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Critiques de Nathan Larson (16)
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Le système D

S’il avait su tous les problèmes que ça allait lui causer, Dewey Decimal n’aurait jamais accepté la mission confiée par cette crapule de procureur. Enfin, ce n’est pas non plus comme s’il avait eu vraiment le choix puisque c’est lui qui lui fournit son laissez-passer ainsi que les précieuses pilules dont il est devenu dépendant… Et de nos jours, les sauf-conduits sont une denrée rare et d’autant plus utile dans un New-York décimé par la supergrippe et par une série d’attentats meurtriers, où règnent désormais l’insécurité et la paranoïa. Alors bon, s’il faut faire le sale boulot pour survivre, Dewey Decimal est prêt à mettre la main à la patte, à condition de respecter scrupuleusement le système qu’il a lui-même mis en place pour se protéger et qui lui vaut d’être encore en vie aujourd’hui…





« Le système D » est un polar pour le moins énigmatique, ancré dans un décor quasi apocalyptique, où la capitale des Etats-Unis n’est plus que l’ombre d’elle-même. Nathan Larson nous plonge au cœur des pensées de son protagoniste, tout aussi mystérieux que l’univers dans lequel il évolue. De lui, on ne sait presque rien, si ce n’est qu’il est visiblement amnésique, hypcondriaque et paranoïaque à l’extrême, doutant même de la véracité de ses propres souvenirs… Folie ou expérimentations scientifiques secrètes doublées d’un lavage de cerveau en bonne et due forme ? Que lui est-il réellement arrivé ? Difficile de faire la part des choses tant la manipulation et le mensonge semblent au cœur de ce polar mené à tambour battant, où les rebondissements se succèdent dans un climat de plus en plus tendu. Meurtres, tromperies et violence sont les mots d’ordre dans ce monde où politiciens véreux et gangsters règnent en maître. Si j’ai trouvé la lecture du « Système D » agréable et efficace, je regrette néanmoins toutes les questions qui restent sans réponses à la fin. Il m’a malheureusement manqué un petit quelque chose pour vraiment rentrer dans l’histoire et m’intéresser davantage aux personnages. Un roman sympathique donc, mais qui risque d’être assez vite oublié…





Je tiens à remercier vivement Libfly et les éditions Asphalte pour m’avoir permis cette lecture réalisée dans le cadre de « La Voie des Indés » !
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Le système nerveux

Après Le Système D, Dewey Decimal est de retour et il n’est pas content. Le problème, c’est que d’autres personnes sont encore moins contentes que lui. À commencer par ce sénateur sur lequel le procureur avait monté un dossier compromettant que Decimal a récupéré en essayant de faire un peu la lumière sur son propre passé.

Dans cette New York post-apocalyptique ravagée par une pandémie et des attentats et devenue une vaste zone de non-droits dans laquelle police, sociétés de sécurité privées et gangs se tirent la bourre, le bibliothécaire affligé de troubles obsessionnels compulsifs et ancien des forces spéciales a fort à faire entre deux lavages de mains et quelques visites à la belle Rose Hee qui dirige Koreatown et pourrait bien aider Decimal à retrouver la mémoire de son passé. Au risque d’ailleurs de s’y trouver confronter à des souvenirs bien désagréables.

C’est avec un réel plaisir que l’on retrouve Dewey Decimal, son hypocondrie, ses TOC et, d’une manière générale, sa folie parfois furieuse. Malmené tout au long de ce roman, le héros de Nathan Larson n’a jamais autant eu l’air d’un John McLane noir et l’on s’attend toujours un peu à ce qu’il lance un « Yippe Ki Yay motherfucker ! » avant de coller une bombe ventouse sur le casque d’un agent lancé à sa poursuite. Mais au-delà de ces scènes jubilatoires de violence débridée, Nathan Larson continue à révéler parcimonieusement le passé de Decimal et à lui conférer ce faisant encore plus de complexité. Le héros bibliophile n’est pas qu’une caricature de soldat perdu ou de détective hardboiled chargé aux amphétamines ; c’est un personnage trouble partagé entre son désir de connaître enfin son passé et conscient que la révélation de ce qu’il fut risque de ne pas correspondre à l’homme qu’il est devenu et qui est finalement bien plus proche de ce qu’il voudrait être.

