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Critiques de Olivia Ruiz (1112)
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La commode aux tiroirs de couleurs

« A nous deux maintenant Abuela (grand-mère).Surprends-moi. Encore. » Ce sont les mots de la petite-fille de Rita après son décès lorsqu’elle hérite de la commode aux couleurs de l’arc-en-ciel longtemps interdite et source de fantasme, émue et hésitante devant la clef rouillée de ses tiroirs dépositaires de leur romanesque histoire familiale. Une nuit. C’est le temps qu’il lui faudra pour actionner une à une les serrures de ses renferme-mémoire et découvrir via une collection d’objets emblématiques allant d’une médaille de baptême à une enveloppe, ses racines, son identité et ouvrir le champs des possibles sur son avenir tout en fermant son passé.

Chaque «chapitre-tiroir» confie un souvenir et dévoile un pan de son histoire. Parole libérée, non-dits dynamités la jeune femme découvre ses origines et construit son identité grâce à la mémoire familiale. Ce premier roman m’a subjuguée tant il est maîtrisé et captivant. S’il débute et se termine par la narration de sa petite-fille, tout le corps du roman portera la voix de sa lumineuse grand-mère.

Olivia Ruiz nous offre une saga familiale émouvante très colorée, épicée par des expressions en langue espagnole dans un style délicat, fluide et bouillonnant.

C’est aussi un roman sur la transmission, l’exil et le déracinement car l’Abuela fut contrainte de fuir avec ses sœurs l’Espagne franquiste lors de l’exode républicain en 1939.

Hébergées dans un immeuble délabré du quartier gitan de Narbonne le combat est rude pour s’intégrer, les émigrés espagnols étant traités comme des parias. Rebelle, Rita arrête l’école, se forme à la couture puis décide de quitter l’immeuble et de changer d’identité avant sa rencontre avec Rafael, son grand amour, un partisan de la guérilla antifranquiste. Le récit de ces femmes au sang chaud sur plusieurs générations ponctué de disputes et réconciliations, de fuites, de passions amoureuses, de drames nous offre une histoire riche en événements et en rebondissements. Un souffle galvanisant traverse ce roman et attise un sentiment intense rendu accessible grâce à l’œuvre des ancêtres : celui de LIBERTÉ.
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La commode aux tiroirs de couleurs

Un petit roman qui ne paye pas de mine et qui est très agréable.

J'avoue que j'ai surtout plongé le nez par curiosité pour voir ce que valait cette chanteuse reconvertie dans l'écriture et franchement c'est une très belle surprise.



L'écriture est agréable , même si les premières pages m'ont un peu laissée sur ma réserve. mais je dois reconnaître que l'auteure a réussi a faire un tour de maitre avec le personnage principale, cette femme de caractère, amoureuse de la liberté et qui eu une vie pas si facile que ça.

Après il faut avouer que j'ai eu moi aussi une affinité toute particulière avec ma grand mère, est ce ce qui a fait que j'ai aimé ce roman, cette tranche de vie ?



En tout cas je surveille Olivia Ruiz edu coin de l'oeil pour de futur roman, parce de moments de lecture comme ça j'en redemande … et elle devrait être présente dans le livre dans la boucle en septembre
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La commode aux tiroirs de couleurs

Une petite impression à chaud....

Je ne résume pas, c'est déjà fait.



Si au départ, j'ai été touchée, par le sujet, par les femmes, par le thème de l'exil , ( Espagne, Franquisme, etc.) et ces vécus douloureux, délicats, j'ai très vite été perdue et déçue...Le style ne m'a pas émue plus que cela, mais surtout, à maintes reprises, je n'arrivais plus à suivre, ne sachant plus qui était qui, égarée dans les méandres des souvenirs sortis des tiroirs.



Bien sûr l'évocation des mères qui souffrent et qui pleurent peut nous émouvoir, mais la considération de la femme, surtout à la fin du livre, m'a laissée pantoise et je n'ai pas compris l'intérêt du chapitre final.



