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Citations de Nichita Danilov (51)


Nichita Danilov
Paysage avec cierges allumés dans le vent

De même que les nuages noirs s’appuient sur le ciel,
mon âme s’appuie
sur ton ombre, Seigneur !

Aux pieds de l’Homme
on a semé
des larmes de blé,
des larmes d’orge
et des larmes de seigle.

Les pieds des passants
passent parmi les hauts épis :
cierges d’argile
que le couchant fait frémir !
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Nichita Danilov
Pérégrination

Où t’en vas-tu, mon âme,
avec cette valise d’eau ?
J’y ai enfermé océans et mers
je l’emporte avec moi dans la lune.
Où t’en vas-tu, mon âme,
avec cette valise d’eau ?
J’y ai entassé les vagues
les arbres les oiseaux et l’herbe
j’y ai plié les nuages et le vent
Je l’emporte avec moi dans la lune.
(Là il n’y a ni océans ni mers
ni nuages se mirant dans les abysses
ni herbe ni vent ni chant d’oiseau.
Je les emporte avec moi dans la lune.)
Où t’en vas-tu, mon âme,
avec cette valise d’eau ?
J’y ai enfermé cette Rivière de sommeil
j’y ai enfermé la nuit et le noir
Je les emporte avec moi dans la lune.

(traduit du roumain par Emanoil Marcu)
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Nichita Danilov
Les âmes au dépôt-vente

Dans les rues, la soirée s’écoule en cadence lente
tandis que les âmes sortent toutes du dépôt-vente.

Mon sang jeune chevauche dans les rues
au trot sur les trottoirs, s’en va son cheval aveugle
les jeunes vierges bleues glissent dans le crépuscule
avec leurs pieds fins comme des pattes des chevreaux.

Dans les rues, la soirée s’écoule en cadence lente
tandis que les âmes sortent toutes du dépôt-vente.

Les tramways sur les rails déversent
manteaux, jupes, chapeaux et gants
un bruit de porte on entend
aux articulations et rotules.

Dans les rues, la soirée s’écoule en cadence lente
tandis que les âmes sortent toutes du dépôt-vente.

Je cours à travers la foule
mes mains se heurtent à des vitrines :
en même temps que les mots mes dents de la bouche je crache
dans chacun de mes doigts l’oiseau de nuit
avec des branches de saules pleureur et des épis de blé
un secret nid s’est fait.

Dans les rues, la soirée s’écoule en cadence lente
tandis que les âmes sortent toutes du dépôt-vente.

À l’horizon les mers pendent comme des draps
accrochés à d’énormes crochets
d’un bout à l’autre du ciel
passent des nuages lourds, sur des échasses.

Dans les rues, la soirée s’écoule en cadence lente
tandis que les âmes sortent toutes du dépôt-vente.

Dans les églises les icônes restent collées aux murs
les saints mettent leurs têtes à l’envers :
les habits ensanglantés
en recouvrant ses épaules dénudées
accoure le dernier Jésus,
Ne réfléchissez plus trop
dirigez vos prières vers nous.

Dans les rues, la soirée s’écoule en cadence lente
tandis que les âmes sortent toutes du dépôt-vente.

Fiancé tien je suis toi, l’ombre
à toi et à personne d’autre
j’observe derrière moi le corps
qui pend comme un habit accroché à la patère.

Dans les rues la soirée s’écoule en cadence lente
tandis que les âmes sortent toutes du dépôt-vente.

(traduit du roumain par Gabrielle Danoux)
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Nichita Danilov
Les traces des amoureux

Sur la route sont restées les traces des amoureux ;
les traces de ses pas comme deux coupes dont on a bu le vin,
les traces de la plante de ses pieds à lui comme deux urnes
dont les cendres ont été vidées.

Le vent lunaire souffle et les recouvre
de la même poudre froide et silencieuse.
Où êtes-vous maintenant, les amoureux
qui dans votre sommeil vous vous êtes rapprochés
dans une étreinte timide ?

Où êtes-vous, les amoureux ?
Le vent lunaire souffle et anéantit vos traces…
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Nichita Danilov
Arlequins au bord du champ

Il se tient dans mon ombre celui dont je suis l’ombre.
Il me regarde dans les yeux et secoue
la tête lentement. Tout son sang a quitté son visage,
il est en effet pâle comme un mort
et il peut à peine garder ses paupières entre-ouvertes.

De temps en temps, il secoue sa tête.

Il se tient dans mon dos celui dont je suis l’ombre
et il me le soutient. Son ombre s’est écoulée
le long de son corps et son corps a entièrement noirci. Si le vent soufflait
un peu il s’effondrerait dans les cendres.

