AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Pascale Joye (64)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Ce qu'il restera de nous

C'est une lettre d'outre-tombe que Mathieu reçoit ce soir-là. Une lettre d'un amour passé mais peut-être encore présent malgré tout, écrite par Clémence, lorsqu'elle a appris qu'un cancer ne lui laissait que quelques mois à vivre. Clémence s'adresse à son premier et seul grand amour, Mathieu le séducteur, qui l'avait lâchement laissée tomber lorsqu'il avait compris que les choses allaient prendre un tour trop sérieux pour lui. Dans sa lettre, Clémence lui raconte, sans rancoeur, avec tendresse et humour parfois, et surtout avec beaucoup d'amour, comment elle a vécu leur histoire, comment elle a ensuite construit sa vie avec son mari puis deux enfants, et comment, malgré ce bonheur ordinaire, elle a gardé en mémoire le souvenir de cet amour hors du commun. En contrepoint, d'autres voix se joignent à ce monologue épistolaire: celle de Mathieu, principalement, dont on découvre les réactions pendant sa lecture, entre surprise, nostalgie, amour et regrets, peut-être. Celle de Tom, le fils de Clémence, et celle de Clémence, à nouveau, qui s'adresse à sa fille Margaux. Chaque voix tisse un fil qui se joint aux autres pour assembler les différents pans d'une même histoire, et le lecteur mesure alors l'impact des mots et des faits sur le ressenti de chacun des protagonistes, pour le meilleur et pour le pire.

Imprégné de musique et de références littéraires, "Ce qu'il restera de nous" est un roman touchant sur l'amour, la vie, la mort. L'histoire aurait pu être banale ("Je nous ai crus exceptionnels, nous n'étions que des êtres imparfaits pris dans des faisceaux de circonstances ordinaires"), mais la plume de l'auteure la transcende par sa finesse psychologique, sa sensibilité, sa fluidité, sa beauté simple et lumineuse. Les mots sont maîtrisés et les émotions affleurent, entre nostalgie et désir de vivre.

Un grand merci à l'auteure pour m'avoir contactée et proposé la lecture de son beau premier roman. J'espère que d'autres suivront.
Lien : https://voyagesaufildespages..
Commenter  J’apprécie          642
Ce qu'il restera de nous



Ce qu’il restera de nous est le premier roman de Pascale Joye sorti en auto-édition chez Librinova.



En commençant ce livre, vous savez déjà comment tout va se terminer. Pascale Joye ne tombe cependant jamais dans l’apitoiement ou la leçon de morale. Clémence, son personnage principal rayonnant, analyse avec franchise et parfois beaucoup d’auto-dérision ce que fut son amour pour Mathieu. Celui-ci porte en contrepoint un regard lucide sur les événements.



Ce dialogue d’outre-tombe est bien mené, l’écriture sans fioritures. Ce roman touche la corde sensible mais sans jamais en faire trop et m’a bouleversée.





Commenter  J’apprécie          490
La Gravité des étoiles

J’aurais voulu commencer ce retour en titrant ma chronique mais pour une fois je me trouve sans idée vu l’intensité de cette lecture et l’émotion qu’elle m’a procurée ; un vrai coup de cœur.

Un roman choral, Constance et Rosalie en sont les principales narratrices. Elles ont un point commun et pas des moindres : ce sont des femmes maltraitées par leur conjoint.

Quand Constance rencontre Richard, un écrivain de renom, elle en tombe amoureuse et il paraît, lui aussi épris de sa femme. Mais cette homme est un dominateur, il abaisse constamment son épouse, la reprend en public si elle commet une erreur, on se rend vite compte que c’est un tyran. En avançant dans le roman, on découvre même un monstre.

Constance attire l’empathie et devient vite sympathique aux yeux des lecteurs. Comment va-t-elle réussir à se sortir des griffes de ce malade ?

Et puis il y a Rosalie, plus modeste, femme de ménage qui subvient seule aux besoins de son ménage car Tony, son compagnon n’a plus d’emploi, c’est un alcoolique, il rentre du café fortement alcoolisé et tout est bon pour taper sur sa compagne qu’il bat régulièrement. C’est une brute !

Le hasard fait que Rosalie se fait embaucher par Constance, devenue veuve et cette dernière la prend sous son aile et lui prodigue des conseils pour se sortir des griffes de son bourreau. Mais va-t-elle réussir son entreprise ?

