Muriel Meunier

J’aurais aimé être emportée par un style, un souffle, sentir le soleil de Guyane m’écraser, partager la vie des « reléguées » ces femmes mises au ban de la société et expédiées au bagne en Guyane, ressentir leurs douleurs, leurs souffrances, courir avec elles à perdre haleine lors de leurs tentatives d’évasion…

Muriel Meunier retrace la vie de Julie Binay, une femme d’origine normande qui a réellement été envoyée en 1895 au bagne de Saint-Laurent-du-Maroni sous la férule des bonnes sœurs. Les quelques lignes présentant ce livre dans la masse critique de Septembre avaient immédiatement retenu mon attention.

Si ce roman permet d’en savoir plus sur ce pan méconnu de notre histoire, la lecture s’est avérée d’un terrible ennui, et s’est étirée sur de nombreux jours en ce qui me concerne ...

Le livre est construit de façon étrange ; dans un premier temps, les chapitres présentant l’enfance de Julie s’alternent avec ceux de son arrivée au bagne avec une régularité de métronome, puis le récit reprend subitement un cours chronologique.

Rien ne vient réellement rythmer la lecture, ni donner envie de tourner les pages, les personnages secondaires sont caricaturaux, sans profondeur et sans saveur, certaines histoires inventées par l’auteur sont peu crédibles.

Les descriptions sont plates, les tournures de phrases maladroites, et j’ai douté que l’auteure ait réellement foulé cette terre, en tout cas, elle ne m’en pas fait ressentir les vibrations.

Une déception pour moi qui apprécie les romans historiques …

« De 1885 à 1914, 591 femmes furent ainsi exilées et embarquèrent vers le bagne de la Guyane. » (p. 5) Elles avaient été condamnées par la justice française à la relégation, parce qu’elles avaient volé, s’étaient prostituées, etc. pour survivre ou nourrir leur famille. Incarcérée plusieurs fois pour vol et prostitution, Julie Binay a été condamnée, en 1894, à l’exil perpétuel. A la suite de recherches généalogiques, John Toutain a découvert le destin de cette jeune femme ; elle était la sœur de son arrière-grand-père, la tante de sa grand-mère. Grâce aux documents judiciaires, il a pu reconstituer son passé. Il a, ensuite, transmis le résultat de ses investigations à Muriel Meunier. À partir des pièces officielles, la romancière a imaginé l’enchaînement des faits.





Julie naît en Normandie, dans une famille aimante. La misère oblige les enfants à travailler. Très tôt, la petite fille découvre les droits que possèdent ceux qui ont le pouvoir. J’ai été très touchée par les passages au sujet du travail des petits. J’ai, aussi, été émue par l’amour qui unit Julie à sa famille. Aussi, lorsqu’elle est exilée, la pensée de ses proches est un élément essentiel à sa survie, tandis que le décès brutal de son papa la traumatise toute sa vie.





Très jeune, Julie quitte sa région natale pour Paris. Elle rejoint sa meilleure amie, qui la loge et lui trouve un emploi. Elle rencontre l’amour auprès de Charles et ils se marient. Hélas, pour combler le manque d’argent, la jeune fille est celle qui prend tous les risques. Elle est souvent arrêtée et elle devient une récidiviste. Elle est, alors, condamnée au bagne de Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane. Son identité est effacée, elle devient le matricule 247. La seule possibilité d’en sortir est la mort ou le mariage avec un ancien bagnard, une autre forme d’asservissement.





Les chapitres alternent entre la vie de Julie avant la prononciation de sa peine et la dure réalité de la relégation collective. Les condamnées sont sous la garde d’une congrégation religieuse, déterminée à laver l’âme de femmes qu’elles considèrent, pourtant, irrécupérables. L’auteure décrit les conditions de détention : elles sont terribles et injustes. Certains passages glacent en raison de la cruauté des geôliers. Muriel Meunier retranscrit la souffrance des prisonnières, leurs émotions, leurs espérances, parfois, même si le désespoir prédomine. Au sein de cette douleur, quelques rares personnes essaient d’adoucir leurs malheurs, mais l’administration pénitentiaire est inébranlable. L’espoir trop grand peut détruire.





