On ne tue finalement que ce qui nous touche de près, ce qui quelque part, même de manière infime fait partie de notre vie. L'homme est le seul être vivant qui détruit obstinément ce qui constitue sa propre existence.
La tête baissée, dans une caricature de taureau blessé, il fonçait, mais si lentement, et dans une telle débauche de mouvements inutiles des épaules et des bras, ceux que pourrait faire un pantin, qu'à chaque passage, lorsqu'il lui faisait un signe de la main accompagné d'une grimace comique, Ana se retournait contre sa table à dessin, le cœur serré.