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4.27/5 (sur 15 notes)

Nationalité : Nouvelle-Calédonie
Né(e) à : Nouméa , le 20/12/1955
Biographie :

Nicolas Kurtovitch naît à Nouméa le 20 décembre 1955. Sa famille maternelle est installée en Nouvelle-Calédonie depuis 1843. Elle compte parmi les siens l'un des premiers français ayant posé le pied sur ce qui n'était encore, aux yeux de l'Occident, qu'une « terra incognita » : Jean Taragnat. Par son père, qui a quitté Sarajevo en 1945, ses racines sont également yougoslaves.

Après une scolarité calédonienne, il voyage en Nouvelle-Zélande et en Australie, s'imprègne de ce Pacifique dont il souhaite habiter pleinement la diversité. Puis son cursus universitaire le conduit à Aix-en-Provence de 1977 à 1980. Licencié en géographie, il rentre alors au pays où il enseigne dans un collège de Lifou, l'une des îles de l'archipel calédonien, puis au lycée Do Kamo de Nouméa, établissement protestant qui a beaucoup œuvré pour la promotion des jeunes Mélanésiens et dont il est aujourd'hui le directeur.

Son premier recueil de poèmes, Sloboda, paraît en 1973. Il ne cesse ensuite de publier, essentiellement de la poésie et des recueils de nouvelles. L'écriture théâtrale s'impose plus tardivement dans son parcours.

Membre de l'Association des Écrivains de la Nouvelle-Calédonie et sociétaire de la Société des gens de lettres, Nicolas Kurtovitch est aujourd'hui lu et étudié dans différentes universités du Pacifique sud. Il a participé en août 2000, à Wellington en Nouvelle-Zélande, à la « Waka Conférence » sur les identités du Pacifique. En 2005, il crée avec Catherine Laurent le Centre géopoétique de la Nouvelle-Calédonie.
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Source : http://www.lehman.cuny.edu/ile.en.ile/paroles/kurtovitch.html
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Là, autour de Uluru, c'est tout autre chose qu'une gentille atmosphère spirituelle, sans lendemain.Ce "quelque chose", c'est le parcours d'un chemin vers le centre, centre de soi et centre du monde, mais il n'est définissable et compréhensible que pour soi.Toute autre personne ne peut que faire le chemin, et chemin faisant ressentir, si elle laisse son intuition s'exprimer, ce dont elle a besoin, ce qu'elle désire.La simplicité du lieu, le peu de traces humaines, m'ont permis de saisir par-delà le raisonnement, que le non-attachement n'est pas le non-intérêt, mais qu'il est une présence totale, complète, au monde.
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Il y a quatre faces à Uluru, la face nord, la face est, la face sud et celle de l'ouest.Chacune a son histoire et ces histoires impliquent animaux, animaux-humains, humains, présent, passé, devenir.Tjukurpa, imagination et rêve.Chacune de ces faces porte sur elle une part de l'histoire du peuple Anunga.La roche est la page où s'écrit la vie, les plis, les couleurs, les petits rochers, les petites protubérances, les ombres, les trous, les pics, les traînées laissées par l'eau lorsqu'il pleut, sont les signes et l'alphabet qu'il faut apprendre à déchiffrer...Certains peuples ont des cathédrales, des archives, des cordes à noeuds, des mémoires électroniques ; les Anunga ont Uluru.
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Nicolas Kurtovitch
Frère



Frère
Donne-moi ton cheval
Et un peu du produit de ton expédition
Je veux descendre plus au Sud
On m’a dit que j’y retrouverai d’autres hommes

Frère
Donne-moi de ton herbe
Que je puisse soigner mes blessures
Et voyager loin
J’aborde une terre nouvelle
Terre du Sud
Terre de l’Océan
Un émissaire est venu me voir
Il a trouvé le passage de mon cœur
Il me redonne la force
D’une vision pour m’élancer en avant
Il m’a enseigné un chant de la direction
Pour qu’un requin vienne
Quand je devrai franchir les passes dangereuses
Accueille-moi
J’ai dû partir car il ne restait qu’une alternative
Mourir en restant muet
Mourir de perdre mon âme
Vaste Occident que je quitte
Que je porte en moi lors de votre rencontre
Sable blanc           Bois noir
          Récifs et passes
Accueille-moi frère
Le fond de mon radeau est percé
Il ne me portera plus et
Les voiles sont toutes déchirées
Elles ne répondent plus au vent de ma bouche
Et mon désir est celui de votre rencontre
          Accueille-moi frère Kanak
J’ouvre les yeux à votre approche
Donne-moi de ton Igname
Et prends de ma Pêche
Fruit d’une longue traversée
          Ils m’ont fait chef
          Parce que venu d’ailleurs
          Parce que la parole est mon don
          Pour que je puisse beaucoup donner.


