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Critiques de Nicholas Eames (124)
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Wyld, tome 1 : La Mort ou la gloire

A tout seigneur tout honneur : merci aux bloggeurs Pat et Apophis aux excellentes critiques de m’avoir mis sur la piste de cette série américaine écrite à l’anglaise ô combien cool et fun ! Certains on parlé de mélange entre GRR Martin et Terry Pratchett, mais en fait on est pile-poil entre David Gemmell et Simon R. Green et c’est bien mieux ainsi ! Par contre je préviens pas avance que ce qui va suivre va être truffé de piques contre la chronique une fois n’est pas coutume pisse-froide voire à côté de la plaque des prétendus connaisseurs de la Fantasy d’Elbakin.net / ten.nikable… Pourquoi avoir confié à Merwin Tonnel qui n’a jamais eu d’atomes crochus avec la fantasy classique le soin de réaliser la critique d’un titre rendant hommage à la fantasy classique : le bon sens aurait dû prévaloir, mais Elbakin.net / ten.nikable n’avait jamais été riche de bon sens. Et on se serait bien passé des sous-entendus méprisants envers les lecteurs populaires, les livres populaire et les éditeurs populaire, en rappelant qu’Elbakin.net / ten.nikable est en froid avec les éditions Bragelonne depuis que leur gourou ne travaille plus pour eux...





Tout commence avec Clay Cooper ancien héros de légende rangé, usé et fatigué (héritage David Gemmell) qui est persuadé d’avoir réussi sa reconversion en père de famille tranquille avec sa femme Ginny et sa jeune fille Tally. C’est alors que son ancien coéquipier et leader Gabe le Magnifique encore plus héros de légende que lui, et encore plus usé et encore plus fatigué que lui (héritage David Gemmell), frappe à sa porte pour le supplier de l’aider… Sa fille adolescente Rose qui a fugué s’est engagée comme mercenaire pour défendre la République de Castia contre la Horde Sauvage, et après le massacre qui s’en s’ensuivit les survivants sont désormais assiégés derrière les murailles de la capitale. Pour Clay elle est morte comme tant d’autres sur le champ de bataille, mais Gabriel soutient mordicus lui qu’elle est encore vivante et qu’il faut la secourir elle et les autres survivants de la bataille pour défendre la cause de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. Pour Clay Cooper s’est juste une mission suicide, mais peut-il vraiment enterrer le dernier espoir de celui qui a tout perdu certes mais qui est aussi celui qui lui a permis de tout gagné ? Pire, peut-il abandonner à son sort celui qui naguère l’a sauvé de lui-même ?

S’ensuit une phase de recrutement pour reconstituer l’ancien groupe de Gabe et Clay, alias « Saga » le groupe d’aventuriers le plus puissant de tous les temps (ah j’adore ces histoires de groupes qui se (re)forment), et cela prend mine de rien la moitié du roman. Voici donc « le groupe d’aventuriers assez classique, sans autre trait distinctif que d’être majoritairement de gros bourrins » tel que les présentent les commissaires littéraires d’Elbakin.net / ten.nikable :



Après tout cela ai-je d’expliquer que les prescripteurs d’opinions d’Elbakin.net / ten.nikable sans complètement bidons ?



Une fois les anciens membres de Saga réunis, c’est parti pour une opération de sauvetage sans espoir à savoir traverser le Wyld territoire maudit des créatures sauvages pour arriver à temps au siège de Castia pour affronter à 5 les 100000 monstres de la Horde Sauvage. On retrouve le plaisir le la ligne droite où une péripétie et sa résolution mène à une autre péripétie et sa résolution, et à une époque où moult auteurs se perdent en machinlogies de complots et d’intrigues qui ne mènent à rien c’est plutôt rafraîchissant (les pisse-froid d’Elbakin.net / ten.nikable déblatèrent sur d’affreuses redondances et répétitivités, ennuis et lassivités, mais bons comme ils sont bidons on va les laisser cracher contre le vent… oui mais non, quand il prennent de haut « la simplicité d’une recette de séquence d’aventure dans Wyld », cela relève du mensonge éhonté et je vais vite vous le prouver !). Les membres de Saga qui doivent réapprendre à vivre ensemble avec quelques invités surprises (dont je vous laisse la surprise : ah Kit l’Intuable et son accident de phénix !), sont dans l’obligation de rejoindre urgemment leur destination en traversant les dangers mortels du Wyld avec devant eux les sbires de Lastleaf le maître de la Horde Sauvage et derrière eux les sbires des Némésis qu’ils ont laissées derrière eux (qui leur envoient Sabbatha / Griffalouette la chasseuse de prime ailée et son vaisseau volant appelée L’Étoile Noire)… Ils font bien des rencontres qui mettent leur bravoure à rude épreuve, mais qui mettent aussi en doute leurs convictions : et s’ils avaient tort et que l’apprenti maître du monde et ses alliés avaient raison ? Au bout du bout, s’ils veulent réussir ils doivent accomplir un miracle : c’est ainsi qu’ils parviennent à prendre la Route du Rock et qu’en réunissant toutes les générations ils parviennent à ressusciter l’âme de Woodstock pour un « final countdown » !!!





L’univers de Wyld et son bestiaire rappellent rapidement "Les Royaumes Oubliés", célèbre univers d’Advanced Dungeons & Dragons. Mais là où certains tâcherons des années 80/90 se seraient contentés de peu, Nicholas Eames amènent beaucoup d’originalité :



* Premièrement, le système typiquement rôlistique des groupes d’aventuriers partant en quête pour récolter fortune, gloire et XP est remplacé par le système des « roquebandes »… Les aventuriers en quête sont entièrement dépeints comme des rockstars en tournées avec hordes de fans en délires, managers, imprésarios, et agents de communication appelés « bardes ». Évidemment c’est l’occasion de moult références (Beattles, Rolling Stones, Black Sabbath, Led Zeppelin, AC/DC, Kiss, Metallica, Yoko Ono, Freddie Mercury...), mais aussi l’opposition entre anciennes générations qui mouillaient le maillot lors des concerts (= qui partent en croisades contre les forces du mal), et nouvelles générations qui soignent leur maquillage pour leur clips (= qui se contentent de vaincre en arène des monstres d’élevage)…



* Deuxièmement, contrairement à la plupart des bouquins de fantasy américains témoignant d’un tolkienisme mal digéré (il existe officiellement des ateliers d’écriture qui apprennent à écrire comme JRR Tolkien pour avoir autant de succès que que JRR Tolkien, misère de misère), Nicholas Eames développe un vrai background. Autrefois les Druines quittèrent leur monde mourant pour rejoindre un nouveau monde où il fondèrent leur Dominion avant d’asservir les humains (héritage Michael Moorcock). Ils régnèrent des milliers d’années avant que ne débutent une longue et dure guerre civile, et leur faible fécondité les obligèrent à recourir à des armées d’humains, de monstres ou de golems qui les conduisirent à leur pertes… Les royaumes humains se réunirent en empire pour s’en débarrasser une fois pour toute, mais après le zigouillage du premier empereur pour cause de machisme et de fiscalisme l’humanité à pleine libérée et unifiée se divisa à jamais en multiples royaumes alors que le fils du premier empereur et sa cour traversèrent le Dominion pour fonder la République de Castia… Les Druines qualifiés d’« hommes-lapins » ne sont ainsi pas loin des Melnibonéens (héritage Michael Moorcock) !

