-) Cette deuxième réunion a été pour moi la plus fabuleuse. Je n'aurais jamais cru faire une aussi belle rencontre en y allant. Je crois que mon cœur ne s'en remettra jamais. La semaine risque d'être longue. J'ai hâte de te revoir.
La faune est de plus en plus frappée par le braconnage. J’ai besoin d’aide. Grâce à Samson et ses bonnes idées, nous avons, d’après lui, dénicher la perle rare.
Une française…
La pauvre, elle ne sait pas où elle a mis les pieds ! La Tanzanie va la changer, ça, c’est certain ! Et sa tenue… Elle a pensé à participer à un défilé de mode ? J’espère au moins qu’elle sera performante dans son travail, mais quelque chose me dit qu’elle ne restera pas longtemps ici. Je lui donne deux semaines, maximum.
Nous voyageons à basse altitude. C’est fantastique ! Cette faune sauvage est incroyable. Un mélange ocre, jaune, orangé, vert offre un panel surprenant. Soudain, un troupeau de gnous se met à courir, sûrement apeuré par le bruit du coucou dans lequel je suis montée. Le front collé contre le petit hublot, je les regarde s’éloigner. Au même moment un groupe de flamants roses prend son envol. Ils étendent leurs longues ailes, rentre leurs pattes sous leur corps et se déplacent habilement. J’ai imaginé toutes sortes de paysages en venant ici, à l’aide de reportage ou de livres et aussi grâce à mes études, mais les voir en vrai… C’est magique !
"Soudain, à ma grande surprise, une boule de neige me frappe dans le dos. Je lui renvoie la pareille. Alpha pousse des petits gémissements entre nous et tente de mordre dans les boules de neige. Je ris tellement que je ne peux plus avancer. Stanford m'attrape, me plaque au sol et tombe. Allongé de tout son long sur moi, il ne peut retenir les rires qui secouent son corps. Puis ses yeux croisent les miens, il se tait et ferme la bouche. Sa respiration ralentit, ses lèvres sont à quelques millimètres des miennes. Nous restons ainsi un moment, dans le silence profond qui nous entoure."
Je me sens bien avec toi comme si j’étais à ma place et peu à peu, tu réchauffes mon coeur endormi depuis toutes ces années.
- Jessy, ne réfléchis pas trop. Laisse-le entrer dans ta vie et observe ce qu'il se passe. Fait-lui une toute petite place et peut-être que celle-ci grandira doucement jusqu'à ce que tu tombes amoureuse. Je sais que tu es effrayée, mais laisse se faire les choses, et tu verras.
J’ai bien conscience que notre couple est en danger, j’ai moi-même réfléchi à notre séparation. Je réglerai ça avec lui à mon retour, je crois également que c’est la meilleure solution, nous sommes dans une impasse, pas la peine d’insister sur un avenir qui n’existe plus.
Elle est tellement belle…
Plus personne n’existe à cet instant précis, ni mon passé, ni son accident d’avion, ni le fait qu’elle soit coincée ici. Rien. Seulement elle et moi, même Alpha a trouvé sa place sur le tapis de l’entrée, nous laissant tranquilles. Le vent souffle à l’extérieur, faisant craquer par moment le bois du chalet, la cheminée crépite derrière nous, et sa respiration… toujours présente est un peu plus intense.
— Stanford… je…
— Moi aussi Lia, murmuré-je en fronçant les sourcils. Je ne sais pas ce que tu as fait à mon pauvre petit cœur, mais tu l’as réanimé. Je ne pensais pas que ça pouvait m’arriver à nouveau, je me voyais finir ma vie seul en compagnie d’Alpha dans les montagnes. Tu es venue bousculer tout mon avenir. En bien, bien entendu, mais je ne m’attendais vraiment pas à une telle rencontre.
Ces aveux me coûtent cher, je dois le dire. Je ne suis pas du genre à m’étendre sur mes sentiments, je cache mes émotions, mais là devant Lia, c’est comme si j’avais envie de me mettre à nu et de lui faire confiance.
"- Traduction ? demandé-je à Wilson.
- Il a dit que tu lui plais beaucoup et que tu es très intelligente pour une Française.
Je glousse et lui demande de répondre que je ne suis pas prête pour le mariage.
- Je ne vais pas lui traduire ça ! Tu es à moi, un point c'est tout. Après, il va se faire de fausses idées. "
Jessy et Wilson
Je patauge côté calendar boy comme l’appelle Palo. Je ne sais vraiment pas qui ça pourrait être et je doute que ce soit Nans. Il n’a jamais gaffé. Il me parle d’un autre calendrier de l’Avent sans ciller, sans aucune fausse note, sans sous-entendre qu’il existe un calendrier de l’Avent créé par un romantique amoureux.