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4.6/5 (sur 8 notes)

Nationalité : Guyane française
Né(e) à : Cayenne
Biographie :

Paracelsia Le Saigné est née en 1981 à Cayenne (Guyane française). Fille de parents originaires d'Haïti, elle arrive en métropole en 1987 et réside aujourd’hui en région parisienne. Elle fait des études de cinéma afin d’apprendre le métier de scénariste. Elle écrit des petites histoires et gagne deux concours de nouvelles et un prix scénario organisé par l’école Louis Lumière.

https://paracelsialesaigne.com/

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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
"M'avaler de larmes contre ta peau, le velours de tes yeux sur moi, ce qui me transperce et me brûle jusqu'à couler au fond de ma gorge, c'est toi tout entier. La soie de tes mains glisse sur mon corps. Je respire, transpire de vagues jusqu'à l'affolement total, et je m'agrippe à toi, car je ressens la sensation d'être perdue sans avoir peur de l'être à jamais, et tu pénètres doucement l'antre de chair, cette chaleur que tu désires. Ma langue aime s'égratigner à la naissance de ta barbe. J'étouffe alors, lorsque tu creuses au plus loin de moi, aussi profondément, aussi vite que tu le peux. Je voudrais mourir lorsque tu grognes entre ma poitrine. Je t'aime mes larmes sur ta langue, les yeux dans ton néant, la folie entres mes reins."
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"Je me souviens de tout, ça agit comme des flashs inopportuns, un kaléidoscope de souvenirs monstrueux. C'est là que mon corps rugit, l'intérieur de ma gorge semble brûler et l'acide dégouline de ma bouche. En général, j'ai le temps de me retrouver dans les toilettes pour y vomir. D'aussi loin que j'ai commencé à éprouver de la jouissance par moi-même, j'ai eu ces remontées insupportables, comme pour pointer du doigt une faiblesse méprisante. Je regarde avec envie ces visages sur l'écran, surtout les femmes parce qu'elles sont gracieuses et belles, lorsqu'elles jouissent, j'ai toujours la conviction qu'elles vont s'envoler ou mourir ou pleurer. Lorsqu'elles simulent, je supprime la vidéo. Mais cette force qu'elles dégagent, cette puissance du désir dans leurs yeux, au creux de leur rein, dans leur bouche convulsionnée, mon doigt lubrifié par tant de lubricités s'agite sur mon clitoris que je sens gonfler et prêt à exploser. C'est si intense que je ne me retiens plus."
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"Karina était apparue dans notre vie, hurlant dans les studios, le rimmel débordant de ses yeux, les guibolles flageolantes, complètement bourrée. Au casting, elle ne tenait pas droite. Stéphane a dû intervenir pour qu’elle n’égorge pas la casteuse qui avait osé critiquer ses frusques.
_ Vous n’avez pas assez de couilles pour ce film, avait-elle éructé, qui a écrit ça ? QUI ? Avait-elle crié en brandissant le synopsis.
Je m’étais avancé vers elle tout fier, un vrai con dans ses sapes de marques. Sylde m’avait considéré avec grand étonnement, comme si j’étais faux et qu’elle essayait de repérer le véritable Ian sous toute cette merde superficielle.
_ Je crois pas qu’un branleur pareil ait pu écrire un rôle aussi beau. Va te faire foutre !
Elle m’avait fracassé sa bouteille de vodka en plein dans la tronche et dans ma folie, à 22 ans, je suis tombé amoureux d’une allumée."
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"Lorsque j'étais enfant, ma première hallucination avait les cheveux de paille d'un blond éclatant et du bleu ciel qui colorait ses yeux de dévot. Je l'imaginais pourfendre mon agresseur qui me sciait la fente avec ses doigts. Je l'avais prise pour Dieu à l'âge de six ans puisqu'il était là pour m'entendre geindre. Petit à petit son image s'était déformée, il avait grandi avec moi, son regard n'exprimait plus que de la concupiscence, il avait l'air bouffi des chérubins modelés dans un corps d'adulte. L'ange avait cédé la place à quelque chose de plus fort, qui ne se contentait plus d'être présent près de moi mais à l'intérieur de moi. L'ange se branlait sur moi lorsque j'explorais la cavité brisée de mon sexe, il n'avait aucune pulsion bestiale que je ne puisse contrôler et avec l'âge il prit les traits de Jack Wrangler puis enfin de Ian Scott."
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"« Elle veut que tu la mordes ! », me prévient-il.
Je fais non de la tête, alors il hausse les épaules et attrape ma captive pour l'attirer à lui. Je sens mon cœur flancher lorsqu'il lui enveloppe les seins de ses mains vigoureuses, la regarde dans les yeux et happe un de ses mamelons, il la mord pour me montrer, mais ça me rend malade. La jeune femme est pour sa part conquise, elle se laisse faire contre lui, ose lui passer la main dans ses cheveux et se pose sur ses genoux en conquérante, elle se pâme devant moi de ses habiles manœuvres pour la goûter.