Je me suis énormément attachée à Julie. J’ai été bouleversée par son destin et par celui de ses compagnes de détention. Au fur et à mesure que les histoires ont été dévoilées, j’ai été révoltée par ceux qui ont décidé de leur existence. Certains faits sont poignants et montrent que, derrière de nombreuses condamnations se cache un vécu différent de celui relaté par le tribunal. Le drame de ces malheureuses est d’être nées pauvres et femmes. Muriel Meunier dépeint la condition féminine de la fin du XXIe siècle et du début du XXe siècle. Les coups ne sont pas portés que par les hommes, leurs consœurs ne pardonnent aucun écart, elles non plus. La bienséance et la morale étouffent l’humanité. Au sein de la prison aussi, la solidarité existe peu. Chacune se bat pour survivre. La douleur des trahisons s’additionne à celle de l’enfermement et de l’exploitation. Cependant, dans ce roman, des élans d’altruisme et des personnages masculins m’ont énormément touchée, par des actes courageux et bienveillants.





J’ai eu un coup de cœur pour Julie, matricule 247. J’ai été indignée par son destin tragique et j’ai été extrêmement émue par sa personnalité, sa force, sa souffrance et sa combativité. J’ai, aussi, beaucoup aimé les photos insérées au centre de l’ouvrage.




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Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Favre et l opération masse critique de Babelio pour l envoi de cet ouvrage.

Très jolie couverture qui va bien le titre ,bien que j ai été curieuse de savoir ce qu était le bleu de Prusse.

J ai apprécié l histoire avec son déroulement dans un monde purement masculin, la guerre . Lenvie, le besoin et la détermination d une femme à pouvoir disposer d elle même, de vivre sans contrainte et domination masculines.

Cette femme qui a subi bien des épreuves finira par se faire admettre et devenir cette femme fière d elle,indépendante et pas moins vaillante qu un homme.

Difficile combat que cette lutte pour l égalité et la reconnaissance des droits de la femme.

Très bel ouvrage qui m a permis de découvrir l auteur. Je le recommande. Bonne lecture.

Je remercie Babelio et les éditions Favre pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse critique.

C'est un roman passionnant, car l'autrice en nous racontant une histoire d'amour impossible entre une femme mariée et un uhlan prussien dépeint avec précision la société de 1870 et plus précisément sa région la Normandie, et la ville de Rouen.

J'ai beaucoup appris sur le conflit franco- prussien de 1870, dont on parle peu ( évidemment c'est une cuisante défaite française avec pour conséquence la perte de l'Alsace- Lorraine et un Empire allemand tout puissant).

A travers l'histoire de Zélie, l'héroïne du roman, et de son amie Françoise , la photographe, l'autrice dépeint la condition des femmes et quelle condition : le mari a tout pouvoir sur son épouse , elle n'a pas le droit de divorcer même si celui- ci est violent et tyrannique.

Hiver, bleu de Prusse : comme le premier colorant de synthèse, puis celui des uniformes prussiens , et aussi le cyanotype ( procédé de reproduction par contact).

C'est, vous l'aurez compris un roman riche car très documenté, il y a même un cahier avec des photos d'époque, des cartes postales, des cyanotypes.

Un roman que j'ai apprécié et que je recommande !

Jacques de Kermorvan vient de perdre toute sa famille dans l’incendie de sa demeure et sauve in extremis sa petite fille, Gabrielle de Kermorvan, en la faisant naître.



Quelques années plus tard, Gabrielle est devenue une panseuse de secret, une guérisseuse qui soulage la souffrance. Elle a hérité de ce secret de son grand-père. Mais son rêve est de devenir docteur en médecine. Hélas, à l’époque, les lycées, École normale ou faculté de médecine n’accueillent pas de filles. Alors elle s’instruit comme elle peut, à l’aide de livrets de santé ou de manuels d’hygiène.



Les femmes doivent faire preuve de force de caractère pour s’opposer aux hommes et pour échapper à leur soumission. Et pourtant ce changement de condition peut leur apporter tellement.



Lorsque son fiancé Ange Le Guennec se volatilise dans des circonstances mystérieuses, sur le port de Foleux, Gabrielle se retrouve embarquée dans un mariage de convenance avec un médecin prêt à l’encourager contre toute attente dans une formation de sage-femme.



Quand Gabrielle retrouve l’homme de sa vie qu’elle pensait mort, amnésique, elle n’a pour but que de récupérer celui qu’elle aime.



