J'appréhende moins le fait de me retrouver au chômage, alors que pour tant d'autres, c'est la honte.
"Je suis licencié(e)" est une phrase difficile à prononcer.
Ensemble, Monique et moi avons rassemblé toutes les pièces du puzzle, examiné le lent processus de déstabilisation des ouvriers pris dans la tourmente d'une guerre économique qui les dépasse, pointé l'indifférence des politiques et, documents à l'appui, le cynisme des patrons qui font des bénéfices mais licencient malgré tout.
Les bilans chiffrés, les stratégies industrielles, la communication de crise, ce ne sont que des mots. Qui n'est pas concerné en oublierait presque que, derrière ces mots, c'est d'êtres humains dont on parle.