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4.25/5 (sur 4 notes)

Nationalité : Roumanie
Né(e) à : Rășinari , le 01/04/1881
Mort(e) à : Ciucea , le 07/05/1938
Biographie :

Octavian Goga a été poète, essayiste, traducteur, mémorialiste et homme politique. Pendant presque 20 ans il a été ministre et Premier Ministre.

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Bibliographie de Octavian Goga   (2)Voir plus

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Octavian Goga
Vent du soir

Petite maison blanche bleue
au bas du versant vert de la colline
et dans ma nuit d’errant,
pourquoi te montres-tu maintenant
petite maison d’Ardeal ?

Quelle onde d’ombre migrante
te reconduit à mon esprit ?
Pourquoi te montres-tu si insistante ?
Pour quelle raison je te revois
plus pure que jamais ?

Il se peut que des rivaux t’aient pillée
Il se peut que des rivaux t’aient brûlée
et c'est alors que par le vent du soir
tu m'as livré une poussière de ton urne funéraire,
petite maison sans bonheur.

(Traduit par Emmanuel Galiero)
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Octavian Goga
Paris

À la fenêtre, sous les cadences heurtées
le brouhaha chaotique de Paris chante.
Quand je l’écoute dans sa fureur triomphale
Je sens battre le cœur de la terre.

La cité dantesque m’a vaincu
comme le soldat est vaincu par la fatigue.
Voyageur ébloui par des flammes impensables
je promène en leur sein mon humble effacement.

Désormais, je suis le captif de l’altière métropole
sans cesse en mon âme je sens croître le bruit
qui cerne les coupoles d’or.

Mais les nuits quand les molles ombres fléchissent sur la terre
et quand autour de moi la Babylone hurle
je me revois chez nous, au village, dans la maison.

Traduit par Emmanuel Galliéro
Éloge du village roumain, Éditions de l’Aube, 1990, p. 164.
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Il y a chez nous de verts sapins,
Des champs soyeux, des papillons ;
Il y a chez nous tant de tristesse,
Tant de peine, dans nos maisons.
Les rossignols viennent de loin,
Ils aiment nos chants et nos fleurs ;
Chez nous on chante la doïna,
Et on verse beaucoup de pleurs...

[La noi sunt codri verzi de brad
Și cîmpuri de mătasă;
La noi atîția fluturi sunt,
Ș-atîta jale-n casă.
Privighetori din alte țări
Vin doina să ne-asculte;
La noi sunt cîntece și flori
Și lacrimi multe, multe...]

(Noi, p. 105, en français par Olga Gălățanu)
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Prière

Les yeux hagards, vagabond, errant,
Las d'avoir tant marché, ô Seigneur,
Je m'écroule sans forces devant
L'éclat insigne de ta splendeur.
Des abîmes s'ouvrent devant moi
Et la nuit s'étend jusqu'aux lointains,
À genoux je me tourne vers toi :
Ô, Très haut, montre-moi le chemin !

En ma poitrine où les désirs errent,
Je sens les tentations creuser
Comme pour troubler la source claire
Où mon âme s'en vient s'abreuver.
Ô, veuille m'arracher à leur monde
M'aider pour que point je ne m'égare,
Vers les déshérités à la ronde
À jamais dirige mes regards.

Dévoile à mon esprit le secret,
La loi des charmes de la nature,
Et plante en mon bras à tout jamais
La haine et l'amour, afin qu'ils durent.
Donne-moi le chant et la lumière
Les voix de la nature enivrée
D'amour, donne les rayons solaires
À mes paupières exténuées.

Et chasse mes tourments, ô, Seigneur,
À tout jamais brise leurs clameurs
Et apprends-moi à verser des pleurs
Pour ce que souffrent tant d'autres cœurs.
Non, ce n'est point mon destin marqué,
Par les Parques, par leur cruauté
Mais un vaste monde torturé
Qui dans les larmes devra pleurer.

Donne-moi la douleur, les tourments
Des vœux que nul n'a pu satisfaire
Donne-moi l'orage où l'on entend
Hurler, gémir des jougs séculaires.
Depuis longtemps les déshérités
Ployés sous le faix geignent dans l'ombre…
Fais descendre en mon cœur assoiffé
Leurs douleurs terrifiantes, sans nombre.