J'essaye de toutes mes forces de m'accoutumer, de me contenir, de regarder ailleurs, pourtant lorsqu'elle tente de défaire son ceinturon, je ne contrôle plus rien, tout s'arrête et je ne comprends pas mon corps qui se réveille d'une longue léthargie. J'attrape mon verre et je lui assène un coup à la tête, Jules est aussi étonné que l'assistance. Avant qu'il n'ait le temps d'émettre une remarque, je le cogne au visage avec mon poing. C'est précipitamment et sans demander mon reste que je quitte l'endroit. Personne ne m'a retenue, ils étaient affairés à toute autre chose, leur cas personnel semblait plus préoccupant ou plus urgent qu'une femme qui avait laissé son cœur s’éparpiller dans l'une des salles.
Étrange comme tout change d'un coup, je ne pleure pas dans le taxi, un bout de verre dans la paume de ma main m'hypnotise, en cet instant rien ne compte plus que cette blessure au creux de ma pogne. La fissure ruisselle sous les lampadaires et les feux de la ville, j'appuie bien fort pour faire sortir l'éclat puis je serre le poing de toutes mes forces, celui qui a tué mon amour pour lui. Ma tension retombe d'un coup, j'ai une envie furieuse de crier dans la voiture, que le chauffeur me console, que quelqu'un me gifle pour avoir cru si bêtement pouvoir accepter toute cette mascarade. "
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"Au début, Isabelle avait rencontré son homme sans visage qui lui parlait du paradis à deux. Il lui créait des couleurs et des balançoires ornées de fleurs pour qu’elle puisse rire et se basculer. Elle avait pleuré quand il l’avait giflé afin de lui ouvrir la poitrine et couper un éclat, pour l’entraîner loin d’elle avec lui. À chaque prince corrompu, son cœur rétrécissait, ses yeux devenaient secs et elle avait appris à recoudre son corps meurtri sans trop faire d’histoires."
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"Annabelle s’assoit sur le bitume froid, ses collants déchirés, sa crête rose affaissée, elle ressemble à un jouet brisé. Annabelle regarde la blessure infligée aux palmes de sa main gauche, où s’était trouvé son piercing, elle se redresse bientôt
avec beaucoup de mal. Un instant, elle vacille, le sol se meut sous elle, Annabelle à l’impression d’avancer alors qu’elle est debout, immobile et qu’elle tombe lourdement sur les pavés."
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"Ce n’était plus l’homme prétentieux rencontré dans un bar de la capitale, c’était devenu une colonne vertébrale raide de muscles et de fissures d’où saillaient d’énormes cicatrices. Un corps scarifié qu’elle avait trouvé impressionnant et beau. Des sortes de lierres boursouflés faisaient office d'ornement sur la peau. C’était du marbre brisé, s’y reflétait une sorte de silence sacré pour les douleurs qu’avaient engendrées ses blessures."
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"
Renfrogné, mon amoureux m’entraîne dans les silences de son passé. Je n’ai plus envie de le quitter. Il y a quatre mois de cela mon Gilles tu as bousculé ma vie... Je t’aime. J’observe les rues où il m’entraîne, nous n’étions jamais allé si loin. Chez lui, je pose les pieds sur la moquette le cœur emballé, je me sens perdue. Il exécute certains gestes mécaniques et quotidiens, je n’existe plus pendant quelques instants. Alors je m’assois sur le canapé ; même s’il me faisait coucher là, je m’en contenterais, car j’ai fait un pas de plus dans sa vie, et cela me rassure.
Il fait sombre dans son salon, je n’ose plus bouger d’un centimètre ni même allumer la lumière. Depuis combien de temps je me suis abîmée dans cette démence-là ? Je me sens ridicule, je mendie la tendresse à quelqu’un pour qui cela semble être un sacrifice. Gilles revient vers moi, sans ses lunettes, sans sa chemise, je me sens ravagée à l’intérieur. Un instant, que je me calme…"
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"Au début, il y avait ce ventre, cette chose qui remue et qui me fait mal. J’ai peur de m’endormir, horrifiée qu’il s’extirpe pendant mon sommeil et me fasse souffrir. Ma famille s’agglutine autour de moi ; ils me font des sourires et cela m’effraye. Plus ils s’approchent, plus ils me sourient, plus j’ai envie de vomir et de m’enfuir. On me tend des jouets, on me fait les yeux doux, on me parle de bonheur ainsi que d’affection, mais j’ai juste envie d’aller aux toilettes. Et ce monstre à l’intérieur qui se bat pour s’extirper, me transpercer, me tuer… Il cogne contre mon ventre, il se débat. J’ai envie de hurler et d’appeler à l’aide, mais autour de moi, on s’extasie, on me tapote la main, on m’embrasse, on me touche le ballon, on écoute à l’intérieur et on me sourit de plus bel, ravi qu’une créature puisse se terrer à l’intérieur de mes entrailles."
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