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Citations de Paolo Di Paolo (29)


Le rêve de l'historien
L'idéal serait de disparaître, d'exister sans être vus, de surprendre la réalité sans l'effrayer, comme fait l'œil d'un impressioniste avec la lumière, comme l'œil de Dieu fait avec tout. Connaître toute chose à l'état naissant, brut et infiniment pur, sans son histoire
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« Gouvernements Berlusconi II, III et IV. Je me sens obligé d’en conclure que, jusqu’ici, rien de décisif ne s’est produit dans ma vie sans que Silvio Berlusconi ne soit quelque part dans les parages. Ce n’est ni une bonne ni une mauvaise chose. C’est tout simplement vrai. Cela semblera peut-être étrange, mais pour moi l’Italie n’a jamais existé avant ou sans lui. La jeunesse d’une génération entière a coïncidé avec lui. Et il ne reste plus de temps. »
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Voilà ce que nous aurions dû faire dans la vie : apprendre des langues. Rien d’autre n’autant de sens, et pas pour lire des livres, c’est ce qui vient en dernier, mais pour en parler avec le plus grand nombre possible de gens, les a mener à rire, à s’étonner, à tomber amoureux. A se souvenir de nous.
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Moretti se révèle prophétique encore une fois. "Qui parle mal, pense mal, vit mal, ..." : un manifeste involontaire.

Giorgio Biferali, Palombella Rossa (1989), p. 80
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Ce serait beau de se fondre dans le paysage, de ne jamais être étranger à rien – me dis-je tandis que Berlin devient une drôle de colle grise, la somme d’une infinité de teintes de gris, très clair, peau de lapin, perle, cendré, plomb, granit, anthracite. Le ciel, l’eau, les immeubles, l’asphalte des chaussées, tout semble revêtu d’une poussière fumeuse. Berlin est une ville en gamme de gris.
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Difficile pour un Romain de se rappeler quand il a vu la colonnade de Saint-Pierre pour la première fois. C'est un peu comme habiter une ville maritime et essayer de se rappeler la première fois qu'on a vu la mer.

Paolo Di Paolo, Habemus Papam (2011), p. 121
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Pourtant je pensais : si je demandais à Anita de me le décrire elle, le garçon Thomas, n'obtiendrais-je pas une version diamétralement opposée à celle de papa?
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Remontrances paternelles
"Cela fait précisément quinze ans, ou plutôt vingt ans qu'on ne parle que de lui en Italie. Et toi aussi - toi aussi ! - as fini par te joindre au chœur de cette obsession collective. Tu es ridicule. Le schéma Berlusconi-joueur de flûte magique ne te paraît-il pas un peu infantile ? Les choses sont plus complexes, Italo. Réveille-toi."
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On pourrait ainsi écrire une contre-histoire de Rome et de l'Italie des quarante dernières années à travers le prisme morettien. En s'intéressant d'abord au contenu des films, répliques cultes et "prophéties" involontaires, et au contexte social et politique dans lequel chacun d'entre eux est sorti, puis aux lieux de tournage et aux décors. La genèse de ce livre vient justement de cette idée, de cette tentative de cartographier les lieux romaines dans le cinéma de Moretti.

Paolo Di Paolo, Encore quelque chose à découvrir, p. 12
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New-York est-elle la même ville après un film comme Manhattan de Woody Allen ? Berlin, après Les Ailes du désir de Wim Wenders ? Rome, après Journal intime ? Une caméra ne laisse aucune trace tangible sur les lieux qu’elle filme et pourtant, de manière imprévisible et définitive, elle les transforme. Elle dessine de nouvelles cartes, inhabituelles, parfois impraticables, sous la forme d’un récit, d’une flânerie ou d’une émotion visuelle. Le cinéma se révèle comme un « moyen de transport », ainsi que le définit Giuliana Bruno dans son essai Atlas of Emotion : le spectateur devient passager, il se laisse mouvoir et émouvoir, il enfourche lui aussi la Vespa de Journal intime et là, dans la lumière de l'été, il grave à jamais dans sa mémoire le voyage qu’il vient d’entreprendre.