Je m’arrête là, peut-être en ai-je trop dit ?

Elle a une belle écriture Pascale Joye, j’en suis scotchée, ce livre est une pépite ! Et encore une fois je m’étonne de voir que ce livre n’a pas séduit un éditeur. Mais où sont-ils et que font-ils pour ignorer de tels écrits ?

Un très bon roman que je conseille, c’est plein d’émotion, et tellement réel.

Commenter  J’apprécie          391
La Gravité des étoiles

Constance et Rosalie ont en commun d'être des victimes de violences conjugales.

A travers ses deux personnages principaux, le roman entrelace deux fils narratifs, celui qui remonte une trentaine d'années plus tôt, aux débuts de la relation entre Constance, 20 ans, et Richard, le double de son âge. Il décortique le calvaire de la jeune femme, la façon impitoyable et insidieuse dont le piège de l'emprise s'est refermé sur elle, jusqu'à la détruire. Ou presque, puisque le second fil se déroule de nos jours, et revient sur la rencontre entre Constance et Rosalie, celle-ci étant la nouvelle femme de ménage de celle-là. le chemin de croix de Constance est désormais terminé, bien qu'il ait laissé des traces indélébiles, mais elle devine que celui de Rosalie ne fait que commencer. Au fil des confidences, cette dernière raconte comme ce qu'elle croyait être de l'amour de la part de son Tony s'est douloureusement révélé être de la possessivité, incluant les passages à tabac au moindre prétexte.

Des milieux sociaux radicalement différents, des violences principalement psychologiques d'un côté et plutôt physiques de l'autre, mais la même emprise exercée par ces deux individus odieux qui se disent « hommes », et la même incapacité pour les deux femmes à y échapper, à s'enfuir (ou alors, pour Constance, en payant le prix fort, après des épreuves ignobles). Une incapacité qui trouve son origine dans la dépendance affective et/ou financière, dans la honte, la peur de la solitude, du vide, de l'absence d'amour. Oui, d'amour, parce que Constance et Rosalie ont cru très longtemps, beaucoup trop, qu'elles aimaient ces hommes et qu'elles en étaient aimées, et que le reste était acceptable. Vu de l'extérieur, cela paraît inconcevable, mais les mécanismes et les ressorts psychologiques sont ici très bien décrits, et l'on comprend comment ces femmes se retrouvent piégées dans la métaphore de la grenouille ébouillantée.

Dans ce roman, Constance et Rosalie ont subi des choses abominables de la part de leurs conjoints, qui ne sont ni plus ni moins que des criminels. La barque est peut-être un peu trop chargée à cet égard, mais l'important est ailleurs. Ce roman est un plaidoyer contre les violences conjugales, et plus incidemment contre les violences obstétricales (il m'a rappelé « Le choeur des femmes » de Martin Winckler), et à ce titre, il est percutant, révolte et met en colère contre ces bourreaux qui se prétendent hommes.

Mais ce texte, avec sa plume toujours aussi fine, sensible et pudique que dans « Ce qu'il restera de nous », est aussi, et surtout, un hommage émouvant à toutes ces étoiles écrasées au sol par la brutalité et le cynisme de ceux qui se disent hommes. Certaines ne sont plus là pour en parler, d'autres s'en relèvent, mais à quel prix et dans quel état.

Au-delà de sa beauté formelle, un livre malheureusement nécessaire, encore et toujours.



Un grand merci à l'auteure de m'avoir recontactée pour me proposer son deuxième roman qui, sur un thème fort différent, tient cependant toutes les promesses du précédent.



#LisezVousLeBelge
Lien : https://voyagesaufildespages..
Commenter  J’apprécie          370
Ce qu'il restera de nous

Un roman épistolaire post mortem.

Maman est morte ! tels sont les mots de Margaux en remettant une enveloppe à Mathieu, avocat, bel homme, séducteur et ex-amant de sa mère.

Clémence, sachant qu’elle avait un cancer incurable et que ses jours sont comptés, a rédigé une lettre pour son ex-amant Mathieu et la deuxième, une confession à sa fille.

Ce roman tourne autour de ces deux lettres, on y découvre Clémence mais aussi Mathieu, leurs amours secrètes, leurs rencontres clandestines. On ne doute pas de l’amour de Clémence mais Mathieu est plutôt cœur d’artichaut ! Ils sont mariés tous les deux et ont une famille, Clémence, malgré tout aime son mari.