Je préfère nettement " La femme chocolat " à la voix acidulée.
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13 à table ! 2021

13 à table ! - 2021- 13 auteurs - Éditions Pocket - Lu en décembre 2020 - 5 €



Tout d'abord, je présente le petit mot signé Les Restos du coeur,

"Chères lectrices, Chers lecteurs,



7 ans, en amour c'est dit-on, une étape. Ce premier amour que nous vivons avec le monde du livre passe cette année ce cap symbolique. Nous nous retrouvons pour cette 7è éditions de "13 à table ! ", avec toujours autant d'envie et d'engagement de toute la chaîne du livre, des métiers artistiques aux métiers techniques. Depuis le début de cette aventure, près de 5 millions de repas supplémentaires ont pu être distribués aux personnes accueillies par les Restos du Coeur, grâce à eux, grâce à vous!

Un premier amour est le thème de cette éditions, partons cette année alors sur les routes de nos sentiments et de nos sensations".



Bonjour à vous !

C'est le premier livre de nouvelles "13 à table" que je lis, j'ai vu qu'il y en avait déjà eu six ! Chaque livre acheté procure 4 repas aux restos du coeur, donc un bon moment de lecture et une B.A. en cette fin d'année 2020 sinistre pour tellement de gens.



Je ne ferai pas une chronique de chacune des 13 nouvelles de 13 auteurs-autrices différents-es, autour du thème "un premier amour".



Dans l'ensemble, je les ai bien aimées, plus particulièrement celle de :

Jean-Paul Dubois - Une belle vie avec Charlie - elle arrache des larmes.

Frank Thilliez - Un train d'avance - un voyage étonnant dans le temps François D'Epenoux - 1973, 7è B - touchante



J'ai moins apprécié celle de :

Maxime Chattam - Big Crush ou le sens de la vie, le style peut-être.

Philippe Besson - Un film de Douglas Sirk - je ne saurais dire pourquoi.



Dans l'ensemble j'ai lu ce livre avec plaisir, il ne faut pas croire que ce sont des histoires à l'eau de rose " tout ne finit pas bien dans le meilleur des mondes, loin de là.



J'ajoute que la couverture est de Riad Sattouf, un ciel bleu, un nuage blanc qui sert de coussin de lecture à un personnage allongé à plat ventre et lisant, 3 coeurs rouges au-dessus de sa tête et un peu plus bas, la Terre.



Un livre à s'offrir, à offrir, une bonne action et un bon moment de lecture, voilà qui permettra à 4 personnes de faire un bon repas , n'hésitez pas.





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La commode aux tiroirs de couleurs (BD)

♫Non dit non mais non mais dit donc,

dit moi le donc, ce non-dit là.

Ce nom d'ici dit le moi donc

Non dit non mais non mais dit donc,

N'attendons pas d'être plus là,

pour me raconter tout cela.

Depuis jamais qu'on se le dit,

les années passent sans merci.♫

-Olivia Ruiz- 2008 -

----♪---♫---🎶---🔑---🎶---♫---♪----

Plusieurs générations de filles, la déchirure de l'exil

Une commode bien remplie ça rend l'imagination des enfants incroyablement fertile

Un foulard bleu pour une porteuse du gène rouge

une totale hérésie, les couleurs du sel de sa vie

"Avec Rita, Léonor, Carmen, Madrina, Pépita...j'ai pu exercer mon devoir de mémoire malgré l'absence d'éléments concernant les miens. Combler mes vides. Me situer. Hériter. Rêver. Passionnément. Sans limite.

Et rendre hommage aux femmes.

A la famille. A la sororité. A la maternité. A la transmission.

A la liberté, à sa quête. Au renoncement, aussi.

A l'entièreté. A l'obstination. A l'engagement. Au courage.

A la sensualité.

A l'Espagne. A Almodovar. A Lydie Salvayre. A l'exil. Au migrant. Au résilient.

A la joie. A l'imprévisible.

A mon fils.''

- extrait de la préface signée Olivia Ruiz -



Chantez "Mon cul sur la commode"

C'est gagné, on a trouvé la méthode

On tourne en rond, on revient au départ

On voit sortir la nouvelle vague du fond d'un vieux tiroir... Pensez pas trop, vade retro 😈





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La commode aux tiroirs de couleurs (BD)

" Piensa en mi:

Si vous avez un chagrin profond, pensez à moi.

Si tienes un hondo penar, piensa en mí.

Si tu as envie de pleurer, pense à moi.

Si tienes ganas de llorar, piensa en mí."



La narratrice ( Olivia Ruiz? " Je me sentais porteuse d'un devoir de mémoire!) a découvert des secrets dans la commode aux tiroirs de couleurs, après la mort de Rita, l'abuela ( la grand-mère)..

