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Critiques de Olivier Guez (544)
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La disparition de Josef Mengele

Cette biographie romancée de Josef Mengele nous fait approcher l'intimité, l'ange de la mort, le médecin d'Auschwitz responsable des sélections vers les chambres à gaz et des terrifiantes expériences sur les détenus.

Après la guerre, il se terre en Amérique latine, assez esseulé, avec le soutien financier de sa famille, puis aux aguets, en fuite constante car il se sait traqué.



Le livre est découpé en deux parties : "Le rat" et "Le fantôme". Dans la première partie, on découvre un mec à la personnalité irascible, dominateur et détestable, autocentré et dénué de toute empathie (ces traits de sa personnalité sont connus); dans la seconde, un vieux type, malade, en fin de vie, sur lequel on pourrait presque s'apitoyer. Et pourtant, c'était vraiment ambivalent de s'apitoyer sur un homme qui a commis de telles atrocités.



En refermant ce livre, j'ai pensé, convaincue, que quelle que fût sa solitude à la fin de sa vie, sa mort n'aurait jamais pu être à la hauteur des actes qu'il a commis.







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La disparition de Josef Mengele

Je l'ai lu par curiosité suite à ma fascination pour cette période historique certes sombre mais qui fait partie de l'histoire de notre monde.



J'ai adoré cette cavalcade racontées par Olivier Guez, tous les éléments rapportées ainsi que la richesse des informations qui nous sont données.

Je le recommande aux personnes passionnées d'histoire de la seconde guerre mondiale.





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La disparition de Josef Mengele

Le livre se situe entre le roman et l'enquête journalistique. Josef Mengele était le médecin criminel du camp d'Auschwitz où il pratiqua ses expériences délirantes sur des cobayes humains. Il nous le replace dans le contexte de l'après guerre. Sa cavale avec d'autres criminels nazis vers des pays pas regardants voir conciliants d'Amérique latine. Sa famille dont la prospérité pendant et après la guerre lui permette d'être entretenu dans son exil doré au début mais qui devient plus délicat au fil des années. Avec les enquêtes d'Israël et des pays européens., ,réussit malgré tout à passer à travers ces traques où l'on suit sa descente aux enfers jusqu'à sa mort sur une plage.

Olivier Guez à bien écrit ce roman où il relate les faits sans jamais essayer de nous influencer sur notre ressenti.sur sa vie qui devient misérable sur un point de vue humain même son fils ne cautionne pasces agissements durant la guerre.
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La disparition de Josef Mengele

Entre roman historique et documentaire, le récit d'une fuite de 40 ans, mais aussi la déchéance d'un des pires monstres de son temps. Guez dresse le portrait d'un homme à l'ego gigantesque, d'abord soucieux de sa propre gloire, de ses découvertes scientifiques et que la peur et l'inquiétude vont détruire lentement. De l'Argentine à l'Allemagne, un livre sur un après-guerre difficile et douloureux, où les crimes du nazisme sont souvent un sujet tabou.
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La disparition de Josef Mengele

Voici un roman qui nous fait suivre la fin de la vie de Josef Mengele, le médecin d'Auschwitz.

Deux grandes parties se dégagent: d'abord l'arrivée dans l'Argentine de Peron, indulgente voir complaisante face aux anciens nazis même si Mengele reste très prudent.

Dans la seconde partie, la traque commence et l'ancien nazi doit se cacher. Il s'isole et s'aigrit, vivant dans la mémoire de ses années de gloire.

C'est un roman intéressant qui se construit autour des quelques éléments connus de cette vie dissimulée de Mengele. Assez peu de souvenirs d'Auschwitz sont évoqués. L'auteur a choisi de nous montrer le Mengele de la fin qui ne fait pas du tout pitié car il ne s'appitoie que sur lui-même et ne semble ressentir aucun remords. Un personnage définitivement détestable..

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La disparition de Josef Mengele

Il ne fallait rien moins qu'un bouquin sur un nazi pour me soustraire à la superficialité de ma vie.

Tout cela est très délassant, un dérivatif douteux comme il est vrai que le nazisme m'égare dans un voyeurisme pisseux, un mal à propos aussi facétieux qu'un glaviot sur mon visage.



