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Citations de Nita Prose (68)


Ma mère n'est jamais revenue. Mais ça va pour moi. Il n'y a aucune raison de pleurer quelqu'un qu'on n'a pas connu. C'est déjà assez dur de pleurer quelqu'un qu'on a vraiment connu, quelqu'un qu'on ne reverra jamais plus, quelqu'un qui vous manque terriblement.
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- Vous comprenez bien que si on vous accorde la liberté sous caution, vos mouvements seront restreints. Maison, travail, et la ville uniquement.
- Cela résume fidélement mes périgrinations à ce stade de ma vie, Votre Honneur, si on omet les documentaitres de voyage et de nature à la télévision, qui ne comptent pas, je suppose, dans la mesure où ils se déroulent dans le confort relatif d'un fauteuil. Je n'ai aucune intention, ni aucune capacité financière d'accroître mon périmètre géographique, (...)
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Elle a fini par sortir, enveloppée dans un des peignoirs blancs et moelleux de l'hôtel. Je me suis toujours demandé ce que ça devait faire de porter un de ces peignoirs ; on doit avoir l'impression d'être dans les bras d'un nuage. Elle avait aussi une serviette entortillée autour de la tête, en une spirale parfaite qui m'a fait penser à mon péché mignon - les glaces italiennes.
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Prologue

Je suis celle qui nettoie votre chambre d’hôtel, qui entre tel un fantôme quand vous êtes partis vadrouiller pour la journée, sans vous soucier le moins du monde de ce que je pourrais voir en votre absence.

Je suis celle qui vide votre poubelle, qui jette les reçus que vous ne voulez pas qu’on découvre. Je suis celle qui change vos draps, qui peut déterminer si vous avez dormi dedans et si vous étiez seul ou pas la nuit précédente. Je suis celle qui aligne vos chaussures près de la porte, qui retape vos oreillers et trouve des cheveux dessus. Les vôtres ? Sans doute pas. Je suis celle qui nettoie derrière vous quand vous avez trop bu et que vous avez souillé la cuvette des WC, ou pire.

Quand j’ai terminé mon travail, votre chambre a repris son aspect d’origine, immaculé. Votre lit est fait à la perfection, avec ses quatre oreillers ventrus, comme si personne ne s’était jamais allongé dessus. La poussière et la saleté ne sont plus qu’un souvenir au fond de l’aspirateur. Votre miroir impeccable vous renvoie le visage de l’innocence. C’est comme si vous n’aviez jamais été là. Comme si toute votre crasse, tous vos mensonges et vos impostures avaient été effacés.

Je suis votre femme de chambre. J’en sais tellement sur vous. Mais en fin de compte, vous : que savez-vous vraiment de moi ?
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Ce soir-là j'avais choisi le Japon, et Mamie et moi avions tout appris sur les jardins zen. C'était avant qu'elle soit malade, bien entendu. Je ne me lance plus dans les voyages en fauteuil, parce que je ne peux pas me permettre de payer le cable, ni même Netflix. Même si j'en avais les moyens, ce ne serait pas pareil de voyager en fauteuil sans Mamie.
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Elle les appelait ses " amis les benz ", ou ses "tranquillisants". Je crois que "benz", c'est une sorte de traitement, non ? Elle ne me paraissait pas malade - enfin, pas physiquement. Mais certaines maladies ressemblent beaucoup aux femmes de chambre - omniprésentes mais presque invisibles.
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- Excusez le vacarme ! ai-je crié.
J'ai passé l'aspirateur dans toute la pièce en ligne droite jusqu'à ce que la moquette se redresse et ressemble à un jardin zen nouvellement ratissé. En fait, je n'ai jamais visité de jardin zen dans la vraie vie, mais Mamie et moi avions l'habitude de partir en vacances côte à côte sur notre canapé.
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Et si j'ai appris quelque chose sur la façon dont l'argent circule, c'est qu'il va à ceux qui sont nés avec, en laissant ceux qui en ont le plus besoin sans rien.
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- Mais on aurait dit qu'il se donnait du mal pour vous protéger (...). Il sait que quelque chose ne va pas au royaume du Danemark.
- Qu'est ce que le Danemark a à voir avec tout ça ?
- Bon Dieu, soupire bruyamment l'inspectrice Stark. La journée va être longue...
(p. 262)
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- Molly, voici l'inspectrice Stark. Inspectrice, voici Molly Gray. C'est elle qui a découvert [le corps].
Je ne suis pas certaine de connaître le protocole à utiliser pour saluer un officier de police. M. Snow m'a formée à recevoir des hommes d'affaires, des chefs d'Etat, et des stars d'Instagram, mais jamais il n'a mentionné quoi faire en matière d'inspecteurs. Je dois recourir à ma propre ingéniosité et à mes souvenirs de 'Columbo'.
(p. 59)
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Le sac à main jaune de Gisèle, celiui avec la bandoulière aux maillons dorés, était posé à côté du courrier. Il devait coûter cher, mais on ne l'aurait jamais deviné à sa façon de le balancer n'importe où.
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Vous arrive-t-il d'avoir le sentiment que le monde fait marche arrière ? Que les scélérats prospèrent et que les gens bien souffrent ?
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Je n'avais pas dit la vérité parce que la vérité faisait mal. Ce qui se passait à l'école était déjà assez terrible, mais que Mamie le sache signifiait qu'elle souffrait avec moi.
C’est ça le problème avec la souffrance. Elle est aussi contagieuse qu’une maladie. Elle se transmet de la personne qui l’a d’abord endurée à ceux qui l’aiment le plus. La vérité n'est pas toujours l'idéal le plus élevé ; parfois on doit la sacrifier pour empêcher la souffrance de se propager à ceux qu'on aime. Même les enfants le savent de façon intuitive.
(p. 232-233)
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Mon uniforme représente ma liberté. C'est la cape d'invisibilité absolue.
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La vérité, c'est que j'ai souvent des difficultés dans les interactions sociales, comme si tout le monde jouait un jeu élaboré aux règles complexes connues de tous, mais auquel moi, je joue toujours pour la première fois. (...) C'est uniquement grâce à ma grand-mère que je sais qu'un sourire ne veut pas nécessairement dire que la personne est contente. Parfois, les gens sourient quand ils se moquent de vous.
(p. 18)
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Ce qui est évident pour vous, inspectrice, ne l'est pas toujours pour les autres. Comme disait ma grand- mère, on est tous semblables de différentes façons.
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Je suis votre femme de chambre. J’en sais tellement sur vous. Mais en fin de compte, vous : que savez-vous vraiment de moi ?
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C'est un souvenir désagréable, un souvenir qui n'est pas le bienvenu. Je revois le visage de Wilbur en un éclair, et j'ai brusquement envie de le frapper. Mais on ne peut pas frapper un souvenir. Ou si on peut, ça ne change pas grand-chose à la réalité.
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Je sais que les autres pensent différemment, qu’une femme de chambre n’est qu’une humble moins-que-rien. Je sais aussi que nous sommes tous censés aspirer à devenir médecins, avocats et riches magnats de l’immobilier. Mais pas moi. Je suis tellement reconnaissante d’avoir ce travail que je me pince chaque jour.
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Je n'arrive pas à croire que son nom vient de m'échapper. Peut-être suis-je vraiment en état de choc, parce que mes pensées et ma bouche ne fonctionnent pas en tandem comme c'est habituellement le cas.
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