"Maman, un secret, c'est fait pour être tu, c'est son essence même. le révéler, c'est rompre son existence, le faire partir en fumée".



Un premier secret : Rita en compagnie de ses soeurs, a traversé la frontière pour fuir la guerre civile, en Espagne... Les 3 soeurs ne reverront jamais leurs parents!



Une plongée émouvante dans l'intimité d'une famille mutique, comme... dans beaucoup de familles: l'exil, la traversée des Pyrénées à pied et le rejet des habitants de Narbonne!



Dans chacun des tiroirs, des objets-souvenirs (une médaille de baptême, un foulard bleu, des poèmes et des photos jaunies par le Temps! Et des graines de mûrier que l'on plante, à chaque naissance...)



A l'adolescence, Rita la rebelle va vivre une belle histoire d'amour...tragique, mais inoubliable qui marquera sa Vie et celle des générations futures à jamais.



"Prends ma vie, je n'en veux pas du tout

Quitarme la vida, no la quiero para nada,

Ça ne me sert à rien sans toi.

Para nada me sirve sín tí.

Pense à moi quand tu souffres, quand tu pleures,

Piensa en mí cuando sufras, cuando llores." Luz Casal.



"Qu'est-ce qu'un souffle de vie

Que es un soplo la vida

Que vingt ans ce n'est rien

Que veinte años no es nada

Pour un doux souvenir que je pleure à nouveau

A un dulce recuerdo que lloro otra vez"

Volver ( Revenir ) Carlos Gardel.
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Écoute la pluie tomber

Un bon nombre d’ingrédients semblaient réunis pour me faire voyager de Marseillette à Tolède ; un joli titre, l’enjôleuse Olivia Ruiz, et son précédent ouvrage, La commode aux tiroirs de couleurs, aux nombreux lecteurs enthousiastes, et présent depuis fort longtemps dans ma PAL.

Alors j’ai décidé d’écouter le chant de la pluie avec Olivia. Mais la pluie est tombée et je suis restée imperméable sous le déluge.

A la lecture des premières pages, trop de prénoms, tout est brouillon, je ne m’y retrouve pas parmi tous ces personnages féminins. Holà Olivia, c’est possible d’arrêter de faire tomber la pluie, por favor, je n’y comprends goutte ?

Les invraisemblances se font légion, les personnages sont caricaturaux, je n’y ai pas cru une seconde, et la fin toute dégoulinante de sucre a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

Le récit n’a pas vraiment de structure, je n’ai pas compris où voulait m’emmener l’auteure, avec ce qui se résume à une tranche de vie de Carmen et ses sœurs. Les sujets sont effleurés, rien n’est approfondi. Le tout saupoudré de mots d’espagnol pour donner une ambiance, mais cela ne suffit pas à planter un décor.

Dommage, deux jours après ma lecture, j’ai l’impression d’avoir déjà tout oublié de l’histoire, aucune scène marquante ne me restera en mémoire. Il n’est pas toujours évident pour un auteur de transformer l’essai après un premier succès. J’aurais mieux fait de lire La commode aux tiroirs de couleurs, je crois …

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Écoute la pluie tomber

J’aurais mieux fait d’écouter la pluie tomber que de lire ces pages.

Il y a incontestablement une inspiration célinienne dans l’écriture remarquable d’Olivia Ruiz qui a la sens de la formule, une sensibilité à fleur de peau, des personnages entiers plongés dans des cyclones ravageurs, mais il y a hélas, dans le chapitre Violette, des propos inadmissibles vis-à-vis des gadjos qui ne sont pas tous des hommes indignes brutalisant des compagnes supportant avec masochisme leur sort. Pablo est un assassin et un ivrogne, comme il s’en rencontre dans toutes les communautés, et la mort de Violette et le martyre d’Escouto n’ont rien à voir (à mes yeux) avec les gitans ou les gadjos.

Les aventures de Carmen, naïvement manipulée par Antonio, la conduisent en tôle où elle plonge dans la drogue avant d’être sauvée par La Yaya qui lui révèle la lecture et les œuvres de Camus et Cervantès. Première moitié passionnante qui nous plonge dans la tragédie de la guerre civile espagnole et des réfugiés arrivant en France.

