Ce court mais très bel album met en scène la solidarité de gens victimes de la guerre au Liban. Les enfants, même en deuil, dans des conditions de vie plus que précaires, parviennent à vivre, à jouer, à sourire, grâce à l'entraide, à la tendresse, prodiguée par ceux et celles qui sont là. C'est un beau message d'espoir qui résonne particulièrement fort en ces temps de troubles.
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Quelques mots, quelques phrases très courtes, surtout des questions...
Des dessins simples, bruts, peu colorés, touchants et beaux.
Les bribes d'une histoire vraie au sujet de l'enfance et de la différence.
J'ai été intriguée par les interrogations, j'ai aimé les illustrations, et j'ai été particulièrement émue par le joli long texte de fin d'album.
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Un album qui porte si bien son nom.
Un hommage aux lutins et lutines de toutes sortes, à tous ceux qui s'éloignent du chemin habituel, juste en étant eux-mêmes.
Le regard et la parole des autres changent nos perceptions des êtres différents qui peuvent pourtant tellement nous apporter.
Les illustrations sont d'une grande poésie, douces et vives comme le sont les enfants.
Une belle déclaration d'amour à tous les Autres.
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C'est en plein coeur que j' ai été touchée par cet album.
La guerre, effroyable, qui sépare des familles; vole des enfances et des adolescences. Heureusement, parfois, l'enfant naufragé découvre une île, une nouvelle famille, une maison où se sentir en sécurité.
Le texte, court, est d'une grande simplicité et porteur des odeurs du bonheur malgré les atrocités du conflit : celle de la mer, des aiguilles de pins sous le soleil.
Les émotions sont vives : la peur, l'inquiétude. Les petites choses prennent tout leur sens : la chaleur d'une bougie allumée, des histoires partagées.
Les illustrations, véritables tableaux miniatures sont superbes, entre croquis de vie et aquarelles vivantes.
Une ode à l'espoir, qui malgré la tristesse du sujet initial donne envie de croire en l'autre, l'humain !
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Dans le coeur est un album très sensible qui dit les malheurs que la guerre fait aux enfants.Les aquarelles illustrant le livre mettent de la poésie dans un cauchemar.
On est au Liban.L'auteure donne la voix à une petite fille de six ans orpheline qui rêve de la paix.Elle vit dans la peur de la mort.Dans la bergerie,une nouvelle famille s'est créée , réfugiés, orphelins y trouvent chaleur et solidarité.
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Ici, nous suivons l'histoire d'une petite fille mais surtout celle de la guerreà travers les yeux de cette dernière.
Quel magnifique album. Les illustrations en aquarelle sont un plaisir pour les yeux. Et l'histoire est d'une justesse incroyable. En résonnance, avec notre actualité, cet album est encore plus intéressant à découvrir. Je le conseille pour tout le monde, petit et grand.
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J'ai eu un coup de cœur pour les illustrations de Petite pépite. En noir et blanc ou en couleur, elles sont magnifiques. Celle où la petite fille danse près d'un arbre et celle de la page "sirène" me plaisent particulièrement.
Je suis plus partagée pour le texte. J'aime beaucoup les premières pages : à partir des demandes banales d'une maman (une robe, des chaussures, un jeu...) et d'une question qui l'est tout autant (Quel âge a votre fille ?), on s'interroge sur l'identité de cette petite fille. Une manière douce d'aborder la question du handicap mental. J'aime moins les trois dernières double-pages, peut-être parce que j'imaginais une autre façon d'amener l'image (mignonne) de la pépite. C'était très concret jusque là, et on finit sur quelque chose de moins "incarné", j'ai moins aimé.
La postface de l'autrice est touchante.
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Partant de son vécu, Nada Matta, nous parle du handicap mental. Avec subtilité, et des dessins de toute beauté, elle dévoile progressivement une petite fille pas comme les autres, une petite pépite. A la fin de l'album, elle apporte son témoignage bienveillant et déculpabilisant.
Pour évoquer le sujet avec les enfants et les adultes, cet album est juste parfait. Il est d'une grande sensibilité et d'une grande justesse.
