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Critiques de Neal Adams (48)
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Batman - Anthologie

Les anthologies de chez Urban Comics sont de l’or ! Après celles sur les principaux super-héros de l’univers DC Comics en général, puis sur Jack Kirby, et ensuite sur Superman, il en fallait bien une sur le fameux Chevalier Noir de Gotham, Batman.



Avec cette Batman Anthologie, ce n’est pas moins de vingt récits qui nous sont proposés, détaillant la chronologie du super-héros de Gotham, de 1939 à 2013 ! 75 ans d’aventures masquées en vingt histoires, il a été évidemment compliqué pour Urban Comics de trancher. Le choix s’est arrêté sur les épisodes suivants (c’est toujours important, que nous soyions complétistes ou non, de savoir ce que ces anthologies renferment) :



- « L’affaire du syndicat de la chimie » (Detective Comics #27, 1939)

- « La légende de Batman » (Detective Comics #33, 1939)

- « Robin, le garçon prodige » (Detective Comics #38, 1940)

- « Accidents intentionnels » (Detective Comics #83, 1944)

- « Le scoop du siècle » (Batman #49, 1948)

- « Le Batman de demain » (Detective Comics #216, 1955)

- « L’origine de l’équipe Superman – Batman » (World’s Finest Comics #94, 1958)

- « La menace du masque mystérieux » (Detective Comics #327, 1964)

- « Les débuts fracassants de Batgirl » (Detective Comics #359, 1967)

- « Le secret des sépultures vacantes » (Detective Comics #395, 1970)

- « La mort rôde dans les cieux » (Detective Comcs #442, 1974)

- « Ricochet de Deadshot » (Detective Comics #474, 1977)

- « On recherche : le Père Noël… mort ou vif » (DC Special Series #21, 1980)

- « Mon commencement, et ma probable fin » (Detective Comics #574, 1987)

- « Crise d’identité » (Detective Comics #633, 1991)

- « Permission de minuit » (Detective Comics #711, 1997)

- « Prendre l’air » (Detective Comics #757, 2001)

- « Les belles gens » (Detective Comics #821, 2006)

- « Batman Impossible » (Batman and Robin Annual #1, 2013)

- « L’An Zéro : Cité secrète, 1ère partie » (Batman #21, 2013)



Ces vingt histoires, plat de résistance à forte consistance, ne sont pas rééditées sans accompagnement. Chacune d’entre elles est replacée dans son contexte historique et éditorial ; l’éditeur fournit des mini-biographies de chaque auteur concerné, une présentation de l’écriture de l’arc concerné et une explication sur la progression de l’histoire des comics DC. Car en effet, cet ouvrage est divisé en cinq grands chapitres de la vie éditoriale de Batman : « Dynamique Duo » (1939 – 1950), « Croisé en cape » (1950 – 1970), « Créature de la nuit » (1970 – 1980), « Chevalier noir » (1980 – 2011), « Renaissance » (2011 – 2013) ; je donne les dates approximatives de manière purement informative. Cette plongée dans le Bat-verse est l’occasion de contempler tous les styles, de lire tous les grands auteurs sur ce personnage fétiche. Ici, on trouvera du Bill FInger, du Bob Kane, de l’Ed Hamilton, du Carmine Infantino, du Dennis O’Neil, du Neal Adams, du Frank Miller, du Peter Milligan, du Graham Nolan, du Greg Rucka, du Paul Dini, du J. H. Williams III, du Peter J. Tomasi, du Scott Snyder, du Greg Capullo et plusieurs autres encore. Du très beau monde et de la narration très différente pour plaire à tout le monde. L’intérêt n’est pas tant de voir toute la vie de Batman, mais bien d’aborder toutes les possibilités du personnage. Les styles sont très différents, les narrations varient considérablement, tout comme les graphismes. C’est une façon de balayer l’ensemble des histoires écrites pendant 75 ans, ce qui n’est déjà pas mal. Et ce processus a un énorme avantage : il permet autant aux novices qu’aux plus chevronnés des fans de la première heure d’avoir plaisir à lire cette anthologie. Le tout premier épisode ne trompe pas : tout s'y trouve déjà ! Autant le costume que l'origine de Bruce, son amitié avec le commissaire Gordon, l'importance de la ville où il agit ou même les produits chimiques qui "créeront" le Joker, tout est déjà à portée de mains en 1939, à nous de découvrir ce que tous ces auteurs en ont fait par la suite !



Quand un tel volume recèle une telle quantité d’informatives de qualité tout en parlant à tous les lecteurs possibles de comics, je ne me vois pas attribuer autre chose que cinq étoiles. Il reste, bien sûr, bien d’autres histoires à découvrir sur le Caped Crusader, mais Urban Comics a bien raison d’en garder pour plus tard.
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Batman - Anthologie

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l’homme chauve-souris en vingt leçons.



A travers cette très belle anthologie éditée par Urban Comics (qui fait son poids en kg et en €) c’est toute l’histoire des multiples interprétations de ce personnage dores et déjà mythique qui nous est offerte. Car il s’agit bien d’interprétations. Contrairement aux héros franco-belges de notre enfance qui meurent parfois avec leur auteur ou, s’ils sont repris par d’autres, restent de style constant (il n’y a qu’à voir la reprise d’Astérix) chaque scénariste américain de comics nous livre une interprétation nouvelle, originale ou pas, du héros dont il est amené à s’occuper.



Vingt récits de tous les âges du comics nous sont proposés. On voit Batman évoluer avec son temps, avec la culture et les grands problèmes de chaque époque, essayant de coller à son public vieillissant ou d’attirer un lectorat plus jeune, tour à tour ouvert à ses alliés ou renfermé dans son âme comme dans un coffre infracturable. On découvre sa première apparition, la première de Robin, la première de Batgirl, la première collaboration avec Superman (excellent numéro), la prise d’identité de Robin par son fils (il a un fils ???). On voit les récits devenir plus sages à l’avènement de la censure (le Comics Code de 1955), le dessin affligeant de Carmine Infantino (je n’ai jamais aimé ce dessinateur découvert dans ma jeunesse sur Star Wars ou Nova), le dessin épatant de Neal Adams ou de l’époque moderne plus dure d’Ardian Syaf, l’interprétation fracassante de Franck Miller dans les années 80 (il fera un travail du même genre sur Daredevil).

Chaque récit a droit à une introduction propre contant le tournant qu’il représente, augmenté d’une petite bio du scénariste et du dessinateur. L’ensemble est lui-même découpé en époques chronologiques également introduites en détail.



Un ouvrage indispensable pour tous ceux qui, comme moi, connaissent plus Batman par les films et les animes que par la BD. Je n’ai qu’un seul regret, l’absence quasi-totale de tous ses ennemis charismatiques dans les récits. Ce sont plutôt des gangsters et vilains de seconde zone qui font le show ici. Si assurément un héros se définit aussi par opposition à ses ennemis, il nous manque une dimension fondamentale de Batman dans cette anthologie.

Assurément, Urban Comics les réserve pour de futurs albums (lourds en kg et en €) ;-)



Merci, comme toujours, à Dionysos89 dont la critique m'a décidé à lire cet indispensable.

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Green Arrow & Green Lantern

Pour apprécier Green Lantern/Green Arrow, ce n’est pas compliqué, il y a deux écoles : soit on prend le parti de mesurer le chemin parcouru en termes d’ « acceptation sociale » (avec tous les guillemets dont vous avez besoin), soit on prend plutôt le parti de considérer la faiblesse des engagements sociaux de beaucoup de comics actuels par rapport à cette série étendard des années 1970. Dans un sens comme dans l’autre, cet épais volume permet de nous plonger dans une série qui associe de manière atypique deux super-héros bien connus, Green Lantern alias Hal Jordan et Green Arrow alias Oliver Queen.