Et pour ne rien gâcher Nicholas Eames fait comme Michael J. Sullivan de l’évhémérisme : l’histoire druine est devenue la mythologie puis la religion humaine, et les actions de Saga ont participé à l’une comme à l’autre mais je vous laisse le plaisir de la découverte...



* Troisièmement, et là je marre face aux inquisiteurs culturels qui parlent de basicité, de simplicité et de manichéisme, c’est la manière dont l’auteur remet peu à peu les convictions des personnages donc des lecteurs… Saga est dégoûté et écœuré face aux nouvelles « roquebandes » massacrant des monstres d’élevage en arène, mais après leur rencontre avec le kobold receleur en deuil de son épouse, la gorgone femme d’affaire confrontée au plafond de verre, le mercenaire homme-araignée boute-en-train, le troll médecin hippie, la dive maltraitée dans son enfance, les barbares contraints pas misère au cannibalisme, l’ettin conteur qui réenchante le monde pour son jumeau aveugle, le vieux druine en quête de rédemption pour son peuple natal, et enfin et surtout Lastleaf le jeune druine et Ashatan la matriarche vouivre en quête de vengeance pour leur peuple d’adoption, ils se demandent si finalement ils ont vraiment défendu une juste cause… Car si Lastlefaf (Elric ou Max Zorin ?) est construit comme un méchant james-bondien, c’est-à-dire intelligent, puissant, vindicatif et charismatique, après tout il ne veut pas rétablir l’empire de ses ancêtres mais défendre la liberté de ceux qu’ils ont crées et ont laissés à leur triste sort, avant d’être génocidés, asservis ou réduits à l’état de sous-citoyens par les humains (oh on se croirait dans "Bestiarius", le Spartacus high fantasy epicness to the max de Masasumi Kakizaki !). Il veut libérer les monstres de la tyrannie des humains, de la même façon que les humains ont voulu se libérer de la tyrannie des Druines.



Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire : peut-être les nouvelles générations réussiront-elles là où les anciennes ont échoués ? Rose de Sang et Nuage Libre seront-il les héros d’un d’un monde nouveau ? Et c’est là que je marre encore face aux inquisiteurs culturels qui parlent de basicité, de simplicité et de manichéisme car après un tome 1 très masculin malgré un sacrée galerie de personnages féminins dont je vous laisse le plaisir de la découverte (ah Jain et les Silk Arrows !), l’auteur a réalisé un tome très féminin malgré une sacrée galerie de personnages masculins dont je vous laisserai le plaisir de la découverte : rendez-vous en VF au mois de janvier 2020 ! Oh oui quoi qu’en disent les pisse-froid il y a un bon public pour cela, et même que ceux qui ont trop lu dans les années 80-90 et qui sont passés à autre chose pourraient bien comme moi y trouver leur compte…



Nicholas Eames nous offre un premier roman bourré d’action et d’humour plein de grande aventure et de grosse déconne (après comme chacun devrait le savoir, il n’y a rien de plus subjectif que l’humour donc on ne peut pas plaire à tout le monde). Évidemment c’est un premier roman, et il manque çà et là de vista pour tout de suite aller concurrencer les cadors et les Grands Anciens, mais en l’état actuel des choses il n’a pas aucunement à rougir de la concurrence.

Je dirais que la phase de recrutement est assez longue et que la phase aventure est toute aussi longue car il y a beaucoup d’exposition, d’explication et que l’auteur cède souvent à son péché mignon du comique de répétition (un concept avec lequel visiblement les critiques d’Elbabin.net / ten.nikable ont beaucoup de mal, mais peut-être ne l’ont pas appris à l’école durant leurs cours de français). Tout ce qu’on fait avec Sabbatha / Griffalouette prend pas mal de place, l’Ettin Gregor / Dane est trop peu exploité pour être validé du coup on aurait pu s’en passer, on aurait pu enlever telle ou telle péripéties pour dynamiser le récit, ce qui nous aurait évité d’utiliser par deux fois le deus ex machina de la roquebande Vanguard venant sauver les fesses de la roquebande Saga avec leur vaisseau volant pile au bon moment…

Cela aurait mérité d’être un peu élagué pour laisser de la place au grand final qui est traité au pas de course : quand Matrick le voleur défie Akatung l’alter ego de Smaug c’est traité complètement hors-champ, et l’ultime bataille n’utilise pas assez de pages pour atteindre les hauts niveaux de l’epicness to the max (belle exposition pour une conclusion hâtive, c’est un peu la malédiction de la SFFF anglaise, et comme l’auteur nord-américain écrit à l’anglaise c’était peut-être écrit part avance).







Pour ceux qui ont déjà lu le livre, finissons par le fameux « mais ceci est une autre histoire » :


Lien : http://www.portesdumultivers..
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Wyld, tome 2 : Rose de Sang

Le premier tome de Wyld avait été une super découverte. En réussissant à allier humour potache et émotions, La Mort ou la Gloire avait su me charmer. Difficile donc de passer après Saga, notre roqueband de retraité plein de charisme !



Comme le titre de ce deuxième tome l’indique parfaitement, nous suivons dans cette suite, Fable, la bande de mercenaires de Rose, personnage flamboyant dont on avait pu entrevoir le caractère dans le premier opus. Tam Hashford est une jeune fille coincée dans sa petite bourgade où elle profite de son travail dans l’auberge pour partager sa musique et sa passion des roqueband, chose que son père maudit et lui interdit. Sa rencontre avec Rose et sa roquebande vont changer sa vie et lui permettre d’enfin partir à l’aventure. Alors que les mercenaires ne prennent plus aucun risque et se battent dans des arènes sécurisées avec des montres sous sédatifs et affamés, Fable part dans une chasse où personne n’est sûr de revenir sain et sauf.



Je ne sais que trop penser de ce deuxième tome qui nous propose deux parties totalement distinctes et inégales. Ce dont je suis cependant sûre c’est que les personnages n’arrivent malheureusement pas à la cheville de nos protagonistes du premier opus. Trop dans l’exagération et dans le spectacle, je me suis assez peu attaché aux personnages.

On suit l’histoire principalement du point de vue de Tam qui est un personnage très jeune, tout juste sortie de l’adolescence, qui découvre sa sexualité et est totalement obnubilée par ses hormones. Nicholas Eames a le mérite de proposer des personnages à la sexualité libre mais au bout d’un moment, c’est long et lassant. On veut de l’action et des péripéties ! Et dans la deuxième partie on en a à revendre ! L’auteur a réellement un talent pour nous proposer des aventures haletantes et des combats sans temps morts. Une fois la chasse commencée et l’intrigue lancée, les pages se tournent à une vitesse folle et il est difficile de lâcher le roman. Une fois les 300 premières pages (oui, oui) passées, l’intrigue se met en place et les personnages se découvrent et se nuancent. Dommage d’avoir attendu autant de pages mais l’auteur aura su me happer ensuite. Difficile d’attendre la suite maintenant…
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Wyld, tome 1 : La Mort ou la gloire