Gabrielle est une femme qui m’a beaucoup plu par son caractère et sa volonté de réussir à exercer son métier de rebouteuse. Mathurin, son mari, est aussi un homme bon qui lutte à sa manière contre les préjugés et croyances de l’époque.



J’ai aimé voyager à leurs côtés dans cette région que je connais bien et dont les noms de communes m’étaient familiers. Ça apporte vraiment un plus à la lecture.



En plus d’être une très belle histoire, ce roman historique est un très bel ouvrage. La mise en page m’a beaucoup plu et à la fin du livre il y a plusieurs photos d’époque qui nous permettent de nous immerger encore davantage dans l’histoire. Je recommande vivement !

Une histoire de bagnard version féminine, je me suis souvenu du Papillon d' Henri Charrière que j'ai lu durant mon adolescence.

Malheureusement, je n'ai pas retrouvé l'ambiance lourde, découlant du climat guyanais, ni la rage de s'en sortir, ni tout ce qui m'avait fait vibrer à l'époque...ceci dit, il est probable que si je relisais Papillon, je serais également déçue...

Aujourd'hui, je n'ai pas accroché. J'ai lu de bout en bout, ne me suis pas vraiment ennuyée, mais n'ai pas été emportée.

Le problème, pour moi, c'est juste une question de style, l'auteur, Muriel Meunier, que je découvre, n'a pas la patte, ou plutôt la plume, que j'aurais apprécié.

C'est un peu simple, narratif, lourd, pas assez intimiste, parfois brouillon.

L'histoire de Julie est cependant intéressante, passionnante même, et j'aurais voulu trembler avec elle, pleurer avec elle, me rebeller avec elle.

Mais là, non, rien, pas une larme, pas un frisson, pas un semblant de rage.

Dommage, elle s'y prête tant cette histoire! On a envie de se sentir Julie, à l'intérieur de sa tête, de son corps, de son cœur!

Je suis donc perplexe, j'ai le sentiment que ce roman aurait pu être magnifique, profond; j'ai juste lu un ronron parfois pénible....

Mon époux qui l'a lu également, à qui je n'ai pourtant rien dévoilé de mes sentiments à propos de ce roman, m'a dit sensiblement la même chose:"l'histoire est intéressante, mais on a l'impression de lire une dissertation d'élève.."

C'est pas sympa, j'en suis consciente, je dis ce que je ressens, comme un petit gâchis qui s'est installé en moi, j'étais prête à aimer Julie, à la porter dans ma lecture, à lui faire une jolie place dans ma collection littéraire intérieure...

J'ai beaucoup aimé ce roman qui, au fil de l'itinéraire mouvement de Julie à la fin du 19e siècle, nous entraîne des filatures normandes exploitant le travail des enfants au bagne des femmes en Guyane, au bord du fleuve Maroni. Avec talent et précision, l'auteur fait revivre l'époque et les personnages ; la description du Maroni, lorsque Julie le découvre, est saisissante, on s'y croirait ! Un cahier de photos rend l'histoire, inspirée de faits authentiques, encore plus passionnante. Un excellent roman à recommander, à la fois pour s'instruire et sans jeu de mots, pour... s'évader !

Julie, matricule 247, le destin d'une bagnarde, de Muriel Meunier



05.10.2021 🔗Masse critique @babelio 🔗



L'histoire:

Julie Binay fait des femmes qui ont été reléguées. Depuis la mort de son père, c'est la descente aux enfers. Jusqu'à ce dernier verdict: Julie va être reléguée.

Reléguée, ça veut dire qu'elle est exilée de France, direction La Guyane et le bagne de Saint Laurent du Maroni.

Contrainte de subir son sort, sous une chaleur étouffante et sous les traitements plus que douteux des religieuses, Julie y passera quasi 20 ans.

Qu'a-t-elle donc fait pour mériter ce châtiment ? Et comment se passe la vie au bagne ?

À vous de suivre les pas de Julie Binay, matricule 24-7.



Mon avis:

Voici un titre et une histoire qui m'avait interpellé lors de la masse critique du mois de septembre.

Bien que j'adore en apprendre plus sur le passé, je ne lis que rarement sur le sujet, car souvent, je m'y ennuie et je trouve que c'est lent.



Mais ici, pas d'ennui. Julie Binay a réellement existé, d'ailleurs son arrière petit neveu a écrit le préface et annoncé direct la couleur.



