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Critiques de Ned Vizzini (62)
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Tout plutôt qu'être moi

Ce n'est pas un coup de coeur mais un coup de grâce que je viens d'avoir avec ce roman. Et c'est avec beaucoup d'émotion que je vais faire cette critique.

Craig 15 ans souffre du syndrome d'ondine et de dépression nerveuse. Sous la plume de Ned Vizzini qui a connu cette maladie jusqu'à ce qu'il abandonne, il nous raconte son aventure, son mal être, sa souffrance et sa maladie sans tabou et beaucoup d'humour et de tendresse.

J'ai mis un an à pouvoir ouvrir ce roman car j'avais peur que mes nerfs lâchent et être face à cette maladie. Ned Vizzini (décédé à 32 ans) en parle sous le regard d'un adolescent qui se cherche mais on peut le ressentir en tant qu'adulte. Les mots comme « déclic », « bulle », « ancre », « tentacules » (pour moi « brouillard ») tous ces mots m'ont touché en plein coeur et surtout bouleversé. Et oui ces mots je les ai employés. Mon coeur a palpité d'émotion, de tristesse et surtout d'espoir. Oui Ned Vizzini parle de la dépression nerveuse avec beaucoup d'humour pour rendre le sujet moins sensible. Il en parle sans langue de bois. Craig a 15 ans mais les questions sont les mêmes : que vont penser les autres, suis-je un moins que rien, suis-je seul. Moins sentir la douleur, trouver une porte de sortie autre que le dernier soupir, se dire qu'on vivra toujours avec cette maladie mais qu'il faut la contrôler comme l'on peut. J'ai du mal à continuer car même en écrivant cette critique j'ai les larmes aux yeux.

Donc oui vous l'aurez compris, pas besoin d'empathie pour comprendre le personnage, je suis un Craig mais je refuse de devenir Ned Vizzini. Ce genre de roman est pour moi un message d'espoir et surtout il devrait être plus connu pour parler de cette maladie qui souffre de clichés. Les personnes dépressives ne sont pas faible ou fainéant, regardez Craig. On souffre physiquement avant tout. Ce n'est pas une maladie mentale comme certains peuvent le penser. Cette pseudo biographie dévoile la face cachée de la maladie et montre une image plus tendre d'un hôpital psychiatrique.

Malheureusement je ne pourrais rencontrer cet auteur qui a décidé de dévoiler au monde entier sa maladie. Mais il a tout mon respect. Je tiens à préciser qu'il a fait battre mon coeur jusqu'à la dernière ligne et arraché ma larme. Et c'est la première fois que je voulais serrer un roman dans mes bras et lui dire Merci ! Donc non ce n'est pas un coup de coeur c'est bien le coup de grâce.

Un roman que je n'oublierais jamais et que je ferais lire à mon entourage ! Merci Ned Vizzini pour ce témoignage et je suis triste que vous ayez abandonné car vous auriez marqué le monde littéraire avec votre plume sincère et touchante. En fait je n'ai pas assez d'adjectifs élogieux pour décrire votre plume…. Paix à votre âme.
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Tout plutôt qu'être moi

Voici un livre classé en roman young adult mais qui va bien plus loin de part son thème que la littérature young adult classique.



Il est question ici de dépression à l'âge adolescent, la maison d'édition la Belle Colère qui édite cette ouvrage est vraiment différente des autres, ayant déjà lu Dieu me déteste de cette maison d'édition j'ai fait confiance à celle-ci pour la lecture de Tout plutôt qu'être moi.



Nous suivons ici Craig jeune adolescent qui rentre dans une école assez côté, mais depuis quelques temps le jeune homme souffre de dépression il ne dort plus, a du mal à manger, à parler, reste très souvent couché etc...



Un soir lors du crise plus forte que d'habitude il se décide à appeler Sos Suicide qui l'oriente vers l'hôpital proche de chez lui, Craig va aller dans celui-ci est demandé à resté hospitaliser afin de se soigner.



On suit ensuite celui-ci durant son hospitalisation avec les connaissances qu'il lie sur place, la relation avec ses parents, sa soeur, ses anciens camarades de cours, les médecins, psychologues etc....



J'ai vraiment été touché par ce récit et étonné de trouver une telle plume pour un roman adolescent. Je ne connaissais pas du tout l'histoire de l'auteur que j'ai découvert au court de ma lecture, cela ne fait que renforcer le sentiment poignant que l'on ressent lors de celle-ci.



Un véritable coup de coeur pour moi.
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Tout plutôt qu'être moi

J'ai acheté ce livre au hasard de mes pérégrinations au sein de la petite librairie à côté de mon bureau. Je ne connaissais ni l'auteur, ni l'éditeur. Simplement, la quatrième de couverture m'a plu. Je me suis lancée dans cette lecture en me disant « bon, ça ne va pas être très gai mais le thème m'intéresse ». Nous faisons ici la connaissance de Craig, jeune adolescent de 15 ans, brillant mais très anxieux. Craig a intégré une école prépa de choix avec succès mais ne semble pas gérer la pression qui en résulte. Il ne mange plus, ne dort plus, il fume de l'herbe et son meilleur ami (qui n'a d'ami que le nom) l'entraîne dans ses dérives et ne lui apporte aucun véritable soutien. Un soir, Craig prend une décision : il veut en finir. Il n'est pas fait pour vivre dans ce monde. Mais ne passe pas à l'acte qui veut. Craig, fébrile, appelle SOS suicide et finit par se faire interner en hôpital psychiatrique. Il y restera une petite semaine. Une semaine qui changera le cours de sa vie. A l'aide d'une plume délicate et touchante mais également drôle et tendre, l'auteur nous livre une très belle leçon de vie. Le sujet de ce roman est pesant mais l'histoire en elle-même ne l'est pas. Elle est très agréable à lire et le message d'espoir délivré dans les derniers chapitres est précieux.
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You do not talk about Fight Club

En lisant ce livre au début, je n'avait pas fait le rapport avec le film que j'avais déjà suivit. Ce n'est que quand vont pleuvoir les règles de fight club, que le visage et le sourire narquois de Brad Pitt vont surgir devant moi.



