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Critiques de Olivier Gallien (54)
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Sève

Retour aux sources



Ghjulia, une éditrice parisienne, revient sur ses terres familiales en Corse pour tenter de réinvestir une maison que son cousin Jean occupe seul depuis le décès tragique de son frère.

Sur place, elle se rend compte que la nature,omniprésente, envahit et s'approprie les lieux en créant une atmosphère qu'on croirait envoutée par la magie noire.

Les autochtones quant à eux ne brillent pas par la qualité de leur accueil.

Le comportement de son cousin et de la jeune Julia qui tourne autour de la maison l'interpelle. Et plus encore lorsqu'elle trouve des douilles autour du puits dans lequel son frère a été retrouvé pendu...



Deuxième roman d'Olivier Gallien qui nous propose ici un genre de huis clos étouffant en pleine nature.

Une nature insidieuse et possessive qui se propage dans les moindres recoins, les moindres fissures à travers la vitalité de sa sève. Une sève qui peut également se transformer en venin pour l'homme qui cède alors à une folie sauvage et meurtrière dans un espoir vain de domination.

Un roman au style incisif et poétique qui se lit d'une traite avec une deuxième partie très enlevée. Celle-ci nous emmène très rapidement à un dénouement qui aurait peut-être mérité d'être un peu plus approfondi.

Il n'empêche, Olivier Gallien possède un beau potentiel et cette histoire végétalement toxique et au fort pouvoir attractif nous laisse espérer encore savourer de nombreuses heures de lectures sous tension.



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Dans la neige ardente

Ce que j’ai ressenti:



Je pense encore au ciel. Au ciel



Qui meurt sur nos lèvres et dans nos yeux



Je pense encore à eux, Hugo et Pauline



Dans la neige ardente, ils survivent



Ils survivent au climat, au contexte



À la guerre, aux autres, au désespoir



Ils survivent au trouble, à la malnutrition



Au chaos, au vacarme, aux requiem



Deux routes, deux manières de survivre



Mais, le même but.-Alors, ça fait quoi?-



Ça fait une ambiance ramassée,



Entre ombre et lumière, singulière



Un temps incertain, instable, curieux



Entre vie, mort, et entre-deux vacillant



Des phrases courtes, impactantes



Ni dans la surenchère, ni dans le minima



Juste de l’émotion, à l’état brut



Et ça, ça reste toujours, longtemps,



Ça s’accroche, ça gratte, ça s’infiltre



Aussi fort, aussi sûrement, qu’un frisson



Parce que c’est efficace, addictif, ardent



Qu’il y a ce décor d’apocalypse qui s’ouvre



Sur des scènes de vies très intenses



Je pense encore à eux, Pauline et Hugo



Ne voulant pas les laisser à la merci



De cette ville de tous les dangers



« Alors que le ciel flamboie »…



Alors, que j’ai ressenti, autant…



Je ne sais pas combien de temps



Il nous reste, mais ça sonne, très actuel



Et l’énergie de l’Ultime, elle nous traverse,



Elle parle même, poésie, à nos feux intérieurs…



Et si les rares êtres humains qui liront ceci



Pouvaient prendre note de ce conseil lecture:



Ne doutez plus, voici, un roman noir lumineux



Une flamme à aller chiper de toute urgence



Avant que la poussière ne recouvre tout…



Je pense encore au ciel, ce soir. Au ciel



Qui pourrait survivre, dans nos yeux



Et je me languis de vous, de eux,



Fabuleux, Dans la neige ardente!
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Dans la neige ardente

Dans les romans à l’ambiance apocalyptique, beaucoup d’auteurs développent les pourquoi et comment de la situation. Olivier Gallien a emprunté le chemin opposé.



Une ville sous les bombes, du moins sa moitié, barrée par une frontière physique. Détruite. Plongée sous une épaisse couche de cendre, Dans la neige ardente.



On ne sait rien de cette guerre, de cette frontière, ni même d’où se déroule l’action. Quand à la période, peu de choses permettent de la situer dans le temps, sans doute un futur très proche, mais rien n’est moins sûr. C’est l’originalité de cette histoire.