Mené tambour battant, avec parfois des arrangements assumés avec la cohérence de l’intrigue ou de l’action – allez, hop, on saute un passage pour lequel il aurait fallu s’embêter à trouver un moyen crédible pour le héros d’arriver à ses fins et on passe à la suite – Le Système nerveux, plus abouti néanmoins que le premier volume de la geste de Dewey Decimal, allie avec bonheur l’action sans temps mort et, en filigrane, la réflexion sur la conscience et les arrangements hypocrites que l’on peut trouver avec elle pour éviter de se regarder en face. Bref, de la série B intelligente et réjouissante.


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Le système D

Manhattan, bibliothèque municipale de la ville de New-York. Ou du moins de ce qu’il en reste, car la ville de New-York a été ravagée, transformée en décharge et champ de ruines depuis les «événements» du 14 février aux raisons obscures, attaques terroristes et virus mortels. La population a été divisée par dix et les besoins les plus essentiels – se nourrir, se déplacer, se chauffer – sont devenus très problématiques.



Au cœur de ce chaos, le héros, vétéran amnésique, a élu domicile dans la bibliothèque municipale car il adore les livres, à tel point qu’il s’est rebaptisé Dewey Décimal et entreprend de reclasser seul tous les livres de la bibliothèque selon le système du même nom. Il se consacre à ce hobby obsessionnel quand son protecteur et employeur, un procureur corrompu du nom de Rosenblatt, ne l’emploie pas comme tueur à gages. Ainsi, lorsque Rosenblatt lui demande d’éliminer un ukrainien « gênant » et censément mafieux, pour Dewey Décimal, c’est juste la routine.



Mais cette routine-ci va s’avérer plus complexe que prévue et entraîner Dewey Décimal au cœur d’une spirale d’événements et de contrats réciproques pour lui faire éliminer diverses crapules ou criminels de guerre.



Clouant au pilori tant de clichés américains en les pastichant, la lecture du « Système D » est jubilatoire, par son humour noir et surtout son héros. Pathétique et génial, Dewey Décimal est encombré de manies obsessionnelles et hypocondriaque, convaincu d’avoir été l’objet d’expériences gouvernementales ayant modifié ses souvenirs ; il passe son temps à se désinfecter les mains et à avaler des cachets et se préoccupe surtout de l’état de son costume ou des microbes potentiels sur son épiderme alors même qu’il est encadré par des tueurs ukrainiens ou serbes sur le point de le dessouder.



On referme donc ce premier roman de Nathan Larson (publié en 2011 et traduit par Patricia Barbe-Girault aux éditions Asphalte en 2014) en espérant que les péripéties apocalyptiques et déjantées de Dewey Décimal aient une suite.



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Le système D

Dans une New York ravagée après une pandémie de grippe et des attaques terroristes, Dewey Decimal, ancien soldat, amnésique, hypocondriaque, paranoïaque, affligé de troubles obsessionnels compulsifs mais aussi bibliophile vivant dans la bibliothèque municipale est l’exécuteur des basses œuvres du procureur de la ville. Quand ce dernier lui demande d’éliminer un gangster ukrainien, Decimal part en chasse. Mais, comme de bien entendu, rien ne va se passer comme prévu et le héros ne va pas tarder à s’apercevoir que sa mission est autrement plus dangereuse et complexe que ce que lui en a dit son commanditaire.