Dans Star City, la ville d’Oliver Queen/Green Arrow, comme ailleurs, les inégalités sociales sont légion ; pour autant, rares sont les occasions saisies par les auteurs de les incorporer durablement à leur récit. Avec le duo Neal Adams-Dennis O’Neil, cela change durablement : Green Arrow reste ce quasi illuminé d’une doctrine très gauchiste (les mots ont un sens...) face à un Green Lantern plus fragile et dont on suit, au départ, la prise de conscience. La relation duelle entre les deux héros s’inverse de temps à autre, suivant qui donne une leçon de vie à qui. Comme il est précisé rapidement, nous sommes dans une quête de vérité dans tout ce que ça a de très personnel pour les super-héros comme pour le lecteur, dans une quête de soi avant tout. Bien sûr, certaines répliques nous paraissent complètement démagogiques tant le trait est poussé. Pourtant, la nécessité de mettre le doigt sur ces considérations discriminatoires et antisociales s’imposait, semble-t-il. Et, de ce point de vue-là, les occasions sont nombreuses pour nous asséner, avec raison, quelques coups de morale bien sentis.

Pour autant, il n’y a pas non plus que des problèmes sociaux d’abordés ici. Hal Jordan et Oliver Queen vont tous deux voir leurs interactions personnelles, leur entourage évoluer durablement. Ainsi, tous deux nouent ou renouent avec leur « âme sœur » habituelle, Carol Ferris pour le premier, Dinah Laurel Lance/Black Canary pour le playboy à la barbichette blonde. C’est vrai que leur situation financière n’est abordée qu’à la marge, puisque l’un comme l’autre sont clairement dans la dèche (chômeur et « pilote de chasse intérimaire » pour le premier…, ex-milliardaire pour le second). Toutefois, chacun est suivi par un personnage qui compte beaucoup : l’un des Gardiens immortels accompagne le duo pour voir en quoi le travail de Hal Jordan sur Terre compte autant dans son travail de policier de l’espace, et de même, Roy Harper (alias Arsenal) renvoie à Oliver Queen, son mentor, une image de lui-même bien marquante.

La construction d’un tel ouvrage est bien sûr à saluer. Urban Comics en fait une quasi intégrale du run de Dennis O’Neil et Neal Adams sur ce duo que l’on n’aurait pas pensé à associer, au départ. Toutefois, attention aux surprises, ne vous attendez pas à suivre une histoire continue jusqu’à la fin de l’ouvrage, puisque les derniers épisodes sont des chapitres spéciaux se rattachant à d’autres événements de l’univers DC. Rien d’insurmontable évidemment, puisque l’éditeur se permet même de zapper l’aspect éditorial sur ce point précis (contrairement à d’habitude), mais juste ne vous étonnez pas de trouver des couvertures de Flash ici, c’est tout à fait normal.



Cet épais volume Green Lantern / Green Arrow vaut donc associe quand même des histoires mythiques où se mêlent une chevauchée à travers les États-Unis d’Amérique, des problèmes sociaux à la pelle et des interventions intergalactiques qui ne paraissent jamais superflues.



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DC Comics - Anthologie

Quand j’étais gamin, c’est-à-dire il y a…bref, un certain temps, le mardi était un jour particulier. Pourquoi ? Tout simplement parce que le mardi sortait mon Télé Junior, magazine dans lequel je retrouvais les aventures de Goldorak en bande-dessiné ainsi que d’autres héros de la télé. Et ce dont je me souviens, c’est que c’est par ce biais que j’ai découvert Spiderman par exemple. Par la suite, c’est grâce à des comics que je pouvais suivre ses aventures. Comics grâce auxquels je suivais les aventures de Superman puis celle de Batman ou encore Wonder Woman. Parmi mes deux préférés figuraient les numéros racontant l’arrivée de Kal El sur terre et son « adoption » par les Kent, ainsi que la détermination de Diana Prince, fille de la reine des Amazones, à quitter Paradise Island pour aller défendre l’Amérique.



C’est donc avec délectation que je me suis plongé dans la lecture de ce DC Comics Anthologie annonçant 16 récits majeurs de 1939 à nos jours.



Chaque histoire est précédée d’un texte d’introduction explicatif et d’une présentation rapide des auteurs. Outre tout l’aspect technique et documentaire dont je vous fais grâce, je ne suis pas spécialiste, ce qui est particulièrement surprenant, c’est de voir l’évolution du dessin et des histoires au fil des années. J’avoue, sur les premières années, avoir été saisi par la simplicité pour ne pas dire la naïveté du dessin. Les mises en page, les angles de vue, le cadrage, les cases sont totalement différentes sur les dernières années, évolution oblige, de même que les thèmes abordés ou la noirceur nettement plus présente il me semble.



Ce tour d’horizon de l’univers DC Comics nous est présenté en cinq étapes, L’âge d’or où l’on crée des mythes, l’âge d’argent où l’on façonne un univers, l’âge de bronze où l’on explore de nouveaux territoires, l’âge moderne où l’on revient aux bases et enfin la renaissance où l’on forge le futur.



Cette lecture enthousiasmante m’a permis de retrouver certains héros familiers, d’en découvrir que je ne connaissais que de noms comme Flash ou Green Lantern et enfin de les retrouver tous associés dans la Justice League. Les « mondes parallèles » de certains héros mêlant habilement fiction et réalité pour faire croiser le même super héros issu de deux époques m’ont beaucoup amusé, sacré inventivité !



Par contre, j’ai bondi, quand dans un numéro nos héros de la Justice League font preuve d’une effrayante misogynie : « Quand il s’agit de nettoyer, on est tous d’accord pour dire que le chef, c’est Wonder Woman… » Mais que font les chiennes de garde ??!!... Allez, on ne leur en veut pas, il faut dire que c’était en 1962…



Donc, en résumé, si vous êtes fans de comics, ce livre devrait totalement vous emballer et si vous souhaitez vous pencher sur le sujet, c’est vraiment le livre qu’il vous faut.



Et en complément de votre lecture, je ne saurais trop vous recommander la troisième et dernière partie du documentaire « Super-héros, l’éternel combat » à regarder ce samedi soir sur Arte ou plus tard en replay.



DC Comics Anthologie : Anthologique !!!


Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Green Arrow & Green Lantern

Ce gros album contient une série d’aventures conjointes des deux « Green », la lanterne et la flèche, publiées aux États-Unis au début des années 70. Elles ont été traduites très récemment et il s’agit donc d’une première parution en France. Bravo donc à Urban Comics pour cette découverte.



La ligne éditoriale est originale pour DC à l’époque. Il s’agit avant tout de confronter nos héros déglingueurs de vilains plus ou moins cosmiques à des dangers véritables et réalistes : les pauvres jetés à la rue par un propriétaire véreux, des racistes anti-noirs ou anti-indiens, des gourous de sectes, des dealers de drogue, des industriels destructeurs de la nature…

S’ils sont efficaces contre leurs ennemis habituels, ici les Green sont aussi dépourvus que le commun des mortels. Leurs propres positions assez éloignées opposent Lantern et Arrow mais leur amitié les pousse toujours à se remettre en question, à évoluer.



On aurait pu construire ici des récits profonds et tragiques. Malheureusement en 1970 le temps n’est pas venu de se poser de telles questions dans des comics et le propos est court-circuité à la fin de chaque histoire où le méchant propriétaire, raciste, dealer, se lâche dans une action hors-la-loi et est évidemment puni. On ne va pas au bout de l’effort, c’est dommage, mais cela n’enlève rien au brio de la tentative. Chapeau pour ça.



Hormis le sujet, les histoires ne sont pas très palpitantes. Nos héros, souvent accompagnés de Black Canary qui ne sait pas encore hurler, sont faibles et se font souvent dérouiller par des gangsters de base (l’histoire prétend que l’anneau de Green Lantern a été affaibli par les Gardiens car il n’est pas en service spatial). Le dessin, plutôt l’encrage, est décevant. Les arrière-plans sont tout au plus esquissés. Les dialogues sont simplistes.



