“ La journée d’école disparaissait derrière moi et la soirée à venir n’existait pas, j’étais entièrement présent dans l’acte de jouer, dans les actions qui se déroulaient à travers ces saynètes miniatures. C’etait le pacte fou que je n’arrivais plus à passer ces temps-ci. Je n’arrivais plus à me raconter des histoires et, même lorsqu’il m’arrivait de le faire, je n’y croyais plus vraiment. Cette part de magie était en train de me quitter. Pourquoi cette forme d’émerveillement s’étiolait-elle à mesure que l’on vieillissait ? J’avais essayé d’entretenir ce charme enchanteur en immergeant ma vie d’adulte dans la littérature et la création artistique. Elles étaient finalement le prolongement le plus naturel de ces jeux d’enfants, et cela avait marché un temps. Mais, même durant cette période, les choses n’avaient jamais égalé en intensité le bonheur simple et légitime de croire à mes récits d’autrefois.”