Et puis il y a Tom son fils, Tom qui lui, est victime de harcèlement en raison de son homosexualité. Tom qui meurt !

Non ce n’est pas joyeux cette ambiance, mais les belles phrases, tellement bien tournées de Pascale Joye entraînent le lecteur dans une ronde infernale, Clémence- Mathieu, Mathieu – Clémence et puis, le vide, la séparation ; et enfin la maladie, celle qui ne laisse pas place à l’espoir ….

Elle sait écrire Pascale Joye elle est inscrite dans mon petit répertoire des magiciennes des mots. J’avais déjà lu « la gravité des étoiles » qui m’avait déjà séduite, et maintenant ce roman. Et au risque de me répéter mais où sont les éditeurs ? Il y a des pépites sur le marché et ils ne sont pas là au bon moment !

Un livre que je recommande vivement, pour ma part, je l’ai dévoré.

Commenter  J’apprécie          320
La Gravité des étoiles

Voici mon retour de lecture sur La Gravité des étoiles de Pascale Joye.

Constance ne demandera pas à Rosalie pourquoi elle ne quitte pas cet homme car elle devine les réponses, d’une banalité affligeante.

Parce qu’on a peur.

Parce qu’on aime encore.

Parce qu’on ne vaut plus grand-chose sans lui, il l’a assez répété.

Parce qu’on a déjà tellement accepté qu’on se dit qu’on pourra bien supporter davantage.

Parce qu’on a le vertige d’une existence vide comme un romancier aurait celui de la page blanche.

Mais il va falloir lui faire comprendre qu’on part toujours trop tard.

La gravité des étoiles est un roman magnifique.

Il y a plusieurs narratrices : Constance, Laurie, Anne-Sophie, Rosalie.. et même un narrateur : Richard. Je ne me suis pas perdue car ils sont bien identifiés au début de chaque chapitre.

Il est très touchant de suivre en parallèle le parcours de Constance et de Rosalie, leur descente aux enfers à cause d'un homme manipulateur et violent.

Richard, le mari de Constance, est rarement le narrateur mais quand il prend la parole ses interventions sont glaçantes !

Ce roman aborde la violence conjugale mais aussi un thème tabou : les violences obstétricales. D'ailleurs, je ne connaissais pas du tout le "point du mari". Comment un gynéco peut faire un truc pareil intentionnellement ? Cela fait froid dans le dos !

Constance souffre mais elle est admirable car elle ne dit pas du tout ce qu'elle a vécu avec Richard à leur fille Anne-Sophie. Cet homme est un monstre, un vrai. Mais leur fille n'en n'a pas conscience. Il est vrai que c'est la fille de son papa, elle lui ressemble physiquement, il n'y a jamais eu de connivence entre elle et Constance. Richard ne l'a pas permis..

C'est terrible car pour Anne-Sophie c'est Constance qui a tous les tords, c'est sa mère la méchante pas son père.

Quand à la relation entre Rosalie et Tony, elle met tout autant mal à l'aise.

La violence conjugale est très bien décrite, sans concession. Mais il n'y a pas de scènes trashs, cela reste soft. En fait, l'imagination prend le relais, c'est presque pire car la mienne fait très bien son travail.

J'ai beaucoup aimé la plume de Pascale Joye, pointue, fluide.

Malgré les thèmes difficiles abordés ici, j'ai pris plaisir à ma lecture et je me suis énormément attachée aux personnages.

J'ai été très touchée par le dénouement, c'est à la fois triste et positif.

En tout cas, quelle claque que ce roman !

Je vous invite à découvrir à votre tour La gravité des étoiles, que je note évidemment cinq étoiles :)
Commenter  J’apprécie          191
Ce qu'il restera de nous

Il y a des livres que l'on lit parfois dans une période où justement le décès d'un proche, nous remet en question sur la vie, la maladie et la souffrance.



Ce livre est venu pour mon cas à un moment propice et j'y ai puisé toute sa philosophie afin de surmonter la perte et la peur suite au passage de la grande faucheuse dans ma famille.



Ce roman je l'ai lu et il est vraiment très bien écrit, la plume de l'autrice Pascale Joye, nous fait passer beaucoup d'émotions et aussi un message.