Alors je dirais que j'ai plutôt aimé le livre que le film où j'ai eu la difficulté de comprendre les perturbations psychiques de notre héros et le côté un peu fantastique que j'ai eu à mieux saisir dans le livre...
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Tout plutôt qu'être moi

Il y a des éditions, comme La Belle Colère, dont on sait que les romans ne nous décevrons pas. Ainsi, quand j'ai vu ce livre trôner sur la table des nouveautés de ma bibliothèque, ni une, ni deux, je l'ai pris rapidement avant qu'une autre personne ne me devance ! Il faut savoir que cette maison d'édition est spécialisée dans les romans d'initiation consacrés aux adolescents. Point de mièvrerie, mais la réalité, dans tout ce qu'elle a de magique comme de cruelle.

Craig a quinze ans et des rêves plein la tête : faire des études prestigieuses, obtenir un bon travail, sortir avec la fille de ses rêves. Mais une fois accepté dans une école très sélective, il commence à se noyer devant les exigences demandées. Sans compter qu'il désire la petite amie de son meilleur ami. Petit à petit, il sombre dans la dépression ; il se fera interner dans un hôpital psychiatrique une fois le fond touché.

L'auteur, précoce vu qu'il a commencé à écrire dans la presse dès l'âge de 15 ans, était lui aussi dépressif, mais n'a pas pu la surmonter ; il s'est suicidé à l'âge de 32 ans. Ce qui explique très certainement sa capacité à retranscrire les émotions de Craig avec tant de justesse. Evitant l'écueil du pathos, Ned Vizzini nous livre ici un roman touchant, juste, qui prend aux tripes.
Lien : https://clairesalander.wordp..
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La maison des secrets, tome 1

En premier lieu, je tiens à remercier chaleureusement les éditions PKJ et l'opération Masse critique de Babelio pour la découverte de cette petite bombe !



Voilà, c'est dit : si La Maison des Secrets trônait depuis une éternité dans ma wishlist en VO, rien, absolument rien, ne laissait présager d'un voyage pareil. Il est des livres à l'univers ultra détaillé mais si austères que l'on ne parvient jamais tout à fait à s'y plonger ; ici, on ne découvre du monde que ce qu'en voit la fratrie Walker, mais les péripéties sans cesse renouvelées transforment la lecture en immersion totale. C'est bien simple, il n'y a pas un chapitre où il ne se passe pas quelque chose ! Et comme les chapitres sont particulièrement courts, les aventures s'enchaînent, laissant à peine le temps de respirer aussi bien aux Walker qu'au lectorat.



Il y a au premier abord un peu de Jumanji dans ce livre, puis une bonne rasade des Aventuriers de la Mer (plutôt que Pirates des Caraïbes). On y retrouve aussi tout le charme du 10e Royaume. Mais si La Maison des Secrets ressemble de loin à beaucoup de choses, c'est de loin seulement. Le périple des jeunes Walker utilise certes une recette maintes fois revisitée avec des ingrédients tout aussi connus (la quête de l'objet magique surpuissant, le méchant également surpuissant, la discorde entre les membres du groupe...) mais tout son sel repose dans son rythme qui ne retombe jamais et les interactions entre les protagonistes.



Alors certes, de ce côté-là, on pourra grincer que les deux garçons du groupe sont ultra machos, un problème justifié dans le cas de Will par ses origines, mais pas dans celui de Brendan. Qu'Eleanor, pourtant la benjamine du groupe du haut de ses huit ans, fait régulièrement preuve de bien plus de jugeote que ses trois aînés. Ou encore que le rôle de Cordelia se limite d'un bout à l'autre à celui de potiche énamourée, une impression renforcée par le traitement qui lui est réservé lorsqu'elle craque à force de porter la responsabilité de ses adelphes. Bref, niveau modernité, c'est pas vraiment ça. De toutes façons, on sent que les auteurs ne sont pas à la page dès qu'il est mentionné que Brendan joue à Uncharted et Red Dead Redemption... sur PSP, une console déjà décédée à la sortie du livre et qui n'a connu aucune des deux licences !

Mais si chacun se montre tour à tour assez agaçant à l'occasion, même Eleanor qui redescend de façon incompréhensible à 2 de Q.I dès qu'elle entend le mot « cheval », difficile de leur en vouloir puisque, le vocabulaire employé aurait tendance à le faire oublier, on a affaire à trois ados et une enfant : dès lors, comment leur reprocher de manquer de maturité ? Ils traversent même les épreuves qui leur sont imposées avec une endurance hors du commun.



Parce que des épreuves, rappelez-vous, il y en a constamment. Et même si ceci est un bouquin jeunesse, la tension est parfois sacrément palpable ! Il y a des morts, des trahisons, des dangers à foison. Et quels dangers ! Si certains rebondissements sont assez prévisibles (si dès le début sont mentionnés des tonneaux antisismiques destinés à faire flotter la maison, on se doute que celle-ci va se retrouver sur l'eau à un moment donné), d'autres sortent vraiment d'on-ne-sait-où. Avec son univers décousu et original, La Maison des Secrets parvient sans mal à surprendre la plupart du temps. Et si Chris Colombus et Ned Vizzini sont plutôt avares de descriptions niveau décor, il n'en est pas de même lorsqu'il s'agit de l'action ! Et de l'action, il y en a beaucoup... La Maison des Secrets fait partie de ces livres qui savent vous maintenir en haleine, vous refiler le syndrome du « encore un chapitre avant d'aller au lit » (on sait tous que vous y serez encore deux heures plus tard), tant l'on brûle d'envie de découvrir ce que les auteurs réservent à la fratrie Walker. On voyage avec eux. Et vu le nombre de fois où la situation semble sacrément désespérée, difficile de reposer le livre une fois entamé ! Il y a un très fort aspect « survie » dans la Maison des Secrets, transparaissant régulièrement à travers le manque d'eau et de nourriture ou encore les blessures frappant chacun des protagonistes. Jamais on ne les pense à l'abri !