Dès son premier roman, Olivier Gallien imprime déjà sa patte dans cette poudreuse mortelle. Roman court, 210 pages, chapitres concis. Un concentré brut et brutal, mais aussi par à-coups sombrement lyrique.



Deux personnages principaux, Hugo et Pauline, séparés par la démarcation, et qui tentent de se rejoindre. Trouver encore un but dans un monde terrifiant et presque mort. Donner du sens à ce qui est éteint, braver ce qui s’embrase.



L’auteur écrit « à l’os », expression actuellement très à la mode. Mais qui correspond assez bien à cette plume-là et cette manière d’en dire le strict minimum. Suggérer plutôt que décrire, pour que l’imagination fasse une partie du chemin.



Cette manière épurée de raconter crée une ambiance atypique et fait se concentrer sur les deux protagonistes principaux. Et sur leurs actions chocs.



Dans ces ténèbres, au sens propre comme au figuré, chaque pas franchi est un avancée vers la terreur, une progression à travers l’enfer.



Écriture à l’économie ne veut pas dire sans âme, c’est tout le contraire. Le primo écrivain arrive à rendre poétique la frugalité, à faire émerger par intermittence des émotions qui s’en retrouvent renforcées. De plus en plus au fil des chapitres.



Le peu de lumière qui traverse ce récit se paye au prix fort, que le lecteur regarde les yeux dilatés. Moi qui aime habituellement le gras dans ce genre de récit, je dois dire que le versant « maigre » proposé par l’auteur vaut vraiment son pesant de sensations.



Olivier Gallien propose une expérience de lecture intense et cruelle. Une ligne sinueuse à la recherche d’un souffle de vie, dans ce pandémonium plongé Dans la neige ardente. Une voix à suivre.
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Sève

Héritière de la maison familiale corse après le suicide de son frère Antoine, Ghjulia abandonne temporairement sa vie parisienne pour comprendre le drame. Aidée de son cousin Jean et de son amie Julie, elle s’installe dans cette demeure isolée dans le maquis corse et découvre la rude réalité des relations de voisinage avec une famille d‘autochtones aux mœurs d’un autre temps. En quelques jours, le retour au pays se transforme en cauchemar pour Ghjulia, Jean et Julie confrontés à la violence extrême de barbares sans foi ni loi.

Engagé sur un faux rythme lent et intimiste plombé par la canicule, ce roman bascule brusquement dans un suspense implacable conduit de main de maître par Olivier Gallien.
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Dans la neige ardente

Je remercie Babelio et les éditions Robert Laffont pour l’envoi de ce livre. Un livre court mais intense avec une jolie plume. Dans le contexte actuel que tout le monde connaît ce livre m’a fait frissonner de crainte. La guerre est à notre porte et ce livre nous rappelle que le monde est fragile. L’auteur ne nous indique pas l’époque ni vraiment de précision de la cause de ce chaos mais à quoi bon puisque tout s’effondre brûle c’est comme la fin d’un monde. Choisir son camp vivre cacher ou croire en une certaine liberté et se faire piéger voilà le destin de ces jeunes qui tentent tant bien que mal de survivre. C’est une course effrénée pour retrouver un être cher le ramener hors danger au risque de sa propre vie. Le courage de ce jeune et remarquable alors qu’au début du roman on le sentait antipathique et résigné. On pourrait dire certainement qu’il était réaliste face à ce spectacle d’apocalypse qui se déroulait à sa fenêtre.

L’auteur nous emmène dans ce périple de tous les dangers. plonger dans ce chaos foncer et revenir si possible sain et sauf. Parviendra-t-il au bout de ce combat ? pour le savoir ouvrez ce livre Et prévoyez quelques heures car je pense qu’il vous sera difficile de le refermer avant de l’avoir fini.