La seconde moitié nous embarque sur le paquebot United States et nous éloigne des sœurs Ruiz et j’avoue que cette dérive m’a déconcerté puis exaspéré avec l’évocation du sort d’Escouto avant de sombrer dans un happy end invraisemblable dégoulinant d’eau de rose.

Une lecture qui dégage une impression de travail bâclé ou inachevé avec de très nombreux personnages, parfois à peine esquissés, un scénario touffu, et un chapitre Violette aux propos stigmatisants ; une lecture à oublier !
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La commode aux tiroirs de couleurs

Aujourd’hui par ma fenêtre le soleil brille et mon cœur est triste…

« Hoy, en mi ventana brilla sol, y el corazon se pone triste… »

Vous souvenez-vous de cette chanson tiré d’un film que cite O.Ruiz dans son roman ?

Il s’agit de « Cria cuervos…y te sacaràn los ojos ». Elève des corbeaux et ils crèveront les yeux…

Ce préambule, pour écrire que ce roman fait ressurgir en moi des sentiments enfouis, des ressentis douloureux et bienheureux, qu’en fait les commodes des autres ont les tiroirs de tous qu’ils soient teintés aux couleurs du chagrin comme de la joie.

A un moment donné tout le monde ouvre les tiroirs de sa vie et même si ce n’est pas très commode (hihihi), c’est ce que nous propose avec beaucoup de fraicheur et d’entrain Olivia Ruiz avec le plaisir de raconter d’un langage parlé et délié empreint d’allégresse et de jovialité. Il n’y a rien à rétorquer, juste à écouter une histoire de famille.

« Merci d’avoir ouvert le chemin jusqu’à nous à la sueur de ton front malgré nos bouches cousues. »

Cousues par la guerre civile, la peur du Franquisme, de l’immigration, de la vie austère en France et de la mort toujours proche et douloureuse qui partout anéantit autant par haine que par maladie.

Avec cette chaleur toute méditerranéenne à la fois étouffante, enveloppante, caressante, et écrasante, ton « abuela » transmettra autant d’amour qu’elle causera de peine. Elle provoquera autant les pleurs qu’elle prêtera à sourire.

Ses souvenirs ont été tricotés dans une pelote de tendresse avec des aiguilles affûtées par les tragédies.

« Le souvenir, c’est bien quand il te porte. S’il te ralentit où même te fige, alors il faut le faire taire. Pas disparaitre…Le souvenir peut avoir besoin que tu le réveilles pour laisser parler tes fantômes. »

Je vous l’avais bien dit ! Par ma « ventana » le soleil brille et mon « corazon » est triste.

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La commode aux tiroirs de couleurs

Lorsque j'ai appris que la chanteuse Olivia Ruiz avait écrit un roman, j'ai de suite eu envie de me le procurer et de le lire. Un peu frileuse au début, j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans, mais peu à peu, elle m'a pris par la main et m'a emmenée dans son histoire de famille et ses nombreux secrets.

Sa "abuela" (grand-mère en espagnol) vient de rejoindre les étoiles mais ne connais pas vraiment la vie d'enfant et d'adulte qu'elle a eue. Heureusement que cette dernière, lui a léguée. une commode aux couleurs de sa propre vie : ses déboires et ses bonheurs. Une vie riche en rebondissements. Elle va non seulement connaître la vie de son abuela mais aussi de son abuelo (grand-père ), de ses tantes et de ses parents. A son tour, elle laissera des bribes de sa vie à sa fille Nina et à sa descendance.

Un joli livre qui me rappelle sa première chanson "Je traîne des pieds" où elle fait l'inventaire de sa famille et de son enfance.

Un livre joyeux et triste à la fois.

Un bémol tout de même : n'étant pas hispanophone, certaines phrases de cette langue n'étaient pas traduites, cela m'a un peu gênée.
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Écoute la pluie tomber

J'ignore pour quelle raison j'étais aussi réticente à lire Olivia Ruiz. Il m'est arrivé de voir l'un ou l'autre de ses deux romans mis en évidence à la bibliothèque, sans avoir vraiment envie de me jeter dessus malgré les jolis retours sur lesquels je suis tombée de temps en temps. C'est ma bibliothécaire qui m'a finalement convaincue. "Écoute la pluie tomber" était disponible ce jour-là. Au vu de son épaisseur (même pas 200 pages) et de sa grosse police d'écriture, je me suis dit que je ne perdrai qu'une heure ou deux à le lire, dans le pire des cas. Et maintenant que je viens tout juste de le terminer, j'avoue avoir finalement passé un agréable moment de lecture.