Vous l'aurez compris, le truc est un véritable concentré d'aventure, de dépaysement, de magie et d'action, tout ce qu'on aime trouver dans ce genre de récit. Cerise sur le gâteau, si l'épilogue et l'un des fils scénaristiques se chargent de laisser une ouverture sur une suite, ce tome constitue une aventure complète en lui-même, intégralement bouclée à la fin, et peut donc parfaitement se lire en one-shot. Alors, pourquoi résister ?
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Tout plutôt qu'être moi

Une lecture en demi-teinte, qui me laisse une impression mitigée.

Le thème abordé, à savoir la dépression chez les adolescents, est très intéressant, et certains passages sur ce point sont bien trouvés, notamment la toute fin qui est à la fois plaisante à lire et pleine de sens.

Le personnage de Craig, jeune adolescent de 15 ans, est quant à lui attachant, plein de caractère et d'intelligence, malgré ses envies suicidaires.

Cependant j'ai trouvé que le sujet était globalement survolé par l'auteur, il n'y a pas de réel approfondissement du thème ni de plongée au coeur des pensées de Craig.

Et l'histoire s'enchaîne avec beaucoup trop de facilités et de bienveillance pour être crédible.

C'est dommage car c'est un livre au thème fort et qui possède des qualités, qui n'est pas désagréable à lire, mais je ne suis pas complètement convaincue.

L'auteur semblait toutefois bien connaître son sujet, malheureusement...
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Tout plutôt qu'être moi

Craig est un jeune adolescent de quinze ans qui a intégré il y a peu une école très difficile mais très prestigieuse. Il a travaillé dur, a passé des examens horribles mais il y est arrivé. Très vite malheureusement les choses deviennent intenables. L'école ne le rend pas heureux, bien au contraire, cette pression énorme qui pèse sur lui le rend littéralement malade, à un tel point que quelques mois plus tard il pense se suicider. Il reprend juste un peu courage et appelle SOS suicide qui l'envoie à l'hôpital le plus proche de chez lui. Là-bas, il tentera de reprendre goût à la vie..





Quel roman incroyable! Cela faisait déjà quelques temps maintenant que je n'avais pas lu quelque chose d'aussi touchant.. et pourtant ce n'était pas gagné.



Le premier quart du livre est un poil ennuyeux, j'ai eu du mal à avancer et à comprendre où voulait en venir l'auteur. Le héros, Craig, nous parle de lui et du début de sa dépression. On apprend tout doucement à le connaître et à voir ce qui cloche en lui ou plutôt ce qui le dérange et qui l'a rendu si malheureux. C'était touchant mais un peu mou bien que forcément totalement nécessaire au récit. En fait, c'est étrange à dire mais cela devient surtout incroyablement intéressant quand Craig décide de se faire interner dans un hôpital psychiatrique. Les choses ont commencé à bouger et à devenir passionnantes, vraiment.



En quelques jours, Craig fait la rencontre d'une foule de gens très différents, tous touchés par une folie douce et pour la plupart très gentils. On s'attache très rapidement à eux, par des petites attentions qu'ils ont les uns envers les autres.. ou par leur sale caractère à vrai dire. Craig, grâce à eux et au soutient de ses proches et de ses docteurs va petit à petit chercher à comprendre ce qui le rend réellement si dépressif et c'était vraiment intéressant de voir le cheminement de sa réflexion. On est à ses côtés, on a envie qu'il comprenne ce qui lui arrive et qu'il réussisse à sortir de ses problèmes.



Là-bas, il ne pense pas qu'à lui. Notre héros est un jeune homme gentil et généreux, il est adorable avec tout le monde et fait son possible pour faire sourire les gens quand c'est possible. Certains y verront un petit côté facile et j'avoue qu'il y a pas mal de mignonnitude, quelques scènes vraiment touchantes qui m'ont mis les larmes aux yeux, surtout vers la fin. C'est peut-être un poil gentillet mais moi j'adore ça! J'aime découvrir les gens, j'aime les voir évoluer, j'aime les voir s'entraider.. et quand tout ça est fait avec un côté positif ça me parle encore plus.



Franchement, je n'ai rien à dire de plus tellement c'était juste parfait. Parfois un auteur réussit à simplement parler de gens et étonnement, parfois ça suffit. Enfin, il aborde tout de même avec justesse un sujet tellement d'actualité: la dépression. Appelé aussi burnout dans certains cas, c'est un mal très actuel qui touche aussi énormément les ados et je ne peux qu'apprécier le geste de l'auteur d'en parler et de partager avec le monde un sujet aussi fort de manière aussi.. douce.



