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2.91/5 (sur 34 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Louiseville , 1971
Biographie :

Patrice Lessard est né à Louiseville en 1971. Il est l’auteur du recueil de nouvelles Je suis Sébastien Chevalier (Rodrigol, 2009) et d'un roman, Le sermon aux poissons.

Source : Héliotrope
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Tu fais ton enquête ? demanda-t-elle, Oui, c’est ça, j’aurais besoin de ton aide, Là, je suis un peu occupée pis c’est vraiment le bordel chez nous, Oui oui, je comprends, il ne put s’empêcher d’être déçu, imagina qu’elle n’était pas seule, avec un homme, peut-être, Je peux-tu quand même te parler deux minutes ? reprit-il, et elle, Oui, pas de problème, Bon, OK, euh je voulais savoir, Pilon, Éric Pilon ? s’assura Mélissa, le père de Julos ? Oui, c’est ça, confirma Gil, le père de Julos, sais-tu où il se tient ? Chez Dupuis, répondit Mélissa, Dupuis ? fit Gil, La taverne Dupuis, précisa-t-elle, sur Bélanger, entre De Lorimier pis Des Érables, c’est là qu’il se tient, Pis tu sais ça comment ? demanda-t-il un peu jaloux à cause de cet homme qu’il venait d’inventer chez Mélissa, C’est toi qui me l’as demandé ! s’exclama-t-elle, Oui mais comment tu le sais ? demanda-t-il encore, Ben si tu me l’as demandé ça devait être parce que tu savais que je le savais ! C’est pas ça que je te demande, insista Gil, je te demande comment ça se fait que tu le sais ! Je le sais ! s’emporta Mélissa, mais toi comment tu savais que je le savais ? OK laisse faire, dit Gil, Ben là ! fit Mélissa en raccrochant. Quelle hostie de discussion sans queue ni tête, pensa-t-il. Ils n’étaient pourtant pas en couple.
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Ce soir-là, c’est bel et bien à la Villa Sousa qu’ils rentrèrent, je m’en souviens très bien, quoique logiquement cela soit impossible puisqu’ils n’y habitèrent ensemble qu’au retour de Madrid, si ça se trouve, ils ne revenaient pas du tout du Bairro Alto, n’avaient pas vu Jorge, je ne sais plus. Nina avait du mal à tenir debout, Vincent dut la soutenir alors qu’ils avançaient plus ou moins à l’aveuglette dans l’allée obscure derrière la porte cochère, Lâche! Lâche-moi, dit alors Nina, fous-moi la paix, je peux marcher toute seule, Vincent lui lâcha le bras, et alors elle se planta devant lui et dit, Chorinhas! cagarolas! elle criait en fait, mais même avec un mégaphone Vincent n’aurait rien compris de ce qu’elle disait et qui revenait à peu près au même que Lâche! et tandis qu’elle criait les ombres de fantomatiques petites vieilles apparurent aux fenêtres du patio. Il ouvrit la porte et tira Nina dans la cage d’escalier. […]
Cette soirée a forcément eu lieu, mais il est clair que, logiquement, je veux dire dans la trame événementielle de ce récit, elle n’a pas de sens. Nous essaierons plus tard de clarifier la situation, pour l’instant oublions simplement la Villa Sousa et imaginons que, après être montés dans un taxi sur la Praça de Camões, Nina toujours soûle ne dit rien, cette histoire avec les touristes français n’eût sans doute pas lieu cette nuit-là, elle traita tout de même Vincent de lâche dans le taxi, peu importe pourquoi, elle était soûle après tout, je me souviens qu’il lui parlait et qu’elle ne répondait pas, elle s’endormait, laissait tomber de sommeil et d’ivresse sa tête sa tête sur sa poitrine puis se réveillait en sursaut.
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Nous arrivâmes à Lisbonne, avec Clara et Nicolas, un lundi, jour de la Saint-Antoine, soit au lendemain de la plus grande fête populaire de la ville qu'on avait toujours pas nettoyée, les rues étaient jonchées de verres de plastiques et de bouteilles vides, de carcasses de sardines et de sacs à ordures, un vrai dépotoir. Dommage. C'est la veille qu'il aurait fallu arriver, pour la fête, pas le lendemain quand tout est fermé, quand tout Lisbonne à la gueule de bois.
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Depuis que je vis à Lisbonne, je parle beaucoup moins qu’avant, le silence m’est devenu une espèce d’idéal dans ce monde où tout le monde crie. Pour fuir l’aveuglement, pour trouver des réponses (qui le plus souvent n’existent pas) au marasme de leur vie, les gens sermonnent, cherchent à convaincre leurs semblables qu’ils ont raison, peut-être pour se convaincre eux-mêmes, et nous les suivons trop souvent en oubliant qu’en ne voient pas plus clair que nous.
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Ce matin, vers sept heures et quart, elle avait trouvé, devant la porte barrée de la garderie, Mathis Durand et sa mère en rage, à cause de vous autres je vas être en retard à ma job, tabarnak ! avait-elle gueulé à Mélissa, organisez-vous calvaire ! garderie de marde !
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Qu’est-ce tu fois là? demanda-t-elle, J’ai perdu un truc, répondit-il, elle dit, Ta femme? Il la trouva vraiment vache de le lui rappeler, il dit, Oui, c’est ça, ça me fait beaucoup de peine, toutes les autres femmes sont désormais pour moi totalement insignifiantes
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Dans ce lieu, tout semblait simple et mat, le drame n’avait pas prise, non plus que l’imagination. J’avais toujours détesté ces environs où on ne restait qu’afin que rien n’arrive, manière à mon avis rebutante de se donner l’impression de vivre en paix.
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Mon séjour dans cette institution, de courte durée, me permit de me rendre compte que quiconque poserait son cul à la place du mien sur les bancs de l’école d’ingénierie pourrait comme moi apprendre à résoudre des équations différentielles et des problèmes de résistance des matériaux, j’avais l’impression de sombrer dans le plus vil conformisme, dans l’inanité d’un savoir purement pratique et ne permettant aucune réflexion globale. Je me trompais sans doute. Ce n’était pas contre les sciences en général que j’en avais, plutôt contre les sciences appliquées, contre ce à quoi on réduit trop souvent la connaissance. C’est la seule intuition géniale que j’eus de ma vie.
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La stratégie des libéraux, c'est que plus ils font affaire avec l'entreprise privée, reprit Phil, plus ils ont de pots de graisse où se mettre la patte, c'est pour ça que le Gouvernement Charest a mis en place les fameux partenariats public-privé, ça fait que les libéraux favorisent toujours le privé même quand ça coûte plus cher, pour garantir un retour sur l'investissement, ce qui est pas mal plus compliqué au public. C'est vraiment des cochons!
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Je l’aimais, disons les choses telles qu’elles sont, ou plutôt, je l’aimai un temps, peu de temps. Alexandre est un charmeur et j’ai accepté de l’épouser sur un coup de tête, c’était idiot. À ma décharge, il m’a abusée, il possède une manière toute personnelle de manipuler les gens, et ce que j’avais pris chez lui pour de la légèreté, de l’humour, s’apparente en fait trop souvent à de la hauteur ou du mépris.
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