Il se tient dans mon dos et secoue lentement sa tête.

Je suis assis sur une chaise haute,
à une table de jeux noire. Je mélange les cartes
et je fume une cigarette. Autour de moi, champ vide.

Un petit vent souffle et secoue ma tête.
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Nichita Danilov
Cages en or

Le soir je poignarderai la Rivière,
comme une peau de cheval je l’étalerai dans le grenier.
Ces oiseaux affamés
et ces chiens apprivoisés
avec des entrailles fumantes de froid je les nourrirai.

Les poissons qui se débattent dans la neige,
avec des écailles d’or et des lances dans la bouche,
ce ne sont pas vraiment des poissons : en cottes de maille dorées,
de fiers chevaliers sont venus,
à travers le froid ils ont traversé, sur des chevaux blancs,
de vastes terres, des villes riches ;
derrière eux ils n’ont laissé que de la poussière, que de la cendre
puis avec tous les chevaux,
avec toute l’armée,
et même avec tambours, canons et drapeaux
ils sont entrés dans la rivière au son du clairon et n’en sont jamais ressortis…

… Je vais suspendre l’eau aux nuages,
au ciel, le soir, avec des clous
comme une peau de cheval
la rivière je l’entendrai et la laisserai sécher au vent.

Ceux qui se taisent méritent leur sort, dis-je.
Dans les grandes villes, les femmes
ont des plumes d’aigle sur la tête
et des yeux de lynx.
Des œufs d’aigle éclosent,
tandis que les hommes tournent en rond dans les cuisines,
lavent la vaisselle et nettoient le poisson.

J’enfermerai mes mains dans des cages dorées
et je leur ferai jouer de la harpe.
Dans des cages dorées j’enfermerai
mains et cous et je les mettrai
à chanter de vieilles chansons
dans une langue jamais entendue aux portes.
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Nichita Danilov
À celui qui vient

Pour pouvoir vivre ici-bas
il faut avoir un cœur de pierre
et même, parfois, cette pierre
mieux vaut en manquer.
Si dans la nuit tu vois
une fenêtre éclairée – brise-la !
et brise non seulement
la fenêtre, mais fais voler en éclats
tout ce qu’il y a derrière elle.

(traduit du roumain par Emanoil Marcu)
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Nichita Danilov
Le chien de la mélancolie

Aïe, mon chien bleu
mon chien jaune
mon chien triste
tu me suis toujours !
Le matin et le soir
à minuit, à midi
tes yeux bleus me fixant
droit dans les yeux
tu me suis toujours.

(traduit du roumain par Emanoil Marcu)
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Nichita Danilov
Arlequin au bord du champ
(toile sans cadre)

Se tiennent trois anges décapités
au bout d’un paysage jaune.
Sur eux tombe la nuit.
Le premier est aussi vert que l’herbe,
le deuxième aussi rouge que le feu,
le troisième aussi violacé que la lune.

Leurs têtes sont tombées par terre
et à présent tout autour pousse l’herbe.
Le premier tient à la main un clairon,
mais il est dépourvu de bouche pour y souffler.

Le deuxième a une épée,
mais pas de force pour la lever.
Le troisième tient dans sa main
une boule de feu à l’intérieur de laquelle pousse l’herbe.
Des couples d’amoureux
se sont placés en cercle autour d’eux
et dansent dans l’herbe.
Gisent trois anges décapités
au bout d’un paysage jaune.

Le premier est aussi vert que l’herbe,
le deuxième aussi rouge que le feu,
le troisième aussi violacé que la lune.
Leurs têtes sont tombées par terre
et à présent tout autour se fane l’herbe.
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Nichita Danilov
Le poème des larmes

La larme que tu écrases avec ton pied
et la larme que tu brûles avec un fer rouge.
La larme qui brûle dans tes yeux
et la larme qui coule sur les eaux.

La larme devant laquelle tu t’agenouilles
la tête découverte et le visage en larmes.
… Tu dis : Il n’y a pas des larmes sans yeux
et pourtant tout le monde invisible pleure…
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Nichita Danilov
Simultanément au temps, l’eau aussi

Simultanément au temps, l’eau aussi,
toutes les choses s’écouleront sans cesse :
ma main et ta main
et toutes nos mains
s’écouleront en une seule
toute-puissante ;
ma voix et ta voix
et toutes nos voix
s’écouleront en une seule voix
omnisciente ;
mon cœur et ton cœur
et tous nos cœurs
s’écouleront en un seul cœur
tout-aimant ;
mon œil et ton œil
et tous nos yeux
s’écouleront en un seul œil
tout-voyant…

Et alors il n’y aura plus que
une seule main, une seule voix et un seul cœur,
un seul œil
et un seul cerveau
qui tendra tous ses bras,
tous ses regards et toutes ses pensées,
comme une géante araignée, partout.
Et en dehors d’elle,
il n’y aura plus que la paix éternelle…
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Nichita Danilov
Poème en ô

Maintenant que mon sang s’est changé en eau
viens t’y baigner le soir
sous la clarté des astres purs mes paupières
resteront fermées à jamais
comme deux nymphéas calmes et pâles
sur les si noires les si noires eaux. Ô !

