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EAN : 9782365330619
276 pages
Asphalte (02/06/2016)
3.6/5   5 notes
Résumé :
Le retour en fanfare de Dewey Decimal, héros du Système D !Après une série d'attaques terroristes, New York n'est plus que l'ombre d'elle-même. La célèbre Bibliothèque municipale, abandonnée comme tous les bâtiments publics, est désormais le repaire de Dewey Decimal, un dandy amnésique expert dans le maniement des armes et du second degré. Mettant un point d'honneur à suivre toute une série de rituels (lavage de mains compulsif, itinéraires précis à suivre dans la v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Après le Système D, Dewey Decimal est de retour et il n'est pas content. le problème, c'est que d'autres personnes sont encore moins contentes que lui. À commencer par ce sénateur sur lequel le procureur avait monté un dossier compromettant que Decimal a récupéré en essayant de faire un peu la lumière sur son propre passé.
Dans cette New York post-apocalyptique ravagée par une pandémie et des attentats et devenue une vaste zone de non-droits dans laquelle police, sociétés de sécurité privées et gangs se tirent la bourre, le bibliothécaire affligé de troubles obsessionnels compulsifs et ancien des forces spéciales a fort à faire entre deux lavages de mains et quelques visites à la belle Rose Hee qui dirige Koreatown et pourrait bien aider Decimal à retrouver la mémoire de son passé. Au risque d'ailleurs de s'y trouver confronter à des souvenirs bien désagréables.
C'est avec un réel plaisir que l'on retrouve Dewey Decimal, son hypocondrie, ses TOC et, d'une manière générale, sa folie parfois furieuse. Malmené tout au long de ce roman, le héros de Nathan Larson n'a jamais autant eu l'air d'un John McLane noir et l'on s'attend toujours un peu à ce qu'il lance un « Yippe Ki Yay motherfucker ! » avant de coller une bombe ventouse sur le casque d'un agent lancé à sa poursuite. Mais au-delà de ces scènes jubilatoires de violence débridée, Nathan Larson continue à révéler parcimonieusement le passé de Decimal et à lui conférer ce faisant encore plus de complexité. le héros bibliophile n'est pas qu'une caricature de soldat perdu ou de détective hardboiled chargé aux amphétamines ; c'est un personnage trouble partagé entre son désir de connaître enfin son passé et conscient que la révélation de ce qu'il fut risque de ne pas correspondre à l'homme qu'il est devenu et qui est finalement bien plus proche de ce qu'il voudrait être.
Mené tambour battant, avec parfois des arrangements assumés avec la cohérence de l'intrigue ou de l'action – allez, hop, on saute un passage pour lequel il aurait fallu s'embêter à trouver un moyen crédible pour le héros d'arriver à ses fins et on passe à la suite – le Système nerveux, plus abouti néanmoins que le premier volume de la geste de Dewey Decimal, allie avec bonheur l'action sans temps mort et, en filigrane, la réflexion sur la conscience et les arrangements hypocrites que l'on peut trouver avec elle pour éviter de se regarder en face. Bref, de la série B intelligente et réjouissante.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Dewey Decimal ne peut pas avoir la paix deux secondes ? Qu'on le laisse tranquille pour qu'il puisse accomplir son oeuvre, à savoir classer les chers livres de sa chère Bibliothèque Municipale, c'est trop demander ? Apparemment. Il va encore falloir qu'il décanille les indésirables, qu'il défouraille, qu'il estourbisse. Faut bien se défendre contre les mafiosi de tout poil, les politiciens véreux, les adeptes des méthodes expéditives. Et quand on a un grand coeur d'artichaut, c'est dur de résister à la tentation de ramener le monde à un peu plus de cohérence… Bref, les choses ne s'arrangent pas pour Dewey dans ce nouveau tome contant ses déboires.

Le Système d'plantait le décor : New York, dans un futur proche. Avenir incertain après des attaques terroristes qui avaient privé la ville d'électricité, d'essence, d'eau. Certains s'en sortaient mieux que d'autres : bactéries, milices, rats, épidémies pullulaient. Dewey, vétéran d'une guerre oubliée, soldat d'élite, avait mis au point un système quasiment infaillible pour survivre : ne jamais tourner à gauche avant onze heures, porter en permanence un masque et des gants chirurgicaux, gober frénétiquement des médocs pour on ne sait quelle maladie, se rincer les pognes au Purell dès que possible.

