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3.68/5 (sur 161 notes)

Nationalité : Iran
Né(e) à : Téhéran , 1984
Biographie :

Nasim Mara'shi est une romancière, scénariste et journaliste iranienne. Publié en 2015, son premier roman Fall is the Last Season of the Year a remporté le prix Jalal Al Ahmad, l'un des prix les plus prestigieux en Iran. Devenu best-seller des édition Cheshmeh, il a en quelques années atteint sa 50ème édition et a été publié en italien aux éditions Ponte33 et en anglais aux éditions Austrahause. Paru en 2018, son deuxième roman Harrow en est aujourd’hui à plus de 20 éditions et a été traduit en turc et en kurde.

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L'automne est la dernière saison, Nasim Marashi


Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
L'automne

Shabaneh

-Écoute-moi, Shabaneh.La solitude, c'est très dur.Beaucoup plus dur qu'une vie sans rêves. On ne peut pas toujours vivre dans les nuages.On finit toujours par redescendre, peu à peu, et alors la solitude, c'est ce qu'il y a de pire.Tu comprends ce que je dis ?
(...)Non, je ne comprends pas.La vie est difficile de toute façon. Chaque jour est plus dur que le précédent. Je vis dans les nuages.Je suis devenue mélancolique. À cause de tous ces livres, je le sais.Ces livres remplis de héros. Des héros vénéneux que j'ai façonnés dans ma tête, que j'ai modelés à ma façon, à qui j'ai attribué telle ou telle qualité, jusqu'à en créer un, rien que pour moi, et qui n'existe nulle part ailleurs.(...)
Pourquoi ces héros ne me lâchent-ils pas? Pourquoi ne me laissent-ils pas redescendre de mon nuage pour poser le pied dans la vie
réelle ?

( p.207)
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Été

Leyla

Je voulais devenir institutrice, libraire, pianiste soliste ou journaliste.Et je ne laisserais tomber aucun de ces rêves. Dès que j'aurais réalisé le premier, mon coeur s'envolerait vers le suivant et celui-ci à peine accompli, je brûlerais déjà pour le troisième et le quatrième.

( p.48)
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Été

Rodja

-Mais tu n 'aimes même pas ça, les études.
Je n'aimais pas ça, mais je n'arrivais pas à me sortir cette maudite université de la tête. Ça me taraudait, comme une sorte de convoitise, d'envie frénétique. Non que je sois envieuse de nature.Non ! C'était plutôt un défi que je me lançais à moi-même, et à tous ceux qui avaient un master.Quand je l'ai obtenu, on aurait dit que le courant m'avait emportée. Je ne pouvais pas m'arrêter là. Je devais émigrer pour ajouter le doctorat à mon tableau. C'était comme un jeu.Chaque niveau franchi en ouvrait un autre.Mes rêves ressemblent à des mirages.Aussitôt comblés, je désire autre chose.Il fallait que je quitte l'Iran.Je n'en démordais pas.
J'étais ambitieuse et malheureuse. C 'était ça le problème. Je ne pouvais pas dire comme Shabaneh:" Pas d'études, pas de problèmes !" (...)
Se contenter de si peu m'écoeurait, me faisait me sentir vieille.J'avais toujours un train de retard sur moi-même. Il me fallait courir. Mettre un but contre mon camp.

( p.133)
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Je n’ai pas bougé. Je suis entrée dans notre chambre et j’ai fermé la porte. Tes habits étaient encore sur le lit, derniers éclats de ta présence dans la maison en ton absence. Je suis restée là à écouter, la porte d’entrée s’est ouverte et refermée, le bruit des roulettes s’est éloigné. Il ne fallait pas que je pleure. Tu allais revenir. J’en étais sûre. Tu ne pouvais pas vivre heureux sans moi. Tu rentrerais très vite. Peut-être même de l’aéroport. Peut-être demain ou après-demain.
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Été

Shabaneh

J'aurais envie de lui parler de Mahan, qui fait partie de moi, bien qu'il vive en dehors de moi.J'aimerais pouvoir penser à voix haute, lui dire combien je suis inquiète de ce qu'il deviendrait si papa et maman mouraient et s'ils m'arrivait malheur à moi aussi.J'aimerais lui parler de Leyla qui me répète que Misagh était sa clef de sol et que sans lui, elle n'est plus qu'un paquet de notes éparpillées flottant dans l'air dans l'attente d'un arrangement. Lui parler de Rodja qui s'apprête à abandonner sa mère sans que cela lui pose problème, et combien j'aimerais que cette mère soit la mienne et celle de Mahan pour que nous puissions aller vivre avec elle et que plus personne ne soit seul.J'aimerais pouvoir lui dire tout ça mais Arsalan n' a pas la patience d'écouter. Il détournerait la tête et dirait : " Tu vis dans tes rêves " (...) ou encore " Tu es d'une sensiblerie" !
( p.91)
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Été

Rodja

C'est la loi de la nature.Depuis des milliers d'années, les enfants quittent le nid et les mères restent seules.

( p.104)
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Automne

Shabaneh

Les épaules de ce gabarit ne devraient pas pleurer. Jamais.Même s'ils sont " handicapés mentaux " ou quel que soit le foutu nom qu'on leur donne.Si les grands costaux se mettent à pleurer, c'est le monde qui vacille.

( p.183)
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L'automne

Rodja

- Tu sais, Rodja, alors que tu es presque au bout du processus, c'est un peu tard pour avoir des doutes.
Ton visa va arriver d'un jour à l'autre et tu vas partir.Une fois là-bas, tu n'auras plus qu'à profiter de ta nouvelle vie.Je crois que tu ressembles beaucoup à Misagh.Toi non plus, tu ne sais pas pourquoi tu veux partir.Comme lorsque nous avons passé le concours d'entrée à l'université. Tout le monde le passait, nous avons fait pareil. Comme si un train arrivait, et que nous sautions tous dedans sans bien savoir pourquoi.

( p.251)
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Été

Leyla

Et toi, tu n'avais qu'une idée en en tête : nous devions changer de vie et émigrer. (...)
Tout ce que je voulais, c'était d'avoir un boulot à moi.J'avais besoin de savoir où je serais demain, dans dix ans.Je voulais nous voir, toi et moi, comme des arbres plantés dans cette terre, solidement enracinés, pour que tu ne puisses plus aller nulle part sans moi.

( p.46)
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On est des sortes de monstres, Shabaneh. On n’est plus du même monde que nos mères mais on n’est pas encore de celui de nos filles. Notre coeur penche vers le passé et notre esprit vers le futur. Le corps et l’esprit nous tirent chacun de son coté, on est écartelées.
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