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Citation de raton-liseur


Les mots tombèrent de la bouche de Ben avec le bruit sec d’une arme dissimulée sur sa personne. – Je ne pourrais pas vivre sans toi. –
Un haut-le-corps de peur, de refus au fond d’elle-même.
Il se mit à ranger et à empiler les papiers disséminés comme des feuilles mortes sur la couverture qui épousait le contour des jambes de Vera. Devant le silence consterné de Vera, cette tâche ridicule à laquelle il s’appliquait, ramassant les papiers qui glissaient du sofa, classant des documents dont il ignorait l’ordre, confirmait le rejet.
Elle ne pouvait pas considérer que la scène de violence qui avait eu lieu au bord de la route révélait ce qu’elle était pour lui. Elle ne pouvait pas partager cette expérience avec lui à ces conditions-là. Elle n’était pas responsable de l’existence de Ben, non, non, l’amour n’implique pas un tel pacte ; non, non, ce n’était pas ce dont on était convenu dans la montagne, cela ne pouvait pas être, nulle part. Que faire de cet amour. Maintenant elle voyait de quoi il s’agissait, cette question soudaine et hors de propos, une sorte de détresse au fond d’elle-même, qui dernièrement s’emparait d’elle de temps à autre.
(p. 208-209, Chapitre 13, Partie 2, ‟Transit”).
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