Errant dans cette New York post-apocalyptique d’autant plus inquiétante que l’auteur ne cherche pas à trop en faire et instaure une ambiance pesante par le biais de descriptions et réflexions elliptiques, Dewey Decimal, personnage de science-fiction et de roman noir quelque part entre Robocop et John McClane est, plus que l’intrigue – minimale bien qu’alambiquée – ce qui fait l’intérêt du Système D. Personnage attachant bien que doué d’une conscience qui ne l’embarrasse finalement qu’assez peu hormis lorsqu’il se trouve obligé d’éliminer quelqu’un qui ressemble un peu trop à ce qu’il suppose être son ancien lui, soldat perdu à tel point qu’il a fini par se complaire dans ce nouveau lui qui lui permet de remodeler celui qu’il a pu être selon ses désirs ou l’expression de son subconscient, Dewey Decimal se révèle complexe et fascinant.

Et si la découverte, au tout début du roman, de ses TOC et de son fameux système obsessionnel dont la fausse logique le pousse à s’en remettre constamment au hasard peut faire craindre l’espace de quelques pages la caricature mal dégrossie, on a tôt fait de se laisser entraîner à sa suite et dans sa tête – le roman étant écrit à la première personne – pour découvrir avec lui et avec toujours ce voile fait de souvenirs elliptiques où semblent se mêler réalité et fantasmes, ce qu’il est et ce qu’il a pu être.



Entouré par ailleurs de toute une galerie de personnages aux identités et rôles tout aussi flous et fous, Decimal n’a pas la tâche facile et c’est avec une réelle jubilation que l’on suit ses pérégrinations et ses décisions insensées qui font basculer sans prévenir l’histoire du comique de second degré à l’horreur, de la violence crue à l’émotion. Ce sont aussi ces ruptures et contrastes qui font le charme et l’intérêt de ce roman singulier.


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Le système D

Tout d’abord merci à Babélio et aux éditions Asphalte dont je salue l’excellent travail. Le système d, reçu dans le cadre de la Masse Critique vous l’aurez compris, est un très bel ouvrage. Judicieusement élaboré qui met d’emblée dans l’ambiance : la couverture illustrée par le panneau de signalisation One Way (à gauche… un sens qui a son importance) et le plat verso d’un jaune qui n’est pas sans rappeler celui des taxis de … New York où se déroule l’intrigue. L’auteur offre une visite guidée d’une New York post-apocalypse en musique. Guitariste, producteur et compositeur de musiques de films, Nathan Larson accompagne son récit d’un bon nombre de références musicales répertoriées par l’éditeur dans une playlist sur le rabat de fin du livre (et mise en ligne sur leur site web) pour une immersion totale dans la Grosse Pomme. Une immersion dans laquelle je ne me suis pas aventurée. L’essentiel des artistes, choisis par l’auteur en exclusivité pour Asphalte (Sly and the family stone, Steve Reich, Black Star, The Viscounts, Mulatu Astatgue…) ne font pas partie de ma culture musicale et je n’ai malheureusement pas été happée par l’intrigue au point de faire cette expérience. Je la conseille néanmoins aux amateurs et connaisseurs de New York et de ces artistes pour apporter un plus à ce récit qui manque volontairement de clarté et de profondeur.

Ancien soldat, amnésique, hypocondriaque et paranoïaque (et psychotique ? névrotique ?) « inscrit sous le terme générique de John Doe », Dewey Decimal doit son nom d’emprunt à son projet de réorganisation de la bibliothèque de New York, où il réside, selon le système de classification décimal de Dewey. Victime d’un symptôme post-traumatique, atteint de pertes de mémoire et délires paranoïaques, il est convaincu d’avoir fait l’objet d’expériences, dont une qui lui vaudraient d’avoir la vie sauve grâce à un vaccin secrètement testé contre la Supergrippe qui a dévastée New York, entre autres choses, lors de(s) l’évènement(s) du 14 février. Decimal survit dans la bibliothèque municipale en exécutant pour le compte du procureur d’obscures missions dont celle de supprimer un gangster ukrainien. Cette mission va le plonger dans une spirale infernale ; manipulé comme un pion il croisera sur sa route des criminels de guerre activement recherchés par des agents fédéraux, le tout sur fond de corruption, de secret défense et de délires obsessionnels. Assailli de toutes parts, il n’aura aucun moment de répit tout comme le lecteur par un récit particulièrement bien construit : à la première personne avec des phrases sans sujet pour marteler l’action et accentuer le caractère névrotique du narrateur. L’auteur alterne les chapitres relatant l’intrigue et quelques-uns où son personnage principal nous dévoile ses angoisses et délires, pas très reposant de plonger dans les pensées d’un homme mentalement atteint. Il n’en reste pas moins un personnage sarcastique attachant avec un code de l’honneur qui lui est propre, les préceptes de son Système nécessaire à sa survie et sa santé mentale.