"On est vivant alors profitons de chaque instant. "



Clémence écrit à ceux qu'elle a aimés et raconte ses moments de bonheur, son dernier amour et elle livre un très beau texte avant de quitter ce monde en mémoire d'un être cher, une part d'elle qui a disparue tragiquement.



Sa fille Margaux fera passer un dernier message d'amour, de paix et de sérénité face à la mort qui vient parfois plus vite que l'on croit.

Bravo pour ce premier roman très beau mais aussi très percutant, il m'a donné des frissons à quelques passages, il y a beaucoup de sensibilité et ça reste pour moi un hymne à la vie.

Merci pour votre confiance.
Lien : https://sabineremy.blogspot...
Commenter  J’apprécie          192
Ce qu'il restera de nous

Quand Clémence, se sachant condamnée, décide d’écrire à son amour de jeunesse ce qu’elle a éprouvé pour lui durant leur liaison et après qu’il l’ait lâchement quittée sans un mot, elle se met entièrement à nu, n’omettant rien de ce qu’elle a sur le cœur. Ce n’est pas un récit revanchard qu’elle rédige mais une sincère déclaration d’amour, sans emphase, sans apitoiement, vraie tout simplement. Un retour sur les faits qui pourraient bien ébranler les certitudes de Mathieu, ce séducteur impénitent qui n’a jamais réellement aimé personne.



Avec acuité, l’auteure nous décrit des sentiments profonds et nous offre une analyse des relations humaines d’une grande justesse. Son héroïne est attachante dans sa sensibilité et le regard sans concession qu’elle porte sur elle-même, tant dans la naïveté de sa jeunesse que dans l’espoir irrationnel qu’elle a placé dans sa relation avec Mathieu.



Pascale Joye maitrise ses personnages et son sujet. Les différents points de vue des protagonistes s’entrecroisent et construisent peu à peu les diverses facettes d’une même histoire et son influence sur ceux qui l’ont vécue ainsi que sur leur entourage. Elle décrit avec justesse l’incidence des mots que l’on prononce, des gestes que l’on pose ou des silences que l’on prolonge sans vraiment mesurer l’impact qu’ils ont ou auront sur l’autre.



Chaque lecteur se retrouvera à un moment ou à un autre dans ce récit. A travers Clémence, Mathieu, Margaux, Sophie ou Tom, c’est un peu de chacun de nous que l’auteure parle à travers une histoire intemporelle comme il y en a tant.



Une belle surprise et une lecture que je vous recommande.
Commenter  J’apprécie          130
La Gravité des étoiles

Constance, Rosalie, Nadège. Ces trois femmes subissent des violences de la part de leur conjoint, qu'elles soient psychologiques ou physiques. Elles sont piégées par une emprise qui les empêche de partir malgré les coups et les humiliations. Arriveront-elles à échapper à leur bourreau?

Pascale Joye décrit avec beaucoup de justesse et d'empathie le processus d'emprise sur des jeunes femmes fragilisées par un manque de confiance en soi, l'absence d'amour parental, la solitude. Très vite leurs compagnons qui les ont séduites juste en s'intéressant un minimum à elles, les isolent, décident de leur vie à leur place, les trompent, les humilient, les rabaissent, les violent.

L'auteure ne juge pas ces femmes; elle montre comment elles sont écrasées par la peur, la honte qui les empêchent de parler; parfois, elles ont encore des sentiments pour leur compagnon et se rendent elle-mêmes responsables de leur comportement violent. Elles s'éteignent progressivement, persuadées qu'elles ne valent rien. Toute courte accalmie dans la violence représente des miettes d'espoir et de bonheur à laquelle elles se raccrochent pour supporter l'enfer. Et elles restent parfois jusqu'à la mort.

En revanche, l'auteure juge avec mépris les voisins qui augmentent le son de la radio ou branchent l'aspirateur pour ne pas entendre les cris, les policiers qui minimisent les faits et refusent de prendre une plainte, la famille qui ferme les yeux sur les bleus.

Les mots sont importants; alors quand on ne peut pas parler, quand on ne peut dire la vérité, quand ils sont bloqués au fond de la gorge, ils deviennent des compagnons réconfortants à travers la lecture (pour Rosalie) ou l’écriture (pour Constance).

