rattraperait bientôt, tous les deux, ils n’avaient pas le choix.
La curiosité intellectuelle et son travail d’écrivaine constitueraient dorénavant les principaux moteurs de sa nouvelle vie, et Marjolaine avait l’intention de s’y consacrer corps et âme. Si quelqu’un lui demandait de résumer les effets bénéfiques de son séjour à Manuello en une seule phrase, elle affirmerait avoir pris conscience non seulement de l’importance de son métier d’auteur, mais aussi de sa capacité de l’exercer envers et contre tout, envers et contre tous. Même de sa famille !
Plus facile à dire qu’à faire ! Ce n’est pas toi qui as dû mentir à un policier. Je suis une mère pour la vie, moi, peu importe l’âge de mes enfants !
l s’agissait d’une histoire d’amour salée, bien sûr, où une torride scène érotique fort bien décrite ne manquait pas de se produire. L’écriture coulait avec fluidité dans une langue riche et bien maîtrisée, sans longueurs ni éléments de confusion.
Des gens naïfs et peu raisonnables… Toutes ces histoires de maisons hantées, de sorcières, de signes astraux et d’événements paranormaux la faisaient sourire.
La musique demeurait en moi, elle vibrait en moi, elle m’habitait et m’habiterait pour le reste de mes jours. Là résidait mon salut.
Sa bonne étoile, sa bonne étoile... Florence n'y croyait plus guère. Depuis très longtemps, elle avait même oublié qu'elles existaient les étoiles! Et leur poésie, et leur romantisme. Et leur capacité de réaliser des souhaits du haut du ciel.
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Je me demande si les féministes d’aujourd’hui peuvent réellement porter l’étendard d’une véritable liberté. Emportées dans une course folle pour ne rien manquer et tout faire à la perfection, les femmes n’échapperont jamais à la double et lourde tâche de concilier leur rôle biologique et éducateur avec celui de femme de carrière.
L’amour, l’amour… Comment peut-on parler d’amour quand on connaît quelqu’un depuis à peine quelques heures ? Quelle folie, cela n’avait aucun sens ! Non, elle n’aurait pas dû. Et si ce coup de foudre ne s’avérait qu’un simple feu de paille, hein ? Le flirt d’un soir ? Un batifolage, quoi !
« L’important est de garder un excellent contact », avait recommandé le psychologue consulté au sujet de son fils. Il en avait de bonnes, celui-là ! Garder le contact s’avérait déjà difficile, en garder un excellent relevait de l’exploit.
Mais le temps, ce silencieux allié des hommes, parvient toujours, dans sa marche inexorable vers le lendemain, à niveler les aspérités, combler les vides et tempérer les douleurs. Tirant sans cesse en avant, tendu vers l'avenir et la survie, il enfouit dans le coffre de l'oubli le souvenir des bonheurs anciens autant que celui des blessures qui ont fait chanceler ou trébucher le voyageur.
[p.359]