L’auteur s’emploie avec brio à nous faire entrer dans le cerveau malade de son personnage au dépend de l’intrigue, qui au fil des pages perd de sa consistance pour en définitive ne pas tenir toutes ses promesses. L’intrigue est aussi délurée que son personnage principal, une recette qui aurait pu faire son effet si Nathan Larson avait levé le voile et approfondit les nombreuses et volontaires zones d’ombres qui ont piquées ma curiosité.

Somme toute une agréable lecture qui m’a laissé sur ma faim.

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Le système D

La couverture est très originale et nous montre un panneau de circulation américain annonçant le seul sens de circulation en l’occurrence sur cette couverture la gauche. Cela intrigue beaucoup le lecteur et nous avons encore plus envie de lire le contenu de ce livre une fois que nous avons lu sa quatrième de couverture.



On commence ce roman directement auprès de notre personnage principal, Dewey Decimal. Nous le suivons dans sa vie, dans son lieu de résidence qu’il nous fait visiter et on commence à voir ses petites habitudes, ses petites manies et ses T.O.C. Il nous fait voir également ses pensées qui sont pour le moins très comiques et on commence à connaître, grâce à cela, l’homme que nous suivrons du début à la fin de l’histoire.

Tout au long de ce roman, nous ne pouvons nous empêcher de rire tellement Dewey Decimal est drôle. Lui ne se doute pas une seule seconde de son humour, mais c’est un vrai régal pour les lecteurs. Dans cette multitudes de passages humoristiques, nous suivons Dewey dans toutes ses courses poursuites et ses meurtres environnants. Même dans les périodes de mort, notre personnage arrive toujours à faire de l’humour et cela fait passer ces tristes moments avec un peu plus de légèreté.

Les autres personnages ne sont pas plus attachants que cela mais ça ne gène en aucun cas le lecteur car le personnage principal retient toute notre attention, à croire qu’il veux que ce soit lui que l’on regarde et personne d’autre.

Dans les nombreux calvaires que Dewey doit traverser, nous le suivons avec attention et nous avons l’impression d’être réellement à ses côtés. On arrive à voir la ville de New York avec très peu de personnes dans les rues, limite désertique et lui face aux personnes voulant impérativement sa mort.

Dewey se rendra compte que les ennemis ne manquent pas et là nous nous rendons compte qu’il fait bien de faire sa petite vie tout seul car il ne peut pas faire confiance à qui que ce soit dans cet endroit de désastre.

L’histoire est bien créée et très bien ficelée. Du début à la fin, nous nous demandons où l’auteur va nous transporter et jusqu’aux dernières lignes de ce roman nous ne savons pas ce qu’il va advenir de Dewey et au final ce qu’il fera et si il retrouvera sa mémoire ou non.

Nous voyons poindre une étincelle de romance et nous nous demandons ce que cela va donner avec un homme comme Dewey qui est pas tout à fait comme les autres. Ça nous plonge encore plus dans le roman et nous voulons savoir les réactions de Dewey face à ce petit changement qu’il pourrait y avoir dans sa vie.