Bref une belle tentative de DC que je suis content de connaître, mais dont j’aurais pu me passer.

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Batman Vs. Ra's Al Ghul

Vraiment ?

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Ce tome peut se lire indépendamment de tout autre. Il acquiert plus de saveur si le lecteur est familier des épisodes de Batman réalisés par Neal Adams & Dennis O'Neil dans les années 1970. Il regroupe les 6 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2019-2021, écrits, dessinés, encrés et mis en couleurs par Neal Adams qui a également réalisé les couvertures. Seul le lettrage a été réalisé par une autre personne : Clem Robbins.



Dans la ville de Gotham qui a subi de lourdes destructions, un homme âgé court à en perdre haleine, attaché à son chien par une laisse, son animal familier ayant une ceinture d'explosif autour du corps. Batman intervient brusquement, prenant le chien, coupant la laisse, balançant le chien au loin. Il explose. Le propriétaire est éploré, traitant Batman de monstre, mais celui-ci sort le chien de sous sa cape et le rend à son propriétaire qui aimerait bien savoir comment il s'y est pris, mais le superhéros est déjà parti en courant. Deadman (Boston Brand) arrive à Gotham et se dit que l'état de la ville fait penser à une ville du moyen orient ravagée par la guerre. Au journal, un présentateur explique que la ville a subi une attaque terroriste de grande ampleur perpétrée par des insurgés américains. Les superhéros de la Ligue de Justice sont occupés à repousser une invasion de Kryptoniens, et la police a déjà abattu des douzaines de terroristes. Le journaliste continue : Batman ne ménage pas sa peine pour neutraliser des insurgés sans les tuer. Il s'en prend d'ailleurs à une équipe SWAT qui vient d'en abattre plusieurs sans sommation. Tout semble avoir commencé avec le retour du préfet de police James Gordon, revenant du Japon avec des mesures de sécurité à implémenter dans les centrales nucléaires de Gotham. Pour se faire, il fallait les arrêter pendant six semaines. Dès que le commutateur a été actionné pour les mettre à l'arrêt, les terroristes sont passés à l'action.



Batman indique à Alfred Pennyworth par son micro, qu'il arrive au cœur de la révolte. Il lui ordonne d'envoyer les drones à cette localisation dont il transmet les coordonnées. Il découvre un cyborg de haute taille se faisant appeler Khaos en train d'exhorter des détenus en tenue orange pour placer des détonateurs sur les magasins. Batman engage le combat au corps à corps contre Khaos, en dirigeant les drones contre les ex-prisonniers. Il fait mordre la poussière à Khaos, et un homme en tenue orange se met à ligoter ceux qui ont été neutralisés par les drones. Batman s'adresse à lui et comprend qu'il s'agit de Deadman. Il se retourne car une autre personne vient d'arriver sur les lieux, suivi de près par James Gordon et une équipe de policier : Ra's al Ghul. Batman ordonne à Gordon d'arrêter al Ghul, mais son ami lui répond qu'il a mis à la disposition de la police trente-cinq hommes de sa garde personnelle. Leur conversation est interrompue par l'arrivée d'autres individus en orange, et de Khaos qui a l'air d'avoir retrouvé toutes ses capacités. Batman et Deadman se relancent dans la bataille et les neutralisent rapidement. Deadman a détecté que Khaos est commandé à distance et il peut localiser où se trouve le manipulateur.



Fin des années 1960 et pendant une bonne partie des années 1970, Neal Adams a fait souffler un vent de fraîcheur dans la manière de représenter les superhéros et de raconter visuellement leurs aventures, en commençant chez DC Comics avec le personnage de Deadman (Boston Brand). Au début des années 2010, âgé de soixante-dix ans, il effectue un retour aux comics avec trois histoires pour DC Comics : Batman: Odyssey (2010-2012), Superman: The Coming of the Supermen (2016), Deadman (2018). Entretemps il réalise également deux histoires pour Marvel :

X-Men, tome 5 : First X-men (2012) avec Christos Gage, Fantastic Four : Antithesis (2020) avec Mark Waid. Le bilan s'avère un peu étrange : des dessins très dynamiques, mais une histoire difficile à suivre. Le lecteur a bien conscience de ces caractéristiques en se plongeant dans cette nouvelle histoire de Batman : elle vaut pour la narration visuelle et l'importance historique de l'auteur dans les comics. De fait, il se retrouve vite décontenancé : pourquoi Batman a-t-il laissé croire au propriétaire de chien que son animal avait explosé ? Peut-on sérieusement envisager de priver toute une ville d'électricité, ne serait-ce que quelques minutes ? Comment croire un seul instant à cette scène ridicule où Dick Grayson et Tim Drake essayent d'ouvrir l'accès à la Batcave dans la bibliothèque du manoir Wayne en poussant l'horloge, sous les yeux de Bruce Wayne et Damian incrédules ? Et puis d'ailleurs que faisait Deadman précisément à ce moment-là à Gotham ?



D'un autre côté, la narration visuelle reste très enlevée et embarque le lecteur qui peut volontiers faire l'effort d'accorder un surplus de suspension d'incrédulité consentie. Du moment que les dessins l'emmènent dans l'aventure, il suit le mouvement. Mais voilà, l'attitude de Dick et Tim, leurs mouvements, leur langage corporel sonnent très appuyés, exagérés, artificiels, une direction d'acteurs dans l'emphase permanente pour un oui, pour un non. Quelques pages plus loin, le lecteur voit le vrai Alfred ligoté et bâillonné dans un placard, alors que le faux Alfred emmène une desserte vers la cuisine. La page d'après, le vrai Alfred éclate la tête du robot imposteur, sans aucune explication sur la manière dont il a pu se libérer. Et il n'y aura pas d'explication par la suite. Dans l'épisode 4, le lecteur a du mal à croire la violence avec laquelle Deadman s'en prend à une sorte de troll géant pour lui piquer ses bottes : pas très cohérent avec le comportement d'un héros. Plus loin encore, trois Batman mènent une mission dans le ciel et sur les toits de Gotham, aucun n'ayant revêtu sa cagoule pour masquer son visage, comme si cela n'avait aucune importance. Là encore, aucune explication de donnée, si ce n'est que le lecteur se doute que ça permet au dessinateur de lui montrer qui est qui.



Pris ainsi à rebrousse-poil, le lecteur a tendance à relever chaque petite chose qui ne fait pas sens ou qui détonne dans la narration. Chiaroscuro explique à Deadman qu'il peut comprendre les habitants de cette dimension grâce à une petite créature en forme d'amulette qu'il porte au cou, et que celle-ci se nourrit de son sang, et finit par s'incruster dans sa poitrine, précisions dépourvues de toute incidence sur le récit, étrange. Dans l'épisode 6, l'auteur consacre 4 pages à un personnage expliquant une nouvelle source d'énergie avec force détails, ce qui laisse le lecteur un peu interdit de donner autant de place à une théorie fumeuse. Il voit bien également quelques particularités un peu datées : les talons aiguilles pour le personnage féminin Chiaroscuro toujours très pratique pour se battre ou pour courir, le jeu d'acteur outré lors des séquences de dialogues exprimant une émotion toujours à son intensité maximale, quel que soit le sujet, quel que soit l'enjeu y compris le plus banal possible. Au fil des épisodes, le lecteur se rend compte que la présence bien opportune de Deadman, à ce moment-là à cet endroit-là, n'est pas la seule coïncidence bien pratique pour le déroulé de l'intrigue, au point d'en devenir artificielle comme pas permis.



