Je tiens à remercier Babelio et les éditions Quidam pour m'avoir envoyé ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique. D'ailleurs, avant de parler du récit en lui-même, j'aimerais dire deux-trois mots sur l'ouvrage, sur l'objet livre. Je trouve la couverture absolument magnifique et en parfaite adéquation avec le texte qu'il contient. de plus, le livre est très agréable à avoir en main et je trouve pour ma part que la mise en page du texte est très réussie.
Maintenant, venons-en à l'oeuvre et à son auteur. Je ne connaissais absolument pas Mihàlis Ganas avant de découvrir cet ouvrage mais grâce à la postface du traducteur, j'ai appris qu'il est avant tout un poète et non un romancier. Et autant vous dire que cela se ressent énormément dans ses textes !
Ce recueil est composé de seize portraits de femmes de tout âge, de tout milieu, qu'elles soient heureuses, malheureuses, attendries, sensuelles. Comme une photo, ou plutôt comme un tableau, l'auteur nous dépeint un moment précis de leur vie. Il les fait vivre à travers quelques lignes d'une grande expressivité.
Ce sont les yeux d'un homme sur l'être qu'est la femme, qu'il s'agisse de l'amie, de l'amante, de l'inconnue. Les portraits sont parfois très succincts mais la puissance des mots, la finesse des paroles font en sorte que cela soit amplement suffisant. Comme le dit Michel Volkovitch, Mihàlis Ganas détient « l'art de faire tenir dans un espace réduit une matière immense ».
Je dois dire que j'ai surtout été touché par le troisième portrait intitulé « Assise devant son ordinateur ». Je ne saurais vous dire pourquoi mais la beauté de ce texte, la manière dont l'homme observe et décrit cette jeune femme qui au final pourrait être n'importe quelle working-girl, m'a vraiment plu. En fait, ce que j'aime dans ce recueil, c'est que l'on peut laisser libre court à notre imagination. Nous pouvons nous faire notre propre interprétation de chaque scène, de chaque situation.
Je pense sincèrement que c'est le genre d'ouvrage qui se lit à voix haute juste pour entendre la douceur des mots. Dommage que je ne parle pas ni ne lit le grec car cela doit être très beau à écouter dans sa langue natale !
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