Le récit débute le jour où Cali vient de mourir en couches. Carmen, sa tante et notre narratrice, évoque, par le biais de tous ses souvenirs qui remontent à la surface, son passé, son histoire personnelle et familiale, les événements qui ont fait d'elle celle qu'elle est aujourd'hui. Chaque partie du récit est consacrée à une personne qui a marqué son existence : sa nièce Cali, qu'elle a pratiquement élevé avec ses sœurs ; Antonio, son premier amour qui l'a conduite en prison ; la Yaya, sans qui Carmen n'aurait jamais découvert l'amour des livres, qui lui ont permis de survivre dans sa cellule ; Escouto, ce jeune gamin muet, compagnon de jeux de Cali, parti à 15 ans pour fuir les violences de son père ; Rita, sa sœur aînée et mère de Cali, pilier de la famille Ruiz-Monpean.



À travers ces personnages hauts en couleur, à forte personnalité pour la plupart, mais également très touchants (sauf Antonio, matador de profession... ...), l'autrice évoque des sujets divers qui les ancrent plutôt bien dans le récit. Il y est question de franquisme, de vie carcérale, de tauromachie (anti plus que pro, sans quoi j'aurais refermé ce livre illico presto). Mais il y est surtout question de relations humaines : relations familiales avant tout, d'amitié profonde également, d'amour un peu. Et c'est joliment retranscrit.



Je suis étonnée qu'un si petit roman puisse transmettre tout ça en si peu de pages. Tout n'est pas aussi bien développé comme j'aime à lire en temps normal, et de ce fait, c'est le contexte historique qui fait un peu défaut, à savoir que j'aurais aimé que les années "franquistes" et le phénomène d'immigration espagnole soient davantage approfondis, plutôt que juste plantés sans le moindre détail. En revanche, côté humain et psychologique, je n'ai rien à redire, de même pour le côté émotionnel. C'est assez intense à ce niveau-là et compense finalement cette lacune, assez minime quand j'y pense.



Olivia Ruiz a une jolie plume, simple mais agréable, usant de phrases courtes mais éloquentes, toute de douceur et de sensibilité.



Un joli petit roman, idéal entre deux lectures plus conséquentes.

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La commode aux tiroirs de couleurs

Une jeune femme découvre l'histoire de sa famille lorsqu'elle hérite de la commode de sa grand-mère. Chaque tiroir lui dévoile un peu plus le passé de son Abuela ainsi que ses origines. Une jolie histoire à tiroirs qui ne m'a pas plus emballée que ça. Pourtant l'écriture est agréable et la trame plutôt originale. J'avoue avoir succombé aux critiques élogieuses de nombreux lecteurs mais ne comprend pas vraiment cet engouement. Si cette histoire de famille est originale, il m'a manqué un peu d'émotions.
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La commode aux tiroirs de couleurs

A la mort de sa grand-mère, une jeune femme hérite de sa commode, un meuble où celle-ci rangeait tous ses souvenirs, bons ou mauvais. Tiroir après tiroir, elle va reconstituer l'histoire de sa famille : la fuite d'Espagne, peu avant la victoire de Franco, le suicide de ses arrières grands-parents pour éviter la prison, la jeunesse en France, les amours, les naissances et les deuils, le rôle d'un grand-père qui n'est qu'adoptif, etc. Pour la jeune femme, c'est une plongée vers ses racines, dans un passé dont les grands parents ont peu parlé et que sa mère, trop tôt décédée, n'a pas pu lui raconter.



Pour un premier roman, c'est une belle réussite ; pas un coup de cœur, mais pas si loin...

Olivia Ruiz nous raconte l'histoire d'une famille de républicains espagnols, qui a fui la victoire de Franco pour s'installer au sud de la France, et qui de toute évidence s'est affranchi des pesanteurs culturelles et religieuses de son pays d'origine. C'est donc une famille qui vit intensément, dont certains membres, la grand-mère notamment, savent sortir des rails pour assumer leurs envies ; une famille qui sait resserrer les rangs face à l'adversité, aux deuils notamment. Sans doute une famille dont l'auteure aurait aimé qu'elle soit la sienne puisqu'elle-même sait peu de chose du passé des siens.