L’histoire est très prenante et nous ne voulons pas terminer le livre tellement nous sommes ancrés en plein cœur de ce livre. Nous suivons avec grand plaisir cette histoire policière tirant sur le thriller et cela nous fait grand plaisir de voir que l’auteur immisce de l’humour dans ses pages pour se démarquer de toutes les autres histoires policières des autres auteurs.

La fin est étonnante et nous espérons qu’il y aura une suite, en tout cas nous le pensons et nous avons vraiment hâte de poursuivre les aventures avec Dewey Decimal.







Est-ce que j’ai aimé ce livre ?





J’ai eu l’occasion de lire ce livre grâce à Babelio qui m’ont retenue pour pouvoir en écrire mon avis.

Je suis très heureuse de l’avoir découvert car c’est un vrai coup de cœur ! Le personnage de Dewey m’a fait rire tout au long du roman et j’ai beaucoup aimé sa personnalité surtout celle qui se cachait sous les airs de dur à cuire. J’ai beaucoup apprécié le fait que l’auteur fasse découvrir au lecteur les différentes personnalités de Dewey dans toutes les aventures qu’il a du subir.

En tout cas, j’ai hâte de lire la suite !

Je peux vous le dire, vous ne serez pas déçu de le lire et je vous le recommande chaudement, pour tous les amoureux de policiers.
Lien : http://lesangdeslivres.blogs..
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Le système nerveux

Enquête post-apocalyptique dans Koreatown : Le deuxième volet jubilatoire de la trilogie de Dewey Decimal.



Paru en 2014, traduit en juin 2016 par Patricia Barbe-Girault pour les éditions Asphalte, la suite du «Système d», permet de retrouver avec encore plus de jubilation son héros singulier, Dewey Decimal, dans une ville de New-York en grande partie détruite, ravagée par les attentats terroristes et les pandémies, où la population a été divisée par dix.

Dans cette ville fantôme à l’air raréfié, dorénavant recouverte d’un nuage violet pestilentiel, le fonctionnement de toutes les institutions démocratiques a été suspendu et le pouvoir confisqué par quelques caïds, politiciens ou chefs de gangs secondés par des milices privées.



La suite sur mon blog ici :

https://charybde2.wordpress.com/2016/07/24/note-de-lecture-le-systeme-nerveux-nathan-larson/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Le système D

Dewey Decimal est un héros complètement indescriptible.

Parano, hypocondriaque, amnésique (enfin par pour tout : parce qu’il est souvent une encyclopédie vivante… Pas étonnant qu’il vive dans une bibliothèque).



Decimal ne sort donc jamais sans son flingue, son Purell (antiseptique), ses médocs. Il parcours la ville et travaille pour ce qui semble être le procureur de la ville. Ici et là, il doit “supprimer” des indésirables jusqu’au jour où on lui demande de supprimer un Ukrainien…The caïd…Ukrainien qui à son tour lui demandera de supprimer sa femme. Tout part en vrille comme dans tout bon roman noir, sauf qu’avec un personnage pareil, on ne sait vraiment pas à quoi s’attendre...
Lien : http://www.valunivers.fr/blo..
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Le système D

Je souhaite débuter cette chronique en abordant les éditions Asphalte justement. Maison d’édition indépendante, voici la présentations que l’on peut trouver sur leur site :



"Asphalte publie depuis 2010 des fictions urbaines et cosmopolites. Attachée à la ville et à ses marges, elle défend une littérature à la frontière des genres, nourrie de pop-culture, de voyages et de musique." C’est LA maison qui correspondait en tout point au style d’écriture proposé par Nathan Larson !



Musicien, producteur, compositeur, Nathan Larson signe sous le titre "The Dewey Decimal" son premier roman. Il est traduit en français et publié aux éditions Asphalte depuis juin 2014.



Résolument urbain, jusqu’au choix typographique et de couverture, Le Système D est une dystopie qui n’a rien à envier aux plus grands écrivains.