/Revue du Lézard Nouméa (Nouvelle – Calédonie), 1982
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Imaginez ce que c'est que d'être reconduit chez soit, lorsque a pluie vient en chemin vous prévenir que la fatigue va encore gagner. Imaginez ma fatigue qui brusquement, à l'évocation de cette boue, prend une force encore plus grande. Regardez mes yeux et vous verrez qu'ils se creusent encore d'avantage, regardez la poussière sur mon visage et sur mes vêtements, elle s'en trouve elle aussi triomphante, regardez comment je ne vous vois plus tant je suis absorbé par ce qui m'attend, tout en gardant quelques réflexes pour, toujours, ne pas tomber par terre dans ce maudit camion de fer.
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Dans un marché en crise, faute de débouchés plus rentables, les mineurs se faisaient finalement racketter. Le Gouvernement fermait les yeux sur ces pratiques, en échange d’un pourcentage sur les achats, et se gardait bien de s’intéresser à la situation des mineurs. Une fois acheminées à Sydney, les pierres étaient taillées et habillées avant d’être vendues sur place ou expédiées à l’étranger. Canberra se satisfaisait des quelques centaines de milliers de dollars qui entraient ainsi chaque année dans les caisses fédérales. Et tant pis pour le racket et la misère humaine.
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J’admirais la grâce de ses gestes, la douceur et la mélancolie de son regard, les belles proportions de ses épaules et l’harmonie qui se dégageait de l’ensemble. Ses mains blanches traçaient des figures magiques dans l’espace, des lignes et des nœuds qui glissaient vers moi et emprisonnaient mon âme comme dans un filet.
Une partie de moi cherchait pourtant la faille. Il y avait toujours une faille, un petit défaut, même dans les tableaux les plus réussis. Mais mis à part une cicatrice minuscule au menton, rien ne clochait dans son apparence.
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Les grands ancêtres se promenaient dans les environs, aux temps où rien n'existait, où tout se créait, ils aimaient prendre leur temps et apprécier l'immense espace.Ce sont leurs traces que l'on voit partout sur le continent et particulièrement dans les déserts.Ici, à Uluru, les Mala Hare Wallaby ont laissé les traces de leur combat contre le dingo Kurpany, et Kuniya la femme python est encore bien présente dans son combat contre Liru le serpent poisson, et il y a bien d'autres histoires, bien d'autres traces.
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C’est une manie de citadin : on s’observe et on s’imite les uns les autres sans y penser, comme des moutons.
Mais les moutons attirent les prédateurs. Sous nos latitudes, les plus redoutables sont les dingos, des chiens qui ont redécouvert l’instinct du loup à force d’errer pendant plusieurs générations dans le désert. Tenaillés par la faim, ils en sortent parfois, traversent l’autoroute et s’infiltrent incognito dans l’ombre de la ville. Quand ils prennent forme humaine, plus rien ne les arrête.
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En toute honnêteté, le sort n’était pas l’unique responsable de cette dégringolade. Les divorces, les fugues, les héritiers, ça allait tant que Cooper était là. Mais lorsque je me suis retrouvé aux commandes, mon mauvais caractère a repris le dessus. Les cocus et les fils à papa me fatiguaient. J’en renvoyais la plupart avant qu’ils n’aient eu le temps de formuler leur demande. La réputation de Cooper & Son en a pris un sacré coup et son compte en banque a sombré dans un gouffre.
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Une fois assise sur l'une des deux chaises métalliques, posées autour de la petite table ronde, la première chose que j'entends, le signe que mon père va bientôt entrer dans le parloir, s'asseoir en face de moi, le premier son, le premier bruit, c'est celui des clefs s'entrechoquant dans le volumineux trousseau que porte le gardien de service sur le côté de sa ceinture. Certains gardiens le tienne encore à la main, lorsqu'il pénètrent avec le prisonnier dans le parloir.
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