Je m'établis avec facilité dans ce livre, l'accueil est placide, la narration fonctionnelle me réservant sans façon la déconfiture de Mengele. Je me mets donc à l'aise, les panards du côté de la grande histoire, la saluant au passage, je me redresse un peu, question de respect, suffisamment pour admirer l'emplâtrage de ce nazillard de seconde zone dont la destinée n'intéressait pas grand monde avant la fin des années 50.



En déployant ma carte routière destination fêlés-du-casque sur laquelle les points d'intérêts ne manquent pas, je me délecte toute entière de cet hobby délicieusement douteux, je convoque le pire, charnier, camp, génocide, goulag, pogrom, que sais-je, ça pisse de tous les côtés, j'aligne donc les feutres, j'ordonnance le code couleur, je pioche selon l'inclinaison de la dégueulasserie.



Je fais la moue. Comment ce Mengele a-t-il raflé tant de postérité ? Après la guerre, il n'y avait qu'à se baisser pour attraper de la blouse blanche à croix gammée. De là quand on sait que la plupart ont rouvert leur cabinet médical sans trop de fâcherie, éclipsant la merde sous le tapis avec l'air absorbé de circonstance, et sans besoin de mettre le turbo car au moment de passer à la caisse de la responsabilité, du self-service à l'addition, c'était du gratis ; alors qu'on m'explique, a-t-on crucifié Mengele pour absoudre le reste de l'intelligentsia ? A-t-il trinqué pour tous ?



Car ce Mengele, au milieu de cette marée puante, après les coteries à la sauce Wagner, le shnaps bu entre les bras ronds des secrétaires, à lui tout seul, il nous a bouffé toute la couverture médiatique, raflant la destinée du nazillon le plus recherché de son temps. Incroyable car c'est là un gus qui bricolait dans la hiérarchie nazie, les macarons épinglés sur sa veste, du peanut, à peine si l'éclat chatoyait la pupille, du pin's à l'apprêt de marchand forain.



Olivier Guez plante donc sa tente là, faisant circuler de formidables exhalaisons, fétides au possible, tant épaisses qu'on s'en pommaderait le tarin. Il nous tapisse une frise d'un clandestin excité aux vices, il s'applique dans un soin officieux, presque impératif, car sans doute que Monsieur Guez s'est incarcéré dans un plan glauque, je me figure le coup mental de cette opération biographique, affreux, remettre de l'ordre dans cette cavalcade tremblante. Le ton est journalistique, nous évite le sensationnalisme facile ou les suppositions oisives. Le livre s'épaissit au gré du factuel, hors d'une forme de fantaisie narrative qui viendrait draguouiller le lecteur.



L'auteur est démerdard, il lève rapidement la difficulté de s'identifier à Mengele, ce remarquable pleurnichard singulièrement émotif quand il s'agit de sa propre vie. Je me réjouis du destin post-Reich de l'homme, mon sourire s'est arrondi au fur et à mesure de ma lecture, la fable se pénètre d'une forme de cynisme.



La carne a fini par en chier un peu, il s'est rétréci à l'état de larve qui s'embourbe dans un cache-cache de hors-la-loi. Les tripes nouées, les années le fracassent dans un dénuement de chien galeux, il manque d'air, planqué dans une gargote d'un quartier de guenilleux. Il amorce sa vieillesse les fesses serrées, il devient un vieux vétilleux qui chouine car personne n'est plus là pour lui torcher son derche, il flasque dans sa culotte, marmonnant ses trésors d'inquiétude, cafouille, ça se bouscule au portillon mais plus personne n'est là pour écouter. Hum. Dommage.

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La disparition de Josef Mengele

Une verite derangeante. On ne sort pas indemne d’un tel roman...
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La disparition de Josef Mengele

L'histoire à peine romancée du tortionnaire nazi, Josef Mengele. Le récit d'Olivier Guez se concentre surtout sur sa cavale en Amérique du Sud, sur les complicités dont il bénéficie et sur sa détermination à continuer à vivre comme si rien ne s'était passé. C'est ce dernier aspect qui marque. Comme si l'absence de repentir et de prise de conscience étaient définitivement étrangères au criminel. Le livre est court mais l'image glaçante qu'il renvoie de son "héros" laisse une trace durable.
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La disparition de Josef Mengele

Un roman historique très bien documenté, riche et passionnant.