(traduit du roumain par Emanoil Marcu)
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Nichita Danilov
Le bain turc

À une table basse, je bois tranquillement mon thé.
Les autres prennent
leur bain de vapeur : ces corps nus, je les vois
passer devant moi puis disparaître au delà,
enveloppés de nuages de vapeur et de fumée.
Aussi ne vois-je plus rien. Quelques bras
seulement, une épaule comme détachée
du reste du corps. Quelque profil embué,
un torse, un sein,
une jambe délicate de femme.
Quel corps étrange, quelle idole pourrais-je
créer à mettre ensemble tous ces fragments !
Des pieds de femme, nus, s’éloignent sur les dalles
froides dont montent des vagues fines de vapeur.
Mais qu’est-ce que je cherche ici, parmi eux
vêtu d’un complet noir de soirée, à cette
table de jeu, où je me tiens tranquille
et bois mon thé ?

(traduit du roumain par Emanoil Marcu)
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Nichita Danilov
De temps en temps

Celui dont je suis l’ombre se tient dans mon ombre.
Il me regarde dans les yeux et hoche
doucement la tête. Le sang a fui son visage,
il est livide tel un mort,
à peine garde-t-il les paupières entrouvertes.
De temps en temps il hoche la tête.
Celui dont je suis l’ombre se tient derrière moi
adossé à mon corps. Son ombre a fui son corps
et tout son corps s’est noirci ;
le moindre coup de vent
le ferait s’écrouler en cendres.
Il se tient derrière moi et hoche doucement la tête.
Je suis devant une table de jeu,
sur une chaise haute. Je mélange les cartes et je fume
une cigarette. Autour de moi il y a un champ vide.
Un coup de vent m’ébranle la tête.

(traduit du roumain par Emanoil Marcu)
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Nichita Danilov
L’angélus du matin

Comme nous errions depuis quelque temps dans ce brouillard, nous trouvâmes une église immense, bâtie jadis pour les chevaux. Nous la contournâmes plusieurs fois, puis, avec des exhortations mutuelles, y sommes pénétrés l’un après l’autre. En effet, il y avait une foule de chevaux qui nous considérèrent d’un regard interrogateur. Nous aperçûmes ensuite, à travers le brouillard qui ne cessait d’affluer de dehors, plusieurs têtes de bœuf, quelques vaches, quelques ânes, un corbeau albinos à côté d’une dame verdâtre (plutôt sommairement vêtue), ainsi qu’un groin pointu et pervers, deux crêtes tombant sur les yeux, des ergots, une queue rousse, un tambour et, enfin, dans un coin du naos, un char d’assaut rouillé, vieux d’un siècle, et que l’un d’entre nous se mit tout de suite à démonter.

(traduit du roumain par Emanoil Marcu)
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Nichita Danilov
Le rêveur

Au bout de son rêve, il y a le rêveur.
Les yeux fermés, il rêve
qu’il a les yeux fermés et qu’il rêve.
Autour de lui s’étend un pré, froid et triste.
Il est couché sur le pré froid et il rêve.
Devant lui passe une femme qui chante.
Lui, les yeux fermés, rêve de la femme qui passe et chante.
Ses cheveux sont noirs.
Ses yeux sont noirs également.
Son visage pâle et triste,
le corps élancé.
Elle passe et chante.
Lui, les yeux fermés, rêve
ses cheveux noirs, ses yeux noirs. Son visage pâle et triste.
Son corps élancé.
Elle passe et chante.

(traduit du roumain par Emanoil Marcu)
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Nichita Danilov
Le néant

Il avait fait un trou dans le ciel
à travers duquel il parlait au néant.
Il criait : Qu’est-ce que le mal ?
la vérité ? le bien ?
Trois jours après arrivait la réponse :
un éclat de rire
aigu suivi de petits gloussements.
Il demandait : Qu’est-ce que la sagesse ?
l’amour ? et l’âme ?
Trois jours après arrivait la réponse :
un bêlement aigu de bouc
suivi de caquetages
de cheval, de grognements de bœuf
de coassements de chien et d’autres encore.
… Il demanda : Qui es-Tu
Trois jours après arriva la réponse :
un bêlement aigu de bouc
suivi de caquetages de cheval,
de coassements de chien, de grognements de cochons,
de miaulements de bœuf et d’autres encore.