D'ailleurs l'intrigue désoriente totalement le lecteur partant des attaques terroristes, pour passer à la disparition de Bruce Wayne, ou de Batman, ou peut-être des deux, pour atterrir dans une dimension parallèle de nature Fantasy, avant de passer à une sorte de jeu pour recruter le prochain Batman, et de virer à une histoire de famille autour de Boston Brand. En revanche, l'artiste reste toujours aussi impressionnant pour représenter le mouvement gracieux : le jeter de chien, le combat de Batman contre Khaos, le vol de Man-Bat et She-Bat, Deadman s'écrasant au sol, Chiaroscuro se battant contre une autre guerrière dans une taverne, les trois Batman mettant en déroute un hélicoptère en plein ciel de Gotham, Chiaroscuro perforant le torse d'un robot d'un coup de poing vif et percutant. De ce point de vue-là, l'artiste n'a rien perdu de sa force visuelle. Il a renoncé à son encrage rugueux, pour des contours plus propres, plus agréables à l'œil. Il est indiqué qu'il a réalisé lui-même la mise en couleurs : elle est faite à l'infographie et de très bonne qualité, avec effets de relief, effets spéciaux (peut-être a-t-il supervisé un assistant qui lui a servi de main d'œuvre).



Quatrième récit de Neal Adams pour DC Comics depuis son retour au début des années 2010. Le lecteur retrouve l'impétuosité de ses mises en scène, la fougue de ses personnages, ainsi que leur grâce naturelle. Il découvre un récit qui contient énormément d'éléments : Ra's al Ghul comme l'annonce le titre, deux Robin et Nightwing, Deadman et encore un autre superhéros, un plan crédible de Ra's al Ghul contre son ennemi. Rapidement le lecteur ne sait plus trop que penser : l'intensité émotionnelle des réactions des personnages semble indiquer qu'il lui faut prêter énormément d'attention à ce qui les met dans un tel état. Mais les séquences suivantes passent à autre chose, comme si ça n'était pas si important que ça. Le dynamisme de la narration visuelle ne pallie pas les autres défauts comme les discussions qui racontent beaucoup plus de choses que les dessins, mais pas forcément intéressantes, parfois sans conséquence aucune. Le lecteur est également déstabilisé par des hiatus, certains provenant du fait que Batman a deux longueurs d'avance, d'autres qui restent des mystères. Une curiosité.
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Batman - Anthologie

Les anthologie d'Urban Comics témoignent d'un amour véritable pour les comics, et c'est à ce tire qu'elles sont éminemment respectables. On peut ne pas aimer les comics, mais on ne peut nier la rigueur et le travail de mise en perspective des équipes d'Urban, pour contenter les fans, et faire découvrir les comics aux néophytes.



Ce Batman Anthologie, organisé de façon chronologique, regroupe des récits de 1939 à 2013, balayant les âges d'or (1939-1955), d'argent (1956-1969), de bronze (1970-1986) et moderne (1986-2011). La période dite "Renaissance" (depuis 2011) n'est qu'effleurée.



Alors, bien sûr, les récits les plus datés (âges d'or et d'argent et certains de l'âge de bronze), se lisent difficilement aujourd'hui, tant les codes de représentations graphiques et les exigences scénaristiques ont évolué. Mais la question est justement de mettre en perspective cette évolution (chaque récit est accompagné d'un texte expliquant le contexte de production et présentant les artistes et éditeurs à la manœuvre).



Les quatre étoiles attribuées reflètent donc avant tout la qualité du travail éditorial (et le respect des comics qui transpire derrière), plutôt que la qualité des histoires en elles-mêmes. En tout cas, toute personne qui cherche à comprendre l'évolution de Batman à travers le temps, sera bien inspiré de consulter ce volume...Et pour les autres (nostalgiques et curieux), ils y trouveront également leur compte.
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DC Comics - Anthologie

DC Comics Anthologie ! Une anthologie sur toute l'histoire des comics venus de DC ! Rien que le titre dit tout et envoie franchement du rêve !



Le nouvel éditeur français de DC Comics, Urban Comics, filiale de Dargaud, consacrent sa première publication inédite (après la réédition renouvelée des Watchmen) à une compilation des meilleures histoires issues de la plus ancienne maison d'éditions de comics américains. Choix intéressant, choix stratégique, mais surtout choix payant ! Car c'est un véritable guide de lecteurs des comics de chez DC que nous offre Urban Comics ! C'est du bon, du très très bon même ! De l'Âge d'Or des Comics à celui de Bronze, en passant par l'Argent jusqu'à celui dit "Moderne", nous découvrons ou redécouvrons l'envers du décor en des termes techniques mais simples afin de devenir, qui sait, de vrais spécialistes du genre !

Le principe est simple : retracer plus de soixante-dix ans de lecture en seize histoires parmi les plus connues de l'histoire des comics. Nostalgie pour les habitués, découvertes pour les néophytes. L'intérêt de cette anthologie, que dis-je ? de cette Bible ! est sans équivoque ! Panini ferait d'ailleurs bien de s'en inspirer pour créer une Marvel Anthologie si elle veut renouveler son lectorat... Tout en servant à présenter une histoire de comics, cet ouvrage réussit un objectif peut-être plus sournois : nous guider vers la lecture des prochaines sorties d'Urban Comics. En effet, expliquer la "Renaissance" ou le "Relaunch" de 2011 (2012 en France) permet de lancer les lecteurs sur la piste des "New 52", les cinquante-deux séries de chez DC Comics à être chamboulés pour cet énième "remise à zéro afin de faire repartir les séries au numéro 1, attirer de nouveaux lecteurs et susciter de l'engouement" (phénomène d'ailleurs majeur chez les comics anglo-saxons depuis soixante ans...).

Enfin, louons une dernière fois le travail éditorial made in Urban Comics, car non contents de nous offrir une panoplie de récits majeurs, une histoire quasi complète du genre et un guide de lecture très appréciable, ils nous gratifient de biographies d'auteurs, de résumés de certaines histoires capitales qu'ils n'ont pu éditer présentement, de connaissances précises et d'anecdotes croustillantes. bref, une mine d'or que cette anthologie !



En somme, en effet, cette DC Comics Anthologie vaut son pesant d'or fin. Elle constitue à mes yeux une Bible inestimable sur l'histoire des comics de chez DC et nous permet de manière unique constater l'évolution constante des comics depuis les années 1930 jusqu'à nos jours. On peut regretter seulement le manque de couvertures originales (qui sont toujours plus soignées que le reste), elles sont réduites à l'état de vignettes sur le quatrième de couverture, mais leur ajout aurait sûrement fait monter un peu le prix, qui soit dit en passant est plus qu'abordable : 22,50 € ou 21,38 avec une réduction de 5% ! Une édition pleine de superlatifs donc !!!
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Essential Avengers, tome 4

Cet Essential contient les épisodes 69 à 97 des Avengers - ou les Vengeurs comme on disait avant les films. Tout cela a été publié entre 1969 et 1972, ce qui ne nous rajeunit pas.



L’ensemble est bien équilibré entre la lutte contre des menaces cosmiquement létales et des gangsters racistes ou des capitalistes véreux. Certains récits s’engagent clairement dans la défense des minorités noire ou indienne, récits dans lesquels la Panthère Noire joue le rôle principal. D’autres procèdent plus allégoriquement en dénonçant la haine envers les mutants Vif-Argent et la Sorcière Rouge et l’androïde Vision. On assiste d’ailleurs aux prémisses des amours entre la belle mutante et la Vision. Pour l’instant ce dernier résiste, refusant l’idée que l’ordinateur électromécanique qu’il croit être puisse éprouver autre chose que de la logique non coupée d’eau.



Le clou du spectacle est représenté par la magnifique série relatant la guerre entre les deux races extraterrestres galactiques : les Krees et les Skrulls. La Terre jouissant d’une position stratégique entre les deux empires, chacun essaie de s‘en emparer. Les Krees tentent de faire régresser le monde dans un état préhistorique. Les Skrulls plus subtils jouent de leurs dons métamorphiques pour monter les humains contre les extraterrestres installés. Leur cible principale est Captain Marvel et ceux qui le protègent, évidemment les Vengeurs. Une chasse aux sorcières dirigée par le Sénat est lancée ; on sent que le maccarthisme n’est pas loin.