Sème en mon cœur l'orage espéré,
Que je sente qu'il gonfle et déborde
Et l'amertume se déverser
Toute sur mes frémissantes cordes ;
Et comment, sous sa voûte embrasée,
Émaillée d'éclairs bleus en rumeur
Sa voix d'airain prend son envolée :
Le chant de nos profondes douleurs.

(Rugăciune, p. 100-101, en français par Aurel George Boeșteanu)
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Mes désirs
Vaines cohortes
Mes désirs
Sont feuilles mortes…
Par le sentier feuilles écrasées, feuilles mortes.

Je cherche en vain
Mes rêves égarés,
Collier brillant au loin,
De perles orné…
Collier merveilleux et perdu, de perles orné.

Tout ce que la nuit a tissé
Se dissipe à l'aube éphémère,
Ma chance s'en est allée…
Plus ne la pleure, mère…
Devant l'icône de la Vierge, plus ne la pleure, mère.

(Cântec V, p. 137, en français par Aurel George Boeșteanu)
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Octavian Goga
Le désir

Je veux que tu viennes, chérie,
Avec moi vers des cieux nouveaux,
Dans le bleu matin des Rameaux,
Pour qu’avec toi je me marie.

Nous nous installerons chez nous,
Sur la colline du village.
Et si moi je suis le plus sage,
Toi tu seras le beau bijou.

Qu’à la maison vienne ma mère,
Qui n’a pas eu de jours heureux,
Car je voudrais qu’un an ou deux
Elle ait une vie calme sur terre.

Nous vivrons, au-dessus des bois,
Ce que voudra la Destinée
Et je lirai, chaque soirée,
Dans un gros livre aux villageois :

« Qu’ils sont nés de puissants ancêtres,
D’un pays au-delà des mers ;
Que leurs aïeux sur l’Univers
Dominaient en souverains maîtres,

Et qu’aujourd’hui les plus savants
Attendent un jeune Roi naisse
Afin que le Roumain paraisse
Digne fils d’illustres parents. »

Tu diras, dans la maisonnette
Le Credo, la Nativité
Pour que mes fils et moi, flatté
Chantions en chœur les jours de fête.

Je serai donc réconcilié
Avec le sens de cette vie.
Tous diront à mon agonie
« Dieu lui pardonnent tout péché ! »

Si, par hasard, à notre prêtre,
Quelqu’un demande qui j’étais,
Il pourra dire, en vérité :
« Un brave homme, bon à connaître. »
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Octavian Goga
Noël des enfants

Chers enfants de ce pays
Vous vous étonnez qu’il ose
Père Noël d’en haut des cieux
En détail savoir toutes choses…
Tiens, j’vous dirai comme il fait …
Nuit d’hiver, même enneigée,
Il envoie quelque ange futé
A vos fenêtres, vous épier …
Les anges regardent dans la chambre,
Voient et disent – et le Père tient
Juste là-haut, dans sa demeure
Sur ses genoux, un gros bouquin …
D’une plume en argent il marque
Quel enfant et quelles manières
Et de là il sait, le Père,
Très malin – depuis des ères …
*
traduit du roumain par Cindrel Lupe
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Vous auriez moult petits-enfants
Qui vous appelleraient « Pépé »
Vous diriez des contes d'antan…
Avec des dragons et des fées…

[Cîți ai avea azi dumneata
Nepoți, să-ți zică:„Moșu...„
Le-ai spune spuză de povești…
Cu Împăratul Roșu...]

(extrait de Bătrânii, p. 119, en français par Aurel George Boeșteanu)
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Perioda de după război va rămîne în istoria țării și prin caracteristica zguduire care a eclipsat tabla valorilor la noi în aceste zile. Sociologul de mîine va cerceta lucrurile în amănunte și va stabili cauzele.
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Octavian Goga
Sur un album photo
                     Octavian Goga
                 (trad.Nicolae Mușa)


J'ai feuilleté l'album de toutes  parts
Et mon regard vieux et sage
S'est délecté dans toutes les pages
Avec les tous petits trésors de l'art.

Comme tout l'album est juste un tas d'images
Des souvenirs de toute ma vie
Je les revois maintenant quand j'ai un certain âge
En me disant : tu ne peux pas donner aucune avis.

Juste une chanson on peut choisir
De ta corvée qui a été très longue
Tu es un arbre sur lequel la mère nature a fait l'erreur
En oubliant de te donner le fruit après la fleur...
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