Je connaissais en fait peu de choses sur "l'ange de la mort" d'Auschwitz, et ce récit tout en collant au maximum à la vérité historique nous fait imaginer la vie qu'a dû être celle de Josef Mengele, de la fin de la guerre à sa mort par noyade en 1979.

C'est un texte vraiment intéressant de bout en bout, très instructif sur les réseaux d'anciens nazis, mais aussi sur des aspects de la politique sud-américaine ou encore sur Israël et le Mossad.

Une part de l'histoire est romancée, et il est difficile à la lecture de distinguer le réel de la fiction, c'est peut-être le seul reproche que je pourrais faire à ce livre.

Une lecture vraiment intéressante donc, et facile à lire, même pour un novice en histoire.
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La disparition de Josef Mengele

Les affres de la seconde guerre mondiale hantent encore l’esprit de certains, avec des noms devenus synonymes d’effroi. Parmi les visages majeurs du Troisième Reich, Josef Mengele s’est singularisé comme ayant été particulièrement actif dans le cadre de la Shoah. Médecin s’intéressant à la génétique, il a reçu les pleins pouvoirs pour exercer dans le sinistre camp d’Auschwitz, afin d’expérimenter et mettre en pratique plusieurs de ses théories sur l’inégalité des races. L’histoire a principalement retenu ses exactions sur les prisonniers, n’hésitant jamais à s’en servir comme cobayes. Après la guerre et aidé par un réseau d’ex-filtration, il a trouvé refuge en Argentine, accueilli par des sympathisants nazis. Bien entendu, le Mossad s’était juré de le capturer pour le traîner devant un tribunal comme il l’avait réussi pour Adolf Eichmann. Afin d’échapper à tous les radars, Mengele menait une existence discrète.
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La disparition de Josef Mengele

Me serais-je intéressé à La disparition de Joseph Mengele s'il n'avait pas obtenu le Renaudot ? Pas sûr et c'eût été dommage. Oeuvre d'Olivier Guez, journaliste et écrivain, le livre mérite d'être lu, même s'il ne s'agit pas d'y trouver des vertus purement littéraires.



S'appuyant sur une bibliographie considérable, assemblage d'enquêtes (faits historiques), de notes personnelles (témoignages) et d'essais (analyses), Olivier Guez a reconstitué le cheminement et le vécu intime de Josef Mengele, depuis son départ d'Europe pour l'Amérique du Sud en 1949, jusqu'à sa mort – attestée – en 1979.



Mengele, c'est le mal personnifié, un monstre à gueule d'ange, le symbole peut-être le plus significatif de la barbarie sophistiquée des nazis. Pendant les deux années où il officia comme médecin à Auschwitz, se gratifiant du titre d'« ingénieur de la race », il vit passer plusieurs centaines de milliers de Juifs vers les chambres à gaz, en prélevant quelques uns à chaque convoi pour son laboratoire, afin de mener des expérimentations personnelles pseudo-scientifiques – injections, prélèvements, mutilations, greffes contre nature et autres élucubrations abominables – conduisant généralement ses cobayes à la mort dans d'horribles souffrances.



Un être – je ne puis écrire un homme ! – incroyablement dépourvu de toute sensibilité à l'autre. Un pervers narcissique et maniaque au dernier degré.



Tout au long de ses trente années de cavale, Mengele aura été soutenu moralement et financièrement par sa famille, des industriels allemands fortunés. Il aura bénéficié d'un vaste réseau d'entraide constitué en Amérique du Sud par les criminels de guerre en exil. Des nazis irréductibles, enfermés dans leur culte hitlérien, dans leurs fantasmes sur les Juifs, et dans un rêve de revanche à une défaite qu'ils interprètent à la manière du criminel de guerre brossé par Erri de Luca dans le tort du soldat (lu et critiqué en février 2017).



