Mick Brown

Entrez dans le Phil Spector Show...

Et venez rencontrer le seul, l'inrarable, le grand Phil'harmonique !



Le premier magnat du monde ado et premier producteur de l'histoire musicale qui surpasse les artistes, l'homme le plus puissant de la pop américaine et du rock'n'roll dans les années 60.



Millionnaire à 23 ans, adulé par la foule fan de ses hits, respecté et craint par le milieu artistique.



Un égo démesuré, le premier producteur de génie, à l'origine du son unique supersonique, une machine à tubes des années 60 avec ses incroyables "Girls group".



Des hits "Da doo ron ron" des Crystals à "Be my Baby" des Ronettes - pour les cinéphiles, choeur d' ouverture du film "Mean Street" de Scorcese.



Suivent en autre la production du dernier album des Beatles "Rubber Soul", "Imagine" de John Lennon à un disque des Ramones en 1980.



Un look à la démesure du personnage, lunettes noires, perruques, et talonnettes cubaines pour compenser sa petite taille.



Un minuscule tyran perfectionniste, cyclothymique au possible, grandes rigolades à coup de gueule monumental, qui fait marcher à la baguette ses musiciens

et qui entouré de gros malabars gardes du corps brandit ses flingues quand il devient parano...

tire...geste de trop et passage à l'acte qui marque sa fin.



Un travail de fourmi et de titan pour Mick Brown qui relate de 2002-2009, références et interviews à l'appui, la grandeur et la déchéance du personnage borderline et son procès pas à pas.



Tout est passé en revue : son enfance, son milieu, ses fêlures - un père suicidé, une sœur internée, une mère envahissante - son don pour la guitare, ses gouts pour la musique noire , sa personnalité névrotique et psychotique, sa renommé, son sens des affaires qui le rend riche comme crésus, propriétaire d'un château en Californie et parano. Entouré de ses gardes du corps et de plusieurs molosses et armé jusqu'au dents.

Un ouvrage clé sur l'euphorie des années 60, la course aux hits et le milieu de la production



Le livre est vivant, bourré d'anecdotes, d'interviews, de rencontres en passant par Mick Jagger, Yoko Ono, John Lennon, Denis Hopper, Peter Fonda, Brian Wilson, Dee Dee Ramones....



La dernière partie haletante retranscrit pas à pas le procès fleuve de 2003 à 2009, année de l'incarcération de Phil Spector ou il sera finalement reconnu coupable du meurtre de Lena Clarkson.



Une bio 5 étoiles pour un personnage démentiel.

Pavé aussi dense que le fameux mur du son inventé par Phil Spector, biographie à l'américaine, super exhaustive et n'hésitant pas à chercher dans le caniveau les anecdotes les plus nauséeuses... Du boulot en béton armé, sans guère de poésie, même si les courtes analyses des meilleures chansons du maître sont assez sensibles et pertinentes. La partie sur l'ascension fulgurante de Spector est passionnante, on y découvre l'univers des studios avant la révolution technique et esthétique de la fin des années 60. Ensuite, petit à petit, tout devient moins intéressant... comme les productions de Spector. La fin sordide et les longs développements sur ses deux procès qui le virent condamner pour meurtre peuvent être allègrement sautés. Reste le portrait d'un homme énigmatique, torturé, enfermé dans sa propre caricature et par-là même totalement fascinant.

phil spector, le spectre psychotique qui transforma le rock en pop avec un refrain et un son entetant...
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