La claque tombe dès la première page tournée, où, larguée, je me retrouve en plein New-York post apocalyptique. Dewey Decimal est amnésique, hypocondriaque et légèrement parano … Il évolue dans une ville sans eau, sans électricité, sans essence, depuis que "Les Evènements du 14 février" ont plongé New-York dans le chaos. Afin de survivre, il est chargé par le proc’ de la ville d’éliminer certains individus indésirables, dont un Ukrainien particulièrement récalcitrant.

Armé de son gel désinfectant et de son Beretta, il nous faudra souvent reprendre notre souffle pour arriver à suivre le rythme et le suspens de ce premier roman…



J’ai vraiment apprécié, Nathan Larson a adapté le style, le langage, au genre, ce qui rend vraiment bien car ce n’est pas surjoué. Les protagonistes sont issus de la rue, et travaillent dans la rue, souvent entourés de personnes pas très recommandables, et le langage utilisé aide vraiment à se représenter l’univers dans lequel ils évoluent.



Les scènes sont très bien implémentées également, sans excès, ce qui fait aussi partie du genre puisque la concentration est axée sur les acteurs et leurs actions, en tenant peu compte de l’environnement dans lequel les actions se passent.

Il est toute fois très facile, merci la télé, de s’imaginer un New-York dévasté, glauque à souhait et truffé de cadavres de gangsters.

J’ai remarqué que l’auteur proposait une playlist, bien qu’original je n’ai pas trouvé cela particulièrement utile car à aucun moment il n’y fait référence dans le roman, donc cela ne permet en rien une meilleure immersion, au contraire d’autres auteurs comme Mathias Malzieu pour qui ces références étaient incontournables et très utiles. Ici, pas spécialement…



Ce livre est très prometteur, et franchement bien réalisé, encore une fois le premier roman n’a rien à envier aux écrivains confirmés. Je le conseille à qui désire un peu de vitesse, de rythme de lecture, aux amoureux de l’urban, et à ceux qui apprécient les univers dystopiques.
Lien : http://serialreadeuz.wordpre..
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Le système nerveux

Dewey Decimal ne peut pas avoir la paix deux secondes ? Qu’on le laisse tranquille pour qu’il puisse accomplir son œuvre, à savoir classer les chers livres de sa chère Bibliothèque Municipale, c’est trop demander ? Apparemment. Il va encore falloir qu’il décanille les indésirables, qu’il défouraille, qu’il estourbisse. Faut bien se défendre contre les mafiosi de tout poil, les politiciens véreux, les adeptes des méthodes expéditives. Et quand on a un grand cœur d’artichaut, c’est dur de résister à la tentation de ramener le monde à un peu plus de cohérence… Bref, les choses ne s’arrangent pas pour Dewey dans ce nouveau tome contant ses déboires.



Le Système D plantait le décor : New York, dans un futur proche. Avenir incertain après des attaques terroristes qui avaient privé la ville d’électricité, d’essence, d’eau. Certains s’en sortaient mieux que d’autres : bactéries, milices, rats, épidémies pullulaient. Dewey, vétéran d’une guerre oubliée, soldat d’élite, avait mis au point un système quasiment infaillible pour survivre : ne jamais tourner à gauche avant onze heures, porter en permanence un masque et des gants chirurgicaux, gober frénétiquement des médocs pour on ne sait quelle maladie, se rincer les pognes au Purell dès que possible.



Eh bien, rien de nouveau sous le soleil (enfin, la pluie plutôt, et acide en plus), il est toujours atteint d’un stress post-traumatique invalidant et d’une faculté surhumaine à mettre son nez, ses doigts, ses genoux là où il ne faut pas. Il y a autre chose qui ne change pas non plus, le plaisir qu’on a à suivre les aventures rocambolesques et hyper speed du bibliothécaire le plus armé de Manhattan. Parce que c’est vif, hilarant, et que les pépins débaroulent à cent à l’heure.