L'écriture est riche, avec un style personnel bien affirmé, et le livre se laisse lire facilement.

C'est plus le parti pris de la narration qui peut dérouter : de tiroir en tiroir, de découverte en découverte, l'héroïne reconstitue son histoire et construit un récit, mais cela peut paraître parfois un peu décousu, avec le sentiment de sauter du coq à l'âne de temps en temps. L'ensemble a évidemment une cohérence, mais on peine parfois à la retrouver, ce qui à la fois perturbe et entretient l'attention...

Au final, c'est cependant une très belle découverte de ses racines que nous conte Olivia Ruiz.
Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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La commode aux tiroirs de couleurs

A la mort de sa grand-mère Rita, la narratrice hérite de sa tant convoitée commode aux tiroirs arc-en-ciel. Enfants, elle et se cousins, rêvaient de découvrir les trésors cachés dans ce meuble de famille que l’abuela défendait becs et ongles. La voilà donc face aux tiroirs qui renferment les souvenirs de toute une vie, la vie passionnante, passionnée et parfois chaotique d’une jeune fille éprise de liberté qui, il y a longtemps de cela, a fui l’Espagne franquiste pour trouver refuge à Narbonne, comme tant d’autres de ses compatriotes.



L’intention était bonne, louable même. Il est toujours utile de rappeler le sort que la France réserva aux républicains espagnols, les vaincus de la guerre civile, qui, après avoir été abandonnés par le gouvernement du Front populaire, traversèrent les Pyrénées à pieds pour être parqués dans des camps insalubres du sud de la France. A travers le destin de Rita, de ses parents qui préférèrent la mort à la défaite et de ses sœurs, Olivia Ruiz convoque le souvenir de celles et ceux qui ont combattu le dictateur jusqu’au bout, emprisonnés, torturés, exécutés, mais fiers de leurs valeurs et de la justesse de leur lutte. Pourtant, malgré la forte personnalité de la grand-mère et les faits relatés, Olivia Ruiz pêche par son style, ou plutôt son absence de style. Elle écrit comme elle parle, c’est vif, haut en couleurs, entraînant, mais ce n’est pas de la littérature. Et puis, elle se laisse souvent aller à la facilité, abordant des sujets graves sans les approfondir, accumulant les heureux hasards et les rencontres providentielles…D’ailleurs, pourquoi une commode aux tiroirs de couleurs ? La métaphore n’est pas suffisamment exploitée. La commode aurait pu être une boîte…

Ces maladresses s’expliquent par le fait qu’il s’agit là d’un premier roman. Olivia Ruiz écrit de bien belles chansons mais un livre ? On retrouve son univers, on sent qu’elle a mis un peu des siens dans son récit, qu’elle s’est inspirée de l’histoire familiale mais cela ne suffit pas pour faire d’une bonne idée, un bon roman. Du potentiel à travailler.

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La commode aux tiroirs de couleurs (BD)

Olivia Ruiz en plus d'être une remarquable chanteuse a écrit également d'excellents livres comme la commode aux tiroirs de couleurs. C'est en effet un roman d'amour qui dresse le portrait de 4 générations en mêlant les secrets de famille et les tourments de l'histoire notamment la guerre d'Espagne.



J'ai beaucoup aimé cette fresque familiale qui est par moment assez poignante. Il est vrai que la vie nous réserve parfois de bonnes et de mauvaises choses en fonction de notre destin individuel.



Le thème central est celui du déracinement. Malheureusement, l'actualité récente nous rappelle que certains peuples peuvent fuir leur patrie pour de bonnes raisons. Il faut alors recommencer à vivre et à reconstruire avec courage ce qui n'est pas facile sans les attaches du passé.



On va suivre plusieurs femmes à caractère de la dictature franquiste à nos jours. Il y aura plusieurs étapes clés qui sont comme autant de souvenirs tirés d'un tiroir de la fameuse commode qu'une grand-mère qui vient de mourir a léguée à sa petite fille.



Le graphisme est assez accessible avec des couleurs assez chaleureuses. Je regrette juste quelques ressemblances entre certains personnages ce qui provoquent un peu de confusion.



Au final, nous avons un album de bonne qualité avec une adaptation de roman très bien retranscrite sur le format de la BD ce qui permet à un public qui ne lit jamais de livre (dont je fais partie) de pouvoir bénéficier d'une belle histoire qui nous touche en plein cœur.



