Ce n'est pas l'angle droit qui m'attire
ni la ligne droite, dure et inflexible,
inventée par l'homme.
Seule m'attire la courbe libre et sensuelle,
la courbe que je rencontre dans les montagnes
de mon pays,
dans le cours sinueux de ses rivières,
dans les vagues de la mer,
dans le corps de ma femme préférée.
De courbes est fait l'univers,
l'univers courbe d'Einstein.
Et, pourquoi ne pas le dire, en l’élaborant avec courage, sans tenir compte des vieux préjugés, conscient de ce que l’architecture est avant tout invention.
Et j’ai cherché un chemin nouveau, en ayant la liberté comme point de départ et la beauté comme objectif essentiel.
Dès le premier projet que j'ai dessiné, tout juste sorti de l’école, je me suis fixé ces objectifs qui sont les miens aujourd'hui, indifférent à cette architecture rationaliste qui jusque là s’imposait, monotone et répétitive, ignorant le monde de formes nouvelles que le béton armé offrait.