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Un bel album avec des illustrations très belles dans les tons gris et bleus. Peu de texte, mais en même temps on va à l'essentiel, pour décrire la différence d'une façon des plus efficaces. Pas de moralisation à outrance, juste un brin de poésie et de simplicité. L'auteur dénonce, et relève la réalité tout en restant dans la légèreté.
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Voici un étonnant album pour la jeunesse à propos du handicap mental, ou de la différence, sujet particulièrement délicat pour notre vision d'adulte et tellement plus simple à aborder par les jeunes enfants qui ne se sont pas encore forgé cette vision manichéenne du monde…
Merci aux éditions MeMo de nous proposer ce très bel album !
Beau, pour la couverture étonnante, sachant jouer avec les ombres et les couleurs et avec cette délicate opposition entre cette fillette qui danse dessinée par un lavis à l'encre noire et le panorama en arrière plan fait de petites touches de verts, de bleus et de rouges.
Beau ensuite par la présentation : Quelques phrases sur les pages de gauche, suffisamment énigmatiques au départ et qui dévoilent peu à peu cette différence difficile à porter, et à supporter aussi.
Beau par des dessins réellement somptueux côté belle page.
Beau pour la découverte de la pépite d'or qui réside en chacun de nous.
Beau enfin, pour la confession de Nada Matta en dernière page qui en quelques phrases se dévoile beaucoup et aborde tous les sujets ; La négation, le refus, le repli, la découverte, le courage, la force, l'humanité, la victoire, enfin la vie qui triomphe.
Merci MeMo !
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Cet album est un plaidoyer pour le droit à la différence. L'auteure évoque le poids et le regard que porte la société sur sa petite fille en situation de handicap.
Cette maman cherche un jeu, des chaussures, un livre, une robe etc. et à chaque fois revient cette question « quel âge à votre fille ? ». L’interlocuteur cherche à se rapporter à une norme, sauf que cette petite fille n’y rentre pas. Alors viennent les interrogations des gens : pourquoi ne sait-elle pas lire à neuf ans, pourquoi est-elle de petite taille pour son âge ? Etc.
Sur chaque double page, celle de gauche est consacrée au texte et celle de droite aux dessins.
Les illustrations sont magnifiques, splendides. Elles sont d'une grande délicatesse et remplies de poésie. J'ai rarement vu d'aussi belles illustrations dans des albums. A tel point que j'aimerais pouvoir les encadrer pour les accrocher aux murs.
Elles sont réalisées à l'encre de chine. Les dessins sont faits à l'encre noire mais parfois la nature est mise en exergue avec des couleurs dans les tons bleus, roses, violets. La juxtaposition du noir et de la couleur marque une volonté de montrer la différence. Rien n’est identique : les éléments de la nature comme les êtres humains. J'y vois aussi une volonté de faire transparaître un sentiment de liberté en mettant la nature en couleur.
Le texte est très beau, il est simple et accessible pour aborder le thème de la différence et de ses richesses, avec des enfants.
A la fin de l'ouvrage, Nada Matta a écrit une lettre pour expliquer son parcours depuis la naissance de sa fille, le deuil de l'enfant idéal et les différentes étapes jusqu'à l'acceptation.
L'auteure dit que le temps lui a permis de s'aventurer, de découvrir, de faire connaissance avec sa fille pour se rendre compte qu'elle avait trouvé « une petite pépite d'or ». L'amour inconditionnel de cette mère pour sa fille est évident.
J'ai trouvé l'image très belle. C'est une invitation à aller avec « l'autre » et de s'enrichir de ses différences.
J'ai été très sensible au thème de l'altérité abordé à travers ce récit. « Petite pépite » est un véritable coup de cœur que je recommande à tous.
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"Batistou" raconte l'histoire d'une petite fille accompagnée de sa maman qui part en balade à dos d'âne. Au fil du récit, le lecteur est témoin de la relation et de la complicité qui se tissent entre la fillette et l'animal.
Au début, la maman tient les rênes et marche à côté. Sa fille semble avoir besoin de se rassurer en disant « je n'ai pas peur de toi, l'âne ». Puis, progressivement la fillette prend confiance en elle. Elle se détend et prend du plaisir. Elle dépasse ses appréhensions. D'ailleurs, sa mère disparaît pour laisser sa fille en autonomie avec l'animal, qu'elle appelle « l'âne ».