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La commode aux tiroirs de couleurs (BD)

Je n’ai pas lu le roman d’Olivia Ruiz mais je peux vous assurer que je vais très vite réparer cet oubli. Car à la lecture de ce bel album, j’ai eu l’estomac noué, la gorge serrée, les larmes aux yeux… et je ne pense pas que cela vienne des allergies au pollen !



À la mort de sa grand-père, une jeune femme hérite de sa commode, la fameuse commode aux dix tiroirs colorés que personne n’avait le droit d’ouvrir. Elle découvre ainsi son histoire et celle de sa famille sur fond de guerre civile.



J’ai tout aimé dans cette BD ! Les dessins, les couleurs, le texte… Et cette histoire résonne particulièrement en moi car j’ai également des racines espagnoles du côté de mon grand-père maternel et des interrogations qui, malheureusement, resteront sans réponse…


Lien : https://promenadesculturelle..
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La commode aux tiroirs de couleurs

À la mort de sa grand-mère, son Abuela, sa petite-fille hérite de la commode aux tiroirs de couleurs qui renferme tous les secrets de la vieille dame.

Rita est venue en France avec ses sœurs dès le début de la guerre civile contre Franco. Ses parents sont restés sur place et les filles seront placées par un oncle chez une dame qui les emploie à faire de la couture. Elles n'y sont pas malheureuses car elles savent se débrouiller dans beaucoup de domaines domestiques.

La commode a été confiée à la petite-fille car la fille de Rita ne veut pas connaître les secrets qui entourent sa naissance. De tiroir en tiroir , de clé en clé, on va découvrir les pans de la vie de Rita avec un peu trop peu de structure cependant.

Nous allons donc suivre le long parcours de femme de Rita. Elle apprend à lire et veut effacer son statut de réfugiée espagnole car après tout, ils sont 400 000 et sont mal vus par les Français.

J'ai beaucoup aimé le passage où elle rencontre Rafael, un résistant qui fait passer des renseignements et des armes en Espagne. Elle veut se faire passer pour une Française et se fait appeler Joséphine Blanc mais Rafael n'est pas dupe.

Son aventure avec Rafael, son amour et les suites sont pour moi les moments les plus intenses du livre.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Rita retombe toujours sur ses pieds avec une belle énergie.

Le roman est servi par une belle écriture, énergique, elle aussi avec de la poésie dans les mots aussi et beaucoup d'humour.

Une belle découverte.
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La commode aux tiroirs de couleurs

Olivia Ruiz et moi c'est une longue histoire d'amour.

Bon, je sais, c'est un peu à sens unique car elle ne me connaît pas, mais moi j'aime tout d'elle : ses textes, ses chansons, sa musique, sa voix, son originalité, son amour pour sa famille, ses origines espagnoles, son énergie communicative, son accent du sud, ses profils sur les réseaux sociaux... Bref, tout.

Depuis ses premiers jours à la Star Ac, je me suis intéressée à ce bout de femme pétillante, à son franc parler et à ses engagements sans failles.

Non, je n'ai pas la fan attitude.

Non, je n'en ai pas fait mon idole ou mon égérie.

Simplement, Olivia Ruiz m'a interpellée par le piment qu'elle a distillé dans sa vie et dans celles de ceux qui se sont intéressés à elle.



La commode aux tiroirs de couleurs était donc une lecture-évidence pour moi. Elle a pris l'ascendant sur tous les autres livres qui attendaient sagement sur ma pile. Et c'est un brin émue que j'ai commencé la lecture de ce roman.



Vous l'avez bien compris, je ne suis pas du tout objective...

Ce qui suit ne l'est pas non plus.



Quelle pépite !!!

Quel roman !!!

Quelle histoire de famille !!!

Quelle Abuela incroyable !!!



Je ne sais pas quelle part de l'histoire de ce roman appartient à l'histoire personnelle d'Olivia Ruiz. Mais en lisant ces lignes je me suis sentie comme attirée, aspirée, inspirée par cette histoire familiale hispano-française (ou franco-espagnole), par ce lien indescriptible, indestructible qui se transmet avec force de mère en fille, non de grand-mère en petite-fille.



J'ai aimé qu'Olivia Ruiz me prenne par la main, qu'elle fasse de moi un témoin privilégié de ses secrets de famille, de sa profonde affection pour ses aïeuls. J'ai aimé qu'elle m'explique la guerre d'Espagne vue de l'intérieur, du côté des résistants comme de ceux qui haïssent les réfugiés.