Dans l'univers médiéval-fantastique créé par Nicholas Eames (jeune auteur canadien qui publie là son premier roman), quand on s'engage dans la vie trépidante de mercenaire on "forme une roquebande" ; celles-ci ne partent pas en mission mais en tournée, leurs exploits sont suivis par des hordes de fans et leurs contrats négociés par des managers, qui les affublent de noms aussi évocateurs que The Screaming Eagles ou Sisters in Steel ; en plus de l'argent et de la gloire, le sexe, la drogue et l'alcool font partie intégrante du quotidien de ces groupes... On l'aura compris, le concept central du roman repose sur un parallèle entre les compagnies d'aventuriers inhérentes à la Sword & Sorcery et les groupes de rock de notre réalité. Après coup, l'idée paraît tellement évidente qu'on peut s'étonner qu'elle n'ait pas été exploitée auparavant. C'est cet aspect qui, en premier lieu, m'a donné envie de découvrir "Wyld – La mort ou la gloire". Deuxième élément qui m'attirait tout particulièrement : le roman s'attache aux pas d'anciennes vedettes, de vieux héros plus ou moins has been, retournés à une existence bien plus calme que celle qu'ils menaient autrefois. Mais le sorcier Moog, le voleur Matrick, les guerriers Ganelon, Gabe et Clay, devront repartir pour une ultime tournée à travers le redoutable Cœur du Wyld : les cinq mercenaires vont reformer Saga, le groupe qui les a rendus célèbres, afin de sauver la fille de l'un d'entre eux, enfermée dans une cité assiégée par une horde de créatures cauchemardesques...



Au premier degré, la fantasy de Nicholas Eames serait d'un classicisme soporifique, sauf qu'avec ses "papys du rock" l'auteur a trouvé le subtil décalage qui donne à l'ensemble une fraîcheur bienvenue, parvenant à faire de l'inédit avec des ingrédients usés jusqu'à la corde. L'humour est présent du début à la fin du roman sans que l'ensemble tourne pour autant à la pantalonnade. Saga n'est pas la Horde d'Argent du Disque-Monde et ses membres n'ont rien d'une bande de bras cassés : c'est qu'ils en ont encore sous la pédale, les vieux ! Aussi le côté épique est-il au bout du compte bien plus important que le côté parodique ou burlesque. C'est un peu comme une campagne de Donjons & Dragons entre copains : on sort des blagues, on rigole bien, mais trucider des monstres à la chaîne reste une affaire sérieuse. La dynamique de groupe est un aspect essentiel de ce type d'aventure, et pour le coup c'est très réussi. L'auteur a beaucoup d'affection pour ses personnages et celle-ci se transmet aisément au lecteur. On a payé son ticket d'entrée pour le rock et l'humour, on reste jusqu'au bout du spectacle pour la camaraderie. Car ce n'est évidemment pas le suspense que l'on recherche, on se doute dès le départ que nos héros, même fatigués, vont triompher des innombrables obstacles dressés sur leur route ! Pas de surprise, le récit est linéaire : il s'agit d'abord de rassembler les cinq anciens membres de la roquebande, puis de se rendre d'un point A à un point B afin d'accomplir la quête définie dès les premiers chapitres. Une fois que Saga s'est bel et bien reformé, un peu avant la moitié du roman, l'aspect "groupe de rock" très présent au début passe au second plan, cédant le pas à une aventure épique plus traditionnelle à mesure que la compagnie reçoit le renfort de membres sans liens avec la formation d'origine... Mais le rock fait un retour fracassant lors des dernières scènes (la Route du Roque de Kaladar, sorte de Woodstock med-fan, est tout bonnement géniale !) avec un grand finale explosif qui a de quoi scotcher à son fauteuil même le plus blasé des rôlistes et des lecteurs de Fantasy.



Le roman a beau faire près de 600 pages, c'est le genre de pavé finalement très léger, rythmé, facile à lire, qui s'avale tout seul. En bref, il s'agit d'une bonne lecture de divertissement : un qualificatif qui n'a rien de péjoratif, bien au contraire. Certes ce n'est pas avec des romans comme celui-ci que la Fantasy acquerra une "légitimité culturelle", on ne trouvera pas de critique élogieuse de "Wyld" dans les pages de Libé ou de Télérama... et on s'en fiche ! J'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture et il semble que ce soit le cas de pas mal de geeks assumés dans mon genre... que demander de plus ? Par le passé, j'ai suffisamment ronchonné contre la politique éditoriale de Bragelonne pour saluer aujourd'hui la pertinence de leur choix. Après tout, si vendre du Goodkind à la tonne leur permet ensuite d'acquérir les droits et de publier de chouettes bouquins comme celui-ci, ça me convient tout à fait ! Merci aux éditions Bragelonne, donc, qui ont proposé cet ouvrage aux utilisateurs de Babelio dans le cadre de Masse Critique.
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Wyld, tome 1 : La Mort ou la gloire

Wyld c’est sauvage mais c’est aussi rafraîchissant, drôle et surtout rock !



Clay Cooper et son roqueband sont les meilleurs ! Ses quatre mercenaires passaient leur temps à arpenter les Terres du Wyld en quête d’aventures et de chasses aux monstres. Aujourd’hui à la retraite, chacun tente de vivre sa vie et de créer, avec plus ou moins de succès, une famille tout en tentant de ne pas trop s’approcher de la bouteille. Mais un jour, Gabe, l’ancien charismatique de la bande, sonne à la porte de notre taciturne Clay et l’aventure repart...



Ce premier tome de Wyld transpire l’aventure pure. J’ai apprécié mon voyage avec cette petite bande de mercenaires retraités. En reprenant des codes qui parleront autant aux férus de fantasy qu’aux fanas de MMORPG, Nicholas Eames nous propose une palette de personnage déluré qui parlera à beaucoup de lecteurs ! Avec des dialogues d’un comique qui sait être fin tout en étant souvent en dessous de la ceinture, l’auteur sait nous faire rire tout en nous proposant une ambiance dramatique et un univers politique crédible.



Cette première aventure sur les Terres du Wyld fût une très bonne surprise pour moi et j’ai déjà pris réservation pour la seconde tournée avec un roquebande plus féminin, vivement !
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Wyld, tome 1 : La Mort ou la gloire

Lu en VO.



Ce roman, unique en son genre, part du principe que dans un monde hautement épique et fantastique (et très, très inspiré par Dungeons & Dragons), les groupes d’aventuriers mercenaires sont structurés et adulés comme des groupes de Rock. Mêlant l’humour propre à la Light Fantasy à certaines des scènes les plus épiques qu’il m’ait été donné de lire, dialogues légers et psychologie (ou passé) parfois trouble des protagonistes ou antagonistes, ce livre très agréable, très réussi dans le dosage et le mélange uniques de ses différents éléments, propose aussi et surtout une magnifique histoire d’amitié entre cinq hommes et d’amour de deux pères pour leurs filles. C’est un des livres de Fantasy les plus agréables et enthousiasmants que j’ai pu lire depuis un gros moment. La fin, très, très réussie, propose une conclusion satisfaisante pour celui qui ne souhaiterait pas forcément poursuivre l’aventure (mais pourquoi feriez vous ça, hein ?). Bref, en un mot comme en cent, un must-read.



Ce qui précède n'est qu'un résumé : retrouvez la critique complète sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.com/..
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Wyld, tome 2 : Rose de Sang

Lu en VO.



