Nationalité : Norvège
Né(e) le : 21/11/1876
Mort(e) : 1939
Né(e) le : 21/11/1876
Mort(e) : 1939
Biographie :
DUUN OLAV
(1876-1939)
"L'évolution personnelle de ce petit chevrier du Trøndelag, qui entreprit des études à vingt-cinq ans pour se faire enseignant et commença à publier à trente et un ans des romans fortement marqués par Dostoïevski pour finir par écrire des œuvres expérimentales qui sont une grave méditation sur la condition humaine, est tellement caractéristique et symbolique que bien des Norvégiens n'hésitent pas à tenir Olav Duun pour le plus grand de leurs romanciers, malgré Knut Hamsun ou Sigrid Undset. (...) Car derrière les prestiges de la couleur locale, la sympathie innée, qui rappelle Knut Hamsun, pour la rude peine des hommes du Nord, il faut lire une passion solide pour le Norvégien de toujours et, au-delà, pour l'homme à la fois fasciné et menacé par les redoutables prestiges du modernisme."
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(1876-1939)
"L'évolution personnelle de ce petit chevrier du Trøndelag, qui entreprit des études à vingt-cinq ans pour se faire enseignant et commença à publier à trente et un ans des romans fortement marqués par Dostoïevski pour finir par écrire des œuvres expérimentales qui sont une grave méditation sur la condition humaine, est tellement caractéristique et symbolique que bien des Norvégiens n'hésitent pas à tenir Olav Duun pour le plus grand de leurs romanciers, malgré Knut Hamsun ou Sigrid Undset. (...) Car derrière les prestiges de la couleur locale, la sympathie innée, qui rappelle Knut Hamsun, pour la rude peine des hommes du Nord, il faut lire une passion solide pour le Norvégien de toujours et, au-delà, pour l'homme à la fois fasciné et menacé par les redoutables prestiges du modernisme."
Source : Universalis
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Citations et extraits (19)
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Eh oui, ils ont trouvé qu'ici, à la campagne, ce n'était pas naturel un amour aussi fou entre mari et femme. (p. 30)
Pour moi elle comptait tellement que je devais la tuer par mon silence rien qu'en lui pardonnant.
Voilà donc ce que je me disais. Dans le mot pardonner, il y a un abîme de bien et de mal. (p. 167)
Voilà donc ce que je me disais. Dans le mot pardonner, il y a un abîme de bien et de mal. (p. 167)
Son père lui avait toujours paru plus distant que sa mère. Sans doute parce qu'il le vénérait. A moins qu'il ne le vénérât parce qu'il était insaisissable ? (p. 9)
(...) d'autres croient à des idées, à des visions célestes et quantité d'autres choses. Moi, je croyais en elle, uniquement en elle. Et maintenant je m'en aperçois, et maintenant je le dis: quelles que soient les choses auxquelles nous croyons, c'est en nous-mêmes que nous croyons. En ce qui devrait être nous -mêmes. (p. 83)
Eh oui, il ne suffit pas de posséder de l'or, il faut aussi croire en sa valeur, sinon on reste pauvre. (p. 167)
Ah, les bons conseils! Il y a eu une époque où moi aussi j'en avais le tête farcie. J'avais l'impression de les conserver dans mon cœur pour pouvoir un jour les distribuer aux gens; donner ce qui ne vous sert à rien, quoi de plus facile?
Non, jamais il n'avait aimé sa mère d'un amour semblable à celui des autres garçons. Peut-être parce qu'elle l'avait elle-même trop aimé ? A présent, il se rendait compte que s'il s'en était allé, s'il avait pris la mer, c'était à cause d'elle. Elle ne lui avait pas permis de vivre à sa guise; elle avait trop voulu s'immiscer dans son existence. (p. 9)
La forêt était immobile, indifférente à tout, même à la soirée d'été qui l'entourait. Bien sûr, il y avait les fils téléphoniques. Les fils qui chantaient, les fils qui témoignaient, pour la nuit, pour rien du tout. Mais en fait, de quoi témoignaient-ils ? Du sens de l'existence, ne manquerait pas d'expliquer quelqu'un, un sens si profond que l'absurde en devenait quasiment impossible. et c'est donc l'absurde qui est suspendu là et chante. Du reste, c'est en nous qu'il est suspendu, ce qui n'empêche nullement le chant d'être le même. (p. 150)
Je me demande si les gens savent vraiment ce que c'est d'aimer ses parents, se dit-il alors. Bien sûr, nous les aimons parce que nous nous aimons nous-mêmes mais, en fait, quel -sentiment- les gens éprouvent-ils ? (p. 54)
Un jour, il a dit qu’il n’y avait rien de plus beau que la justice. Et il a ajouté que, même si elle n’existait pas, il serait bien difficile de vivre sans elle.
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