Lecture remarquable pour un premier roman l’auteur fait fort.
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Dans la neige ardente

Sous les cendres



Des romans « post-apocalypse » j’en ai lu quelques uns. J’aime bien ce genre, à la frontière de la science-fiction, du thriller et du roman noir. Mais celui-ci est très différent, inclassable. Il s’ouvre par une scène hallucinante : un jeune homme, Hugo, derrière sa baie vitrée, au huitième étage de son immeuble, regarde le nord de sa ville disparaître sous un tapis de bombes. Le lendemain matin, il ne reste que les odeurs pestilentielles portées par le vent, et les cendres, cette neige grise et ardente qui recouvre tout. Comment ne pas penser à la Syrie ou, plus près, à l’Ukraine en lisant ces lignes, aux habitants des villes bombardées qui assistent impuissants à la destruction de leur vie ? Hugo habite dans la partie épargnée de la ville (aucun repère spatio-temporel dans ce roman), il se terre dans son appartement, écoute en boucle le Requiem de Mozart quand il y a de l’électricité. Ses amis n’ont pas eu sa chance : ceux qui ont échappé aux bombes et aux snipers sont réfugiés dans le métro où ils attendent un hypothétique cessez-le-feu. Parmi eux il y a Pauline, qui a perdu son amoureux, et qui décide de remonter à la surface… Pour y trouver quoi ? Qui ?

L’écriture est concise, les chapitres s’articulent autour des deux personnages principaux, Hugo et Pauline dont on comprendra les liens indéfectibles qui les unissent.

L’auteur prend soin de ne rien expliquer des raisons de cette guerre, laissant notre imaginaire se nourrir de l’actualité, et c’est très malin.

Ce premier roman est très noir, court mais intense. Eprouvant même, je l’ai terminé angoissée (bon ce n’était peut-être pas très indiqué de vouloir le finir à tout prix à une heure du matin…).

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Dans la neige ardente

Quel livre saisissant !

Une histoire au scénario concis qui tient en deux lignes mais d'une intensité folle...

Une ville partagée en deux, d'un côté une vie difficile mais possible, de l'autre l'enfer des bombardements et la survie sous terre...Il y a Hugo seul dans son appartement qui regarde de loin les explosions qui s'enchaînent inlassablement sur cette partie où sa famille et ses amis ont choisi d'aller se battre. Pauline hante sa conscience...

On n'en saura pas plus, ni le comment ni le pourquoi d'une telle situation, ni le lieu, ni l'époque, une histoire intemporelle qui peut se poser n'importe où, dans laquelle il est si facile de se projeter.



Hugo finira par choisir d'aller chercher Pauline.

Tous deux errent de leur côté dans une ville ravagée. La crasse, la puanteur, la violence et la mort règnent, le danger est omniprésent. Chaque rencontre comprend un risque majeur et chacun en fera les frais. Il sera question de découragement, d'espoir, de loyauté, de trahison, d'amour infini, de dépassement de soi...



Une plume incisive, parfois infiniment poétique pour décrire une extrême noirceur...



Un roman dur, très dur, court et percutant, une atmosphère étouffante au milieu de ces amas de cendres qui recouvrent cette part d'humanité qu'ils perdent et qu'ils retrouvent pour la reperdre à nouveau...



Une lecture qui me hantera longtemps ....
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Dans la neige ardente

Dans un monde à feu et à sang et une ville divisée en deux, Hugo tente tant bien que mal de survivre du bon côté. Il n’arrête pas de penser à ceux qu’il a laissé derrière la frontière, notamment à Pauline. Il va alors décider d’aller la chercher à nouveau.



Ce roman est un véritable bijou, tant au niveau de l’intrigue comme de l’écriture. En peu de pages, l’auteur est parvenu à littéralement me bluffer. Je demeure admirative de son talent à instaurer une intensité et une force dans le récit.



D’emblée, le contexte est posé. L’auteur ne va pas s’encombrer de détails inutiles, et va se centrer sur la psychologie des personnages principaux, Hugo et Pauline. Leur survie est au centre de l’intrigue. J’ai été happée dès les premières pages.



Hugo est Pauline sont deux personnages qui m’ont beaucoup touchée. J’ai craint pour eux tout au fil des pages, et certains passages sont particulièrement éprouvants à lire.