Suite du formidable La mort ou la gloire, Rose de sang ne déçoit pas, bien au contraire (même si le premier tiers est inférieur aux deux autres et que l’ambiance est parfois assez différente du tome 1) : Nicholas Eames a su retrouver la recette unique, le mélange humour / épique / émotion, qui caractérisait le tome 1 et lui donnait à la fois son intérêt considérable et sa profonde singularité (malgré des bases totalement inspirées par l’ultra-classique Donjons & Dragons). Il ne fait pas tout à fait un copier-coller, cependant, puisque même s’il y a des points communs, il y a aussi des différences, notamment des personnages plus sombres et un côté un peu plus dramatique. Ces personnages, d’ailleurs, sont un des joyaux du roman : encore plus travaillés que les membres de Saga, ils se révèlent attachants et passionnants (surtout Cura). On signalera aussi des scènes de grande émotion combinées avec d’autres qui vont donner un orgasme à tout amateur d’épique et / ou de jeu de rôle (D&D, Pathfinder), donnant un mélange unique. Et bien sûr, les hommages au monde du rock sont toujours là, ainsi que les ours-hiboux 😀 Bref, lisez-le, dans son genre très particulier, ce tome 2 et le cycle auquel il appartient s’imposent désormais comme une des sorties de Fantasy les plus sympathiques de ces dernières années !



Ce qui précède n'est qu'un résumé : ma critique complète est lisible sur mon blog.
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Wyld, tome 1 : La Mort ou la gloire

Ils étaient grands, beaux, forts, et avaient le monde à leurs pieds… Mais c’était il y a longtemps : désormais, leurs journées sont rythmées par les maux de dos, les articulations douloureuses, mais surtout, surtout ! la volonté que rien ne se passe d’intéressant. Et pourtant, il faudra bien s’y recoller : la fille d’un des membres est en danger, et il n’y a qu’une chose qui puisse la sauver : reformer la bande de héros légendaires d’antan.



Riche idée que d’écrire un roman sur des gloires passées ! Les romans de fantasy décrivent plutôt un héros à la découverte de ses talents cachés en vue de sauver le monde. Ici, l’âge a fait son chemin : le souffle est court, les bras moins vigoureux, et la bedaine imposante. Et ça se ressent également sur le mental : les héros qui ont affronté des dragons légendaires tremblent désormais que leur petite fille se blesse sans que son papa soit là pour la consoler.



La bande fait d’ailleurs peine à voir : un petit garde de village vieillissant, un demi-vagabond qui a dû vendre ses armes légendaires pour payer ses dettes, un roi cocufié par tout ce que son royaume compte de sujets masculins, un magicien contraint de gagner sa vie avec des potions capables de sauver des virilités défaillantes… Plus à la mode, un peu dépassés par le monde moderne, tellement rouillés qu’au premier détour de chemin, ils se font détrousser les sandwiches au jambon affectueusement préparés par leur femme pour le voyage. Tout un symbole !



Et pourtant, qu’est-ce qu’ils deviennent vite attachants, ces héros malgré eux ! Arrachés contre leur gré à leur petite vie tranquille et bien rangée – une maison, une femme, des enfants – pour retomber dans ce tourbillon de dangers et de prise de risque qui n’est drôle que lorsqu’on a vingt ans.



Le fond du livre est très inspiré du jeu de rôle, tant avec les héros (on retrouve les rôles classiques du barbare, du voleur, du magicien, etc.) que dans le bestiaire. L’ambiance est elle très rock : les groupes de héros ont des managers qui font leur promotion et se produisent dans des stades, dans une ambiance qui ressemble furieusement à celle des concerts. Le récit contient bien quelques deus ex-machina évitables, mais on les pardonne facilement, tant ces héros peu ordinaires nous apportent énergie et bonne humeur de la première à la dernière page.
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Wyld, tome 1 : La Mort ou la gloire

Salut tout le monde Vu le nombre de critiques , je ne vais pas la faire longue ,tout a sans doute déjà été dit . Je me suis bien amusé c est de l héroic-fantaisie comme je l aime sans message subliminal , ni tortures de méninges . ( tonton Sigmund est resté chez lui ) Les personnages sont carrés , bien tanqués dans leurs bottes l arme magique au poing , le mage faussement maladroit , le revenant délicieux , la dive attirante (et pour cause ) Et le bunny très méchant ( quoi de neuf docteur ? ) .Le monde plein de créatures plus que moins dangereuses et les rockbandes amusantes et originales , car j avais oublié il, y a aussi de l humour , parfois lourdingue , mais bon, on n est pas dans le cercle des poètes disparus Alors vous voulez vous vider l esprit de toute la grisaille de cette période lamentable ? oubliez tout et plongez vous dans ces fabuleuses aventures !!!
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Wyld, tome 1 : La Mort ou la gloire

Merci à Babelio et aux éditions Bragelonne pour le choix et l’envoi du livre.

Un livre Fantasy qui a tous les ingrédients pour plaire. L’idée était bonne de reconstituer une équipe de mercenaires pour retrouver la fille d’un des leurs dans une partie du monde ou personne ne veut se rendre, mais trop long pour rentrer dans l’histoire. J’ai trop eu l’impression que le premier tome ne sert qu’à reconstituer l’equipe.
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Wyld, tome 2 : Rose de Sang

Après un premier tome classique sur le fond mais agréablement décalé sur la forme, Nicholas Eames nous offre avec « Rose de sang » un deuxième volume qui reprend tous les ingrédients du précédent… en mieux ! Cette fois il n’est plus question de Saga, légendaire roquebande composée de mercenaires quelque peu décrépis, mais de Fable, un nouveau groupe formé par la fille de Gabriel, l’un des héros de « La mort ou la gloire ». Le principe, en revanche, est toujours le même : une petite troupe hétéroclite de guerriers qui se retrouve confrontée à un bestiaire de fantasy relativement fourni et qui n’est pas sans laisser penser aux romans d'Andrzej Sapkowski et à sa série « Witcher », le tout sur fond d’humour graveleux et de grandes batailles épiques à la Gemmell. Comme dans le tome précédent, l’essentiel de la saveur du roman provient de la comparaison volontairement assumée entre ces bandes de mercenaires affrontant des monstres et... des groupes de rock. Chaque « roquebande » enchaîne ainsi les tournées, les plus célèbres en étant suivie d’une cohorte de fans qui se pâment devant leurs idoles et adoptent à loisir leur coupe de cheveux ou leur style vestimentaire, tandis que les déplacements du groupe sont supervisés par un manager en charge de trouver de gros contrats. Le contre-pied pris ici par l’auteur est toujours aussi amusant et fonctionne même mieux que dans le premier tome puisqu’on a affaire à un groupe au sommet de sa gloire, et non à des légendes sur le retour. Après les événements de Castia, la Rose de Sang a en effet acquis une aura extraordinaire qui lui a permis de refonder une nouvelle roquebande avec laquelle elle enchaîne les combats dans les arènes, désormais principal moyen utilisé par les groupes pour se faire connaître, ceux-ci ne s’aventurant plus guère dans le coeur du Wyld pour affronter des monstres sauvages. C’est dans ce contexte que l’on fait la connaissance de Tam, une jeune fille travaillant dans une auberge et dont le père, traumatisé par la mort de sa femme au cours d’un combat, lui a interdit de fréquenter toute roquebande que ce soit. Or l’adolescente ne rêve que d’aventure, et l’arrivée en ville de Fable va lui donner l’occasion de se faire embaucher en tant que barde pour la fameuse Rose de Sang et son groupe. Un job qui ne va pas sans certains risques et qui nécessite de parvenir à se faire une place dans cette bande de personnalités pour le moins originales.



