Les amis, les femmes, les parents, finissent toujours en victimes expiatoires de mes romans. Mes quelques admirateurs ne soupçonnent nullement la quantité de gens qui cherchent, en réalité, à me casser la gueule.
Pourtant j'ai si bien brouillé les pistes qu'en vieillissant, je tends de plus en plus vers l'indéfinition.
La vie d'artiste, comme on dit, c'est renoncer à presque tout ce qui fait l'humain, pour rendre compte de ce qu'est l'humanité.
J'en viens même parfois à souhaiter m'enfermer dans un caisson d'isolation sensorielle, avec une perfusion de glucose et Jean-Michel Jarre à fond. p.31