La plume de l’auteur est tout en finesse. Avec des mots concis et un style qui va droit au but, les émotions sont retranscrites avec beaucoup de réalisme. J’ai beaucoup aimé le schéma narratif alternant entre les pensées de Hugo et de Pauline, afin de suivre au mieux leurs ressentis.



Un roman puissant, d’une force narrative unique. Je ressors bluffée. À découvrir sans hésiter.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Sève

Après avoir eu un coup de cœur pour le tout premier roman d’Olivier Gallien (Dans la neige ardente), il me tardait de retrouver sa plume précise et imagée 😊

C’est chose faite avec Sève, qui est sorti récemment.

Première impression : une « page intérieure » (ainsi que la dernière, avant la 4° de couverture) avec un dessin semblant fait à la plume, au graphisme détaillé et qui représente une plante aux feuilles charnues et aux fleurs délicates que j’ai d’abord assimilées à des fleurs de cerisier… mais le feuillage ne correspondait pas… il s’avèrera qu’il s’agit d’un plant (et d’une fleur) de caféier. Très belle entrée en matière lorsqu’on ouvre ce roman !

Sève, c’est l’histoire d’un retour aux sources, d’une quête douloureuse pour comprendre l’inexplicable, d’un périple introspectif pour accepter (à défaut de le comprendre…) le geste terrible d’un frère aimé mais distant…

Sève, c’est l’histoire d’une famille éclatée et décimée avant d’avoir su dire « Je t’aime »… Une famille où l’ on n’a pas l’habitude d’étaler ses sentiments…

Sève, c’est l’histoire d’un trio improbable qui se forme en huis clos contre le monde entier.

Il y a Ghjulia, une jeune femme meurtrie par le désintérêt de son père qui a délaissé sa mère et s’est réfugié sur l’île de beauté avec le fils de la famille, Antoine.

La « Sève », c’est l’ADN de ces insulaires… c’est le sang qui coule dans leurs veines…

Il y a Jean (Jeannot), leur cousin au physique ingrat qui dissimule un cœur immense…

Et puis, il y a Julie, ce petit animal farouche qui pétille de joie de vivre et s’incruste dans leur vie…

Lorsque Ghjulia débarque en Corse, elle ne sait même pas ce qu’elle vient y chercher… une réponse peut-être… une famille aussi…

Toutes ses recherches trouveront une réponse dans un final tonitruant…

Comme dans son premier roman, Olivier Gallien dépeint avec talent les sentiments ainsi que les décors. Le lecteur n’a aucun mal à « penser comme Ghjulia », ni à se projeter dans le maquis corse où les entraine une cavale haletante.

En refermant ce livre, une seule phrase m’est apparu comme une évidence…

« … parce que, chez ces gens-là, monsieur, on n’s’en va pas… on n’s’en va pas monsieur… on n’s’en va pas…» (Jacques Brel – Ces gens là)

Au final, un livre très différent du premier, que j’ai bien apprécié même si l’effet de surprise de la plume d’Olivier n’était plus d’actualité. Un auteur à découvrir si ce n’est déjà fait 😊

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Dans la neige ardente

Quand la résilience permet de se dépasser pour l’amour de l’autre…

Pas de localisation, pas de date… un roman « hors du temps » mais tellement criant d’actualité !

Une ville divisée en 2 par une barricade érigée afin d’en exterminer la partie nord.

Un monde divisé en 2 par un conflit dévastateur

Un univers divisé en 2 par des souvenirs dont la netteté s’efface peu à peu

Un avenir divisé en 2… Hugo et Pauline, chacun d’un côté de cette ligne de démarcation encerclant l’enfer

Et pourtant, chaque jour relie le nord et le sud avec ces « flocons » de cendres empoisonnées que le vent transporte, faisant fi de la frontière artificielle construite par les hommes

Le nord et le sud finalement liés par cette pluie de « neige ardente » dans laquelle les « restes » dématérialisés des habitants reviennent chez eux

Alors que tous ses proches sont partis vers la zone de conflit pour défendre les libertés, Hugo est resté du « bon côté », tentant de s’autopersuader que toute résistance était inutile… Terré comme un rat dans son appartement, il n’en sort que pour trouver de la nourriture, dérobée à d’autres survivants qui errent comme lui… jusqu’au jour où…

Ce premier roman de Olivier Gallien est une vraie pépite, un hymne à la résistance avec une certitude en filigrane : on doit vivre intensément chaque instant comme s’il était le dernier !