Le conflit se déplace dans les deux empires galactiques quand certains héros se font kidnapper. Dans les deux camps des va-t-en-guerre mènent la danse et des pacifistes attendent le moment propice pour agir.



Le dessin est tenu par des pros : Sal et John Buscema pour le côté percutant, Neal Adams pour l’émotion posée sur les visages. Le scénario est dirigé par Roy Thomas qui a la chance de se faire aider par Harlan Ellison le temps de deux épisodes terrifiants où les mânes de Chtulu sont invoqués.



Les années 1970 restent pour moi les meilleures pour les comics, mais j’ai conscience de laisser là parler ma nostalgie.
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DC Comics - Anthologie

Salut les Babelionautes

Pour un néophyte comme moi, cette Anthologie qui rassemble seize récits sur les Super Héros de la Franchise Comics est une découverte.

Bien sur dans mon adolescence j'ai lus des Marvel et des Comics, que des amis me prêtaient, mais ce ne fut jamais un engouement pour la BD.

Maintenant a la retraite, je me suis inscris a différents challenge sur Babélio et l'un de inclue des BD de SFFF.

Voila pourquoi j'ai emprunté cette Anthologie a ma Médiathèque, et j'avoue que je l'ai parcouru très rapidement en sautant certains récits pour y revenir par la suite.

Que dire sur cette Anthologie? Premièrement elle s'adresse a un public d’aficionado dont je ne fais pas partis.

Elle nous raconte la genèse de la création des Super-Héros tel que Wonder woman, Batman, Superman et tant d'autres.

Même pour moi, les dessins montrent leur anciennetés et même parfois les a priori des décennies ou ils sont nés, comme le souligne cette phrase qui ne passerait pas à notre époque.

« Quand il s'agit de nettoyer, on est tous d'accord pour dire que le chef, c'est Wonder Woman… ».

Bref! ce ne fut pas un coup de cœur mais j'ai pris plaisir a lire certains de ces récits.

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DC Comics - Anthologie

« DC comics anthologie, 16 récits majeurs de 1939 à nos jours » est un superbe cadeau pour les amateurs de comics retraçant les grandes heures de l’une des plus célèbre écurie de super héros de l’histoire.



Tous les personnages ou ingrédients sont là ou presque, et Batman plus que Superman se taille la part du lion.



Peu d’intérêt à mes yeux pour les premières aventures de super héros jusqu’aux années 70 : scénario simplistes pour ne pas dire débiles, dessins grossiers…



Tout change avec des artistes comme Steranko ou Moore qui impose leurs univers littéraires influencé par la SF et le Fantastique, Byrne ou Perez avec leur style moderne et leur personnages emplis de vitalité et d’humanité.



Sortis des années 70-80, le niveau est globalement plus faible : style plus « adulte » ou lisse avec surabondance de couleurs sans développer d’histoires réellement passionnantes et il faut attendre quelques exceptions (comme Johns et Lee) pour conjuguer talent et modernité !



Reste que cet anthologie qui porte bien son nom constitue un objet de choix dans une bibliothèque d’amateur d’art graphique !
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X-Men, tome 5 : First X-men

Il s'agit d'une histoire complète en 5 épisodes, initialement parus en 2012, écrite et dessinée par Neal Adams, encrée par Andrew Currie pour les épisodes 1 à 4, et Adams pour le 5, avec la participation de Christos Gage pour l'histoire.



Il y a plusieurs années de cela, Logan parcourt les rues de Harlem pour trouver un jeune mutant Anthony (Bomb) et lui proposer son aide. Malheureusement son pouvoir provoque une explosion non maîtrisée, Logan git inconscient sur le trottoir et une équipe gouvernementale embarque Anthony. Logan réussit à convaincre Sabretooth de l'aider à aller libérer Anthony dont il a découvert le lieu de captivité. L'opération de sauvetage ne se déroule pas exactement comme prévu ; mais elle permet à Logan de récupérer un fichier contenant des noms d'individus qui devaient être récupérés par cette branche secrète de l'armée. Logan et Sabretooth prennent contact avec ces mutants, à commencer par Holly Bright (Holo), puis un certain Charles Xavier. Ailleurs en Argentine, Erik Lehnsherr (Magneto) traque les criminels de guerre nazis.



En 2010, le lectorat de comics a la surprise d'apprendre que Neal Adams (créateur ayant redonné de la crédibilité à Batman dans les années 1970, puis à Green Lantern & Green Arrow) recommence à créer des comics, avec Batman: Odyssey (VO). Dans la foulée, il annonce qu'il travaillera ensuite à une minisérie des X-Men, sur la base d'une idée aussi novatrice qu'évidente. Le titre annonce l'intention : il s'agit de révéler l'existence d'une équipe de X-Men ayant précédé celle composée de Cyclops, Beast, Iceman, Marvel Girl et Angel (voir X-Men, l'intégrale 1963-1964). Cette annonce fracassante laisse de marbre le lecteur aguerri de comics qui sait que ce type d'histoire introduisant une rétro-continuité a toutes les chances d'être oubliée 3 mois après sa parution, et qu'elle n'aura aucune incidence sur les séries mensuelles.



Neal Adams joue le jeu de manière honnête en reliant entre eux des points mineurs de la continuité des X-Men que le fan détectera aisément : apparition de Moira Mac Taggert, un prototype des mandroids, la participation d'Amos Duncan, une brève apparition de Namor peu de temps avant qu'il ne croise Johnny Storm dans l'épisode 4 de Fantastic Four (paru en 1962), un premier modèle de Sentinel, les griffes en os de Wolverine, l'obsession de Sabretooth à vouloir tuer les compagnes de Logan, un prototype de "fastball special" (manoeuvre reprise avec Colossus), etc. Si vous n'êtes qu'un lecteur occasionnel des X-Men, ces éléments ne constitueront que des passages masturbatoires pour fans obsessionnels. Si vous êtes un lecteur assidu, vous savez déjà que ces éléments n'auront aucune pérennité et qu'ils se réduisent finalement à des gadgets sans aucune valeur narrative.



Et l'histoire ? Adams a pour objectif de montrer comment Logan en est venu à accepter la proposition de participer au programme Weapon X (phase de son histoire racontée par Barry Windsor Smith dans Arme X). Sur le principe, il s'agit d'une évolution intéressante du personnage. Dans la manière de raconter l'histoire, tout tombe à plat à cause d'une narration au ras les pâquerettes. Pour commencer les dialogues sont aussi raides qu'artificiels, incapables de faire ressentir une émotion, tout juste bon à expliquer ce qui se passe. Du coup le lecteur passe d'une scène d'action à une scène de dialogue, puis une autre d'action et ainsi de suite, avec un niveau d'intérêt assez faible. Il grappille une ou deux surprises de temps à autre, en grimaçant devant ces acteurs incapables de donner un semblant d'intérêt à leur texte, et surjouant en ouvrant une bouche énorme pour un oui, pour un non.



D'un autre coté, après la lecture de "Batman odyssey", le lecteur ne s'attendait pas non plus à un chef d'oeuvre de narration à plusieurs niveaux, rendu vivant par une justesse émotionnelle à faire pleurer une pierre. Le principal attrait de ce comics résidait dans la possibilité d'admirer la maîtrise de l'art séquentiel de Neal Adams. Première surprise, le metteur en couleurs Matthew Wilson n'est pas très connu en 2012. Effectivement, il réalise un travail quelconque et basique en utilisant les couleurs pour faire ressortir une surface de sa voisine, et en ajoutant quelques effets spéciaux lors des explosions, sans inventivité, sans vision artistique, pour un résultat purement fonctionnel et d'un niveau quelconque par rapport à la production moyenne des comics. Deuxième source d'inquiétude, le curriculum d'Adrew Currie (encreur) n'est pas très fourni. Effectivement il réalise un travail assez plat, pas toujours près précis, avec un sens esthétique parfois discutable. Il est vrai que peu d'encreurs trouve grâce aux yeux du maître et que son encrage du cinquième épisode est plus personnel, sans être non plus impressionnant.



