Pascal Champvert se voyait diriger un hôpital et avait suivi la formation ad hoc à l’Ecole nationale de santé publique de Rennes. Mais à 28 ans, une petite annonce d’emploi le fait basculer dans le quatrième âge. Vingt-cinq ans plus tard, il en est l’un des champions. Pour lui, c’est un combat planétaire, dans lequel la France n’est pas en avance. En un mot : il faut réhabiliter le mot « vieux ». Dans les sociétés traditionnelles, vous faire qualifier de « vieux » vous honore, c’est la sagesse. La société moderne, elle, n’aime pas ses vieux qu’elle qualifie de « toujours jeunes » si elle veut les flatter.
Pascal Champvert s’attaque à un gros morceau, à toute une vision du monde. Mais il a des atouts. La maison de retraite de l’Abbaye qu’il dirige à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne) est l’une des plus avant-gardistes de France , avec sa halte-garderie (ouverte aux plus de 18 mois), ses appartements autonomes, ses activités de loisirs, dont le théâtre de l’Abbaye qui attire même des ados. Mais l’humaniste Pascal Champvert agit aussi sur le plan national. Président de l’AD-PA (Association des directeurs au service des personnes âgées), il se bat en fait pour vous et moi : qui donc n’est pas un futur vieux ? Il a d’ailleurs écrit « Prendre soin de nos aînés, c’est déjà prendre soin de nous » *.
Pascal Champvert : "L'urgence est d'abord d'être entendus par le président Macron et ses... . Le Président de l'Association nationale des directeurs au services des personnes âgées (AD-PA) répond à Annabelle Grelier