Une belle découverte du salon de l’Escargot noir, pour un auteur dont je suivrai volontiers les parutions à venir.

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Dans la neige ardente

Un cataclysme a eu lieu et a ravagé la Terre, recouverte de cendres ; cette destruction est toujours active, de l’autre côté de la frontière. Hugo vit avec son père et observe les éclats rouges déchirants le ciel là-bas et la cendre, l’odeur qui arrivent vers lui, après.

Là-bas, il y a Pauline, et ses amis, terrés dans le métro… dehors c’est la désolation, en plus de la mort assurée pour servir de repas à des humains avides de survie.

Un jour Hugo décide et promet d’aller récupérer sa soeur… après qu’un de ses amis débarque, à bout de vie, de l’autre côté. Il apprend qu’elle est vivante, enfin, survivante, en fin de course. Son ami s’éteint, souriant mais Hugo a décidé d’y aller.

De son côté Pauline, après la mort de son amoureux, enterrée vivante dans les boyaux de la Terre, sort et veut s’éloigner… regagner l’autre côté, sa famille.

Le roman alterne les voix de Hugo et Pauline, parlant de leurs cheminements, leurs peurs, les bassesses pour vivre une minute de plus, les dangers, les blessures, l’endurance, les alliances, les trahisons et cette vie tenue mais importante.

Chaque pas rapproche physiquement mais éloigne moralement de la part humaine.

Au milieu de chaos, du bruit, des ravages, Hugo et Pauline luttent, avancent, rampent, s’accrochent…

C’est dense, intense… cela propose aux lecteurs une plongée dans ses propres sentiments et sa propre vision de sa survie.

Jusqu’aux dernières pages, on assiste au lent sursaut d’humanité qui pousse tout être vivant à lutter pour rester sur cette planète, quelle que soit sa condition… l’espoir, toujours.



Ce roman pourrait paraître déjà-vu, simple, mais il y a autre chose derrière les mots, les situations, les moments qui serrent le coeur.



Vraiment très bon roman d’anticipation et social.
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Dans la neige ardente

Dans la neige ardente est le premier roman d'Olivier Gallien et j'en ressort fortement troublée.

J'ai beaucoup aimé ce petit roman d'un peu plus de 200 pages sur un monde apocalyptique avec l'alternance de récit entre Hugo et Pauline, le lien entre eux étant dévoilé assez tard dans le livre.

C'est violent, troublant, émouvant par moment mais passionnant. On a l'envie de savoir comment ils vont s'en sortir et j'ai eu beaucoup d'empathie pour ces deux jeunes. L'atmosphère est pesante du début à la fin et l'auteur réussit parfaitement à maintenir cet effet stressant sur le déroulement de l'histoire.

Beaucoup d'interrogations restent à la fin comme pourquoi cette ville ou ce pays en est arrivé là et où se passe réellement l'action mais finalement ce n'est pas le plus important.

Merci La bête noire pour leur confiance.
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Dans la neige ardente

Dans une ambiance de post apocalypse, nous allons suivre le parcours d' Hugo et de Pauline. L'auteur a su recréer une ambiance de fin du monde terriblement réaliste. C'est dans ce territoire de guerre ensauvagé qu'ils survivent péniblement. Hugo a choisi de rester dans l'appartement familial, où il vit seul et reclus à présent. Un jour pourtant il va quitter cette relative sécurité pour s'aventurer dans les cendres d'un monde en perdition. Pauline avait fait le choix du combat mais aujourd'hui tout est perdu, les survivants sont retranchés dans le sous-sol du métro. Pour elle une seule issue s'impose, remonter à la surface respirer et revoir le jour. Ils ont faim, ils ont froid mais par dessus tout ils ont peur. A la surface c'est un tapis de cendre corrosives qui les attends, chacun poursuit son chemin avec un infime espoir et nous, lecteur nous avançons auprès deux en tremblant.