Grand black dégingandé à la mémoire qui flanche, tiré à quatre épingles, costume de marque, chapeau classe, pompes de luxe, Dewey est un personnage dont on ne se lasse pas. Hypocondriaque (ou malade), mytho (ou poursuivi par des méchants), il ne s’arrête jamais, ni de penser (ils sont plusieurs dans sa tête, ma parole), ni de tabasser ce qui l’approche de trop près. Et il en prend plein la gueule sans se départir d’un humour caustique.



Nathan Larson se plaît à imaginer son héros dans les pires situations. Ce n’est pas l’intrigue, simple prétexte, qui pousse le lecteur à tourner les pages (une enquête au sujet d’une prostituée assassinée avec son enfant), mais l’accumulation des positions inconfortables que l’auteur fait subir à Dewey, dans un rythme d’enfer. Le tout servi par un style inimitable, fait de raccourcis efficaces, d’inventions soutenus par une traduction inspirée.



On rigole, on s’amuse, ce qui n’empêche nullement une réflexion qui s’approfondit dans cet épisode, et colle à l’époque. Plus aucun service public ne fonctionne, ce qui sert les intérêts des plus vils, milices et trafiquants. Les armes sont partout, la sécurité nulle part. Les failles de Dewey se creusent et finiront, sans doute, par l’handicaper pour la suite, dans un monde où il est nécessaire de courir pour ne pas chuter. Dewey cherche à savoir qui il est, si ses actions passées sont légitimes. A trop se poser de questions, on perd en efficacité de destruction massive, on gagne en humanité, mais on risque d’y laisser la peau.



Vivement le troisième volet. C’est qu’on s’attache, à force. On saura peut-être, dans cet épisode qui clôturera la trilogie : ce qui s’est réellement passé lors des attaques du 14 février, si Dewey a ou non des puces implantées dans le cerveau, son vrai nom, s’il parviendra à s’asseoir plus de trois minutes d’affilée et à retrouver sa véritable identité.
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Le système D

Je suis un peu partagé à la fin de ma lecture de « Système D ».

J’ai bien aimé déambuler dans ce New-York apocalyptique. Les descriptions de Nathan Larson sont détaillées et bien documentées. Si on connait un peu la ville, on se l’imagine bien et l’on suit s’en problème les trajets de Dewey Decimal.

Cet hypocondriaque au passé ambigu n’est pas qu’un assassin froid au service des puissants et des mafieux. Sa capacité d’analyse et son empathie lui font prendre des décisions pas toujours en rapport avec les missions qu’on lui confit.



J’ai par contre était un peu perdu quelques fois dans le déroulement de l’histoire et avec l’interconnexion entre les personnages.

Après nous avoir tenu en haleine et offert quelques rebondissements, le roman se termine sèchement et laisse des questions sans réponses.



Il m’a manqué quelque chose pour rentrer dans l’histoire et cette fin rapide m’a laissé perplexe. Bien mais pas top.
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Le système D

Vous avez lu le pitch ? Alors imaginez, j'ai hésité un bon moment pour savoir : devais-je classer ce roman dans la catégorie "Policiers" ou dans la catégorie "Science-Fiction" ?



La pièce est retombée finalement du côté polar, car si l'histoire se déroule dans un futur proche mais post-apocalyptique, cela ne joue finalement qu'un rôle extrêmement accessoire dans le déroulement de l'intrigue. Le New York futuriste, c'est juste une toile de fond spectaculaire, Nathan Larson ne cherche jamais à approfondir les tenants et les aboutissants de ce qui a conduit la Big Apple à devenir un champ de ruines dépeuplé...



Une fois ce débat avec moi-même tranché (il m'arrive parfois d'être d'une mauvaise fois avec moi-même, si vous saviez... !), restait à vous faire partager le plaisir que j'ai lu à parcourir en peu de temps ce policier ultra-nerveux. Un petit noir serré à mort, où l'auteur met en scène un héros improbable et merveilleux (quelle idée formidable !), un tueur à gages accablé par une sorte de syndrome d'Asperger qui lui rend la vie un tout petit peu difficile...