La narration alterne le vécu quotidien du fugitif et l'environnement géopolitique dans lequel il se situe. Dans une première partie, le contexte accommodant du régime de Juan Perón en Argentine et un exil plutôt doux. En seconde partie, la traque par les chasseurs de nazis et la descente aux enfers d'un rat qui se terre au Brésil.



D'innombrables fausses informations, voire des légendes, ont circulé sur Mengele, qui eut la chance de toujours échapper, parfois de justesse, à ceux qui le recherchaient. le parcours du criminel s'est achevé par sa mort en liberté, ce qui peut procurer un sentiment de malaise et d'injustice.



Mais qu'aurait pu apporter la justice des hommes ?... Un procès ? Pour entendre Mengele rabâcher sur un ton provocateur ses certitudes tordues de nazi indécrottable, comme il le fait tout au long du livre ! Ou pour le voir refuser de répondre aux questions et se murer dans le silence ! Ou pire encore, suprême hypocrisie, pour l'écouter prétendre à la repentance et prononcer d'impensables regrets !



Et quelle condamnation aurait été à la hauteur de ses crimes ?... La prison à perpétuité ? Une bien douce punition pour un détenu auquel il aurait fallu réserver un traitement spécial à l'isolement. La peine capitale ? Une mort rapide et bien propre...



Comme l'auteur, je m'en remets à la citation de Kierkegaard placée en épigraphe de la deuxième partie du livre : « le châtiment correspond à la faute : être privé de vivre, être porté au plus haut degré de dégoût de la vie ». Ayant pu lire les journaux intimes du fuyard, Olivier Guez révèle un Mengele dont le corps et l'esprit ont été rongés par l'angoisse, la peur, la veulerie, les humiliations, les frustrations, les rancoeurs, les privations. Un enfer intérieur dans lequel Mengele aura croupi pendant ses vingt dernières années. Qu'espérer d'autre, quand on n'a pas d'âme à vendre au Diable ?



Le livre est découpé en courts chapitres de quelques pages, ce qui rend la lecture facile. Mais sa fluidité est par moment mise à mal par l'utilisation quasi générale du présent de l'indicatif, ce qui altère la mise en perspective du vécu quotidien dans l'environnement historique.



J'ai toutefois lu le livre avec plaisir. Je ne cache pas que la lecture des souffrances et des tourments de Mengele y a contribué. J'imagine que l'auteur a ressenti le même plaisir en les décrivant. Les histoires où les méchants sont punis, ça fait toujours du bien.


Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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La disparition de Josef Mengele

Une écriture concise et simple afin de porter à la connaissance de tous, la fuite de Josef Mengele, le machiavélique médecin d'Auschwitz. Quelle ne fut pas ma haine de lire qu'aucun regret n'a jamais animé son esprit, que dans sa grande paranoïa, il a pu croire que tous ses actes étaient une oeuvre!!!! L'oeuvre d'un démon. J'aurai tellement voulu qu'il puisse souffrir ne serait ce que la moitié des souffrances qu'il a fait endurer à tous ces innocents.

Une plongée dans l'horreur quand on comprend que certains humains s'ils en ont l'apparence n'auront jamais la fierté d'appartenir au genre humain mais plutôt au genre des sociopathes, qui n'ont de ressemblance humaine que leur enveloppe corporelle.

Si sur Terre, il a réussi a échapper aux jugement et châtiment, je n'ai aucun doute que depuis son décès, c'est en enfer qu'il a été accueilli.

Je salue l'existence de cet ouvrage qui permet de tracer la suite de l'ignoble holocauste de la seconde guerre mondiale, et même si cela nous confronte à l'indiscible, à l'horreur, cela me semble le minimum que chaque être humain puisse faire : le lire afin de ne jamais oublier.

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La disparition de Josef Mengele

Le style d'écriture d'Olivier Guez est simple mais efficace, elle nous conduit droit au but sans détour tout en nous poussant à tourner les pages de manière addictive. J'ai trouvé cette écriture en parfaite adéquation avec le sujet et la manière dont s'est transformée cette fuite. 