D’un point de vue purement narratif, ce second tome de « Wyld » se révèle aussi classique que le premier, même si les ressorts traditionnels utilisés ne sont pas les mêmes. Difficile en effet de se départir lors de certaines scènes d’un sentiment de déjà-vu tant une partie de l’intrigue peut faire penser à des moments clés d’oeuvres comme « Le Hobbit » de Tolkien ou, plus récemment, « Game of thrones » de Martin. Et pourtant… Pourtant même les lecteurs acharnés de fantasy, dont je suis, ne manqueront certainement pas de prendre plaisir à suivre les aventures de Fable. Pourquoi ? L’humour, d’abord. Certes, l’auteur cultive un certain goût pour le potache qui peut, de temps à autre, rater sa cible, mais dans l’ensemble il faut admettre qu’on se marre bien à la lecture de ce second tome. Les dialogues sont percutants, les répliques cinglantes fusent et l’auteur se révèle particulièrement doué pour souligner le comique d’une situation, même dans un moment tragique. L’alchimie qui règne au sein des membres du groupe figure également parmi les raisons qui rendent la lecture aussi agréable. Il faut dire que Nicholas Eames a réuni ici un casting haut en couleur ! Il y a d’abord bien sûr la Rose de Sang, cheffe charismatique du groupe qui n’hésite pas à faire preuve d’une grande témérité au combat mais possédant de nombreuses failles habilement exploitées par l’auteur qui accorde à nouveau une grande importance aux questions de filiation et de liens maternels/paternels. Son compagnon, Nuage Libre, est plus effacé mais sa tempérance et sa bienveillance apportent beaucoup au récit, de même que celle de Brune, sorte de gros nounours impressionnant au combat (il est capable de se changer en ours, justement) mais d’une grande gentillesse et d’une certaine candeur en dehors. Cura, est sans doute la plus complexe et torturée de tous et ne manque pas de s’attirer la sympathie du lecteur, à la fois par ses talents d’invocatrices mais aussi par son ton mordant et provoquant. Et puis il y a Tam, la novice, qui nous sert ici d’introduction dans le petit univers de Fable dont elle découvre en même temps que nous l’histoire, le fonctionnement et les faiblesses. Fort sympathique, l’adolescente suscite immédiatement l’empathie grâce à un mélange de maladresse et de débrouillardise qui lui permettent de vite trouver sa place dans le groupe. Les personnages secondaires ne sont pas en reste et, s’ils ne bénéficient pas d’un développement très fouillé, n’en demeurent pas moins marquants car efficacement caractérisés par l’auteur qui multiplie les figures atypiques : le manager ivre les trois quart du temps et qui ne prend rien au sérieux, l’archère qui passe son temps à dépouiller ceux qui croisent sa route, le sorcier qui se ballade en permanence avec ses ours-hiboux… Tout ce petit monde participe à rendre l’univers plus consistant et surtout plus distrayant, la plupart se livrant à des sortes de caméo tout au long du récit.



Parmi les arguments en faveur du roman figurent également les réflexions de l’auteur concernant la moralité des combats de ces roquebandes, un aspect déjà présent dans le premier tome mais qui m’a semblé un peu plus exacerbé ici. Loin de se contenter de dépeindre une succession d’affrontements opposant de courageux guerriers et des monstres repoussants, l’auteur donne une profondeur supplémentaire à son récit en faisant s’interroger nos héros sur le bien fondé de leur activité et surtout sur la nature même des créatures auxquelles ils s’opposent. Ainsi, bien que les trolls, manticores, worgs, gobelins, gorgones et autres créatures du Wyld dont il est fait mention ici ne servent effectivement bien souvent que de chair à canon, cela n’empêche pas les personnages de souligner l’injustice de leur traitement et de se questionner sur les véritables raisons qui poussent ces monstres à s’en prendre aux humains. Bon, ça ne va pas beaucoup plus loin mais c’est déjà un pas qui permet au récit de se démarquer d’autres histoires de ce type qui se limiteraient au côté « combats bourrins ». Du combat il y en a, pourtant, et du beau ! Grossièrement on pourrait dire que les scènes de bataille de « Wyld » sont un mélange entre du Gemmell pour le côté épique capable de donner des frissons, et du Abercrombie pour le côté absurde de certaines situations (un archer qui foire complètement son coup ou qui se trompe de cible, par exemple…). L’équilibre entre l’humour et l’épique n’est pas aisé à maintenir mais l’auteur s’en sort remarquablement bien, ce qui donne lieu à des passages vraiment chouettes pour les amateurs de « fantasy guerrière ». Les caractéristiques propres à chaque membre de Fable participent également à rendre les combats plus intéressants, que ce soit à cause de leur manière originale de se battre (la transformation en animal pour Brune, l’invocation pour Cura…) ou en raison de l’utilisation d’armes spécifiques qui permettent des retournements parfois spectaculaires.



Pari réussi pour Nicholas Eames qui signe avec « Rose de sang » un second tome parvenant à se hisser un cran au dessus du premier. Bien que mieux exploités, les ingrédients n’en demeurent pas moins toujours les mêmes : une bonne dose d’humour, beaucoup de baston, un peu de réflexion, et surtout une mise en parallèle incroyablement amusante entre groupes de mercenaires et groupes de musique. Un vrai régal !
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Wyld, tome 2 : Rose de Sang

Après un premier tome unanimement acclamé, la pression devait être forte sur les épaules de Eames : ce n’est pas toujours facile de passer du statut de découverte à celui d’auteur confirmé. Un petit pari a été pris, pas forcément simple : abandonner les premiers héros qui ont fait son succès pour se concentrer sur une toute nouvelle série de personnages.



On suit donc les aventures de Tam, petite serveuse dans une taverne de province, qui devient par un concours de circonstances la barde de la roquebande la plus célèbre du Grandual. Roquebande, qui, curieusement, se dirige à l’opposé de toutes les autres : en effet, alors qu’une horde de monstres s’approche des villes, elle a, selon les ordres de la meneuse, des choses plus intéressantes à faire ailleurs.



Si j’ai globalement apprécié le livre, je suis un peu obligé de le comparer au premier volume, et malheureusement je le trouve inférieur sur beaucoup de points.



Le charisme des personnages déjà. Saga était constitué de héros à la retraite, « trop vieux pour ces conneries », un peu dépassés dans le monde moderne, allant vers le danger en traînant des pieds et en regardant leur maison douillette derrière leurs épaules, ce qui faisait tout leur charme. Beaucoup moins de surprise ici : on retrouve la trame très classique de l’héroïne de condition modeste qui va prendre conscience de ses capacités pour sauver le monde.



Ensuite, le rythme est lent. On passe la première moitié du roman à présenter chaque personnage, son passé, ses peurs, et pourquoi il se retrouve dans cette roquebande à ce moment précis de sa vie. Très bien, mais les objectifs ne sont pas présentés du tout, on suit simplement une troupe de personnages sur les chemins sans savoir où ils vont ni ce qu’ils veulent. Ce n’est qu’après 300 pages qu’on comprend enfin le « but » du livre. (là encore, dans le premier volume, l’objectif était clairement défini dès le premier chapitre, ce qui n’a pas empêché les héros de prendre de longs détours ensuite.)