Ce roman poignant saisit les tripes et le cœur par les émotions qu'il sait déclencher face au destin des trois personnages féminins; on a envie de hurler face à la violence, la barbarie des compagnons qui considèrent leur femme comme un objet qui leur appartient, qui les chosifient. On a envie d'intervenir face à une telle injustice, face au calvaire qu'endurent ces femmes mais aussi très souvent les enfants. Mais "La gravité des étoiles" est aussi un roman très réussi avec une tension psychologique qui tient en haleine, une fin surprenante, des personnages crédibles à la psychologie fouillée.

Un magnifique roman qui est un immense coup de cœur pour moi.



Commenter  J’apprécie          110
La Gravité des étoiles



Beaucoup ont des a priori sur les romans auto-édités (et j’avoue que j’ai fait partie de celles-là!). Refusés par les maisons d’éditions, ce sont forcément de mauvais livres truffés de clichés et de fautes. Or, on y trouve parfois des perles dont on s’étonne qu’elles n’aient pas suscité d’intérêt chez les pros. C’est le cas pour « La Gravité des étoiles » de Pascale Joye!



Constance, Rosalie, Nadège… Pascale Joye explore avec pudeur mais sans complaisance le quotidien de ces femmes « qui restent. » Loin des stéréotypes souvent associés aux victimes de violences domestiques, on découvre des être vulnérables, certes, mais complexes dans leurs émotions et l’ambivalence de leurs sentiments.



J’ai dévoré « la gravité des étoiles » en quelques heures, happée par le récit, guidée par la plume de l’autrice qui réussit parfaitement à saisir l’intensité de ces situations toxiques. Je voulais connaître le destin de ces femmes mais aussi comprendre pourquoi elles se laissent emprisonner dans un cercle vicieux et ne délaissent pas leur bourreaux. Je me suis d’ailleurs demandée si l’autrice n’avait pas forcé le trait à dessein. Mais malheureusement, de tels personnages existent bel et bien, les médias ne nous permettent pas d’en douter.



Un roman efficace et nécessaire, parce qu’on ne parlera jamais assez des violences conjugales. Merci à Pascale Joye de m’avoir donné l’opportunité de le lire.
Commenter  J’apprécie          80
La Gravité des étoiles



En 2019, je découvrais avec bonheur l’écriture de Pascale Joye dans « Ce qu’il restera de nous »

Et je me souviens avoir souhaité que d’autres romans succèdent à ce premier.

Alors lorsque Pascale m’a gentiment proposé de lire «  La gravité des étoiles » je n’ai pas hésiter une seconde et c’est avec grand plaisir que je me suis à nouveau plongée dans ses mots.

Des mots très justement choisis pour décrire l’emprise, les humiliations, la manipulation et la violence physique et psychologique qui existent malheureusement trop souvent au sein de certains couples.

En pénétrant dans l’univers de Constance et Rosalie, les deux personnages principaux de ce livre, le lecteur se retrouve en immersion totale dans le quotidien des femmes victimes de violences conjugales. Un roman polyphonique fort, grave et bouleversant, qui marque au fer rouge et qui laisse des traces.

Un roman percutant qui nous rappelle que chacun d’entre nous a un rôle important dans la lutte contre les violences familiales.

Apprenons à nos filles à vivre en toute indépendance et à détecter au plus tôt les signes précurseurs. Enfin éduquons nos garçons pour qu’ils ne deviennent jamais ce genre d’homme.

Et surtout ne jamais fermer les yeux. Tendre la main.

J’ai tout aimé dans ce livre. Les personnages inoubliables, l’écriture et la construction.

Un énorme coup de cœur pour ce roman.
Commenter  J’apprécie          80
Ce qu'il restera de nous



Qu’il est doux parfois de sortir de la sphère des auteurs connus et reconnus pour découvrir de nouvelles plumes, des premiers romans qui trop souvent n’ont pas la reconnaissance qu’ils méritent parce que pas médiatisés.

Alors de temps en temps, je me penche sur des romans auto-édités et ça me réserve de bonnes surprises.

Ce fut le cas avec ce premier roman de Pascale Joye qui, je l’espère vraiment ne sera pas le dernier.



Clémence est en fin de vie. Atteinte d’un cancer, il ne lui reste environ que deux mois à vivre.

Suffisamment de temps pour pouvoir écrire à ceux qu’elle a aimés, ce qu’elle voudrait leur dire avant de partir.

