Alors que l'apprentissage "sur le tas" prédominait dans les conceptions des hommes de la Révolution, les cours révolutionnaires élaborent un modèle d'enseignement qui perdurera au XIXe et XXe siècles. Mais surtout, ils entérinent l'idée qu'un formation est indispensable pour obtenir la qualification nécessaire à l'exécution d'une tâche. Ces compétences s'acquièrent grâce à un enseignement technique organisé, non plus par la corporation, mais par l’État.
Science, chimie et industrie doivent concourir à soutenir la compétition économique et compenser l'honneur patriotique en sursis ou flétri par les défaites, surtout face à la Grande-Bretagne. Aider la France à rattraper son retard technologique vis-à-vis de l'Angleterre continue, après les années révolutionnaires et même sous la Restauration, à être un devoir patriotique.
A partir des années 1770 notamment, la fabrication de produits chimiques bouleverse de nombreux domaines, les procédés industriels en eux-mêmes, mais aussi la relation que portent les sociétés européennes à leur environnement, tout comme ils portent parfois atteinte à la santé ouvrière.