Pour la petite anecdote, il y a quelques semaines j'ai commencé sur Netflix un film qui s'appelle en français Une drôle histoire et en anglais It's kind of a funny story, un film avec Zach Galifianakis (le taré de Very Bad Trip), Emma Roberts et Keir Gilchrist. Je ne l'avais pas fini parce que j'étais partie me coucher et j'avais fini par le zapper même si je l'avais trouvé incroyablement génial. Commencé le roman de Ned Vizzini, je n'ai pas grillé tout de suite.. jusqu'à ce que Craig arrive à l'hopîtal. Là, ça a fait tilt! Il s'agissait de l'adaptation du roman que j'étais en train de lire! On s'en fiche mais je trouve le hasard plutôt rigolo, puis ça me permet de vous conseiller de lire le roman puis de voir le film, il ne respecte pas le livre à 100% mais c'est tout de même très très très beau.
Lien : http://mamantitou.blogspot.b..
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Tout plutôt qu'être moi

Ce livre fait vraiment de la peine. Il a été écrit par Ned Vizzini pour rendre compte de ce que traverse un adolescent de quinze ans dont la vie est dévastée par la dépression. Il est attachant ce gamin à peine sorti de l'enfance. Il est intelligent, d'une bonne famille new-yorkaise. A quinze ans, il a déjà intégré une excellente classe de prépa dans un excellent lycée très onéreux dans l'idée, dans quatre ans, d'intégrer Yale ou Harvard. Son avenir est tout tracé : il sera sénateur ou...qui sait ? Président des États-Unis ?



Oui mais. Craig Gilner ne va pas bien. Il ressent la pression et les contraintes comme des « tentacules », puis des « vélos » se mettent en branle dans sa tête. Quelle « ancre » à quoi se raccrocher ? Il dérive, se gave de hasch, sombre, vomit, abandonne tout travail scolaire, se replie dans son silence. Une nuit où le désir de se jeter du haut du pont de Brooklynn est trop fort, il part, seul, vers l’hôpital psychiatrique où il demande à être interné.



Interné volontaire. Il découvre d'autres cas, d'autres misères. Parmi elles, Noëlle, la jeune fille qui s'est scarifié le visage après l'horreur de l'inceste. Et d'autres, qui deviennent ses amis, son quotidien. Tous n'ont pas été aussi gâtés que lui, certains vivent dans des foyers, dans la rue. Au bout de cinq jours, puisqu'il va mieux, il doit sortir et se jure de retrouver Noëlle, de revenir en tant que bénévole pour aider ses camarades de malheur. La vie va recommencer, plus légère, c'est sûr, il mange, reprend du poids et sourit.



Mais le pont de Brooklynn est toujours dans sa tête...



Désolante histoire, surtout quand on sait que Ned Vizzini l'a racontée avant de devenir effectivement un soutien pour les ados en perdition, avant d'aller lui aussi à Brooklynn et de se jeter du haut d'un immeuble. Il avait 34 ans.













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Tout plutôt qu'être moi



La Belle Colère est une maison d'édition pas comme les autres : sa thématique, l'adolescence, est traitée à travers le prisme d'histoires, toutes différentes et à la fois toutes universelles. Le monde de l'adolescence, traversé de part en part par des orages émotionnels qu'aucune vie adulte ne saurait contenir, nous montre une nouvelle facette à chaque publication de l' éditeur.







« Tout plutôt qu'être moi », It's a kind of a funny story en version originale (big up au traducteur pour le grand écart génialissime d'une ironie à l'autre) est une histoire à part. C'est pour cette raison que j'ai choisi d'écrire une vrai introduction à la chronique et de faire une infidélité à la traditionnelle citation qui ouvre mes billets d'habitude.

Nous l'apprenons en quatrième de couverture : jeune prodige, Ned Vizzini commence à publier des articles dans la presse new-yorkaise dès ses 15 ans. Il est doué, très, mais également dépressif. A 32 ans il se jette du haut d'un immeuble à Brooklyn.

Il est par conséquent assez étrange de lire ce roman, dont la première partie décrit avec minutie les sinuosités de la dépression du jeune narrateur.



« Ils sont allongés, non pas l'un sur l'autre mais l'un à côté de l'autre, et flottent dans l'espace. Leur bras et leurs jambes ne sont qu'à l'état d'ébauche car ce qui compte, ce sont les cerveaux – pleins et complètement achevés, avec un enchevêtrement de ponts, d'intersections, de places, de rond-points et de parcs. C'est la carte la plus élaborée que j'aie jamais dessinée : des voies publiques quadrillées, des contre-allées, des impasses, des tunnels, des péages. La feuille est au format A2, ce qui m'a donné la possibilité d'imaginer des villes immenses. Les corps sont petits et secondaires ; le plus important dans ce dessin, ce qui attire l’œil immédiatement – car je commence à comprendre que l'art fonctionne de cette façon – est un pont qui semble s'élancer vers le ciel et qui relie les deux têtes, un pont plus long que le Verrazano, avec des rampes qui s'entrelacent tels des rubans. »



Lorsqu'on fait la rencontre de Craig, le narrateur, il est chez son ami, Aaron, avec Nia et Ronny. Un joint tourne et la télé diffuse un documentaire animalier. Un après-midi normal, entre potes. Sauf que. La voix de Craig, qui nous guide, nous fait comprendre rapidement que les apparences sont trompeuses. Le premier chapitre s'ouvre sur « Quand te prend l'envie de te suicider, parler devient presque impossible. Rien à voir avec un quelconque problème mental – c'est physique, comme si tu étais incapable d'ouvrir la bouche. Les mots ont du mal à sortir ; on dirait des morceaux de glace pilée crachés par un distributeur. Et c'est plus fort que tout. »



Craig. 15 ans, une vie banale, une famille idem. Rien qui dépasse. Il vit avec ses parents et sa petite sœur à Brooklyn. Enfant, il aimait dessiner des cartes de villes imaginaires. Rien qui dépasse, je vous dis.