Lire la suite de ma critique sur le site Le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
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Le système D

New York dans un avenir proche, décimée par une "supergrippe" et dévastée par une série d'attentats, est vidé de sa population. Les rares survivants l'ont quittée depuis longtemps. Quelques irréductibles sont encore présents dans cette ville où la pénurie d’électricité, d'eau et de nourriture est monnaie courante, excepté pour quelques privilégiés.

Dewey Décimal, ancien militaire, lui, est resté. Amnésique, hypocondriaque, atteint de TOC et complètement paranoïaque, il vit dans la bibliothèque municipale où il "garde" les livres quand le procureur de la ville n'a pas besoin de lui pour effectuer les sales besognes. La dernière en date, éliminer un Ukrainien soit disant mafieux, une mission de routine pour Dewey Décimal, enfin en théorie...



Navigant entre polar et roman noir, les aventures du héros dans ce monde post-apocalyptique m'ont laissé coi. Roman court d'un peu plus de 250 pages mais qui m'a paru bien long... J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'univers, quant à l'intrigue elle m'a semblé bien mince et sans grand intérêt. Bref, j'ai eu l'impression de lire le scénario d'une série Z...



Pour conclure, je dirais que ce livre, ce genre n'est pas fait pour moi... mais que d'autres, Val par exemple, ont adoré. A vous de vous faire votre avis !




Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Le système D

Dans un New-York aux airs de fin du monde décimé par des attentats multiple et une pandémie de grippe létale, ceux qui ont fait le choix de rester sont dans la débrouille permanente. En effet, tout vient à manquer dans la Grande Pomme, à commencer par l’électricité et l’eau.

Dewey Decimal, lui, est satisfait d’être resté. Ayant perdu la mémoire (de manière pas très claire), il a décidé d’élire domicile dans la New York Public Library (la plus grande bibliothèque de New York), ce qui lui vaut son nouveau nom. Hypocondriaque et bien souvent parano, il gobe cachet sur cachet pour se calmer, passe son temps à se désinfecter les mains et souffre de curieux TOC, comme celui qui le contraint de toujours tourner à gauche lorsqu’il arrive à un embranchement. Lorsqu’il n’est pas en train de lire ou à ranger « sa » bibliothèque, il vivote en acceptant diverses missions pour le procureur. Mais tout cela prend une autre tournure lorsque l'édile lui demande d’éliminer un parrain de la mafia ukrainienne.

En tant que bibliothécaire, j’ai apprécié suivre les aventures d’un confrère « badass », loin des clichés éculés de la vieille dame à chat et à chignon. On ne la fait pas à l’envers à Decimal mais malgré ses bizarreries et sa dureté, il est plutôt attachant. L’intrigue n’est pas folle d’originalité mais ça se lit bien et je lirai volontiers sa seconde aventure : Le système nerveux.
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Le système D

Décimal Dewey ancien militaire travaille maintenant en free lance pour la municipalité de New York sous les ordres du procureur Daniel Rosenblatt.

Il tire son surnom "Decimal Dewey" de son occupation à la bibliothèque. Depuis que le système informatique de la bibliothèque est Hors Service il est impossible de retrouver un livre. Pour y remédier, Décimal entreprend le classement des livres selon la classification Décimale Dewey. L'ordre structure la vie et la pensée de Décimal.

Un grand désastre à défiguré NY le 14 février. C'est donc dans cet après Saint Valentin dans un NY en plein chaos que Décimal guidé par son seul Système va devoir faire le tri entre les bons et les mauvais.
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Le système D

On a l'impression qu'un copain nous raconte ses aventures. C'est bourré d'humour et d'autodérision de la part du narrateur. Les scènes d'action sont magnifiquement rendues. L'histoire, hélas un peu confuse, se lit d'une traite.
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