Elle laissera donc un journal pour sa fille Margaux et une lettre pour Mathieu, son tout premier amour de jeunesse, celui avec qui, elle a entretenu une relation cachée tout au long de sa vie.

L’occasion pour elle aussi de lever le voile sur la culpabilité qui la terrasse depuis un drame familial qu’elle souhaite expliquer à sa fille.



Quelle belle écriture ! Et tellement de justesse dans les mots choisis.

Je me suis délectée de cette écriture savoureuse. Je n’ai pas relevé de citations car le roman entier est empli de phrases qui méritent d’être surlignées et elles auraient été trop nombreuses à retranscrire ici. Bref, très beau moment de lecture pour moi.

Un coup de cœur.
Commenter  J’apprécie          80
Ce qu'il restera de nous

Une fois que l’humain disparaît, que reste-t-il ?



Ma Chère Lectrice, Mon Cher Lecteur, c’est une des réponses que convoite Clémence grâce à son auteure, Pascale Joye, dans « Ce qu’il restera de nous » que je remercie pour sa confiance.

En effet, c’est un roman poétique, avec des choses dures et réelles de la vie… Un amour, une passion, la raison, le cœur, le corps, la tête et quoi d’autres ?



Margaux Delore va rencontrer Mathieu Berger, un avocat de renom. Mais ce n’est pas pour ses talents juridiques qu’elle vient, mais pour lui transmettre une lettre. Pas n’importe laquelle, celle de sa mère… Margaux se retire alors et laisse la place à Mathieu de pouvoir découvrir cette déposition. Un cœur qui se livre pendant le combat. Un cœur qui s’ouvre. Une femme qui laisse derrière elle un écho.



Un jeune homme, Thomas, qui a du mal avec son identité sexuelle. Une femme désorientée et perdue dans son couple, dans cet ersatz qui subsiste pour sauver les apparences, mais…

Tantôt dans les mots, les phrases d’une lettre, tantôt dans la vie d’un être… On virevolte de l’un à l’autre, on prend les choses comme elle vienne. A-t-on vraiment le choix ?

Doit-on attendre de déposer les armes pour pouvoir ouvrir son cœur ? Mais que restera-t-il après nous ? De notre passage sur terre ? De notre vie, de notre esprit, de nos ailes, de nos actes et surtout de nos conséquences…



Un roman fort, très fort ! On est placé en tant que lecteur dans un état bizarre ! C’est beau et majestueux, mais en même temps difficile et noir. C’est là, toute la complexité de la vie. Pascale Joye a réussi avec une écriture douce, fluide et poétique à mettre des mots papillons. Oui, vous savez ces mots, qui, d’un battement d’aile peut entrainer un tsunami à l’autre bout du monde…



C’est envoûtant de par les émotions, c’est addictif de par la couleur des mots et des phrases. Une histoire sacrément captivante ! Un style beau et propre.

Ce livre est une très belle histoire qui nous permet de se regarder et de regarder en arrière. De se repositionner sur nous-même et ceux qui nous entourent. De très belles tournures et une musique qui nous entraîne d’une chanson à une autre, d’une époque à une autre, d’un environnement à un autre… Un véritable voyage humain.



Alors je ne vous cache pas, qu’en effet, à mon humble avis, certains passages sur les êtres présents pourraient être un peu plus rond, un peu plus « vivant », déballer les choses comme elles sont. Mais malgré tout, ça passe bien, je ne fais que du pinaillage. Je m’attendais à un petit peu plus, de ce côté-là, mais du coup donne ce goût de reviens-y ;) En même temps, cela me permettra de discuter avec Pascale et d’en savoir un peu plus, n’est-il pas ?



Ma Chère Lectrice, Mon Cher Lecteur, je vous invite à découvrir la plume poétique de Pascale Joye dans « Ce qu’il restera de nous ». C’est une ode à la vie. Un roman particulier, envoûtant et hypnotique. Une fois la dernière page tournée, le cœur au bord des lèvres, vous vous demanderez…


Lien : https://linstantdeslecteurs...
Commenter  J’apprécie          80
Ce qu'il restera de nous

Un soir, Mathieu, avocat, reçoit la visite d'une toute jeune femme dans son cabinet. Celle-ci lui annonce la mort de sa mère, Clémence, et lui apporte une grosse enveloppe qui contient une longue lettre d'elle, qui lui est destinée. Je précise qu'il s'agit de la mère de la jeune femme, Margaux, et non de celle de Mathieu: en lisant la 4ème de couverture, j'avais cru l'inverse et mon cerveau a dû remettre tout en ordre en poursuivant la lecture!