(traduit du roumain par Emanoil Marcu)
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Nichita Danilov
Paysage d’automne

Le peintre peint un paysage d’après la nature ;
dans un récipient il a du sang d’oiseau,
dans un autre récipient, du sang de chien.
Les enfants viennent dans le parc et lui demandent :
« Quelle est la saison qui est enfermée ici, dans le cadre ? »
Les vieillards sont paisiblement assis sur les bancs publics,
et ne se laissent pas facilement représenter dans le tableau,
parce que leurs mains tremblent
et parce que retombe, retombe toujours leur tête sur la poitrine.
Ils feuillettent des journaux, fument des cigarettes roulées,
toussent sous les arbres, jouent aux échecs
ou bien discutent de la guerre.
Ils observent les nuages qui passent entre les branches
et dessinent avec la pointe de leurs cannes
des petits carreaux et des cercles sur l’asphalte.
« Cet automne sera long », se disent-ils.
Le peintre sourit entre ses dents jaunis par le tabac
et peint l’automne en tant que saison bleue ;
il veut se débarrasser de l’inquiétude,
de la crainte qu’il ressent,
de la belle dame Mort en habits bordeaux
qui rôde autour. Il peint
l’automne en tant que saison sereine ;
dans un récipient il a du sang bleu de cheval,
dans un récipient, du sang jaune d’oiseau
et dans un autre récipient, du sang humain, c’est-à-dire son propre sang.

Les chevaux galopent inquiets dans les rues,
bottent avec leurs sabots sous les cieux,
hennissent aux nuages blancs qui s’écoulent par les fenêtres.
Les oiseaux passent d’une saison à l’autre,
se détachent de la toile, partent
l’automne et reviennent au printemps de nouveau.
Les enfants, au fur et à mesure qu’ils sont peints,
deviennent des adultes et se dispersent aux quatre coins du monde,
tandis que les vieillards, ah, les vieillards vieillissent
tant, qu’ils disparaissent, purement et simplement de la vue…
… Et seuls les arbres dénudés secouent
dans le cadre les feuilles rouges et dorées,
qui tombent, tombent toujours
et sans fin…
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Nichita Danilov
Le nom de ta Demeure, la mélancolie

Le nom je le porte au-dessus de moi comme une demeure porte son toit :
mur haut, recouvert de lierre.
Des pluies il ne me défend pas
de froid il ne me protège pas !

La nuit je laisse mes bras pendre dans le vide
entre les cloisons de verre de la demeure
et les jambes à l’ombre de la lune je les sors
à l’instar de petites cornes d’escargot à travers la lucarne.

L’oreille collée à la descente de gouttière
du côté oriental de la Demeure,
dans ma solitude j’écoute
le vide se lamenter dans le ciel désert.

Dans les rues, les mannequins dévêtus
et les gens aux visages ravagés par le sommeil
me demandent : Combien d’argent as tu enterré
dans la fondation de ta Demeure ?

Dans la fondation de ma Demeure
j’ai enterré quatre dés :
l’un au levant, l’autre au couchant,
l’un au sud, l’autre au nord.

La nuit, dans mon sommeil, j’entends le vent les jeter.
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Nichita Danilov
L’Ange

L’Ange fume un long cigare devant la fenêtre
qu’il tient ouverte sur sa poitrine
N’importe qui peut le voir ici à minuit,
penché sur la table basse, concentré
sur les cartes de jeu.
Un jeune homme viendra d’Orient
les yeux bien verts, de bleu vêtu.
Toutes les femmes brunes de la Ville s’accrocheront
à ses cheveux,
comme des petites pièces de cuivre.
Un homme grand, d’un certain âge,
viendra du Nord,
les yeux tristes, cernés par l’alcool,
vêtu d’une cape grise
Toutes les femmes aux yeux verts
de cette Ville s’accrocheront à son cou,
comme des petites pièces d’or.
Le jeune homme et le vieux
viendront devant l’Ange.
Le jeune en tenue de cavalier ;
l’autre en bure monacale.
Ils joueront aux dés toute une semaine ;
tout un mois, jour et nuit, ils joueront aux cartes.
L’Ange frotte ses mains devant la fenêtre
que le froid a couverte de buée.
La fumée de cigare persistera longtemps dans la pièce,
cendres, mégots et bouteilles vides, par terre.
Ils perdront leurs pièces d’or et de cuivre.
Lui – l’auréole de pailles
qu’il a perdue depuis longtemps déjà.

(traduit du roumain par Emanoil Marcu)
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