Plus mon exil dure, plus j'emprunte de livres sur ma ville natale à la bibliothèque de New-York, afin d'apprendre tout ce que je peux trouver sur son histoire pendant la guerre. À cette distance rassurante, je m'autorise à constater les pertes qu'elle a subies par le passé. Et pourtant, plus je passe du temps loin de l'Allemagne, plus on identité devient floue. Ma HEIMAT n'est plus qu'un écho, un mot oublié crié autrefois dans les montagnes. Une réverbération déformée au point d'être méconnaissable.