Cette lettre revient sur l'amour que se sont porté Mathieu et Clémence. Le roman alterne entre la lettre de Clémence, le ressenti de Mathieu à cette lecture, la vie de Margaux et les personnages qui gravitent autour, essentiellement Tom, le petit frère de Margaux.



C'est une très belle histoire, d'amour, de désir, de désillusion, de renoncements et de loyautés.

J'ai eu du mal cependant à rentrer dans le récit, qui s'accélère brutalement et de belle façon au milieu environ de la lecture. Le récit laisse place à l'émotion brute, et même s'il ne m'a pas arraché de larmes, j'ai trouvé le texte très fort et surtout très bien écrit.



J'avoue que j'ai été gênée au départ par les références omniprésentes de musique et de littérature. Même si il est évident qu'un auteur a besoin de se nourrir intellectuellement et artistiquement pour son processus de création, cela me gêne qu'il impose au lecteur les paroles, les chansons qu'il doit avoir en tête. Le côté fourre-tout dans un livre me dérange toujours beaucoup, mais heureusement cela reste secondaire.

Un très beau livre que j'ai eu plaisir à découvrir grâce aux critiques lues ici, merci!
Commenter  J’apprécie          60
Ce qu'il restera de nous

Beau premier roman ! L’auteure prend le temps d’installer ses personnages avant de nous amener .... où l’on ne s’attend pas... Écriture très agréable, de belles références littéraires, scientifiques et musicales. Le style de l’auteure s’affirme au fil des pages pour notre plus grand plaisir. Les personnages sont riches et nuancés.... on ne peut que s’y attacher ! Résultat : on lit le livre d’une traite !
Commenter  J’apprécie          60
Ce qu'il restera de nous

Un premier livre ? C'est à en douter, tant le style est remarquable, la syntaxe parfaite et les tournures de phrase millimétrées. Voilà pour le côté objectif. Ce n’est pas le plus important, j’aime la part subjective dans mes lectures. Et j’ai aimé cette sensation d'effectuer un plongeon dans le temps, les mots sont si bien choisis que je me suis parfois projeté dans le roman. Cette impression d’avoir partagé une aventure, j’en redemande. Je recommande ce livre où il est possible de passer de la gravité à la tristesse, du sourire au rire, où tout un univers d’émotions contradictoires s’offre à nous. Et, cerise sur le gâteau, la musique est présente tout au long du livre. Je ne dirai pas le premier mot qui m’est venu à l’esprit après avoir tourné la dernière page, seuls les liégeois le comprendraient, je me contenterai d’un banal mais chaleureux bravo.
Commenter  J’apprécie          50
La Gravité des étoiles



Constante aborde ses vingt ans lorsqu’elle rencontre le célèbre et séduisant écrivain Richard qui a le double de son âge et lui fait une cour digne d’un conte de fées. Viennent ensuite les noces et la prise de possession de l’homme sur celle qui est enfin devenue son objet de consommation et de domination.

C’est en alternant les blessures et les caresses que Richard parvient à maintenir Constance sous sa férule. Suite à un viol conjugal particulièrement odieux, elle accouche d’une petite fille à l’image de son père, refusant l’allaitement et les douceurs de sa mère.

Sans cesse rabaissée, ostensiblement trompée, régulièrement frappée et violée, Constance est sur le point de renoncer lorsqu’un second enfant vient habiter son corps et son coeur.

Non loin de là, bien plus tard, la jeune Rosalie subit les violences de Tony, un minable plein d’amertume et de rage.



Femmes étoiles que leurs maris éteignent, femmes délicates et aimant des hommes confondant mainmise et amour, jeunes filles en fleurs dont les princes cachent des âmes noires, dignes épouses d’êtres vils , elles restent fidèles et tentent encore de maintenir cette flamme d’amour qui jadis brûlait leur coeur, d’excuser la perfidie, la vilenie et la brusquerie de celui qui mime encore, quand il sent les liens se desserrer, les gestes qui émeuvent.

Quand elles décident de mettre fin à ce rêve d’amour devenu mensonge, quand elles veulent partir, elles s’affrontent à l’homme que rien, absolument rien n’arrêtera pour se garder celle qui lui appartient et qu’il préférera détruire plutôt que de laisser être.