La première partie du roman est celle que j'ai trouvée la plus touchante. Ce gamin, dont le mal être crève les yeux, nous raconte non seulement comment « tout ça » a commencé, mais il décrit aussi ce qu'il ressent, ce qu'il pense, comment il le pense. Pour les non-initiés, « la dépression pour les nuls ». Et oui, ça secoue, d'abord parce qu'il s'agit d'un minot, ensuite parce que nous connaissons le fin mot de l'histoire, la vraie.

En ce qui concerne Craig, tout a commencé avec son admission dans une grande prépa' new yorkaise, de celles qui forment les « dirigeants de demain ». Il l'avait préparée, son admission, il avait bossé, il s'est acharné, il la voulait, cette école.

Le jour où il apprend qu'il est admis, c'est le plus heureux jour de sa vie. Il le partage avec Aaron et il culmine sur le pont de Brooklyn. Mais après, les vélos se mettent à tourner : tous les « si », tous les « pas assez », tous les « j'y arriverai pas ». Pas d'instant de tranquillité sans que ça tourne, ça tourne, ça tourne. Les tentacules l'étouffent : tous les devoirs, les bouquins, les comptes-rendus, les activités parascolaires, tous les « il faut », tous les « je dois ». Nous parlons d'un gamin de 15 ans. Ca le fait vomir dès qu'il mange. Ca lui fait chercher la tranquillité dans des salles de bains sans lumière . Ca le fait se sentir seul au milieu d'une foule.

Pourtant il est entouré, maladroitement, certes (rien ni personne ne prépare les parents à l'éventualité d'une dépression carabinée chez leur progéniture). Il voit des psys, il entame un traitement. Qu'il décide d'arrêter dès qu'il a l'impression que les vélos sont à l'arrêt.



Dans la deuxième partie du roman on découvre le « vrai » Craig, celui qui sommeille derrière le brouillard de la dépression. Il ne coupera pas au service psychiatrique de l'hôpital de Brooklyn. Il y va tout seul, comme un grand, notre Craig, suite à une discussion hallucinante avec SOS Suicide, de nuit, toute sa petite famille endormie à quelques mètres de lui.

Je vous laisserai découvrir comment Craig finit par intégrer le « Nord Six », après son passage aux urgences où il débarque à cinq heures trente du matin. Ce gamin a du cran !

Cette deuxième partie, plus enjouée, (qui n'est pas sans rappeler parfois Dieu me déteste de Hollis Seamon, une autre merveilleuse trouvaille de La Belle Colère) remet Craig au centre de sa vie.

Dans le « pavillon des fous » il n'a pas d'autres choix que de connaître les autres pensionnaires et les vies qu'ils abritent, de mettre sa propre existence en perspective, d'éprouver de nouveaux sentiments. Les dialogues sont drôles, touchants, parfois absurdes. Ils désamorcent souvent les situations dramatiques et rendent intelligibles les problèmes psychiques même pour le lecteur sceptique ou frileux.



Il y a tout dans Tout plutôt qu'être moi : de la souffrance, certes, mais surtout beaucoup d'amour, de l'humour, de la tendresse. Même si le sujet paraît lourd, le roman ne l'est pas : il arrive à parler de la dépression adolescente (et pas que) sans pathos et sans recours à la fatalité.





Je conseille Tout plutôt qu'être moi aux ados, aux adultes, aux parents. Je le conseille à tout le monde. C'est une brillante leçon de vie. Merci, La Belle Colère !



Tout plutôt qu'être moi, Ned Vizzini, Traduit par Fanny Ladd et Christel Gaillard-Paris, Editions La Belle Colère 2016
Lien : http://lavistelquilest.blogs..
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Cool de chez cool

Il s'appelle Jeremy, il a 16 ans et vous fera mourir de rire.

Il n'a jamais peloté de filles.

Il ne connait pas la saveur d'un téton.

Il n'arrive pas à parler à la plus gentille fille de sa classe.

Il est naïf, ne connait rien aux relations ados.

Et pour couronner le tout, il a des parents de dingues.....



Je viens de me faire pipi à la culotte à force de rire avec les péripéties de ce jeune ado limite en décalage avec le monde réel.

Ned Vizzini nous a offert un roman jeunesse frais et percutant. On retourne aux années lycées pour notre plus grand bonheur. A mon époque on avait les filles in et les cabines (je faisais partie de la seconde catégorie...).

Et si à notre époque il existait une pilule miracle pour palier à tous nos malheurs d'ado?



Ned Vizzini nous a offert encore une fois une partie de sa personnalité. Jeune homme mal dans sa peau, qui se cherche, qui n'a pas confiance en lui. Sous sa plume sarcastique et cocasse, il décrit un quotidien de l'ado perdu avec beaucoup d'humour. Comme j'aime le dire c'est punchy.



Grâce au Dekkal et d'ailleurs pour moi c'est la grande surprise du roman, il nous donne une très bonne moral à sa fiction. J'ai refermé ce livre avec beaucoup de tristesse car j'ai eu un coup de cœur pour sa plume. Et malheureusement je sais que je ne pourrais plus lire ses écrits.



Une étoile filante dans le monde de la littérature.
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Tout plutôt qu'être moi

Je tiens à vous dire que j’ai trouvé ce roman vraiment très beau et qu’il n’est absolument pas déprimant !

Evidemment c’est triste, on a bien souvent l’estomac serré en lisant les pages car oui c’est un livre qui remue tout plein d’émotions, ça parle de dépression et de pensées suicidaires mais c’est fait de façon drôle et émouvante.

On va suivre Craig dans ce récit à la première personne, dans son douloureux combat contre lui-même car c’est une maladie qui vous paralyse l’esprit.

Ce livre vaut mille fois la peine d’être lu, j’en garde un souvenir de lecture très intense et pour un long moment.