J'ai aimé qu'elle m'implique dans sa quête d'identité, dans son besoin de comprendre, dans sa volonté de transmettre aux générations futures.



J'ai aimé cette commode dont les tiroirs colorés ont révélé un à un une histoire, un souvenir, un objet, une émotion. J'aurais tant aimé qu'il y en ait plus encore.



J'ai aimé la passion intime qui jaillit de chaque phrase et l'intime passionné qui se cache dans le coeur d'une grand-mère complice jusqu'au moment de la mort. Pour ne pas blesser. Pour ne pas trahir. Pour ne pas oublier. Pour transmettre le flambeau.



Merci Olivia d'être une nouvelle fois surprenante et pétillante, colorée et habitée. Quel que soit l'art et le média que vous choisissez, vous arriverez toujours à me toucher au coeur.



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La commode aux tiroirs de couleurs

Que dire après tant de commentaires ? …….

Un récit en forme de saga familiale, colorée , une ribambelle de personnes touchées par l'exil, une commode remplie d'une lignée de vies de femmes si différentes , si complexes, si vivantes , indomptables entre Espagne et France , de la dictature franquiste à nos jours.



Des vécus douloureux , l'histoire d'un déracinement, , de la transmission familiale, à propos des non- dits ,des secrets de famille , ces gangrènes si vicieuses et parfois , bien sûr , indécelables ….Un tissu de mensonges …





«  le souvenir, c'est bien quand il te porte.S'il te ralentit ou te fige, alors il faut le faire taire . Pas disparaître. Juste le faire taire » .

L'Abuela c'est les racines , le socle, les souvenirs , la mémoire , toutes les femmes en une seule ! …



L'importance de l'intégration ,, de la langue, de l'identité mais aussi du clan , de la transmission , des origines , des gènes .



Le rythme est enlevé , enjoué, saupoudré de rires en espagnol, de joie de vivre , de destins de femmes mémorables .



Un roman pétri d'émotions à travers ces souvenirs , la difficulté de s'intégrer ,faire le deuil de ses origines dans un pays d'accueil, créer sa propre histoire !

Au final , un joli roman de femmes !



«  L'immeuble , c'était déjà quelque chose mais alors , l'école ,mi amor ,…

Comment t'expliquer ce que ça fait d'arriver dans une école dont tu ne parles pas la langue?

C'est comme être saoul ,ou plutôt être sourd- muet .

La plupart des enfants français avaient reçu comme ordre de leurs parents de ne pas nous approcher : ——-Les odeurs ,les poux, la crasse, tout le toutim » …..



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La commode aux tiroirs de couleurs

C'est tout bête, non, une commode ?



On dit bien « con, comme un balai », pourquoi le pendant féminin, ne serait-il pas pas « cone, comme une commode ». Je me pose la question. Et pourtant, cela n'a rien à voir avec ma lecture.



De commode, donc, il est question, encombrante et colorée, héritée par la narratrice de son Abuela, sa grand-mère chérie, qui vient de rejoindre les étoiles.



Une commode comme un trésor, remplie des secrets d'une vie qui va dévoiler chacun de ses tiroirs au fil d'une histoire belle comme les femmes.



A chaque tiroir son instantané de vie, cliché palpable du souvenir de celle qui vient de s'en aller et dont l'existence vient illuminer ce beau premier roman. Chaque tiroir a sa couleur, son moment à raconter.



C'est le portrait d'une femme. C'est l'histoire d'un exil, de l'Espagne à la France. C'est la vie, tout simplement, d'une femme libre et amoureuse, croquée avec l'infinie tendresse d'Olivia Ruiz, qui entre en littérature de la plus jolie des façons. Tendrement, avec délicatesse, et souvent avec beaucoup d'humour, elle offre au lecteur de bien belles pages qui tendent vers une certaine poésie.



Un roman qui sent bon la sincérité, l'envie de raconter le passé pour mieux construire l'avenir. Un roman sur la transmission de ces choses indicibles et pourtant essentielles.



C'est con, je crois, une commode.



C'est con, je crois, les souvenirs.



C'est con, tout ça, sûrement, mais bordel, que ça fait du bien …


Lien : https://labibliothequedejuju..
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