Les monstres ont par contre plus de profondeur : alors qu’ils n’étaient que des trucs nuisibles à éliminer avant, on se pose désormais la question de la légitimité de tuer des êtres vivants qui n’ont rien demandé à personne (puisqu’on va les chercher dans le cœur du Wyld pour alimenter les arènes) et qui voulaient juste vivre tranquille dans leur coin. Certains monstres acquièrent ainsi une langue, une culture, des sentiments de compassion, etc. Une évolution intéressante, pas encore pleinement exploitée.



L’humour du livre fait toujours mouche, et je l’ai découvert avec plaisir. Le livre a sans doute profité de l’aura du premier volume, et du plaisir de se replonger douillettement dans un univers connu. Si c’était le premier roman que je lisais de l’auteur, je l’aurais sans doute trouvé assez quelconque.
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Wyld, tome 1 : La Mort ou la gloire

Ça commence comme une light fantasy parodiant les groupes de (Hard) Rock, et ça finit en une apothéose épique montrant la magnifique histoire d’amitié entre cinq hommes



Ce roman, unique en son genre, part du principe que dans un monde hautement épique et fantastique (et très, très inspiré par Dungeons & Dragons), les groupes d’aventuriers mercenaires sont structurés et adulés comme des groupes de Rock. Mêlant l’humour propre à la Light Fantasy à certaines des scènes les plus épiques qu’il m’ait été donné de lire, dialogues légers et psychologie (ou passé) parfois trouble des protagonistes ou antagonistes, ce livre très agréable, très réussi dans le dosage et le mélange uniques de ses différents éléments, propose aussi et surtout une magnifique histoire d’amitié entre cinq hommes et d’amour de deux pères pour leurs filles. C’est un des livres de Fantasy les plus agréables et enthousiasmants que j’ai pu lire depuis un gros moment, alors qu’on ne peut pas dire qu’il est précédé d’une réputation de blockbuster.



La fin, très, très réussie, propose une conclusion satisfaisante pour celui qui ne souhaiterait pas forcément poursuivre l’aventure. Car ce roman est le premier d’un cycle (The Band), le second ne reprenant pas les personnages principaux du premier, si j’ai bien compris. Il explorera un peu plus le monde de son prédécesseur, et nous montrera la prochaine génération d’aventuriers (et je suis à peu près certain de connaître l’identité d’au moins l’un d’entre eux). Inutile de dire que je serai du voyage dès sa sortie !



Vous trouverez la version complète de cette critique (nettement plus détaillée) sur mon blog.
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Wyld, tome 1 : La Mort ou la gloire

Wyld, la mort ou la gloire est un livre sympathique.

Dans un univers bien décris (sauf que dans le format poche, la carte est tellement petite, qu’il faut une loupe pour réussir à lire les noms, c’est dommage !), des héros vieillissants entreprennent une quête personnelle.

Il s’agit ici de Fantasy (héroïque fantasy). Clay Cooper était un membre d’une des bandes de héros les plus redoutable du continent. Il s’est rangé et vit tranquillement avec sa femme et sa fille. Il est contacté par Gabe, un ancien compagnon qui le supplie de l’aider à sauver sa fille, Rose, en mauvaise posture à l’autre bout du monde, de l’autre côté du Cœur du Wyld, une forêt sombre et dangereuse peuplées de créatures maléfiques. Une mission suicide qu’il finit pas accepter. Il faut alors reformer la bande, retrouver Moog, le sorcier fantasque, Matrick, devenu roi (cocu) et Ganelon le guerrier invincible transformé en statut de pierre.

Ensemble, ils vont se lancer dans l’aventure.

Résumé comme ça, ça ressemble à beaucoup de romans du même genre ou au canevas de base de nombreux jeux de rôles. La grande différence, le plus de ce roman là, c’est son humour et son ton délibérément rock’n’roll. Les héros sont vieux, fatigués, parfois (souvent!) ridicules, en décalage constant avec la nouvelle génération de héros et en décalage avec leur propre légende. Ils sont pathétiques, mais ils sont drôles et puis, ils sont toujours courageux et encore redoutables , malgré tout.

Malgré les situations dans lesquelles ils se mettent, on s’attache à ces héros, à leurs faiblesses à leurs histoires personnelles. On s’attache aussi au grand méchant de l’histoire. Car, malgré tout, dans le fond, il y a aussi une sorte de désespoir chez ces monstres qui se battent pour ne pas disparaître.

L’humour est la grande force de ce livre, même si on est pas non plus chez Pratchett. Le point faible, mais est-ce réellement un point faible, c’est une histoire parfaitement linéaire. La bande de héros se retrouve dans une situation difficile, s’en sort et tombe dans une autre situation difficile, etc. L’originalité n’est pas à chercher de ce côté.

Le style est dynamique, les chapitres se succèdent sans temps morts. Les références à notre époque sont foison (le star system, par exemple, jubilatoire, dans un monde de fantasy) et on rigole souvent. Et puis, on n’est pas déçu par la fin.

Une lecture très agréable, mais de là à rempiler pour un deuxième tome, il faut voir. Je trouve que cette histoire est un très bon one shot.
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Wyld, tome 2 : Rose de Sang

Comme pour le premier tome il m’a fallu environ la moitié du livre pour vraiment arriver à entrer dedans. Par contre une fois que ça a bien démarré, je me suis bien marrée !



Tam est à la frontière des Roquebandes de mercenaires. Elle a un pied dans ce monde mais elle reste désespérément à l’extérieur. Sa mère était barde, son père guerrier. Mais sa mère est morte et depuis son père se détruit doucement, tout en lui interdisant tout ce qu’elle considère comme intéressant dans sa vie, dont le fait de chanter les exploits des Roquebandes. Elle est condamnée à un boulot de serveuse dans une auberge.



Mais un jour son oncle, qui connait son envie, lui donne la chance de sa vie : devenir Barde dans Fable, le plus célèbre des Roquebandes, celui de la célèbre Rose de Sang !



Mais avec la réalité des arènes, des monstres affaiblis car gardés en cage toute leur vie et les problèmes dans le groupe, elle se demande bientôt si son rêve n’était pas juste ça … un rêve, peu adapté à la situation réelle. Mais voila qu’une horde de monstre débarque sur les terres humaines, ne serai-ce pas la chance de tous de pouvoir envie voir un peu d’action? Tout les Roquebandes se précipitent pour être aux premières loges !



Malheureusement Tam va encore déchanter car Rose a décidé que Fable ne participerai pas à la grosse bataille, parce qu’ils ont un client qui les attends loin de tout ça et qu’elle ne veut pas annuler le contrat qu’elle a accepté …



Comme je l’ai dit au dessus, il m’a fallu environ la moitié du livre pour arriver à vraiment accrocher. Ça m’avait déjà fait le coup dans le premier donc je m’y attendais, même si j’avoue que j’espérais que ça ne me le ferais pas la seconde fois. Et bien c’est raté.



Ce tome ci est définitivement plus profond que le premier. Les thèmes sont vraiment forts et l’intrigue très sympa. Les différents personnages sont bien approfondis, particulièrement Rose, celle qui donne son titre au livre et qui est au cœur de Fable.