Au fil des pages, le lecteur remarque que les visages manquent de précision, que les poses des personnages sont répétitives, que le langage corporel est souvent dans l'exagération (avec ces bouches toujours grandes ouvertes), qu'il y a quelques compositions de page un peu encombrées. Il subsiste quelques cases saisissantes, une ou deux pleines pages impressionnantes, et un décor attirant l'oeil au milieu d'un épisode. Pour le reste, Neal Adams ne semble pas s'être beaucoup impliqué dans la réalisation de cette histoire, d'avoir assuré le minimum syndical, sans grande inspiration.



Neal Adams a réalisé une histoire qu'il veut essentielle dans le long historique des X-Men (la source même de l'inspiration de Charles Xavier d'ouvrir une école pour mutants) et qui s'avère peu palpitante, pataude aussi bien sur le plan de la narration que des dessins.
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Green Arrow & Green Lantern

Formidable d’un bout à l’autre, ce volume se révèle d’une maturité et d’une acuité que l’on associe malheureusement peu aux comics, notamment de super-héros. Confirmant que la bande dessinée [...] peut véhiculer un discours aussi puissant que profond, ce récit de Dennis O’Neil [...] offre un incroyable panorama de la société américaine [...].
Lien : http://www.actuabd.com/Green..
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Batman - Anthologie

Les chinois peuvent dire ce qu’ils veulent : 2014 sera bel et bien l’année de la chauve-souris et non celle du cheval !



Afin de célébrer comme il se doit les 75 ans du héros, Urban Comics a en effet annoncé la publication de nombreux récits emblématiques dédiés au Dark Knight. Cet ouvrage n’est en fait qu’une mise en bouche qui sert à préparer le terrain. Après DC Comics Anthologie, "Superman Anthologie" et celle dédiée à Jack Kirby, l’éditeur nous propose donc une nouvelle anthologie consacrée cette fois-ci au super-héros de Gotham City.



Cet album qui couvre 75 ans d’aventures de ce personnage mythique créé en 1939 par Bob Kane et Bill Finger dans les pages de Detective Comics #27, reprend vingt récits marquants du Chevalier Noir, invitant ainsi à suivre son évolution au fil des années.



- 1939 – Detective Comics #27 : L’affaire du syndicat de la chimie (Bill Finger et Bob Kane)

- 1939 – Detective Comics #33 : La légende de Batman (Bill Finger et Bob Kane)

- 1940 – Detective Comics #38 : Robin, le garçon prodige (Bill Finger, Bob Kane et Jerry Robinson)

- 1944 – Detective Comics #83: Accidents intentionnels (Don Cameron et Jack Burnley)

- 1948 – Batman #49 : Le scoop du siècle (Bill Finger et Lew Sayre Schwartz)

- 1955 – Detective Comics #216 : Le Batman de demain (Ed Hamilton et Dick Sprang)

- 1958 – World’s Finest Comics #94 : L’origine de l’équipe Superman – Batman (Ed Hamilton et Dick Sprang)

- 1964 – Detective Comics #327 : La menace du masque mystérieux (John Broome et Carmine Infantino)

- 1967 – Detective Comics #359 : Les débuts fracassants de Batgirl (Gardner Fox et Carmine Infantino)

- 1970 – Detective Comics #395 : Le secret des sépultures vacantes (Dennis O’Neil et Neal Adams)

- 1974 – Detective Comics #442 : La mort rôde dans les cieux (Archie Goodwin et Alex Toth)

- 1977 – Detective Comics #474 : Ricochet de Deadshot (Steve Englehart et Marshall Rogers)

- 1980 – DC Special Series #21 : On recherche : le Père Noël… mort ou vif !» (Dennis O’Neil et Frank Miller)

- 1987 – Detective Comics #574: Mon commencement, et ma probable fin. (Mike W. Barr et Alan Davis)

- 1991 – Detective Comics #633 : Crise d’identité (Peter Milligan et Tom Mandrake)

- 1997 – Detective Comics #711 : Permission de minuit (Chuck Dixon et Graham Nolan)

- 2001 – Detective Comics #757 : Prendre l’air (Greg Rucka et Rick Burchett)

- 2006 – Detective Comics #821 : Les belles gens (Paul Dini et J.H. Williams III)

- 2012 – Batman and Robin Annual #1 : Batman Impossible (Peter J. Tomasi et Ardian Syaf)

- 2013 – Batman #21 : Année Zéro : Cité secrète, 1e partie (Scott Snyder et Greg Capullo)



Les 400 pages de lecture sont divisées en cinq chapitres afin de mieux séparer les différentes époques marquantes du Chevalier Noir.



- La première époque (1939-1954), dénommée « Dynamique duo », correspond à l’Age d’Or de Batman et présente les premières aventures du héros à Manhattan, le changement de look d’Alfred, ainsi que sa rencontre avec Dick Grayson et la naissance du célèbre duo Batman & Robin.



- Le second chapitre (1955-1969), « Croisé en cape », est dédié au Silver Age de Batman. À l’instar de la série télé diffusée à la même époque, le ton devient plus léger et éloigne le personnage de ses racines policières. Cette période marqué par l’entrée en vigueur du Comics Code, correspond également aux débuts de Batgirl et à l’apparition de la Bat-Family.



- La troisième partie (1970-1986), « Créature de la nuit », propose des lectures plus matures et se concentre sur le côté plus sombre du Dark Knight. Sous l’influence de Dennis O’Neil et Neal Adams, les intrigues deviennent plus complexes et teintées d’occultisme et de fantastique, tout en portant plus d’attention au développement psychologue des personnages.



- La quatrième période (1986-2011), « Chevalier noir », est marquée par l’arrivée de scénaristes de talent tels que Frank Miller, Alan Moore ou Grant Morrison, et l’apparition de Batman sur grand écran. Cette époque propose des récits plus sombres et plus violents, ainsi qu’un héros beaucoup plus moderne.



- La dernière partie, « Renaissance », correspond au relaunch de toutes les séries DC, dont Batman, même s’il n’est pas le personnage à avoir été le plus touché par ce reboot New 52. La dernière histoire est d’ailleurs le premier numéro de « Batman : Year Zero » par Scott Snyder et Greg Capullo… question de nous mettre en appétit…



Le but principal de cette anthologie n’est donc pas de proposer les meilleurs récits de Batman, mais d’assister à l’évolution du personnage à travers des histoires qui ne sont pas encore reprises dans d’autres albums de l’éditeur. Chaque aventure est également pourvue d’explications qui permettent de la replacer dans son contexte historique et éditorial, ainsi que d’une courte biographie des auteurs concernés.



Bref, si vous voulez lire du bon Batman jetez-vous plutôt sur les incontournables sagas telles que "The Dark Knight Returns", "Year One", "Long Halloween", "Dark Victory", "Silence" ou "Killing Joke" car cet ouvrage n’est pas un recueil des meilleures aventures de Batman, mais une chronologie qui offre un bel aperçu de l’évolution du héros en 75 ans d’existence.
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Deadman

Ce tome peut peut-être se lire indépendamment de tout autre, mais une connaissance superficielle du personnage de Deadman donne plus de sens à la lecture. Il comprend les 6 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2018, écrits, dessinés et encrés par Neal Adams, avec une mise en couleurs également réalisée par lui. Seul le lettrage a été réalisé par Clem Robbins. Neal Adams avait déjà dessiné plusieurs épisodes du personnage, réédités en 2 tomes à commencer par Deadman Book One.