Celle-ci parle à l'âne, elle lui raconte qu'elle est contente. Elle lui pose des questions, le prend en photo, lui donne à manger. Ils cheminent ensemble sur les sentiers.
C'est à la fin qu'elle le nomme Batistou. Il est intéressant de constater que la maman s'efface petit à petit. Elle fait confiance à sa fille, la laisse profiter de cette relation et prendre des responsabilités dans le soin apporté à l'animal. Cette confiance qu'elle lui accorde permet à l'enfant de la ressentir et de ne pas avoir peur.
Que dire des illustrations ? Elles sont époustouflantes comme dans son précédent album « Petite pépite ». Les teintes dominantes sont cette fois-ci vertes et marrons.
J'apprécie les détails et les jeux de couleur : celles des arbres sur la page où la fillette vole m'ont fait penser à des vitraux.
Les dessins sont sublimes !
J'ai eu un énorme coup de cœur pour cet album. Je suis passionnée par les chevaux et la relation qui unie l'homme à l'animal. Peu d'album jeunesse traite de la communication enfant-animal. C'est un thème qui me touche. Cette petite fille m'a émue par les émotions et la joie que lui procure le contact avec Batistou car le lecteur les ressent.
Je pense que le futur lecteur ne pourra que tomber amoureux des illustrations de Nada Matta.
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NADA MATTA
Née en 1968 elle est Franco Libanaise. Artiste peintre ayant suivi une formation de danseuse, elle a exposé à Metz en 2013 et écrit deux romans pour la jeunesse.
• Petite Pépite, 2016 elle a reçu le prix des sorcières en 2017.
• Batistou, 2018
PETITE PEPITE
Une maman cherche des vêtements, des chaussures, un jeu pour sa fille. Mais elle est petite pour son âge.
Au fil des pages nous découvrons qu’elle est différente.
La présentation se fait par petite touche. On ressent que la petite fille est joyeuse car l’auteur nous la présente comme un personnage merveilleux et magique.
Le dessin est un lavis sobre en noir et blanc puis quelques touches de couleurs apparaissent avec du bleu et du rouge.
Sur la dernière page l’auteur nous parle de sa fille, héroïne de se livre, qu’elle ne voulait pas. Lorsqu’elle a décidé de l’aimer tel qu’elle était le regard de la société a changé et l’a même aidée à avancer avec cette petite fille différente.
J’ai lu cette histoire à mes deux petites filles de 8 et 10 ans. Elles sont métisses et nous avons eu une belle discussion sur la différence et le regard que l’on peut y porter
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L'âne, un animal bien oublié depuis Cadichon de la Comtesse de Ségur et Pivoine de Gerda Muller.
Oui, bien sûr, il reste bien présent dans nos expressions du quotidien mais force est de reconnaître que l'associé à une âme sans cervelle n'est pas du plus bel effet au regard d'un lion ou d'un aigle majestueux.
Nada Matta corrige le tire et le remet au goût d'un jour (peut-être plus si cela devient un coup de coeur de lecture) et offre un moment affectueux et très tendre avec une petite fille.
Peut-être que ce moment choisi appartient-il à un moment cher de l'auteure Franco-Libanaise?
C'est assez amusant de voir que nous pourrions substituer à l'âne au le chien, le meilleur ami de l'homme, lui aussi plus populaire.
Ici, cet âne sera de bonne compagnie, pour les jeux, pour la confidence, pour la promenade, pour les caresses et même les selfies.
La nature environnante esquissée et l'âne Batistou sont mis en avant par l'utilisation exclusive des couleurs, mettant en réserve de gris la petite famille qui le guide (qui guide qui? Qui l'accompagne sur le chemin, dirions nous).
C'est un joli moment d'enfance et nous observons la petite fille qui se lance à "jouer seule" et faire la conversation à son animal.
Tandis que la petite fille explose de vitalité, l'âne reste placide et presque imperturbable (bien que que sur le selfie en 1ère de couverture, ils nous semblerait déceler quelque chose dans ce regard noisette.
Adorable!
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Un album plein de douceur qui magnifie la différence!
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