N'hésitez pas à venir sur mon blog voir mon avis complet :)

belles lectures à vous
Lien : http://marie-loves-books.blo..
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Tout plutôt qu'être moi

S’appuyant sur sa propre expérience, Ned Vizzini publie ce roman, « It’s kind of a funny story » en V.O., en 2006 – il a 25 ans. Et je me demande encore pourquoi j’ai mis tant de temps à découvrir ce délicat chef-d’œuvre.

Mais au final, je sais pourquoi. Tout au long de ma lecture, j’étais incapable de me sortir de l’esprit que Ned Vizzini n’était plus là ; ça me bouleversait autant que ça me révoltait. Parce qu’il avait un vrai don pour les mots. Il savait raconter une histoire. Il savait transmettre une émotion et incarner ses paragraphes.

Avec une grande sincérité, Ned Vizzini nous raconte la lente descente vers l’abime de Craig Gilner puis son internement à « Nord Six », un service de psychiatrie adulte. Étonnamment, chaque page est pleine de vie, d’une tendresse et d’une acuité extrêmes. On peut craindre une lecture douloureuse et pesante mais ce texte est l’inverse de tout cela. C’est une œuvre d’une immense profondeur, gorgée d’humour et de tendresse, poignante, puissante, touchante et raffinée comme une toile d’araignée recouverte de givre.

Je ne sais pas pourquoi je pense au « Moins que zéro » de Brett Easton Ellis, mais en plus fort, plus émotif, plus tendre et plus authentique. D’ailleurs, je salue la performance des deux traductrices, Fanny Ladd et Christel Gaillard-Paris, parce que malheureusement je n’ai pas le niveau pour le lire en V.O. mais le texte est une pure merveille, fluide, limpide, parfaitement abouti. J’ai lu ce roman de la même manière que si j’écoutais la confession d’un ami. Et je l’aurais écouté encore des heures, des jours, des années entières, ce fantastique ami. Les derniers chapitres sont merveilleux et les derniers paragraphes sont magiques.

Il y a six ans de ça, j’ai croisé le chemin de cette chère dépression. J’ai connu cette sensation exceptionnelle de néant total, cette anesthésie du corps et cette torpeur de l’esprit, cette chute progressive et totale dans un immense et insondable RIEN. Ce « rien », je n’aurais jamais pu l’écrire comme Ned Vizzini l’a écrit. J’ai été subjuguée par cette aisance avec laquelle chaque mot sonne juste. Sans lyrisme ni dramatisation, il écrit comme on a l’impression d’étouffer, de mourir de l’intérieur sans pouvoir hurler, de disparaître sous une épaisse couche de boue. J’avais du ciment dans la gorge à chaque page que je tournais, parcourant les mots si justes d’un jeune homme que la vie a battu, déchiffrant son âme qu’il nous livre avec générosité, sans épines ni déguisements, et je me répétais : il l’a fait, il l’a fait.

Plusieurs fois j’ai failli abandonner par peur de retrouver les anciennes sensations morbides, mais la dépression n’est pas contagieuse et le roman de Ned Vizzini ressemble à un majestueux poème d’espoir. Étrange, me direz-vous, mais à travers ses limbes, le jeune homme n’abandonne jamais vraiment. Même au plus profond de son gouffre, il tend la main et n’oublie jamais totalement les gens qui l’aiment. Et c’est ce message fabuleux que je veux retenir de ce roman.

Je ne voulais pas terminer ce livre malgré sa thématique tragique pour rester un peu plus long-temps avec le Ned vivant. Au final, je sors de cette lecture à la fois abattue et émerveillée. Ned Vizzini avait tout du garçon-éponge, hypersensible, probablement surdoué, qui aurait sûrement fait un immense écrivain. J’ai lu le roman prodigieux d’un garçon surprenant, d’une exceptionnelle intelligence et d’une intense beauté d’âme. Et j’ai de la peine qu’il ne soit plus là, voilà.

[chronique complète avec citations sur mon blog]
Lien : https://lechemindeslivres.wo..
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La maison des secrets, tome 1

> https://booksandrap.wordpress.com/2018/12/27/la-maison-des-secrets-chris-columbus-ned-vizzini/





Parler de « La maison des secrets » va être délicat pour moi. Pas parce que je ne l’ai pas aimé, car des déceptions livresques ça arrive, mais parce qu’il va m’être difficile de mettre des mots sur ce que j’en ai pensé justement.

J’ai tout de suite été attirée par l’histoire, soyons honnête, car elle a été co-écrit par le réalisateur du premier Harry Potter. J’imaginais un récit extraordinaire, très visuel et très mouvementé. Même si j’ai retrouvé cette esprit d’aventure je n’ai pas réussi à m’immerger dans l’intrigue, bien que ce soit très bien introduit.





Je savais pertinemment où les auteurs allaient m’emmener et même si ce n’est pas forcément ce que j’aime, j’ai foncé. Et malheureusement la magie n’a pas opérée avec moi. Je ne suis pas le public visé, je ne suis pas forcément la lectrice toute désignée pour adorer de prime abord ce genre d’histoires et pourtant j’avais très envie d’essayer car la lecture m’a parfois réservée de très belles surprises. Pas de claque pour ma part, pas de coup de coeur fulgurant mais une petite déception amère à la place.





J’ai trouvé le fait que tout se passe dans la maison, absolument incroyable. On ne quitte pas ce vieux manoir bourré de secrets et de dangers, on vit les intrigues avec les personnages sans quitter une seconde le coeur de cette maison et j’ai trouvé l’idée très bonne et bien mise en place.