C'est l'énergie du désespoir qui les faits avancer, un instinct de survie et une indéfectible loyauté qui force le respect et la croyance en l'humanité. Ils devront puiser dans leurs dernières forces.

Ce n'était pas une lecture facile, elle est venue me confronter à un scénario effrayant car plausible dans un futur que je ne souhaite à personne. Je n'est pas trouvé un seul moment de paix si ce n'est dans les souvenirs de leur vie d'avant. La narration se fait à la première personne et l'auteur place dans la bouche de ses personnages tout le désespoir, toutes les émotions et les sentiments qui les rongent. Un style factuel pour une survie au jour le jour. Un roman fort et intense que je ne conseillerai pas si on n'a pas le moral. Des lignes qui touchent le cœur et l'âme et ne laisseront personne indifférent. Bonne lecture.
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Sève

Ghjulia revient en Corse suite au suicide de son frère. Elle est accueillie par son cousin Jean et par la très envoutante Julie.

Les souvenirs remontent et Ghjuia ne croit pas au suicide de son frère.

Les douilles de fusil retrouvées au bord du terrain vont à la fois lui faire peur et lui poser des questions.

L'enchainement va être redoutable entre la Corse profonde qui souhaite conserver ses droits ancestraux et Ghjulia qui va vouloir venger son frère.

Un roman violent où l'homme montre sa vraie nature.
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Dans la neige ardente

Une ville coupée en deux. D'un côté la guerre, de l'autre une paix toute relative car survivre exige quelques sacrifices...Et surtout de ne se fier à personne.

Hugo est du "bon côté" et bien décider à y rester. Réfugié dans l'appartement de son père, il observe au loin les ravages d'une guerre dont on ne sait rien et dont on ne saura finalement rien. Mais le propos du livre n'est pas là.

De l'autre côté, il y a Pauline, une jeune résistante et ses amis. Réfugiés dans les tunnels du métro, ils subsistent grâce aux quelques rats dont ils se nourrissent, faute de mieux, faute de perspectives.

Et puis un jour, un évènement bouscule le quotidien pourtant bien rôdé d'Hugo. Pour un prénom murmuré à son oreille, il décide de partir de l'autre côté de la frontière.

Et pratiquement au même moment, Pauline se rend compte qu'elle ne peut plus se terrer dans ce tunnel. Elle décide de partir pour ne pas mourir de toute cette folie.

Au milieu de ce chaos, dans cette atmosphère post-apocalyptique, Hugo cherche Pauline avec pour seule force tout l'amour qu'il lui porte. Les obstacles qu'il va rencontrer seront nombreux mais le plus pernicieux et fatal est cette absence de confiance en l'autre. Croiser la route d'un de ses pairs revient à mourir ou souffrir tant ce monde a perdu ses valeurs. Ici, pas de place pour la fraternité. Elle a disparu au profit d'un seul objectif : survivre.

Alors forcément, lire ce roman, c'est rentrer dans le noir. Celui du paysage mais aussi celui de l'âme humaine mais c'est aussi irradiant de lumière par moments tant les moments de grâce sont rares.

J'ai terminé ma lecture avec un sentiment étrange. Ce roman est profondément dérangeant par moment, sa fin est ouverte (ce que je n'aime pas particulièrement) et le mystère demeure sur beaucoup de points. Mais force est de constater que plusieurs semaines après l'avoir achevé, il reste gravé dans ma mémoire et ça seuls les romans qui m'ont marqué sont capables de le faire.
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Dans la neige ardente

Le premier livre d Olivier Gallien, qu’il ne faut pas confondre avec Alexandre Galien est une sorte de thriller apocalyptique

C est la guerre, on ne sais pas vraiment où ni pourquoi mais une partie de la ville est totalement ravagée par les bombes alors que l autre est restée plus ou moins intacte