Olivier Guez nous présente un personnage détestable, égocentrique qui n'éprouve aucun sentiment d'amour excepté pour lui-même, obsédé par la grandeur et la pureté de la race nordique, qui n'éprouve aucuns remords pour ces actes sauf peut être lorsqu'il rêve. Il est toujours mécontent dans la façon dont on le traite.



On découvre à travers ce récit la manière dont sa famille l'a protégé dans sa fuite en le soutenant financièrement de manière indéfectible ainsi que quelques éléments sur l'organisation de sa traque par la RFA avec le procureur Bauer, ainsi que le Mossad mais uniquement sur un aspect de vengeance.





Si on ne peut parler de coup de coeur dû aux personnages et aux circonstances, c'est un excellent roman dans sa forme et sur les informations qu'il contient. 
Lien : https://autempsdeslivres.wor..
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La disparition de Josef Mengele

Je vais probablement me faire casser par les profs d'histoire mais je trouve que l'histoire qu'on enseigne à l'école se focalise essentiellement sur les mêmes périodes (préhistoire antiquité moyen âge et un peu de RF) et quasiment que sur l'histoire de 🇫🇷. On balaie très vite l'histoire pourtant si mouvementée du XXeme siècle. De ces nazis qui fuient en Amérique Latine

après la seconde guerre mondiale avec la complicité de certains dirigeants (ici Peron qui a ouvert la porte à des milliers de fascistes, collabos), parfois de l'église et parfois même des américains on ne sait rien au collège et au lycée.

C'est cela que raconte La disparition de Joseph Mengele et sa fuite de pays en pays car à partir de 1956 le monde se réveille, découvre l'horreur des camps et ce docteur de la mort, ce boucher est alors traqué. "Mengele est le prince des ténèbres européennes. Le médecin orgueilleux a disséqué, torturé, brûlé des enfants. Le fils de bonne famille a envoyé 400 000 hommes à la chambre à gaz en sifflotant. Longtemps il a cru s'en sortir aisément, lui qui s'était pris pour un demi-dieu, lui qui avait foulé les lois et les commandements et infligé sans affect tant de tristesse aux hommes, ses frères. "



La disparition de Joseph Mengele est une page d'histoire glaçante, le portrait d'un homme qui vit dans la peur perpétuelle (paradoxe de tenir autant à la vie alors que pour lui la vie des autres n'avait aucune importance) mais meurt dans son lit sans être jugé, un rappel que l inconcevable qu'on pourra nier facilement le jour où il n y aura plus de survivant a bel et bien existé.


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La disparition de Josef Mengele

La Disparition de Josef Mengele, roman récompensé par le Prix Renaudot 2017 ; j'ai cependant des difficultés à lui reconnaître la qualité d'un chef d’œuvre. Certes, l'auteur Olivier Guez a effectué une recherche documentaire sérieuse et de qualité, il déclare avoir effectué plusieurs voyages en Amérique du Sud. C'est là un travail à saluer. Mais pour quelle fin ? Romancer la vie de ce tortionnaire en exil dans des pays qui ont accueillis de nombreux nazis qui se sont offerts de véritables paradis terrestres. Autant j'aime les reconstitutions historiques romancées, autant là j'en éprouve un malaise. Si le but est de faire un succès littéraire et beaucoup d'argent, c'est fait. La récompense de l'auteur est acquise et il n'est pas nécessaire d'attribuer à son roman un statut de chef d’œuvre immérité. Puisque l'auteur romance, il aurait pu s'investir davantage en son terme et nous livrer ses motivations, son analyse, comme le fait un historien. Eh bien non, il s'est contenté de raconter et finalement que le fils, la famille, les neveux n'ont pas été inquiétés par la justice.



Ceux qui ont lu HHhH de Laurent Binet relatif à l'opération Anthropoid afin de supprimer Heydrich (roman récompensé par le Prix Goncourt du premier roman en 2010), peuvent apprécier le vide de celui-ci sur l'exil de Mengele.