C’est vraiment original. Je pense que c’est une folle aventure qui plaira à coup sûr aux jeunes amateurs de grands frissons ! Entre les guerriers, les géants, les squelettes et la sorcière vous ne vous ennuierez pas. Malheureusement ce fût un peu trop jeunesse et un peu trop déluré à mon sens pour que ça me plaise à moi personnellement. Les personnages sont très jeunes, je n’ai pas réussi à m’identifier à eux, je les ai appréciés sans m’attacher. J’ai eu du mal avec leur insouciance et la manière dont ils gèrent tout ces changements. Ils se découvrent seuls dans le manoir avec beaucoup de créatures dangereuses et ils sont tout de même très calmes malgré leur âge. Ça manquait de réel sentiment de peur, de panique et avant tout de réalisme.

Si vous aimez la jeunesse et les récits d’aventures tentez-le. Malheureusement pour moi ce n’était pas assez pour que je passe un réel bon moment.




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Tout plutôt qu'être moi

Excellent ! C'est une véritable claque : un roman qui traite d'un thème tabou (la dépression adolescente) avec autant d'émotion que d'ironie, et suffisamment de recul par rapport à l'ensemble. On sent que l'auteur maîtrise son sujet, et même si l'ode à la vie est parfois un peu exagérée, on en ressort guilleret et les larmes aux yeux. Une belle découverte.
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La maison des secrets, tome 1

J'ai beaucoup aimé le début du livre assez prometteur, puis il se transforme lentement en un désordre. Tout s'enchaîne avec beaucoup trop de péripéties, d'aventures, qui ne laisse pas le temps vraiment de découvrir les personnages.

Je trouve également certaines scènes pas adaptées pour les enfants.



Le récit commence avec la famille Walker qui vont visiter une vieille maison à San Francisco, située au pied d'une falaise, vendue à un prix défiant toute concurrence.

Suite à la perte d'emploi du père la famille a désespérément besoin d'une nouvelle habitation. Eh bien, pas de surprise, ils finissent par emménager et, presque immédiatement, des choses étranges commencent à se produire et l'intrigue se durcit.

Les parents disparaissent et les trois enfants Walker, à l'intérieur de la maison, se rendent dans des contrées étranges avec des libellules géantes, où les barbares à l'épée combattent les pilotes de la Première Guerre mondiale et les dinosaures les menacent tous, jusqu'à ce que la maison s'envole pour être poursuivie par des pirates ....



Bien que l'histoire soit attrayante, elle ne m'a jamais époustouflée.

On ne sait pas trop ou l'auteur veut en venir en ajoutant par-ci par-là des scènes qui n'ont pas de suites logiques et partent dans tous les sens.

L'univers fantastique part sur une bonne base cependant pour quelque chose plus adapté pour un film au vue du déroulement.

J'ai apprécié le personnage rempli d'humour de Brendan qui est dans son petit monde de mec mais les autres filles sont banales.

On retrouve un mélange de Jumanji, Narnia mais en gros bordel.



A voir comment se déroule le tome 2!

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La maison des secrets, tome 1

Chronique de Diana :



Voici un roman jeunesse qui devrait ravir les amateurs d'aventures intenses avec de nombreux rebondissements. Lorsque les enfants Walker arrivent au manoir Kristoff on ne peut pas dire que la fratrie soit heureuse et soudée. Le contexte familial n'est pas au meilleur et chacun s'enferme dans sa propre solitude. Cordélia avec ses livres, Brendan avec ses jeux vidéos et Eléanor qui erre à droite et à gauche en essayant de capter l'attention de ses ainés.



Malgré la froideur du manoir Cordélia tombe sous le charme de la bibliothèque et décide d'emprunter un livre avant l'installation définitive. Ce livre sera le point de départ et l'élément clé qui changera leur quotidien.



En effet nos jeunes héros vont se retrouver plonger dans des univers divers et variés mais qui recèlent tous leur part de danger. La nature pouvant se montrer sauvage et luxuriante, des personnages tout droit sortis des livres de Denver Kristoff, des pirates sanguinaires et encore bien autres choses.



Dans ce chaos sans fin il règne pourtant une entité plus forte et puissante que les autres à la recherche du grimoire du destin et des désirs, la sorcière des vents. Nos jeunes héros vont devoir faire preuve de maturité et de grandeur d'âme pour contrer les plans de cette dernière et enfin retrouver leur vie. C'est ainsi que se construit ce récit et qu'il nous plonge dans une spirale infernale avec ces enfants.



Tous vont devoir se confronter à des choix difficiles entourés d'autres personnages sortis d'autres récits de la bibliothèque. C'est un roman éprouvant, ne laissant pas de répit à son lecteur mais qui conviendra parfaitement à l'énergie d'un lectorat entre 11/14 ans ayant déjà un gout prononcé pour la lecture et les aventures trépidantes et merveilleuses.



Le style de l'auteur est complet en terme de description et de création d'un univers imaginaire, cependant la déferlante de rebondissements et de mondes différents peut perturber par moment ou même rendre la lecture un peu plus lente pour l'intégration des diverses données.



C'est un roman qui ferait un excellent film car j'ai pu totalement m’imprégner et m'immerger dans le récit. On a l'impression d'être spectateur privilégié tout en retenant notre souffle dans les épreuves subies.




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La maison des secrets, tome 1

Ce livre m'a intéressé car je l'avoue il venait de Chris Columbus, le réalisateur des premiers Harry Potter. Je me suis dit que donne-t-il en tant qu'auteur. Et puis le résumé donnait envie de découvrir l'histoire de cette maison et des enfants Walker.



Ce qui me viens à chaque fois que je pense à ce livre, c'est l'impression d'être dans un livre qui mélange le style de Jumanji et Harry Potter évidemment sans toutefois copié ni l'un ni l'autre. L'histoire est originale, les chapitres sont nombreux mais court, un vrai régal pour moi qui n'aime pas les chapitres trop longs.