L'histoire se déroule en deux temps, entre le passé et le présent de Julie, celui où elle embarque pour la Guyane.



Même si les premiers chapitres m'ont semblé un peu long, mais je met ça sur le compte de mon impatience à arriver au bagne ! (enfin, je suis bien contente de n'avoir qu'à le lire...)



J'ai découvert grâce à l'histoire de Julie un pan de passé dont j'ignorais tout, et cela m'a drôlement peinée de voir les conditions de vies qui leur était réservées, pour leurs crimes qui ne me semblaient pourtant pas à la hauteur de la peine.



Une question restera en suspens, comme le livre est inspiré de faits réels, est-ce que Vincent fait lui aussi parti de l'histoire, ou bien est ce un aspect romancé ?



Je ne peux que vous le recommander, je ne regrette pas cette lecture.

Je remercie d'abord les éditions Favre et Babelio Masse critique pour la découverte de cette auteure et de ce roman.

J'avais demandé ce roman car il alliait le cadre de ma Normandie avec ma passion pour L Histoire, notamment en abordant une période négligée de l'histoire régionale : l'occupation prussienne au début des années 1870 (NB en Normandie, parfois, entre Guillaume le Conquérant et le Débarquement, il semble qu'il n'y a pas eu grand'chose).

Cette attente a été satisfaite par cette lecture. On sent que l'autrice a fait des recherches minutieuses sur la période : elle s'attache à décrire la ville de Rouen, la teinturerie et la photographie, le train et les innovations techniques de l'époque, les activités des gens, les moeurs de l'époque, parfois de façon un peu scolaire et moralisatrice d'ailleurs.

Il en résulte un roman bien ancré dans les lieux et l'époque, on s'immerge sans difficulté.

Cependant, j'avoue avoir eu du mal à accrocher à cette lecture, surtout dans le premier tiers.

D'abord, j'ai eu beaucoup de mal à comprendre Zélie, ses émotions et ses actions, ses choix. Elle est un peu girouette et a le don de se fourrer impulsivement ou consciencieusement dans les ennuis tout en tremblant de peur et pleurant sur sa situation. Bref, je suis restée spectatrice de sa vie, je n'ai pas vraiment eu d'empathie ...

De plus, j'ai eu du mal avec l'écriture, le style de l'autrice. Comme elle veut dire beaucoup de choses: détailler les lieux et les personnages, les phrases m'ont semblé longues, lourdes et chargées. Il y a parfois des redondances qui m'ont semblé inutiles (par exemple : "elle fut en noir et blanc, toute couleur étant absente") et certains choix de mots ou de comparaison m'ont déplu (exemple : "Telle une soupe maigre mijotant sous le couvercle de la marmite, sa cervelle bouillait dans un jus de prières sans ferveur. ses invocations n'avaient pas plus saveur qu'un brouet...").

C'est donc un bilan mitigé, à imputer à mes goûts plus qu'au travail de l'autrice.

Ce sublime roman se déroulant en un temps assassin nous conte la chronique de vie d une femme pas comme les autres qui a décidé de prendre sa destinée en main. On ne peut que tomber en amour face à cette femme qui malgré les ténèbres qui l entoure va se battre comme une lionne pour exister en tant qu individu à part entière. Une vie entre joies et peines qui nous prends aux tripes. Comme une artiste peintre l auteure nous propose une peinture réaliste de cette époque. Ce qu on aime beaucoup c est le génie de l auteure qui intègre intelligemment les us et coutumes, les références historiques et les conditions de vies de cette période non pas comme un cours mais en leurs donnant un véritable rôle au sein de l histoire. Nous permettant tout en nous divertissant d apprendre de nombreuses choses. Toute l histoire est construite sur une dichotomie entre la monstruosité incarnée par le contexte guerrier versus la beauté qu elle illustre grâce à l utilisation de l Art. Activité qui a une importance cruciale dans cette œuvre. Comme une médication qui fait oublier toute l intransigeance de cette occupation. Mais toute cette histoire ne tourne pas seulement autour de cet épisode dramatique de l histoire de France c est vraiment une aventure à part entière comprenant tous les éléments pour vous faire passer un moment mémorable. Alors que tout semble aller pour le mieux ( mais pas dans le meilleur des mondes ) un élément particulier va devenir la pierre angulaire d un véritable chemin de croix. Et c est une véritable débandade. L auteure n y va pas avec le dos de la cuillère en lui faisant vivre un véritable enfer. Outre la mise en avant de problèmes toujours d actualité à notre époque ( violence conjugale, antisémitisme... ) elle lui a concocté un véritable panel de violences autant physiques que morales, de privations et de catastrophes. Mais rassurez vous de la nuit va surgir profond sentiment qui va lui faire vivre son rêve bleu. Qui va être très compliqué mais qui vous réserve de nombreuses surprises. Faisant ressurgir un peu d espoir dans toute cette morosité. Vous allez être embarqués dans une valse romantique qui va vous faire ressentir un panel d émotions. Mais ce n'est pas tout car afin de rendre son histoire encore plus addictive elle y intègre un incontournable fond de suspense qui vient épicer l intrigue et dont la finalité va vous faire sortir de vos gongs. L héroïne est un personnage vraiment touchant. Digne représentante de tous les résistants à travers les âges mais également de toutes ces femmes qui se battent pour l amélioration de leurs conditions. Et elle va avoir du boulot. Alors êtes vous prêt à faire connaissance avec notre chère Zelie ?

