Ma vie n'est peut être pas la plus parfaite, mais en aucun cas je l'échangerai avec une autre. J'aime ma vie, j'aime ma famille, c'est peut être fou mais j'aime le gang, j'aime savoir que l'on ne s'installe pas dans une routine infernale, on ne sait pas ce que la vie nous réservera.
C'est toujours pareil avec les mecs. Sois tu parles normalement, mais tu sais très bien qu'il n'écoute qu'à moitié ou alors tu hurles et là tu es sûr qu'ils t'entendent mais ils te font une crise parce que l'on est folle de crier comme cela.
Il attrape mon bras et me colle à lui, nos poitrines montent et descendent au même rythme. Cette proximité entre lui et moi ne fait que m'énerver davantage. Il n'a pas le droit de se montrer aussi proche alors qu'il me ment sans vergogne.
– Tu passes ta vie chez nous, ma parole, m’exclamai-je en parlant à Justin.
– Tout le monde sait que ça ne te dérange pas.
Il me fait un clin d’œil, pendant que je rougis… […]
– Tu ne vas quand même pas sortir avec ce con?
– Ce con comme tu dis, tu ne le connais pas, donc, tu prends tes clics et tes clacs et tu me fou la paix.
Un Klaxon retentit, je me retourne et vois Lucas sortir de sa voiture. Il me fait signe et attend devant la portière.
– Rentre.
– Ah ça non!
Je lui tourne le dos et avance vers la voiture, mais il me retient par le bras et me retourne vers lui.
– Reste avec moi…
Je sais que ce n'est pas facile d'arrêter quelque chose que l'on aime du jour au lendemain. J'ai déjà essayé et on ne peut pas dire que cela a été un réel succès. L'envie revient toujours au grand galop.
Je n'étais plus que l'ombre de moi-même.
La seule chose qui m'aide à ne pas craquer est le goût de la vengeance. J'ai beau être faible en ce moment, quand je me relèverai, les Reds n'existeront plus !
Un conseil, tu dois continuer à faire ce dont tu as envie, ne te prive pas de choses que tu ne pourras plus faire plus tard. Profite pendant qu'il est encore temps.
— Votre boulot est de la sauver coûte que coûte ! Alors bougez votre cul avant que je ne m'énerve pour de bon !
— C'est fini ! Je suis médecin, pas magicien !
Je ne l’écoute pas et le pousse pour passer. Mais il attrape mon bras et me colle à lui, nos poitrines montent et descendent au même rythme.
– Lâche-moi.
J’essaie de sortir de son emprise, mais rien à faire, il persiste.
– Je ne te laisserai pas partir.
– Ce n’est pas à toi de décider de ce que je dois faire.
Je le regarde droit dans les yeux, c’est perturbant, même oppressant.
– Viens avec moi, dit-il.
Elle ne peut pas penser cela de moi. Je suis sincère avec elle. Je l’ai toujours été. Tous ces moments à deux, je ne jouais pas la comédie.