Le préfet James Gordon a été mandaté pour réaliser une mission d'inspection dans une installation nucléaire dans un pays d'Asie. Il y a est accueilli par un groupe d'ingénieurs et de techniciens qui lui font faire le tour des installations et lui fournissent les explications qu'il demande. Boston Brand est également présent sous sa forme de fantôme astral, dans sa tenue rouge, avec une peau blanche. En flottant de ci de là dans l'installation, il découvre la présence d'un groupe de terroristes menés par un individu se faisant appeler Hook (il a un crochet métallique à la place de la main gauche), l'homme qui l'a abattu d'une balle pendant son numéro de trapèze. Il se souvient de la dernière fois où il s'était retrouvé confronté à Hook, dans une immense salle où Hook rendait compte de son échec devant Sensei, le commanditaire de l'assassinat de Boston Brand.



Après ces remémorations et la résolution du sabotage par les terroristes, Deadman se retrouve dans le manoir des Wayne. Il possède alternativement James Gordon et Alfred Pennyworth pour pouvoir discuter avec Bruce Wayne dont il connaît l'identité secrète, et obtenir un indice sur la Ligue des Assassins. Il se rend donc à Hong Kong pour trouver l'adresse indiquée. Il s'agit d''une riche demeure dans laquelle un couple s'occupe d'un nouveau-né. Il se rend compte que celui-ci abrite l'esprit de Sensei. Par la suite, il reçoit l'aide de Phantom Stranger, puis celle de Spectre (Jim Corrigan). Au cirque Hils Brothers, Cleveland Brand (le frère jumeau de Boston) continue de se produire pour des numéros de trapèze, avec le costume que portait son frère. Un autre assassinat avec un fusil s'y prépare. Après le drame, les parents Dee-Dee et Billy Brand font irruption dans la roulotte de Cleveland Brand. Boston Brand en profite pour s'emparer du corps de Tiny (l'homme fort du cirque) pour poser des questions gênantes à ses parents sur son jeune frère Aaron et sur sa sœur Zeea, en présence de Lorna (la compagne de Billy) et Rita Brand. Peu de temps après Rama Kushna se manifeste à lui sous la forme d'un arbre.



Neal Adams a laissé une empreinte indélébile dans l'histoire des comics de superhéros en refaisant de Batman une créature de la nuit, avec les scénarios de Dennis O'Neill, et en militant pour les droits des auteurs au sein de la profession. Il a commencé sa carrière au tout début des années 1960 et a acquis sa renommée à partir des années 1967/1968 en dessinant les séries Batman et Deadman. Contre toute attente, il a effectué un retour remarqué dans le monde des comics dans les années 2010 avec successivement Batman: Odyssey (2010-2012), First X-Men (2012), Blood (2013), Superman: The coming of the Supermen (2016). Le lectorat s'en est retrouvé décontenancé, à la fois par des dessins n'ayant rien perdu de leur dynamisme et un mode narratif très déconcertant. Il se lance donc dans cette nouvelle œuvre avec ces a priori. Effectivement les personnages n'ont rien perdu de leur expressivité. Pour cette histoire, Neal Adams a choisi un encrage assez propre pour les contours de forme, avec des variations d'épaisseur de trait. Il peaufine les traits de contour en les encrant sans ébarbure, sans donner l'impression d'esquisse, mais sans non plus arrondir chaque irrégularité. Il trouve un juste milieu entre des dessins trop léchés, et des dessins manquant de fini, conservant une touche de spontanéité qui les rend très vivants.



À la fin des années 1960, Neal Adams a apporté un sang neuf dans la manière de dessiner les comics, en accentuant le degré de réalisme et en apportant plus d'expressivité dans les visages et le langage corporel. Il a également systématisé des angles de vue en diagonale et les postures dynamiques, aboutissant à des personnages toujours en mouvement. Le lecteur amateur de cette approche le retrouve au meilleur de sa forme dans ces épisodes. Tous les personnages sont emportés par l'émotion du moment, à chaque case, réagissant avec des nerfs à fleur de peau, sans une once de maîtrise de soi. Les scènes d'action montrent des individus qui se précipitent, qui bondissent, qui vont de l'avant, qui restent dans une action permanente. L'artiste utilise avec une efficacité redoutable, les personnages qui dépassent de la bordure des cases, qui débordent du cadre pour empiéter sur la case voisine, leur vitalité ne pouvant être contenue dans une simple case. Lors des scènes d'action, il lui arrive de bousculer l'ordre bien établi des cases rectangulaires disposées en bande, au profit de cases en trapèze, accentuant l'impression de mouvement, augmentant l'effet des chocs. Le lecteur a l'impression de retrouver le meilleur des années 1970, avec un degré de violence un peu plus graphique et un peu plus réaliste. La mise en couleurs repose sur une approche naturaliste, avec des effets utilisés à bon escient pour rehausser le relief des surfaces détourées. Elle est également utilisée pour réaliser des camaïeux, sur la base de nuances évoquant celles de l'environnement représenté en début de séquence. S'il y est sensible, le lecteur finit par compter le nombre de pages dépourvues d'arrière-plans dessinés et il se rend compte qu'il aboutit à un ratio assez élevé, dans la fourchette haute pour un comics de superhéros. L'artiste a donné la préséance aux personnages, à leurs silhouettes et à leurs mouvements, s'affranchissant des décors pour conserver un niveau de lisibilité satisfaisant. Certaines séquences se déroulent dans un plan astral ce qui favorise également l'absence de décor.



Du point de vue graphique, le lecteur voit son horizon d'attente comblé, Neal Adams ayant conservé toute sa capacité à insuffler un dynamisme incroyable à chaque page. Certes l'effet est un peu amoindri par le fait qu'il s'agit d'une forme de redite (améliorée en termes de finition) par rapport à son heure de gloire, et que ses innovations ont été reprises par une multitude de suiveurs, au point d'en perdre toute leur saveur. Du point de vue de l'intrigue, le lecteur retrouve Boston Brand emberlificoté dans un tissu de mensonges, provoquant une succession de révélations tonitruantes au fur et à mesure que Deadman progresse dans ses confrontations. Il doit démêler des non-dits et des contre-vérités à la fois en ce qui concerne son propre assassinat et le sort de son assassin Hook, à la fois dans la sphère familiale. Pour pouvoir suivre tout ça, il vaut mieux que le lecteur ait une idée des origines secrètes du personnage, ainsi que Rama Kushna et Nanda Parbat. Mais il vaut mieux aussi qu'il n'en ait pas une idée trop précise.



Neal Adams reprend ce qui l'intéresse dans la continuité du personnage, et laisse le reste de côté, personne ne pouvant réconcilier les différentes versions remises à zéro au gré des Crises subies par l'univers partagé DC. Il s'en suit que certaines révélations tonitruantes perdent tout impact car elles viennent remettre en cause ou défaire des faits ignorés du lecteur. L'état d'hypersensibilité de tous les personnages tout le temps diminue également la possibilité de se projeter en eux, car ils se conduisent comme de très jeunes adolescents sans aucune maîtrise d'eux-mêmes. Pour autant un lecteur adulte peut s'intéresser à l'intrigue proprement dite. S'il a déjà lu l'une des bandes dessinées récentes de Neal Adams, il sait que celui-ci raconte son histoire avec des retours en arrière survenant de manière abrupte au milieu d'un dialogue ou d'un affrontement, sans crier gare, qu'ils peuvent eux-mêmes contenir des allusions cryptiques à des faits passés inexpliqués. Il peut parfois s'avérer difficile de comprendre en quoi le retour dans le passé éclaire la situation présente. Par exemple, le sort de Hook face à Sensei ne fait sens que dans l'épisode suivant, alors qu'il intervient au beau milieu de la découverte de la présence des terroristes. Avec un peu de patience et de bonne volonté, il est possible de recoller tous les morceaux du puzzle, sans risquer la céphalée.