Finalement je dirais qu’on vient dans ce livre pour lire un livre léger et marrant, mais qu’on reste pour les personnages. L’évolution de Tam est énorme entre le début et la fin du roman. Entre espoir et désillusions, elle va apprendre que la vrai vie peut prendre bien des chemins différents, mais que si on sait quoi chercher, on peut en être heureux.



Par contre un truc que j’ai remarqué, c’est que j’ai tendance à moins aimé les scènes de combats. Je voyais bien que je les lisais en général en accéléré. Disons que savoir qui met tel coup d’épée a tendance à me saouler rapidement. Du coup c’est vrai que si c’est pas une grosse scène importante je zappe souvent très rapidement (en lecture rapide) et je me contente de lire la conclusion.



Evidemment je ne surprendrai personne en disant que le gros point fort du livre est son humour. C’était ce que j’en attendais et j’ai été ravie de pouvoir vraiment l’apprécier dans la seconde moitié du livre.



Bref, une lecture sympa, dommage que je mette toujours longtemps à entrer dans ces livres parce qu’une fois que c’est fait je m’éclate vraiment dedans.
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Wyld, tome 1 : La Mort ou la gloire

Vous aimez la fantasy un peu bourrine et décalée ? Alors ce premier tome de « Wyld » signé Nicholas Eames est fait pour vous ! Le roman met en scène un certain Clay Cooper, un colosse menant une petite vie bien tranquille mais qui appartenait autrefois à l’une des meilleures bandes de mercenaires au monde : Saga. Pendant des années, celui que l’on surnommait alors Main Lente n’a cessé d’arpenter, en compagnie de ses quatre compagnons, le Wyld, une immense forêt peuplée de monstres et de créatures toutes plus étranges et redoutables les unes que les autres. Son passé de guerrier est aujourd’hui loin derrière lui, ou du moins était-ce le cas avant que Gabriel, l’ancien leader du groupe, ne vienne frapper à sa porte : sa fille, Rose, a elle même embrassée une carrière de mercenaire, et est depuis peu prisonnière d’un des derniers bastions humains du Wyld, assiégé par la plus grosse armée de monstres jamais réunie. Or son père est bien décidé à venir la chercher, et pour cela, il a décidé de reformer Saga. Reste à convaincre les autres membres du groupe de participer à ce qui s’apparente à une mission suicide, ce qui n’est pas franchement gagné : l’un mène une brillante carrière dans la vente de remèdes aux troubles érectiles, l’autre est enfermé dans une des prisons les plus sécurisées du monde, et le dernier est carrément devenu roi. Et quand bien même tous les membres du groupe signeraient pour une nouvelle tournée, que peuvent espérer réaliser cinq vieux guerriers en surpoids, alcooliques et souffrants de douleurs lombaires ? A première vue, on a affaire à de la fantasy ultra classique : l’intrigue principale se résume à une quête impossible à mener et à une succession de combats plus spectaculaires les uns que les autres, le roman grouille de gros monstres et l’univers relève du médiéval-fantastique tout ce qu’il y a de plus classique. En gros, un a affaire à un mélange de la série « The Witcher » d’Andrzej Sapkowski et des romans de David Gemmell. Deux choses viennent toutefois contrebalancer cette apparente banalité : l’humour et le rock (si, si !).



Pourquoi le rock ? Parce que l’auteur a eu l’idée un peu barrée mais carrément géniale de calquer toute la « mythologie » des groupes de rock sur le mercenariat et la chasse aux monstres. Les guerriers se réunissent donc en « rockbande », sont chapeautés par un manager responsable de leur carrière et entreprennent des tournées pour se faire connaître. Des festivals rassemblent les meilleurs groupes, tous adulés par des foules hystériques : l’occasion de boire en bonne compagnie tout en partageant les exploits des stars les plus célèbres. Voilà une idée qui donne un ton sacrément décalé au roman et qui permet à l’auteur de jouer efficacement sur le registre de l’humour. Et il ne s’en prive pas ! Bon, c’est parfois un peu lourdingue, mais dans l’ensemble il faut avouer qu’on se marre bien à suivre les aventures de cette bande de héros décatis. Cet humour, il est avant tout décelable dans les dialogues : les héros échangent des (bonnes) vannes à longueur de trajet et le personnage principal fait preuve d’un sens de l’autodérision et d’une lucidité qui viennent renforcer le comique des situations. Certains aspects de l’univers dépeint viennent également renforcer le caractère humoristique du récit. C’est le cas notamment du bestiaire qui réunit une quantité absolument astronomique de créatures issues de tous les horizons (chimère, gorgone, centaure, géant, troll, dragon, vouivre… honnêtement je ne vois pas quelles sont celles que l’auteur pourrait avoir oublié), et une poignée inventée pour l’occasion (lutins de poubelle, singétincels, ou encore ours-hiboux). On dirait presque que l’auteur a pris tout ce qu’il trouvait fun dans la fantasy… avant de décider de réunir tout cela dans un seul et même roman, sans faire aucun tri. Cela donne parfois un côté brouillon au récit mais c’est aussi ce qui fait son charme tant l’enthousiasme de l’auteur est communicatif. N’allez cependant pas croire qu’on a affaire ici à un roman purement burlesque à la Pratchett, car Nicholas Eames sait aussi introduire de la gravité dans son propos. L’objet même de la quête entreprise est assez tragique, et d’autres aspects de l’univers soulèvent des problématiques intéressantes (par exemple le sort réservé à ces « monstres » que les mercenaires zigouillent à tour de bras). Le regard nostalgique posé par le héros sur ce monde qu’il a du mal à reconnaître après tant d’années permet de rajouter une touche de profondeur et permet de questionner les nouvelles « modes » (notamment celle des combats en arène contre des monstres élevés en cage) et de s’interroger sur les paradoxes ou les limites de la « civilisation ».



Et l’émotion, alors ? A première vue il semble difficile de jouer sur la corde sensible lorsque les personnages enchaînent les situations plus rocambolesques les unes que les autres et qu’aucun véritable doute n’est entretenu sur leur survie. Pourtant, de l’émotion, il y en a. Comment s’y prend l’auteur ? En faisant de ce roman un peu bourrin, peuplé de personnages violents et inconséquents, une ode à la paternité. Avant d’être des guerriers redoutables et redoutés, Clay et Gabe sont aussi et surtout des pères de famille complètement béats d’amour et d’admiration devant leur petite fille. Cela pourrait paraître un peu niais (et, soyons honnête, on frôle parfois la mièvrerie lors de certaines scènes), mais la plupart du temps cela n’en rend les personnages que plus attachants et l’histoire plus touchante. Ces derniers possèdent d’ailleurs des personnalités très hétéroclites : Clay est un doux géant posé et peu loquace, Gabriel un leader charismatique (ou du moins qui l’était autrefois) hanté par le sort de sa fille, Ganelon une brute taiseuse mais redoutablement efficace, Matrick un vrai boute en train, tandis que Moog joue le rôle du magicien farfelu. Tous sont présentés sous un jour sympathique, même si certains parviennent plus rapidement à gagner le coeur du lecteur. Clay, évidemment, est le plus attachant puisque c’est de son point de vue que l’aventure est racontée et qu’il est difficile de ne pas être touché par sa volonté de mener une vie tranquille et de retrouver sa femme et sa fille. L’excentricité de Moog, le sorcier, a également tout pour plaire, tandis que, dans le cas de Ganelon, c’est l’aura de mystère l’entourant qui titille l’intérêt du lecteur. L’auteur nous livre également une belle galerie de personnages secondaires plus ou moins récurrents. J’avoue malgré tout avoir été un poil déçue par la place des femmes dans le roman. Elles sont certes au cœur de la vie et des motivations des deux principaux héros, mais celles qui sont mises en scène ont des rôles qui restent tout à fait conformes aux trois grands stéréotypes habituels : 1 : l’épouse gentille et pleine d’abnégation, 2 : la beauté castratrice et odieuse, 3 : la guerrière bad-ass. De ce côté là, l’auteur pouvait incontestablement faire mieux, mais je ne désespère pas de le voir se rattraper dans le prochain tome qui met justement en scène une femme.