1870, la guerre gronde entre la France et le royaume de Prusse.

Rouen est occupé et Zélie, mariée à un homme violent, se voit envahie par l’ennemi dans sa propre maison.

Suite à ce qui paraît être un accident, elle est défigurée par une balle et, son mari manipulateur, lui fait croire que leur garçon a peur d’elle.

Horrifiée et désemparée, Zélie fuit le domicile afin de rejoindre et aider son ancien médecin. Alors, la jeune femme découvre une nouvelle vie entre passion, amour interdit et conséquences d’une guerre sans pitié…



J’ai beaucoup apprécié ce roman écrit avec une plume à la fois fine et très mature. De longues descriptions accompagnent le récit, ce qui m’a bien aidée à comprendre le contexte historique que je connaissais mal.



Dans les sujets forts de ce roman, nous trouvons la condition des femmes, la résilience, la passion, l’amour interdit et la maternité entre autres.



Au-delà de la guerre, un pan d’art photographique complète ce bel ouvrage et amène un peu de légèreté au contexte.



Zélie est inspirante et attachante, de par son courage, sa sensibilité et sa détermination.

Quelques belles images complètent ce livre très riche en Histoire et qui conte un parcours captivant et admirable. En somme, une lecture que j’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir!

Qu’est-ce qu’une panseuse de secret ? C’est une personne qui soigne certaines affections, maladies et autres pathologies avec une formule, une courte prière, associé à des décoctions et/ou quelques manipulations. Le procédé est appelé un secret parce qu’il ne doit être connu que de son auteur et que sa révélation à un tiers est réputée lui faire perdre son efficacité. On les qualifie aussi de faiseurs de secrets ou encore leveurs de maux. Mon avis : Quelle belle découverte d’auteure avec ce roman d’aventure historique. Elle nous emmène dans le Morbihan au début du 19ème siècle en pleine contre-révolution entre républicains et royalistes appelé « La petite chouannerie ». C’est aussi et surtout, grâce à son personnage principal, Gabrielle de Kermorvan, la place des femmes dans la société à cette époque, privées d'accès aux métiers des soins, accusées de sorcellerie dès qu'elles montraient un peu trop leur savoir. Elles ont essuyé injures, persécutions et barrières administratives. Le seul métier dans le secteur de la santé qui leur sera officiellement autorisé de pratiquer, par un diplôme d’état, sera sage-femme. Pour conclure ce petit résumé voici juste un extrait : « La femme est prédestinée à la maternité et elle doit exclusivement s'y consacrer, comme son rôle d'épouse et de gardienne du foyer. Si elle veut remplir correctement ses fonctions, elle n'a pas à travailler, qui plus est à exercer une profession d'homme (ici on parle de médecin) ». Gabrielle est une battante, impulsive, qui, a cette époque n’est pas appréciée de tous et toutes. Elle aimerait changer les mentalités, mais dans un monde fait et dirigé par des hommes, la barre est trop haute et elle va vite en faire l’amère expérience. Grâce à son style d’écriture richement documenté, l’auteure a su m’embarquer dans son récit qui fusionne adroitement l’Histoire, les rebondissements, beaucoup d’émotions. Je me suis très vite attaché à Gabrielle, une militante de la médecine au féminin et une féministe avant-gardiste. Voilà un roman passionnant que j'ai vraiment apprécié. Un peu d’histoire, de médecine et la Bretagne ça donne un excellent cocktail à consommer sans modération.
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En lisant le résumé de ce livre, les éléments qui ont tout de suite attiré mon attention sont le fait qu'il s'agisse d'un roman historique et que la protagoniste soit une femme passionnée qui lutte pour accomplir son rêve d'être médecin, un métier réservé aux hommes au début du XIXe siècle.