Paolo Di Paolo, Encore quelque chose à découvrir, p. 9
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Étudiants de gauche
De quelle époque sommes-nous issus ? Mais alors, parfois, nous sommes exactement comme des caricatures. Nous sommes exactement tels qu'on décrit les étudiants de Lettres, avec le mythe des chanteurs de gauche, le mythe de 68. Certains d'entre nous ont dormi dans les sacs de couchage des occupations, ils se sont inscrits à Lutte Communiste, pour s'en repentir ensuite, quand ils appelaient toutes les heures à rejoindre l'énième assemblée sur le marxisme.
Mais après on vieillissait, les groupes se défaisaient. "Excusez-moi si je ne viens pas ce soir, j'ai un examen dans quelques jours..."
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Prier , c'était une illusion du ^passé , un dialogue avec le néant,une pièce de théâtre analogue à celle que joue un enfant avec son copain imaginaire , à celle que lui-même jouait devant son public fantôme des retransmissions de Big Bang . Prier lui semblait être une faiblesse , un signe de lourdeur d'esprit.
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Ce que j’aime à Rome, c’est la possibilité que me donne la ville de me promener à Vespa, et pas seulement l’été. Je peux errer dans la ville, sans but. Et puis il y a la lumière, celle de journées merveilleuses comme aujourd’hui, une lumière comme il en existe à mon avis peu au monde.
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"Ce qui compte, c’est la familia­rité, la chaleur, l’acoustique, les bruits. Quand je trouve un endroit qui me plaît, je l’adopte et je ne vais plus que là."
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Rome, dans Aprile, est très présente. Moretti l'évoque par les mots, comme lorsque - gêné par l'odeur de l'ail qui vient de l'appartement du dessus - il demande : « C'est quoi cette ville où on ne peut rien cuisiner sans ail ! Je vais monter leur demander pourquoi tant d'ail. » Ou encore, lorsqu'il va interviewer le journaliste Corrado Stajano pour le documentaire qu'il prépare sur l'Italie et lui demande : « Quel est votre rapport avec Rome ? » Stajano ouvre les bras en s'exclamant : « Quelle question ! » Moretti esquisse un sourire embarrassé et s'excuse : « Je ne suis pas en forme aujourd’hui… »

Paolo Di Paolo, Aprile (1998), p. 102-103
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De retour à la ville et débarrassé de toute tentative de fuite, Michele discourt avec Fabio : « Vingt mille adhérents de plus cette année pour le Parti, comme si c'étaient des abonnements pour l'AS Rome ». Une réplique peut-être révélatrice de la ferveur footbalistique de Moretti. Comme toute légende qui se respecte, on dit l'avoir vu regarder les matches de la Roma, tendu, engagé et emphatique vis-à-vis des joueurs sur le terrain, et atteint d'un nomadisme compulsif le poussant à changer de place continuellement. Il se définit comme « un supporter modéré », mais l'adjectif « modéré » est-il bien choisi pour une personnalité comme la sienne ?

Paolo Di Paolo, Je suis un autarcique (1976), p. 22
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Où se situe la vérité sur quelqu'un? Est-elle le résultat des interprétations d'autrui, si contradictoires, approximatives, faussées par les états d'âme, les sautes d'humeur, les préjugés? Elle se trouve peut-être ailleurs: présente mais infiniment lointaine et insaisissable, comme la ligne d'horizon.
Chaque jour, nous sommes amenés à parler de gens de notre entourage, comme si nous étions au courant de tout ce qui les concerne.
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P. 40 : A propos du père professeur : «  Pendant de nombreuses années, il a dû avoir l'impression que, puisque tous ces visages derrière les pupitres ne vieillissaient pas, il pouvait ne pas vieillir lui non plus. »

P 51 : « Avais-je jamais fixé mon père du regard pour une durée supérieure à vingt secondes ? »
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Les mères ne devraient jamais s'en aller. Leur devoir est de rester.
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Où est la vérité de quelqu'un? C'est le résultat des interprétations d'autrui,si contradictoires,approximatives,faussées par les états d'âme,les humeurs,les à-priori
?
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