Les rebelles assaillis dans la zone dévastée se terrent dans les décombres du métro murés par les milices opposantes

Pauline et un groupe d amis y sont reclus survivants comme ils le peuvent dans se mouroir organiser

Hugo quand à lui a choisi de ne pas suivre ses amis dans cette guerre inéquitable et perdue d avance pour rester avec son père dans son appartement et assister en spectateur anonyme au bombardement incessant

C est alors que pour des raisons qu’il faudra découvrir au fil de cette lecture, Hugo va choisi de quitter son cocon protégé pour partir retrouver Pauline qui de son côté trouve le moyen de s échapper du métro pour tenter de traverser un no man land sillonné par des milices armés

Un livre très rapide à lire, peu de page et de très court chapitres( parfois une seul page) qui montre que l’on peut tout sacrifier par amour

Une belle leçon de vie

Malheureusement l ensemble manque un peu de punchs

Il faut toutefois rester indulgent car il ne s’agit que d’un premier livre et la critique est toujours facile alors que l’art est difficile
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Sève

Ghjulia n’aime pas la Corse, seul le macadam parisien et son travail chez un éditeur trouvent grâce à ses yeux. Mauvais souvenirs de cette Corse après le divorce de ses parents, puis plus récemment, le suicide de son frère Antoine près du puits de la demeure familiale des Mondoloni. Ghjulia est la dernière héritière de cette lignée. Pourtant, elle y retourne malgré les appréhensions, elle sait qu’elle sera bien accueillie par son cousin Jean, un être foutraque au bon cœur. En arrivant elle fait connaissance de Julie, une jeune fille, espiègle et rigolote. Les deux femmes s’entendent très rapidement malgré leur différence d’âge. Julie semble en savoir beaucoup sur son cousin et sur cette ambiance lourde rodant autour de la propriété. Le danger gronde et la violence va éclater de toute part.



Un roman court et intense qu’il est difficile de lâcher en cours de route, un roman qui commence très doucement, une « drôle d’intrigue » où rien ne semble jamais jaillir quand d’un seul coup tout explose. La sève des choses cachées va ramper pour tous les personnages mis en dichotomie dans un huis clos haletant au milieu de cette garrigue corse où seules les feuilles et fleurs de caféier semblent imperturbables.... Violent et pourtant étrangement poétique.
Lien : https://squirelito.blogspot...
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Sève

🩸VENDETTA🩸

Ghjulia, éditrice à Paris, revient sur son île natale, la Corse, après la mort de son frère aîné Antoine. Elle y a hérité de la maison familiale laissée à l'abandon et squattée par Jean, un cousin fantasque et glandeur. Alors que les souvenirs d'enfance remontent à la surface, Ghjulia

découvre des douilles sur ce domaine isolé et déconnecté en plein maquis. La sensation de danger se fait de plus en plus précise et en pleine canicule, la moindre étincelle peut provoquer un embrasement de violence mortelle...



On a découvert Olivier Gallien l'année dernière avec son premier roman "Dans la neige ardente", Prix Bête Noire des libraires. Un thriller post apocalyptique dans lequel le monde était recouvert de cendres et où quelques lucioles d'humanité subsistaient à peine. Après le gris crépusculaire, il a choisi la lumière et la chaleur d'une île qu'il connaît bien puisqu'il y a passé ses vacances ado. Pourtant ici pas de plages de rêve et d'eau émeraude, on est loin de la carte postale corse et c'est un vrai roman noir que signe le jeune auteur. Comme dans son premier roman, on a été emballées par la puissance du style, cette écriture sombre et sensuelle, ce désespoir poétique. Olivier Gallien sait créer des atmosphères ténébreuses où la menace plane comme un orage. Il a le don pour ces personnages au bord du gouffre qui s'obstinent à survivre au milieu du pire chaos. Autant vous dire que "Sève" qui parle d'héritage et de secrets de famille va vous surprendre par sa fin pleine de bruit et de fureur.

Accrochez-vous, le style d'Olivier Gallien va vous filer une sacrée beigne !



Il vous tente ? Vous partez en Corse, vous prenez le maquis ? Vous connaissez cet auteur ?