Avec "La panseuse de secret", on en apprend plus sur les années 1815 en France et sur les révoltes engendrées par cette période instable. On en apprend également plus sur la Bretagne, ses coutumes, son dialecte...



Je me suis beaucoup attachée au personnage de Gabrielle, une battante, qui ne se laisse pas faire et qui reste fidèle à ses convictions, même quand certaines personnes commencent à douter de ses intentions...

Je remercie Mass critique de Babelio et les éditions Favre pour l'envoi de ce livre. L'histoire débute pendant cette période de la " Petite Chouannerie" dans le Morbihan. L'auteure nous raconte la vie et les aventures de Gabrielle, guérisseuse, panseuse de secret qui deviendra aussi sage-femme. le travail historique est précis, il est même complété d'une série de photos qui nous ramène en ces temps reculés. On apprend beaucoup de choses sur les paysans, le Morbihan de cette époque.

L'héroïne, devient aussi une figure féminine qui se bat pour exercer son métier et aimer librement celui qu'elle a connu enfant. Elle sait se dresser face aux préjugés, aux croyances de cette époque qui refuse de laisser les femmes devenir aussi des professionnelles de santé. Son combat légitime est la charnière du livre. Il m'a manqué parfois un peu d'émotions, de sentiments pour m'attacher à Gabrielle et aux personnages qui gravitent autour d'elle. Mais, j'ai bien aimé les promenades sur les pavés de la Roche-Bernard, au bord de la Vilaine, sur cette terre bretonne qui m'est proche et si riche d'histoires.

Livre lu grâce à une masse critique Babelio.



On suit le destin d’un jeune femme pas ordinaire dans le Morbihan au moment de la Restauration.

Une jeune femme qui est instruite, curieuse et déterminée et qui fera tout pour échapper à son destin.

J’ai trouvé particulièrement intéressant de se plonger dans cette période et dans cette période en Bretagne. Le contexte politique est légèrement abordé mais on le ressent surtout à travers les différentes conditions sociales des personnages.

La place de la femme et de son éducation. Les conventions sont encore très prégnantes.

Par contre j’ai trouvé le début de l’histoire un peu brut ; un peu « posé là », j’ai mis quelques pages à me mettre dans le bain. Et après je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages.

Pourtant l’héroïne a tout ce qu’il faut et l’histoire est classique mais il m’a manqué dans l’écriture un je ne sais quoi.

Il m’a manqué de la fluidité dans la narration et de cet attachement qui font le coup de cœur.

Petite mention pour l’objet-livre avec toutes photos qui est très joli.

Je continue dans ma lancée de lecture de romans historiques avec ce roman reçu dans le cadre de la masse critique de Babelio. Je suis très contente d'avoir été sélectionnée car ce fut une très belle lecture.



Julie Binay, une femme qui a réellement existé a vécu dans la pauvreté les premières années de sa vie, essayant de subvenir à ses besoins comme elle le pouvait. Cela l'a conduit à être bannie de la société et être exilée de force en Guyane. On part à la rencontre de son histoire et de son quotidien dans ce bagne entre espoir et desillusion, où maltraitance et malnutrition sont bien présents.



J'ai dévoré ce roman, il m'était difficile de le lâcher tant je voulais connaître la suite de l'histoire de Julie. Les chapitre court et l'alternance entre la période où elle est envoyé au bagne et son passé m'ont tenu en haleine. Nous ne connaissons pas dès le début les crimes pour lesquels elle est reléguée. Son histoire nous est dévoilé au fil des chapitres.



J'ai été touchée, et parfois révoltée, par le destin tragique de ces femmes. On ne peut rester insensible face à tant de misère et de souffrance.



En plus de découvrir la vie des bagnarde, on voyage en Guyane grâce aux nombreuses descriptions, et on découvre son climat, ses paysages. On est également amené à découvrir certains quartiers de Paris à la fin du 19e siècle. Le petit reportage photo glissé dans le roman permet de se représenter les lieux. C'est un petit plus que j'ai apprécié.