J'avoue que sa position d'observateur éloigné me dérange et justifie une notation de 3,5/5 : bon roman mais absolument pas une œuvre salutaire au service de l'humanité ni même modestement pour comprendre pourquoi les organismes qui rapprochent les nations sont restés muets et ont laissé faire ce scandale historique.
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La disparition de Josef Mengele

« Ce livre relate l’histoire de Josef Mengele en Amérique du Sud. Certaines zones d’ombre ne seront sans doute jamais éclaircies. Seule la forme romanesque me permettait d’approcher au plus près la trajectoire macabre du médecin nazi. » (La disparition de Josef Mengele, page 233)



Tout est dit de l’ambigüité néfaste de ce livre qui n’est ni un roman, c'est-à-dire une œuvre de fiction, ni un livre d’histoire, c'est-à-dire une étude précise et documentée.

Il y a pire : ce livre est une faute morale. On ne peut traiter du cas Mengele à la légère. Le mettre en scène dans un récit fictif, c’est lui faire trop d’honneur, lui conférer une humanité, fût-elle misérable, à un être qui n’être qui ne mérite pas le nom d’homme.

On frise souvent le ridicule dans ce livre : en particulier quand on fait penser, ressentir, souffrir ou jouir un pseudo Mengele, et livrer en pâture au lecteur le récit fictif de sa cavale, c’est en réalité écrire la divagation d’un homme, l’auteur, qui pense et ressent ce que lui, Olivier Guez aurait ressenti s’il eût été Mengele.

Mais voila, il n’est pas un monstre, il n’est pas le non-être Mengele ; il n’est qu’un auteur qui cherche à faire un gros tirage d’un texte scandaleux construit « de chic » sur des conjectures hasardeuses.

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La disparition de Josef Mengele

Excellent. Devrait être une lecture obligatoire pour tous les lycéens (2nde ou 1ere).

Quelques passages particulièrement réussis, comme page 21 : "Les chambres à gaz tournaient à plein régime; Irène et Joseph se baignaient dans la Sola. Les SS brûlaient des hommes, des femmes et des enfants vivant dans les fosses; Irène et Joseph ramassaient des myrtilles dont elle faisait des confitures ..."



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La disparition de Josef Mengele

Ce livre aborde un pan finalement peu connu de la seconde guerre mondiale: ce qu'il est advenu des nazis qui ont réussi à s'enfuir en Amérique du Sud. J'ai trouvé passionnantes l'histoire de la traque et la description de la vie quotidienne de Mengele après sa fuite. Mais je suis restée un peu sur ma faim, avec l'impression d'un livre écrit vite. J'aurais souhaité rentrer davantage dans l'intériorité du personnage, mieux le comprendre, m'arrêter plus longuement sur certains épisodes.
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La disparition de Josef Mengele

Un livre documentaire original et fort bien écrit. L’auteur est parti de différentes sources et a reconstitué la deuxième partie de la vie de Joseph Mengele (après sa fuite d’Europe en 1949).

Deux niveaux :

1) grandeur (parce que J Mengele va devenir quelqu’un de riche et « heureux » grâce à l’aide de sa famille et de ses amis) et décadence (parce qu’il va sombrer dans la folie de la persécution avec la traque des nazis et le fait d’être devenu un symbole.

2) la lâcheté et la honte sur les gouvernants et puissants de tous poils qui ont facilité, entretenu et favorisé cette relative liberté de l’homme.



Un moment fort dans le livre : ses relations avec son fils

Une question : la loyauté envers et contre tout de sa famille

Une transposition aujourd’hui : la mansuétude aujourd’hui vis-à-vis des mouvements islamilistes radicaux et leur discours de haine (cf. Imam de Toulouse, BDS ou encore le mouvements reconnus comme terroristes au niveau international mais qui continuent à recevoir des subsides y compris du gouvernement français).

Avons-nous vraiment progressé ?
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La disparition de Josef Mengele

Un livre bien écrit mais sans inventivité stylistique. Un sujet incontestablement essentiel à l'égard du devoir de mémoire.

Un point de vue narratif intéressant et original malgré la folie meurtrière de cet homme pervers et psychopathe.

Malgré toutes ces qualités, je ne comprends pas très bien pourquoi le prix Renaudot lui a été attribué.
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