Bisous et bonne journée 😘 Fran et Flo 🍒
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Sève

Avec ce roman, je découvre la plume de cet auteur et je suis ravie de cette découverte. Un petit roman de 182 pages mais qui a su me tenir en haleine du début à la fin.



Ghjulia qui vit désormais à Paris retourne sur les terres de son enfance, en Corse, où elle y retrouve son cousin Jean accompagné de Julie, une jolie jeune femme qui semble être également une cousine éloignée. Son retour est teinté de tristesse car Antoine, le frère de Ghjulia, est décédé quelques mois plus tôt et les circonstances de son décès sont très énigmatiques pour Ghjulia.



On ne peut pas dire que le retour de Ghjulia soit entouré de fanfares et de cotillons, certains habitants de l’île voient d’un mauvais œil cette Parisienne qui n’a rien à faire sur ces terres où elle a très peu vécu.



L’auteur prend le temps de planter le décor, de nous présenter ses personnages et puis certains événements troublants vont survenir et à partir de là, tout s’enchaine, le rythme du récit devient haletant, addictif, angoissant.



Même si la fin me laisse un peu sur ma faim car il s’agit d’une fin « ouverte » (quoique je pense que nous aurons chacun notre propre lecture), j’ai kiffé ce roman du début à la fin, je l’ai d’ailleurs lu d’une traite, impossible de le lâcher sans connaitre la finalité du récit.



Je n’ai désormais qu’une hâte, découvrir son précédent roman que j’ai la chance d’avoir dans ma PAL. Une plume à découvrir sans aucune hésitation, un roman prenant et hyper addictif.

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Sève



L'attachement à la terre. L'attachement à sa terre natale. L'attachement à la terre ancestrale, celle qui a vu naître et vivre des générations et des générations. Et cet attachement peut avoir des conséquences géopolitiques dramatiques comme l'actualité nous la démontre malheureusement encore aujourd'hui. Mais ne croyons pas que la France est exemptée de cette forme d'irrationnalité dans la "défense" d'une terre à laquelle une fraction d'une population peut être attachée. Pays Basque, Bretagne en sont des exemples. Mais la Corse sort du lot avec des exactions qui noircissent le tableau de l'île de beauté. Olivier Gallien nous parle de cet attachement dans son dernier livre intitulée "Sève" et paru chez Robert Laffont, dans la collection "bête noire".



Ghjulia est une quadra parisienne mais c'est sur l'île de beauté qu'elle a vu le jour. Et justement elle doit y retourner pour une triste nouvelle, la disparition soudaine d'Antoine, son frère vivant sur le domaine familial. En arrivant en Corse, elle est accueillie par Jean, son cousin, accompagnée de l'hypnotique Julie. Mais le temps du deuil va vite être perturbé par une menace locale qui ne voit pas vraiment d'un bon oeil le retour de Ghjulia sur l'île. Et cela commence par l'envoi d'une enveloppe avec à l'intérieur une douille de fusil. Que va faire Ghjulia face à cette intimidation? Quitter de nouveau cette île ou rester pour comprendre ce qui s'y passe?



Après un premier roman très remarqué et qualifié de post apocalyptique, Olivier Gallien ancre "Sève" dans une réalité plus proche de nous, celle de l'attachement à la terre corse, celle de la tête de Maure. L'auteur garde quand même ce qui l'a fait se distinguer pour son premier livre : style direct, concis, âpre. Même si me contexte de vendetta est quelque peu convenu et tellement associé au peuple insulaire corse, Gallien a soigné ses personnages à commencer par celui de Ghjulia, écartelée entre son désir de partir et celui de savoir. Et il y a cette nature corse, belle et difficile, berceau dans la seconde partie du récit. "Sève" est un livre qui traite, à sa façon, des origines et du poids qu'elles imposent. Même si le point de départ s'appuie sur quelques stéréotypes un peu faciles, il en reste un récit qui gagne en intérêt au fil des pages avec la sève du thriller qui monte, monte et monte encore.
Lien : http://www.rcv99fm.org
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