Cordelia, Brendan et Eleonor sont attachants même si parfois, ados obligent ils peuvent me taper sur les nerfs. Ils sont débrouillards, malgré l'adversité de la situation, ils gardent espoir et tentent de s'en sortir.



Pour l'histoire, comme je l'ai dit on a l'impression d'être dans un jumanji, pas de repos pour nos braves petits héros en herbes, les situations s'enchaînent à une vitesse folle, incongrues pour certaines. Dans l'ensemble, le récit est prenant, à chaque page on ne sait pas ce qui va arriver.



Bref, vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé l'histoire de ce premier tome. Et la suite promets encore des aventures trépidantes.
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Tout plutôt qu'être moi

« Péter un câble », « Dérangé »… Autant de termes qui pourraient convenir à Craig mais ça serait péjoratif.



Craig est adolescent sensible doté d’une intelligence émotionnel assez développée. Lorsqu’il est reçu grâce à son travail acharné dans une super bonne école, on pourrait penser que tout lui sourit. Hors, la descente se fait peu à peu. Perdant pied, il se fait interner selon sa propre volonté dans l’aile psychiatrique d’un hôpital du quartier. On lui suivra tout au long de cette descente, de cette expérience.



Roman autobiographique, l’auteur nous livre avec humour et tendresse ce vécu éprouvant. Tellement éprouvant qu’il n’a pas su s’en sortir. Ned Vizzini nous a quitté à 32 ans…



J’avais d’abord vu le film (It’s a kind of a funny story) avec Emma Roberts et je l’avais beaucoup aimé mais je dois bien avouer que le roman est mille fois meilleur. Ecrit avec tendresse…



Même si il s’agit d’un roman pour adolescent, je pense qu’il convient parfaitement à tout le monde. Chacun n’est pas à l’abri de vivre cette situation psychologiquement éprouvante qu’est la dépression.

Si je voulais parler personnellement, je dirai que l’auteur a su mettre des mots sur ce que je ressentais. Même si bien sûr, chaque situation est différente. Mais les mots « déclic », « bulle », « ancre », « tentacules » ont été novateurs dans mon ressenti.



L’auteur Ned Vizzini parle de la dépression nerveuse avec beaucoup d'humour pour rendre le sujet moins sensible, moins tabou et surtout, moins honteux. Car non, il ne faut pas avoir honte. Cela ne fait de nous/vous une personne faible et lâche. Etre découragé, c’est avoir été fort trop longtemps. Cela ne veut pas dire qu’on ne s’en sortira pas.



Assumer son mal-être ne fait pas de nous une personne moindre.

Le regard des autres, la honte sont aussi des questions récurrentes posées à travers Craig.



Je voulais dire merci à Ned Vizzini pour le courage qu’il a eu d’écrire ce livre, d’écrire sur sa maladie… Qu’il est une perte pour ce monde. Chaque être humain compte, chaque être humain mérite Amour/compassion/compréhension.



J’ai adoré ce livre ! L’ayant emprunté à la bibliothèque, je n’ai même pas envie de le rendre. Je vais l’acheter…



C’est juste waouh !



Un roman inoubliable ! Un auteur inoubliable ! L’oiseau du monde littéraire a perdu une de ses plus belles plumes. Merci d’avoir été aussi fort…

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It's kind of a funny story

Tout plutôt qu'être moi. Un titre évocateur, un résumé émouvant et la couverture emblématique de la maison d'édition : cette lecture est à ne surtout pas manquer !



Il fallait que je le lise car je me suis immédiatement reconnue dans ce résumé, dans ce héros en proie à la pression sociale. En effet ayant fait une prépa je ne pouvais que ressentir cette empathie pour Craig et même sans cela, toute personne ayant vécu des études longues, ambitieuses sous une pression constante -qu'il s'impose tout seul- ne peut que sentir un lien étroit se tisser entre lui-même et ce protagoniste. Craig est un être intelligent, brillant, travailleur et ambitieux; un adolescent qui veut réussir dans un monde où cette réussite sociale est tout. Mais face aux bourrasques du vent existentiel soit vous êtes un roseau et vous vous adaptez, vous pliez; soit vous êtes un chêne et vous rompez.



Tout repose sur cette tentative de reconstruction de Craig : comment en est-il arrivé là et ensuite l'étape hospitalisation pour éviter le pire. J'aurais préféré que cette dernière soit plus poussée afin de faire plus ample connaissance avec tous ces protagonistes fracassés par la vie mais l'auteur fait le choix de montrer que dans le cadre de la dépression il faut se focaliser sur le "héros" parce que dans une telle situation la personne n'arrive plus tellement à voir ce qui l'entoure, il se referme sur soi et ses problèmes. Il y aura un personnage que j'ai vraiment aimé au-delà de Craig : c'est Noelle, une jeune adolescente qui a ses propres démons mais qui est originale, drôle et très attachante.



Ce livre m'a fait énormément de bien, il est terriblement émouvant, touchant, sensible et parfois sarcastique. Il a aidé énormément de monde Outre-Atlantique, permettant à toute une génération d'adolescents et jeunes adultes à comprendre que la dépression est une vraie maladie dont il n'y a pas à avoir honte par rapport aux malades "physiques", qu'il n'y a pas besoin d'avoir un passé douloureux ou une famille désastreuse pour justifier une telle maladie -la famille de Craig est géniale-, qu'il n'y a pas d'âge pour ressentir ce doute, cette détresse. J'espère que Craig a réussi à avancer malgré la fin tragique de son créateur... Je l'espère vraiment.



En définitive, un récit incroyable qui vous permettra de voir la vie sous un angle nouveau ou tout du moins de passer un très bon moment de lecture ! Ce roman est à la fois une magnifique histoire et une thérapie par les mots très efficace.
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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