Bouleversant, ce récit pudique et nuancé désamorce la honte des femmes violentées, cette honte induite par une société qui ne comprend rien à l’infini pouvoir des rêves, à l’amour et la bonté inépuisables des femmes et à la peur paralysante de celles que le désespoir a usées.

Un livre qui rend aux femmes violentées leur dignité, écrit avec une rare sensibilité et une beauté d’écriture qui les magnifie
Lien : https://www.facebook.com/Hed..
Commenter  J’apprécie          40
Ce qu'il restera de nous

Bonjour Madame Joye,

Je viens de terminer la lecture de votre livre « Ce qu’il restera de nous » et, du fait que vous invitez vos lecteurs à communiquer avec vous, je me suis permis de vous dire ce que je pense de votre livre que, disons-le de suite, j’ai beaucoup apprécié.

Veuillez excuser le fait que je n’ai pas votre belle plume et ne peux m’exprimer aussi bien que vous ayant eu une formation comptable et ayant été informaticien !

J’aime la lecture en général car elle m’ interpelle, m’ instruit, me divertit, me permet de m’évader de la routine quotidienne.

Votre livre aborde des sujets difficiles et secoue car il évoque des souvenirs enfouis avec tout ce que cela apporte de positif et de négatif mais on en ressort grandi et soulagé si je peux m’exprimer ainsi.

J’ ai repensé aux blessures de ma vie (j’ai 72 ans) mais aussi aux superbes bons moments de mon enfance grâce à vous.

En 150 pages, vous avez le don de nous faire voyager dans notre passé personnel proche ou lointain avec tout ce que ce voyage comporte de bons et de mauvais moments.

Petit bémol, si je peux me permettre : au début, j’ai eu un peu difficile à situer les différents personnages.

Il y a encore quantité de choses qui gambergent dans ma tête au sujet de ce livre mais je ne tiens pas à vous importuner mais plutôt à vous remercier pour ce partage et recevez mes encouragements à écrire d’autres livres de la même trempe.

Merci de me tenir informé, si possible.

Cordialement,

Pierre Damman

Liège

Commenter  J’apprécie          41
Ce qu'il restera de nous

J'étais curieuse tant j'avais lu d'éloges par rapport à ce roman et, en même temps, pour cette même raison, je craignais quelque peu d'être déçue... à aucun moment ça n'a été le cas. Quel condensé d'émotions! Les sujets graves qui y sont abordés le sont avec intensité et finesse. Ils nous invitent à la réflexion. Les personnages, tous sans exception, sont attachants, touchants. Cette lecture me laisse bouleversée et m'a touchée en plein coeur
Commenter  J’apprécie          40
Ce qu'il restera de nous

Un roman épistolaire qui ne peut que marquer !



Une écriture très fine, une auteure qui rentre magnifiquement dans la peau de Clémence .



Au moment où celle-ci écrit la longue lettre destinée à Mathieu, son amour de jeunesse qui deviendra plus tard son amant, elle est atteinte d'un cancer qui lui sera rapidement fatal. Il recevra cette lettre des mains de Margaux , la fille de Clémence, deux mois après son décès. Il ne pourra donc jamais lui répondre.



Pourtant , Clémence n'a pas été épargnée par la vie : d'abord ses parents qui ne l'ont pas désirée ; Mathieu qui est un séducteur volage; Tom, son fils qui se tue en voiture à 18 ans ; Philippe, son mari qui demandera le divorce lorsqu'il découvre l'idylle et ce Crabe qui ne lui laissera aucun espoir alors qu'elle n'a même pas cinquante ans.



En parallèle, il y a aussi le carnet qu'elle a destiné à sa fille aînée. Elle y a consigné tout ce qu'elle n'a pas été capable lui dire avant de mourir.



Que de tendresse, aucune rancune, pas de jérémiade, beaucoup d'émotions !



Ce roman est émaillé d'allusions et de citations littéraires, musicales, cinématographiques qui apportent , pour moi, un petit plus au roman.
Commenter  J’apprécie          32




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Pascale Joye (95)Voir plus

Quiz Voir plus

Dragon ball et Dragon ball Z

(Super facile) Combien d'enfant a Son Goku ?

1
2
3
4

10 questions
767 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}