C'est un roman qui permet de ne pas oublier ce que la société a fait à des centaines de prisonniers et de prisonnière. Je salue le travail de recherche de l'auteure. C'est une lecture enrichissante que je recommande à tous les amoureux de romans historiques.

Embarquement pour la Nouvelle France.

Après une traversée éprouvante, ce sont les promesses d'une nouvelle vie qui attendent les protagonistes. Ces personnages variés vont ainsi découvrir une contrée à la nature sauvage et partir à la rencontre de cette faune, cette flore, ces peuples d'indiens, et bien sûr, leur nouveau destin.



Lorsque le passé rattrape le présent, les ennuis se profilent à l'horizon. Parviendront-il malgré tout à assouvir leur soif de liberté ?

Des aventures parfois périlleuses portées par une écriture soignée, sans fioritures.

Rencontres, amour, dépaysement, et manipulations sont au rendez-vous, le tout ponctué par de nombreux rebondissements, de quoi captiver le lecteur jusqu'aux dernières lignes.



Ce roman historique mêle habilement histoire, aventure, suspense et émotions, ce qui en fait un très agréable moment de lecture.
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"Hiver bleu de Prusse" est un roman historique extrêmement bien documenté. J'ai beaucoup appris sur la guerre franco-allemande (guerre franco-prussienne) de 1870-1871 et sur son contexte. Le langage correspond vraiment à l'époque et au lieu géographique. Je me suis sentie transportée dans le passé. L'auteure explique en note de bas de pages certains termes, ce qui nous permet d'apprendre d'autant plus. Même elle donne de nombreuses informations historiques, Muriel Meunier les intègre vraiment bien dans l'histoire, ce qui fait que l'on n'a pas l'impression de suivre un cours ou de lire un essai.



L'auteure décrit toujours des personnages féminins déterminés et courageux. Zélie ne déroge pas à la règle. C'est une battante. Son attitude et son caractère m'ont beaucoup plu. Même si j'ai adoré ce personnage et apprendre à la connaître, la lecture m'a paru un peu lente. Je n'avais pas eu cette sensation avec le précédent roman de Muriel Meunier, "La panseuse de secret". Toutefois, je le recommande quand même si vous aimez les romans historiques.

Muriel Meunier n’en est pas à son coup d’essai. Biographe, nouvelliste, romancière, elle a publié plusieurs ouvrages, avec une prédilection pour les romans historiques.

La panseuse de secret a pour toile de fond un mouvement de révolte singulier et peu connu : la petite chouannerie. Des repères historiques et un cahier de d’illustrations permettent au lecteur de mieux appréhender cette période du passé de la Bretagne.

Dans un style néoclassique, sans effets de manche, l’auteure fait évoluer ses personnages, tous bien campés, dans un univers où les superstitions et les lois de la société se conjuguent pour barrer la route des femmes vers l’émancipation. En effet, sous les aspects d’un roman à tiroir, La panseuse de secret peut se lire comme un roman à suspense, avec la disparition d’Ange et les manigances de Josselin Hervo, un représentant de la petite noblesse rurale, mais le livre aborde aussi avec délicatesse les affres de l’homosexualité au sein d’une société très conventionnelle, et surtout la lutte des femmes pour accéder aux métiers de leurs choix.


Lien : https://loiseauparleur.fr

🫢 Un mot/une expression: secret



👱🏻‍♀️Mon avis: J’étais ravie de pouvoir lire ce livre. Le thème m’intéressait et surtout comme je n’ai que peu de connaissances sur le Morbihan et cette période historique, j’allais forcément apprendre des choses. Et ce fut le cas! J’avoue j’ai eu du mal au début à rentrer dans l’histoire. Par contre, j’ai tout de suite accroché avec le personnage de Gabrielle, au caractère bien trempé. Difficile à cette époque de s’affirmer en tant que femme d’autant plus quand on veut exercer la médecine et que l’on n’est pas pourvu d’attributs masculins. Difficile aussi de pouvoir assumer librement ses sentiments. C’est une belle histoire! Le livre est beau et à la fin il répertorie de vieilles photographies.



Merci à @babelio_ et Editions Favre] pour l’envoi 🙏🏻



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