Foisonnant, drôle, insolite… : les adjectifs pour qualifier ce premier tome de « Wyld » ne manquent pas tant le concept inventé par Nicholas Eames se révèle surprenant. Le mélanger humour / fantasy classique / groupes de rock fonctionne cela dit à merveille et permet aux lecteurs de passer un très bon moment en compagnie de personnages excentriques et touchants. Un roman « fun » qui donne la pêche !
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Wyld, tome 1 : La Mort ou la gloire

Je ressors de ma lecture, les yeux pleins d'étoiles.

Je comprend aisement pourquoi ce livre a reçu deux prix.

C'est juste incroyable pour un premier roman.

Wyld, c'est l'histoire d'une roquebande . Attention, je ne parle pas d'un groupe de rock. Ici, on parle d'un groupe de mercenaires qui se retrouve aprés plus de 10 ans.

Wyld, c'est aussi l'histoire d'une amitié qui survi au temps et aux défis.

C'est l'histoire d'un homme qui ira jusqu'en enfer pour retrouver sa fille.

C'est l'histoire d'un homme prêt à laisser sa famille pour aider son ami depuis plus de 25ans alors que ça parait impossible.

C'est un récit épique comme j'en ai pas lu depuis longtemps. L'action est présente dans tout le roman. Les personnages de Saga sont dépeints d'une telle façon qu'il est impossible de ne pas s'attacher à chacun d'eux.

L'histoire est trés accessible , on vit l'aventure comme si on était avec eux. J'ai même eu peur pour eux , pleurer avec eux à certains moments.



C'est un livre à lire absolument. Je signe des deux mains pour la suite qui s'annonce aussi fantastique.



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Wyld, tome 2 : Rose de Sang

Il arrive que les tomes 2 soient supérieurs aux 1, mais hélas comme les poissons volants ils ne sont pas la majorité du genre . La Rose de Sang ne vole pas très haut . Certes l auteur fais des efforts pour tenter de garder le très haut niveau de La Mort ou la Gloire ( qui a mon humble avis frôle la perfection dans le genre ) . Mais le souffle n y est plus ,les personnages ne sont que de pâles copies des membres de Saga , même en y mêlant les liens familiaux et en tirant de la retraite les membres de la légendaire roquebande . Il insiste sur les penchants sexuels des héros ( il font un peu ce qu'ils veulent non mais alors ! ) , tu précises une deux fois puis après cela devient rengaine . Il veut rendre les monstres plus "humains"( j utilise le mot a dessein ) et les humains plus brutaux , dans un universalisme boboïsant . Bien sûr nous savons tous que rien dans la vie n est tout noir ou blanc . L histoire a perdu l originalité qui faisait son génie , c est fade les combats répétitifs , les méchants ridicules et tout cela se termine dans le larmoyant Rose bonbon dommage !!!
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Wyld, tome 1 : La Mort ou la gloire

Il était une fois un groupe de mercenaires, 5 hommes, adulés par leurs fans, de vraies stars, des légendes.

Quelques décennies plus tard, ces super stars se sont sédentarisées, ont vieilli, pris du ventre, abusé de l'alcool et tourné la page sur leurs années de gloire. Jusqu'au jour où l'un des ancien mercenaire, Gabe, s'en va retrouver ses compagnons d'antan pour tenter de les convaincre de reformer le groupe. Et pas pour une partie de plaisir, mais pour aller sauver sa fille prisonnière d'une cité assiégée par une horde de créatures sanguinaires.



Cette lecture est un vrai régal ! L'auteur allie avec tellement de talent une aventure fantaisie passionnante avec un humour désopilant, des situations rocambolesques et en même temps beaucoup d'émotion, franchement c'est une vraie réussite et j'ai adoré cette lecture.



Les cinq personnages principaux sont hauts en couleurs, aussi différents les uns des autres qu'attachants. Les analogies entre les mercenaires (les Roquebandes) et les groupes de rock sont également super drôles.



Si vous aimez la littérature fantaisie et que vous avez envie de passer un excellent moment entre suspens et éclats de rire : allez-y, ce livre vaut vraiment le détour!
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Wyld, tome 1 : La Mort ou la gloire

Un bon bouquin de fantasy épique, qui fait du bien aux zygomatiques, et qui se lit comme on entame une tablette de chocolat au sel : une fois démarrée, on est poussé par une insatiable envie d'aller au bout.

On sent que l'auteur s'est amusé à parodier avec brio la fantasy épique à la Tolkien. Si on y trouve les leviers classiques du genre (des héros, une quête, des épreuves, une gente dame à sauver...), l'auteur se lâche avec malice en balançant une palanquée phénoménale de monstres (harpies, dragons, ogres, centaures, manticores, vouivres... un véritable abécédaire sur les bestiaires imaginaires), des personnages attachants qui ont "des tronches", des situations rocambolesques à faire pâlir d'envie un baron de Münchhausen, un groupe de héros quinqua dépassés, cyniques voire dépressifs. Surtout l'humour est omniprésent, c'est la force du livre : on sourit et on rit face à des situations cocasses, des dialogues truculents et amusants, des vannes qui fusent. Mutatis mutandis, ça me rappelle un peu H2G2 : Le Guide du voyageur galactique dans le domaine de la SF.

En somme, un bouquin très sympathique, un univers fantasy qui parodie le genre et le pousse dans ses retranchements et un vrai boulot dans la richesse des personnages, ces 4 bourlingueurs à la retraite , anciens durs à cuir qui dans cet univers peuplé de monstres inhumains font preuve d'une humanité touchante.

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Wyld, tome 1 : La Mort ou la gloire

Belle surprise que ce roman de fantasy médiéval choisi au hasard à la bibliothèque.



Le monde dans lequel évolue nos personnages récite les poncifs du genre. Des guerriers, des mages, des bardes, des armes surpuissantes, une forêt contenant tout le bestiaire des jeux de rôle. L'originalité et l'intérêt sont ailleurs.



20 ans avant le début de leur aventure, nos héros étaient une roquebande redoutable. Un peu ce que sont les rolling stones au rock'n roll. Leur légende est encore bien connue, mais après 20 ans à s'occuper de leur famille, à boire et manger, la condition physique n'est plus tout à fait là. Et la mission suicide dans laquelle ils se lancent demande une forme olympique.



Tout cela donne des scènes extrêmement drôles. On rit énormément, et cela n'a pas de prix.

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