Eh bien, rien de nouveau sous le soleil (enfin, la pluie plutôt, et acide en plus), il est toujours atteint d'un stress post-traumatique invalidant et d'une faculté surhumaine à mettre son nez, ses doigts, ses genoux là où il ne faut pas. Il y a autre chose qui ne change pas non plus, le plaisir qu'on a à suivre les aventures rocambolesques et hyper speed du bibliothécaire le plus armé de Manhattan. Parce que c'est vif, hilarant, et que les pépins débaroulent à cent à l'heure.

Grand black dégingandé à la mémoire qui flanche, tiré à quatre épingles, costume de marque, chapeau classe, pompes de luxe, Dewey est un personnage dont on ne se lasse pas. Hypocondriaque (ou malade), mytho (ou poursuivi par des méchants), il ne s'arrête jamais, ni de penser (ils sont plusieurs dans sa tête, ma parole), ni de tabasser ce qui l'approche de trop près. Et il en prend plein la gueule sans se départir d'un humour caustique.

Nathan Larson se plaît à imaginer son héros dans les pires situations. Ce n'est pas l'intrigue, simple prétexte, qui pousse le lecteur à tourner les pages (une enquête au sujet d'une prostituée assassinée avec son enfant), mais l'accumulation des positions inconfortables que l'auteur fait subir à Dewey, dans un rythme d'enfer. le tout servi par un style inimitable, fait de raccourcis efficaces, d'inventions soutenus par une traduction inspirée.

On rigole, on s'amuse, ce qui n'empêche nullement une réflexion qui s'approfondit dans cet épisode, et colle à l'époque. Plus aucun service public ne fonctionne, ce qui sert les intérêts des plus vils, milices et trafiquants. Les armes sont partout, la sécurité nulle part. Les failles de Dewey se creusent et finiront, sans doute, par l'handicaper pour la suite, dans un monde où il est nécessaire de courir pour ne pas chuter. Dewey cherche à savoir qui il est, si ses actions passées sont légitimes. A trop se poser de questions, on perd en efficacité de destruction massive, on gagne en humanité, mais on risque d'y laisser la peau.

Vivement le troisième volet. C'est qu'on s'attache, à force. On saura peut-être, dans cet épisode qui clôturera la trilogie : ce qui s'est réellement passé lors des attaques du 14 février, si Dewey a ou non des puces implantées dans le cerveau, son vrai nom, s'il parviendra à s'asseoir plus de trois minutes d'affilée et à retrouver sa véritable identité.
Lien : https://blackrosesforme.word..
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Enquête post-apocalyptique dans Koreatown : le deuxième volet jubilatoire de la trilogie de Dewey Decimal.

Paru en 2014, traduit en juin 2016 par Patricia Barbe-Girault pour les éditions Asphalte, la suite du «Système d», permet de retrouver avec encore plus de jubilation son héros singulier, Dewey Decimal, dans une ville de New-York en grande partie détruite, ravagée par les attentats terroristes et les pandémies, où la population a été divisée par dix.
Dans cette ville fantôme à l'air raréfié, dorénavant recouverte d'un nuage violet pestilentiel, le fonctionnement de toutes les institutions démocratiques a été suspendu et le pouvoir confisqué par quelques caïds, politiciens ou chefs de gangs secondés par des milices privées.

La suite sur mon blog ici :
https://charybde2.wordpress.com/2016/07/24/note-de-lecture-le-systeme-nerveux-nathan-larson/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
À cent cinquante mètres au-dessus des eaux toxiques de l’East River, j’avise une silhouette en train de faire de la varappe sur un des trois câbles encore fixés aux ruines du pont de Brooklyn.
Il avance un coup, s’arrête. Il est peut-être à cinq ou six mètres du sommet.
Avec ces jumelles d’époque – doivent bien dater de la moitié du XXe siècle –, impossible de déterminer si le mec a ne serait-ce qu’un baudrier pour grimper. Je vois qu’il a une salopette orange, la tête nue, mais c’est tout.
Vois pas non plus d’équipe avec lui, on dirait bien qu’il se tape l’escalade en solo. À empoigner le câble comme ça, à la force des bras et des cuisses, il doit avoir la peau complètement à vif, le pauvre.
En plus y’a du vent, aujourd’hui. Les fenêtres du bureau où je me trouve, au dix-huitième étage du 100 Centre Street, vibrent et frémissent.
Je me dis OK, le mec en peut plus. Il va sauter. Encore un type parti pour faire le grand plongeon.
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