Sous réserve de se sentir un peu impliqué, le lecteur peut s'adapter aux caractéristiques de la narration de Neal Adams qui dénoue de manière spectaculaire des secrets, même si le lecteur en ignorait l'existence. Il peut aussi apprécier la manière dont l'auteur retourne les situations et les liens entre les personnages, avec la révélation d'un secret après l'autre. Il s'attache d'autant plus à leur mécanisme que les personnages ne sont finalement définis que par ces secrets, sans caractère propre. Il n'arrive pas à s'attacher à Boston Brand à la fois geignard et prêt à s'emporter sans jamais réfléchir avant d'agir. Il éprouve tout autant de difficulté à s'intéresser à la version de l'univers partagé DC que réalise Neal Adams. Etrigan, création de Jack Kirby (voir Jack Kirby's The Demon), est ridicule du début jusqu'à la fin. Zatanna se sert de ses pouvoirs illimités au gré des besoins du scénariste pour dénouer une situation. Doctor Fate disparaît aussi vite qu'il apparaît. Bref tous les superhéros invités sont réduits à l'état d'artifice narratif. Au vu de quelques répliques, le lecteur se demande si Neal Adams ne verse pas intentionnellement dans le registre de la parodie. Il se dit qu'il s'agit peut-être de lire ces péripéties au second degré, comme une forme d'aventures loufoques, rendues amusantes par ces acteurs en train de surjouer toutes leurs réactions. Mais cet humour fondé sur le ridicule ne fonctionne pas non plus car il n'y a aucun renouvellement. Il faut croire que telle n'était pas l'intention de l'auteur.



Ayant terminé ce tome, le lecteur se retrouve bien perplexe. En tant que dessinateur, Neal Adams est en pleine forme et s'ils étaient parus dans les années 1970, ces épisodes auraient fait date et seraient maintenant considérés comme des références. Publiés aujourd'hui, ils apparaissent comme un retour nostalgique à une autre époque, exécuté de main de maître, mais plombés par une narration tellement appuyée qu'elle ne fait même plus sourire. L'intrigue repose sur l'histoire personnelle de Boston Brand, avec une habileté certaine à la retourner dans tous les sens, mais sans réussir à impliquer le lecteur qui ne voit que les grosses ficelles agitant des pantins sans personnalité. 2 étoiles.
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Batman - Anthologie

(...) Certaines histoires sont très courtes, comme la 1e qui ne fait que 2 pages; d’autres sont seulement des épisodes appartenant à des récits en plusieurs parties; d’autres enfin sont des histoires complètes plus ou moins longues. Pour être tout à fait honnête, certaines m’ont paru plutôt anecdotiques; j’ai énormément aimé une partie des autres.



L’intérêt de cette anthologie, c’est surtout qu’elle permet de découvrir l’évolution du personnage et de son univers, du détective qui élucide des affaires policières au justicier qui affronte des super-vilains; du comics un peu naïf aux couleurs criardes à l’oeuvre graphique complexe; des aventures « simplistes » à la noirceur du super-héros en pleine introspection.



Le volume est divisé en plusieurs parties qui détaillent, pour chaque période, l’évolution scénaristique et graphique en fonction des questionnements propres à chaque époque. Et chaque histoire est précédée d’une présentation du contexte et des artistes qui y ont participé. J’ai trouvé ces textes intéressants, mais je leur reproche de ne pas toujours correspondre à l’histoire qui est proposée ensuite. D’autre part, on y trouve énormément de coquilles.



Je regrette aussi que certains épisodes proposés ressemblent plus à des extraits qu’à de véritables histoires: si on n’a pas lu ce qui vient avant, on ressent un manque; si on n’acquiert pas ce qui vient après, on ne connaîtra pas la conclusion.



Quelques-uns des opus proposés m’ont semblé sortir du lot: Le Batman de Demain et Les Débuts fracassants de Batgirl pour leur côté amusant; Mon Commencement et ma probable Fin pour la plongée dans les tourments de Batman; Les belles Gens et Batman Impossible pour leurs graphismes. L’histoire que j’ai préférée: Le Secret des Sépultures vacantes pour son originalité et son côté gothique.



Une lecture vraiment intéressante qui a comblé quelques-unes de mes lacunes sur le sujet, j’ai passé un très bon moment et je recommande vivement.
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DC Comics - Anthologie

J’y ai trouvé dans ce volume quelque chose qui m’a énormément plue dans le sens où il parvient à nous faire comprendre en profondeur ce qui peut motiver les personnages. On ressent une empathie certaine pour eux. Même si les histoires peuvent paraître manichéennes pour certaines, selon l’époque où elles ont été écrites, on ressent une volonté de plausible, de complexité. Traduit pour les personnages, cela signifie des origines plus réalistes. On s’identifie plus facilement aux héros. Ils ne sont plus inaccessibles. Je pense notamment à l’histoire Différents univers mettant en scène Superman et Wonderwoman. Les scénaristes ont préféré accentuer leur côté humain et même si l’histoire baigne complètement dans un contexte mettant en scène leurs pouvoirs, on en fait fi pour se concentrer sur les interactions entre les personnages.



[Avis complet sur mon blog]
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Green Arrow & Green Lantern

EXTRAIT "Issus de la série Green Lantern, les épisodes connus sous le nom Green Lantern/ Green Arrow ne sont pas loin de ce qu’on pouvait faire de mieux en terme de bande dessinée de super-héros au début des années 70. Il faut dire que l’éditeur américain a validé un sacré défi: faire de sa série la plus cosmique, une série totalement terre à terre, centrée sur les rapports entre deux héros et les gens qui les entourent. Il n’y a quasiment pas de super-vilains, dans ces pages. Les ennemis, ce sont la pollution, l’embrigadement sectaire, la drogue, le machisme… Un propos totalement politique et complètement inhabituel chez DC Comics, qui avait laissé Marvel prendre ce créneau là, notamment à travers Spider-Man ou les X-Men. Pas de demi-dieux, ici, juste la banalité d’un quotidien pas reluisant."
Lien : http://chroniquesdelinvisibl..
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Superman vs Muhammad Ali

a première lecture de l'année, un grand merci à l'opération Masse Critique de Babelio pour ce partenariat!



Je dois avouer que le titre de ce Comics m'a vraiment interpellé quand je l'ai vu parmi la liste des listes disponibles sur Babelio.

N’écoutant que ma curiosité, j'ai décidé de le sélectionner et c'est avec un grand plaisir que j'ai pu vois que j'avais été retenue pour recevoir ce livre.



Passé la première impression, j'ai décidé de me plonger dans ce comics et j'ai beaucoup apprécié ma lecture, même s'il s'agit d'une réédition les dessins ne sont pas trop colorés (comme c'est le cas pour certains comics).



L'histoire bien que improbable est tout a fait sympathique on y retrouve des méchants, un superman plus ou moins fort mais surtout Muhammad Ali, qui s'inscrit ici en tant que sauveur de l'humanité, incarnant les "valeurs" humaine face à des ET sans merci!



J'ai particulièrement apprécié cette image ou chaque personne présente dans le public est en fait quelqu'un de "réel". On y retrouve ainsi Les Beatles ou les Jacksons 5 mais aussi Batman et Lois Lane...



Encore merci à Babelio pour cette belle découverte...
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Batman - Anthologie

Je trouve décidément les anthologies DC publiées par Urban Comics très bien menées. Pas évident de passer revue des décénies d'un personne aussi emblématique que Batman sans lui être infidèle ou tronquer son histoire. J'ai adoré cette lecture, voir l'évolution de Bruce Wayne, du plus grand détective du monde, à travers de nombreux auteurs et illustrateurs de talents. On voit les années, les époques, les moeurs, la société défiler mais toujours ce bat-signal qui éclaire le ciel, toujours Batman présent dans les rues de Gotman City, parfois solitaire, parfois avec sa bat-family. 20 récits, c'est à la fois trop court et bien assez long pour cerner le personnage, pour donner envie d'en lire plus, d'en apprendre plus et de le suivre dans ses autres aventures. Bref j'ai vraiment passé un exellent moment avec un plus des articles qui agrémentent les pages BD pour en apprendre encore plus sur les zones d'ombre. Comme je le disais une belle collection que j'espère agrandir encore avec d'autres personnages, peut-être moins connus ou moins publiés.
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